Chapitre 20 : Elimination directe

Write by Les Histoires de Laya

***Grazi***

Arrivée devant chez Stéphane, un véhicule garé, je reconnais celui de Xénia.

Elle en descend prestement quand elle m’aperçoit.

Je ne baisse pas ma vitre et je la dépasse.

Elle semble se débattre avec le gardien pour entrer mais je ne fais pas cas, je n’ai pas la tête à ça.

Si Grâce est devenue folle, ça n’engage qu’elle, elle paie juste le karma, le karma d’avoir pris Olivier qui a été mon homme.

Mes nuits suivantes étaient blanches, pleines de douleur, de réflexion.

Je n’ai même pas tenté d’effleurer Stéphane. Je le voyais entrer et sortir et je m’en foutais complètement. Je cherchais juste un moyen de le tuer alors une idée m’est venue.

J’ai décidé d’emprunter la voie de mon père pour arriver à mes fins. S’il n’avait rien pu m’apprendre de bien alors je n’avais plus qu’à utiliser le mal.

J’ai multiplié les courriers à la présidence de la république, il fallait que je voie « mon père ». J’ai poiroté devant sa résidence surveillée de longues heures, j’ai fait plusieurs allers-retours et ce n’est que 6 mois plus tard que j’ai été autorisée à le voir.

Vision d’horreur quand je suis arrivée, il était amaigri, ses cernes témoignaient de ses nuits courtes mais je ne me suis pas laissée adoucir.

Je l’ai salué « chaleureusement », il fallait qu’il me fasse confiance.

Gracien OKINDA avait perdu de sa superbe. J’ai regardé la table basse, elle était pleine de médicaments, j’ai levé les yeux vers lui et il a paru désolé.

Il s’est lancé dans un monologue durant lequel il m’expliquait qu’il était malade depuis, bien avant sa campagne et qu’il n’a pas été étonné que Eifar réussisse à prendre le pouvoir.

Il parlait lentement, il n’était plus ce qu’il a longtemps été, mais je ne perdais pas mon objectif de vue.

Je me suis rendue aux toilettes pour tenter de stabiliser ma respiration.

Et comme mon père reste le mien, il n’a pas hésité à me dire de me rendre dans les siens, après tout, j’étais son enfant « préféré ».

J’ai presque couru jusqu’à sa vaste salle de bain.

J’ai envie de dégueuler quand je l’appelle « mon père », mais pour vous compter mon histoire il faut bien que chacun garde son rôle.

Moi, celui de la fille naïve.

Lui, celui du père « aimant », dans ma tête d’idiote uniquement.

Il n’a pas perdu ses habitudes, son mini frigo avec ses bouteilles.

Je veux d’abord accomplir mon forfait là mais non, mon père est si étrange qu’il a sans doute plein de caméras ici.

Je termine en cinq minutes chrono et je le rejoins.

Il semble heureux de me voir, mais il ne sait pas qu’à cet instant, il voit une autre Grazi.

Moi (Intérieurement) : Il faut que je trouve le moyen de te buter.

Je quitte son domicile en fin de journée, et je sais qu’un retour en arrière n’est plus possible.

***Olivier OMEZE***

Il y’a des rumeurs qui circulent, Grace est devenue folle, eh bien, elle paie la facture pour son affront.

Moi aussi j’ai saigné au village pour pouvoir reprendre les rênes. Moi aussi, j’ai souffert, alors elle souffrira.

Papa : tu vois où ton histoire nous a conduit Olivier ?

Moi : maintenant tout est terminé papa.

Papa : tu lis ce qui se dit sur le Gabon ?

Moi : Oui

Papa : tu sais ce qui lui est arrivé !

Moi : absolument.

Papa : comptes-tu l’aider ?

Moi : Non.

Papa : Olivier ?

Moi : Non papa, non, ne me demande pas cela. Et tu sais que ça impliquerait qu’elle vienne à Abuja puis au village et ça, vois-tu, ça ne me plait pas.

Papa : tu vas donc la laisser ainsi ?

Moi : que son démon de père la délivre de sa folie.

Je pousse ma chaise, me lève, sors de la maison et vais respirer un bon coup.

J’ai été gentil : on m’a baisé !

J’ai été méchant : on m’a baisé, et cette fois véritablement.

Et vous voulez que je retourne dans la même famille sauver une personne ? JAMAIS !

***Stéphane***

Ma petite sœur n’a cessé de me contacter ces derniers jours, elle est effectivement à fond dans son église.

