CHAPITRE 20: EXPOSITION

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 20 : EXPOSITION

**BHERNIE ELLO**

Je regarde l’homme de Dieu et je ne sais pas s’il est conscient de la portée de l’acte qu’il est en train de me demander.

Moi : Vous me demandez de renoncer à la protection de ma famille ?

Le pasteur : Non.

Moi :  Alors qu’êtes-vous en train de dire car je ne saisis pas bien la différence.

Le pasteur : Si tu veux que Dieu t’aide, tu devras renoncer aux entités sur lesquelles tu t’appuies pour agir.

Moi : Justement, renoncer à eux c’est comme renoncer à ma famille vue que depuis plusieurs générations ce sont eux qui ont protégé ma famille. Si je renonce à eux aujourd’hui qu’allons-nous devenir ?

Le pasteur : Ils protègent ta famille à quel prix ?

Moi : (Silence)

Le pasteur : Lors de ton initiation, t’a-t-on enseigné la contrepartie ?

Moi : (Silence)

Le pasteur : Tu apprendras les contreparties quand tu auras accès à la caisse d’informations.

J’écarquille les yeux. Comment a-t-il su ça ?

Le pasteur : (Poursuivant) Vous avez commis plusieurs erreurs tous les deux mais l’on ne peut vous condamner car l’on ne peut agir au-delà de ses connaissances. Vous n’avez pas été suffisamment outillés avant d’endosser cette responsabilité qui vous a été confiée. Le problème avec ces rites de passage est la découverte individuelle des prérequis nécessaires pour le maniement de l’héritage. Ton père te pensait suffisamment sage pour mener à bien tes projets, il n’a pas su que tu passerais par la case détour en ôtant la vie à cet innocent qui allait fragiliser ton sacerdoce et te garder dans l’ignorance. (Me fixant dans les yeux) La membrane autour de tes yeux qui t’empêche de voir est le symbole de l’ignorance dans laquelle tu te trouves et que les gens exploitent pour te mener là où ils veulent. Tant que tu seras ignorant, tu ne verras rien du tout.

Moi : Et comment faire pour ne plus être ignorant ?

Le pasteur : Premièrement en réglant la question de ton adoration, je te l’ai dit, la créature ou le créateur.

Moi : (Silence)

Le pasteur : Deuxièmement en réglant la question de ton mariage. Vous avez perdu le sens des priorités lorsque vous avez cherchez l’enfant en lieu et place du mariage. On ne fait pas un enfant avec une femme que l’on n’a pas épousé alors chercher à tout prix à avoir un enfant avant de vous marier était un désordre dans vos priorités et ce d’autant plus vous concernant après vos fiançailles. (À Lucia) Tu lui as expliqué ce que Mommy t’a dit ?

 Lucia : Non.

Il la regarde et elle soutient son regard avant de tourner la tête vers moi. Elle fouille son sac et sort l’héritage de ma famille pour me la montrer.

Lucia : Regarde à l’intérieur derrière le diamant.

Je prends et je regarde, j’ai la surprise de voir le nom de Lucia inscrit dessus. Je la regarde avec un sourcil interrogateur. Elle me présente son doigt et m’indique avec ses yeux de la lui insérer, je m’exécute. Elle baisse sa main et me demande d’attendre quelques instants. Je reporte mon regard sur le pasteur qui nous observe sans rien dire jusqu’à ce que Lucia ramène son doigt devant moi.

Lucia : Regarde le diamant et l’anneau.

Je le fais et je vois le premier devenir tout rouge et l’anneau se resserrer autour de son doigt. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je regarde Lucia et me demande intérieurement depuis quand elle fait ces choses.

Lucia : Depuis le premier jour que tu me l’avais mise au doigt, elle avait toujours agi de la sorte mais je n’avais jamais prêté attention. C’est le mois dernier en discutant avec Mommy qu’elle m’a dit de bien regarder la bague quand je la porte par rapport à ce que je lui avais expliqué sur son origine. C’est là que j’ai remarqué mon nom inscrit dessus et le changement qui s’opère avant qu’elle ne s’ajuste sur moi.

Le pasteur : Est-ce que tu comprends ce que cela veut dire ?

Je le regarde.

Le pasteur : Lucia retire ta bague et montre-lui ton doigt.

Elle s’exécute et je peux apercevoir une très fine noisette de sang, vraiment minuscule.

Moi : (Réalisant) Tu portes l’autel.