C’est si drôle que jusqu’à présent, son faux pasteur n’ait pas découvert que je suis à l’origine de ses fausses couches, lol.

Vos pasteurs bidon qui ne sont là que pour sucer votre argent.

Je me rends chez Sara, me vider les couilles et me péter le bide comme toujours.

Elle connait parfaitement notre accord, elle restera éternellement un second bureau. Actuellement, je cherche à me débarrasser de Grazi et épouser la fille de Eifar NDONG.

Vous voulez des nouvelles de Laurencia ? eh bien à force de faire la pute de Gracien devenue sa femme, elle se retrouve en résidence surveillée comme ses deux autres femmes.

Lol, tu veux me faire du mal et tu termines ainsi ? Karma rapide.

Cinq heures plus tard, je sors de chez Sara et je passe une commande spéciale à mon homme de confiance : je veux tout savoir sur Fabienne Eifara NDONG.

Son père doit être un putain de narcissique pour l’appeler Eifara (rire).

*** Lucien Eifar NDONG***

Papa m’a convoqué pour 19h, je me doute bien de l’ordre du jour.

J’arrive à 18h40, ce qui me laisse le temps de discuter avec Mme NDONG.

Maman : humm

Moi : quoi encore ?

Maman : tu mijotes quoi avec ton père ?

Moi : Que sais-je ? C’est à toi de me dire Fanny.

Maman : vos sales manies de m’appeler par mon prénom, vous me les laissez dans notre vie d’avant. Maintenant je suis une première dame.

Fabienne (entrant) : On a déjà compris, ahhhh.

Maman : Coucou ma chérie

Moi (offusqué) : donc c’est moi qu’on n’appelle pas chéri ?

Fabienne : Aigri, il est temps que tu te maries.

Maman : toi également ma belle, toi également.

J’éclate de rire car elle ne s’y attendait pas.

Maman : 30 ans, sans enfants, sans même un copain ? Non Fabienne, tu files du mauvais coton.

Fabienne (pleine d’ironie): Waouh maman, que de nouvelles expressions !

Maman : je suis première dame.

Fabienne : femme au foyer avant tout.

Maman : Fabienne, tu as bac +8, mais aucun homme ne veut de toi. Vois-tu, apprendre longtemps et savoir parler un lourd français n’est pas gage de mariage. Moi, je suis mariée depuis plus de 20 ans, tu ferais mieux de suivre l’exemple, arrêter d’être celle qui porte la culotte et laisser la place à un homme.

Fabienne a fermé son visage et est sortie de la cuisine.

Moi (la fixant): un peu fort !

Maman : orhhhh toi aussi ne m’emmerde pas. D’ailleurs, mariez-vous et foutez le camp de mon palais. Il y’a mes jeunes enfants qui ont besoin d’espace.

Je n’ai plus rien ajouté.

Je suis l’aîné d’une fratrie de 4 enfants : Fabienne Eifara (30 ans), Elijah Eifar (28 ans), Cristina Eifara (25 ans) et moi-même (35 ans).

Aucun de nous n’est marié mais Elijah a un enfant avec une idiote de notre ancien quartier. Une profiteuse qui pense qu’elle a percé parce que son fils est le petit-fils du président.

Il a eu cet enfant très tôt et la garde est partagée. Si ça ne tenait qu’à son idiote de mère, Noah (9ans) serait ici H-24.

Noah (entrant) : tonton !

Moi : ça va petit champion ?

Noah : Oui super. On joue au foot quand ? Et pourquoi je n’ai pas de frères tonton ?

Maman : Hummmm, même l’enfant vous parle…

Moi (amusé) : Maman… ou bien tu veux que j’en fasse aussi un juste comme ça ?

Maman : pfff, pars rejoindre ton père et laisse-moi tout ce bruit inutile.

Je descends au -1 rejoindre papa.

Papa (de l’autre côté) : entre !

Moi (passant ma tête) : M. NDONG, mes respects.

Papa (amusé) : tu rentres ou pas ?

Moi (entrant complètement) : Comment vas-tu ?

Papa : Très bien et toi ?

Moi : parfait. Tu m’as convoqué !

Papa : avec ta mère, tu peux faire semblant, pas avec moi. Ça avance ou pas ?

Moi : je l’ai croisé la dernière fois avec ses amies mais elle n’avait pas l’air très causante.

Papa : je n’en ai rien à foutre Lucien, tu te débrouilles.