Lucia : (Silence)

Moi : (Choqué) C’était toi ? Depuis tout ce temps tu étais mon autel ?

Lucia : (Remuant affirmativement la tête)

Moi : (Dépassé)

Le pasteur : De par sa position, l’épouser devenait pour toi non plus simplement une question de choix ou de principe mais une nécessité pour toi et pour tout ce qui reposait sur ces pratiques. Cela devait consolider ta position et t’ouvrir l’accès à un certain nombre de connaissances. C’est la raison pour laquelle, votre union a été attaquée sur tous les plans car il n’était pas dans l’intérêt de tout le monde que vous arriviez à un certain stade.

Je cligne des yeux plusieurs fois tellement je suis dépassé. Comment mon père a pu me laisser faire de l’enfant d’autrui un autel sans m’en informer ni me dire la portée de cet acte ? Ou alors il ne savait pas ce qu’il faisait ?

Le pasteur : Oh bien-sûr qu’il le savait et c’est en connaissance de cause qu’il l’a fait. C’était sans doute pour vous mettre à l’abri de plusieurs aléas.

Je reste silencieux après avoir écouté ses propos en repensant à mes fiançailles avec Lucia. Je repense aux actions que mon père avait posées, je revois les cotisations qu’il avait exigé de la part de tous les membres de ma famille que ce soit de son côté comme celui de ma mère. Je me rappelle qu’il avait pris jusqu’aux pièces (jetons) sans rechigner. Il avait veillé à ce que qu’une personne dans chaque ventre donne quelque chose. Je repense au mystère qu’il avait mis derrière les présents offerts à la famille de Lucia, des attributs qu’il avait portés ce jour et les propos qu’il avait prononcé sur nous devant tout le monde. Je revois les gestes, les regards, les sourires et tout s’éclaire devant mes yeux. C’est sans doute pour cela qu’il m’avait remis les alliances sur son lit de mort en me disant que c’était son dernier cadeau pour nous, il m’avait demandé d’aller finir mes études et de revenir épouser Lucia, il avait tout calculé.

Le pasteur : (Poursuivant) Pour reprendre le contrôle sur votre autel, vous avez 2 choix. Accomplir le rituel définitif en vous mariant tous les deux.

Je tourne ma tête et je regarde Lucia qui en fait de même à mon égard.

Le pasteur : Ou renoncer à cet autel lors d’une cérémonie officielle comme celle où il a été consacré. Sans cela, vous serez toujours liés tous les deux et provoquerez tous les disfonctionnements que vous avez subit jusqu’à présent.

Nous restons silencieux en intégrant la gravité et la portée de ce qu’il venait de nous faire comme révélation.

Le pasteur : Nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui et je vous verrai la semaine prochaine par la grâce de Dieu. Vous aurez ainsi le temps de penser à tout ce que l’on s’est dit ce soir. Avez-vous des questions ?

 Nous : Non.

Le pasteur : Bien. Prions.

Il s’est mis à prier puis il nous a dit au revoir. Nous sommes partis de là Lucia et moi en silence jusqu’à ce que je gare devant leur portail.

Lucia : Ça va ?

Je tourne ma tête pour la regarder.

Lucia : Tu n’as rien dit depuis que nous sommes partis de l’église.

Moi : Je ne sais quoi dire en fait.

Lucia : (Silence)

Je la regarde et me rends compte que j’ai embarqué la fille d’autrui dans des choses qui nous dépassent tous les deux. Je comprends aujourd’hui la phrase de l’homme de Dieu '’sors de la maison de ton père mais avec Sara’’.

Moi : Je suis désolé Lucia.

Lucia : (Confuse) Pourquoi ?

Moi : Pour t’avoir embarquée dans toute cette histoire. Si je savais ce que toutes ces choses impliquaient, jamais je ne t’aurais mêlé à ça.

Lucia : (Esquissant un faible sourire) Je sais. Et même si nous avions su les conséquences dès le départ, j’aurais toujours accepté de t’aider dans ta mission parce que j’étais prête à construire ma vie avec toi et tout ce que cela impliquait.

Moi : (La fixant dans les yeux, silence)

Lucia : Ta famille était la mienne et j’aurais fait le nécessaire pour son bon fonctionnement (Esquissant un faible sourire) Mais le sort en a décidé autrement.