Moi : Ne penses-tu pas que ça serait mieux de simplement faire emprisonner Gracien pour ses fautes au lieu d’utiliser sa fille pour lui faire du mal ?

Papa : Vois-tu Lucien, la douleur qui fait le plus mal est bien celle du cœur. Tu me l’épouses.

Moi : elle est mariée.

Papa : le divorce a été créé pour les animaux ?

Moi : Compris.

Je ressors de son bureau et dès cet instant, je connais ma mission.

***Huit mois plus tard

Graziella : Humhumhummmm, oh oui.

Moi : Tu aimes ça bébé ?

Graziella : tellement ! tellement chéri.

Je la fais monter au ciel comme elle n’y a pas été depuis très longtemps.

Long story short :

-          1er mois : je croise Graziella partout, ou plutôt je me rends partout où elle se trouve. Nous nous croisons tellement que nous finissons par nous saluer timidement puis un jour, je décide de la rejoindre à sa table.

-          2ème mois : je réalise que je fais face à une femme blessée, une femme au bord du divorce mais qui n’en a pas encore fait la demande. Fleurs, chocolats, messages attentionnés, soutien indéfectible proposé, je rentre dans son quotidien.

-          3ème mois : Grazi, oui Grazi est une femme qui ferait tout pour se faire aimer, elle souffre terriblement de l’envie de plaire aux gens, dont moi, vu que je suis désormais le centre de sa vie.

-          4ème mois : Je suis toujours plus présent.

-          5ème mois : Contre toute attente, celui qui demande le divorce est Stéphane, motif : tromperie. Grazi ne s’y oppose pas, elle accepte même sa faute. Ce qui me confirme qu’elle a toujours voulu divorcer.

-          6ème mois : le divorce est prononcé, Grazi se retrouve dans un appartement toute seule à Angondjé. J’ai accès à son espace, nous passons de plus en plus de soirées ensemble.

-          7ème mois : je balance que je suis fou amoureux d’elle mais que je comprendrai si elle n’est pas prête vu son divorce récent. Technique de manipulation infaillible enseignée par mon père.

-          8ème mois : je la baise, sans cesse, cette femme est à moi.

Moi (me roulant sur le côté) : je t’aime !

Elle : je t’aime aussi Lucien.

J’ai gagné.

Mon père est satisfait, il n’hésite pas à rendre visite à Gracien et lui dire subtilement que sa fille sera à moi.

Gracien, s’il était une marmite, on verrait de la fumée sortir de ses oreilles.

Déjà affaibli par la maladie, un soldat à terre, il sait qu’il a perdu.

Mon père fait interdire les visites de la famille de Gracien, nous ne sommes pas un pays de droit, c’est connu, alors personne n’ose défier cette règle, pas même Graziella qui, conformément à ce que nous savions d’elle, aimait profondément son père.

Cela m’a paru étrange, mais je n’ai pas cherché plus.

***Grazi***

Oh oui, j’aime cet homme, cet homme qui me rend différente, cet homme qui me fait me sentir femme.

Non, je n’ai pas oublié ma vengeance, non je n’ai pas oublié les abus, j’attendais juste le bon moment ou plutôt que les effets se fassent sentir.

Stéphane ne sait pas encore qu’il mourra bientôt, d’un poison qui fait lentement son effet dans son corps et qui lui a été administré cinq mois durant. Je sais être patiente et la demande de divorce n’a pas su empêcher le poison de poursuivre son chemin dans son corps.

Je suis particulièrement fière de moi sur ce coup.

Quant aux filles, je me chargerai d’elles dès que je me serai levée de ce nid douillet.

***

Cannelle a décidé de nous réunir aujourd’hui chez elle pour une pyjama color party.

J’ai décliné la proposition en exposant que j’étais véritablement malade.

***Cannelle***

Cassie : Graziella ne sera pas là.

Sara : rien à foutre.

Moi : Toujours à faire son intéressante comme d’habitude.

Sara : à cause de cette idiote, j’ai perdu Stéphane.

Cassie : il paraît qu’il court derrière la grande Eifara.

Sara : pardon ?

Cassie : eh oui, il cherche toujours une fille de président.

Moi : quel idiot !

Cassie : tu ne vaux pas mieux !

Moi : tu es chez moi.

Cassie : je n’en ai rien à secouer. Maison construite sur ton cul ? Ma belle, redescend. D’ailleurs, je n’ai pas vu ton gardien ni ta nounou, que se passe-t-il ?

Moi (bayant) : Remerciés hier. Ces cancres ne me servent à rien. Du coup, mon nouveau gardien arrive demain.

Sara : meuf, tu habites loin de la route, les maisons sont tellement espacées, tu n’as pas souhaité mettre de caméras dans une immense maison parce que tu ne veux pas qu’on ait en image tous les mecs que tu te tapes. Mais en vérité, tu ne devrais pas être seule ici.

Moi : dude ! c’est pour ça que j’ai souhaité vous recevoir aujourd’hui, pour éviter d’être seule, le temps que mon gardien arrive demain.

Cassie : Toujours par intérêt.

Moi : Encore heureuse. Allez mesdames, vos téléphones off, (corbeille à la main), vous me le foutez dans cette corbeille.

 Sara : hum…

Moi : bah quoi ! On va se confier plein de choses, on doit réfléchir à comment endormir Grazi à nouveau, c’est notre amitié la plus rentable. On doit faire tout ça sans risquer qu’une connasse nous enregistre.

Elles déposent les téléphones et je me charge de la fouille.

Quand je suis enfin sûre que plus rien ne me met en danger, je commence la soirée.

Nous sirotons des cocktails, fumons des cigares venus de Cuba, la belle vie.

***Grazi***

Avant de quitter la maison, j’écris à Cannelle : encore désolée de pas être venue Mamour, mais j’ai vraiment très mal au ventre, je crois que je vais faire un tour à l’hôpital.

Je sors en signalant au gardien que je me rends à l’hôpital.

Je me camoufle assez bien, je vais garer mon véhicule non loin de l’hôpital et je marche afin de prendre un taxi qui me laisse devant la maison de Cannelle. J’arrive à me repérer assez facilement bien que je sois venue seulement deux fois. Quel coin pourri pour un palace comme ça !

Le taximan : hum Mme, la route est mauvaise ici hein.

Moi : je vous double la mise, tenez.

Lui : merci grand madame.

Moi : je vous en prie.

Mon complice ne tarde pas à me rejoindre.

J’ai été très vigilante dans mes choix et dans mes actions.

Il saute la barrière afin de me faire entrer après avoir ouvert le portillon.

Nous arrivons devant la porte d’entrée, je me débarrasse de mon camouflage pour laisser apparaitre complètement mon pyjama noir, sans oublier mes mains couvertes par des gants noirs, la carrure parfaite de la criminelle.

Je sonne, 1, 2, 3.

Cannelle (de l’autre côté): qui est-ce ?

Elle se rapproche de la porte, regarde surement dans le judas et finit par m’ouvrir, surprise de ma présence.

Elle (surprise) : Ma puce, je te pensais malade (faux regard de pitié) entre !

Je m’écarte légèrement, laissant de l’espace à mon complice cagoulé qui a le temps d’étouffer un cri strident qui aurait sans doute alerter le quartier.

Munie de mon arme, je déclenche une pluie de tirs sur Sara et Cassie dès que j’entre dans le salon, elles décèdent sur le champ, je le sais car je me suis beaucoup trop renseignée.

Cannelle se débat entre les mains de mon complice.

Je prends le temps de charger mon arme et je pense à haute voix en crachant tout ce qu’ils m’ont fait.

Elle pleure, moi aussi mais je ne m’arrêterai pas.

Je tire sur elle, 2 coups auront suffi à l’éteindre.

Dernière mission, je tire sans réfléchir sur le jeune qui m’a accompagné et lui aussi décède sur le champ.

Je récupère son téléphone, je saurai quoi en faire.

Je me tire de sa maison, et je sais que j’ai terminé la partie 2 de mon plan.

***

Sur mon chemin retour vers l’hôpital, je ne manque pas de casser et jeter ce téléphone à la mer.

Il est 22h quand je fais enfin entrer mon véhicule dans le parking de l’hôpital.

Je me tords de douleur, je me sens si « mal ».

Je suis rapidement prise en charge par une dame adorable. Une dame qui a compris qu’être la fille de l’ancien président ne fait pas de moi quelqu’un de mauvais pour le peuple gabonais.

À 23h, je signale ma présence à l’hôpital à Lucien qui ne manque pas de venir 30 minutes plus tard.

À 01h du matin, je m’endors après avoir été pleinement rassurée par lui et l’infirmière.

Que les âmes de ces filles aillent bruler en enfer.

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