Moi : (Silence)

Lucia : Nous allons faire ce qu’il faut pour que tu puisses récupérer cette bague et la remettre à ta femme si elle peut endosser ce rôle ou que tu la gardes comme avait fait papa à l’époque. (Haussant les épaules) C’est toi qui voit. Mais je ne veux rien faire avant d’avoir accouché car je ne veux prendre aucun risque qui mettrait la vie de l’enfant en danger. Donc après mon accouchement, nous réunirons nos familles pour faire annuler ma position dans ta famille.

Moi : (Après un moment) D’accord.

Lucia : Je vais y aller.

Moi : (Regardant devant moi) Je ne l’ai pas épousée.

Lucia : (Silence)

Moi : (Tournant ma tête dans sa direction, la fixant dans les yeux) Je n’ai jamais épousé Chancelle. Tout ce que j’avais fait était d’aller personnellement me présenter chez ses parents après l’accouchement de Zoé. Il n’a jamais été question de mariage entre nous dès le début. Elle était venue pour faire des enfants parce que ma femme ne pouvait pas en avoir, elle n’a jamais été ma femme car je n’ai jamais eu une autre femme que toi.

Elle est restée longtemps à soutenir mon regard ensuite elle a pris la parole.

Lucia : Peu importe, de toutes les façons cela n’a plus aucune importance à présent.

Moi : (Silence)

Lucia : Je vais y aller.

Elle est descendue du véhicule et est allée rentrer dans le portail. Je suis resté encore là un moment puis je suis parti à la maison (…)

Ça fait un mois depuis le premier entretien que nous avons eu avec le pasteur et je suis en train de retourner le voir tout seul car Lucia n’a pas pu venir parce qu’elle était occupée avec leur famille suite à la sortie de Loyd sur les médias alors je suis venu tout seul. Je suis la procédure de la dernière fois pour me faire annoncer et par chance on me dit qu’il est là et qu’il va me recevoir de suite. Je n’aurai donc pas à attendre. La secrétaire me fait entrer dans le bureau et s’en va. Il est debout près d’une des baies vitrées offrant une belle vue sur un jardin et une fontaine. Il me fait signe de me rapprocher et m’asseoir, ce que je fais et 2 minutes plus tard, il raccroche et vient s’asseoir en face de moi derrière son bureau.

Le pasteur : Ça fait longtemps maintenant depuis la dernière fois.

Moi : En effet et je vous prie de bien vouloir nous excuser pour le rendez-vous manqué mais nous avions été à l’hôpital pour une de mes filles qui était malade.

Le pasteur : Je comprends. J’ose espérer qu’elle se porte mieux aujourd’hui.

Moi : Oui oui, ça va.

Le pasteur : Gloire à Dieu. Nous allons prier.

Il l’a fait et j’ai dit Amen à la fin.

Le pasteur : Alors comment ça se passe depuis la dernière fois ?

Moi : Je vous avoue que vous avez réveillé une grande confusion en moi et je suis en proie à de nombreux doutes.

Le pasteur : Qu’est-ce qui cause cela ?

Moi : C’est au sujet de ce en quoi je crois. Je comprends ce que vous avez dit la dernière fois mais mes croyances sont mes origines, c’est ce qui fait tout ce que je suis et que mes parents ont été avant moi. C’est mon héritage et le repère que je vais laisser à mes enfants, c’est notre identité et je ne vois pas comment je pourrais m’en détourner au profit de quelque chose que je ne connais pas et qui n’a aucun lien avec moi. Je ne trouve pas de logique à ce que vous me demandez.

Le pasteur : Je peux te poser une question ?

Moi : Allez-y.

Le pasteur : Connais-tu celui qui a commencé avec cette entité ?

Moi : Oui.

Le pasteur : Et avant lui, que croyais les autres ?

Moi : (Silence)

Le pasteur : Cet ancêtre précurseur de rites auxquels tu appartiens, vivait dans une époque où d’autres choses se faisaient et pour une raison qui lui est propre, il a fait la rencontre avec des entités qui lui ont proposé l’alliance qui est devenue des générations après lui la norme dans votre famille et il en sera ainsi jusqu’à ce que quelqu’un décidera de la changer pour orienter la famille vers quelque chose d’autre en créant une alliance nouvelle. Tes ancêtres ont servi d’autres dieux qui les ont conduits où vous êtes. Toi mieux que quiconque sait ce que tu as vécu et les réalités qui sont les tiennes. Veux-tu les transmettre à ton fils ? Voudrais tu qu’il ait la même vie que toi ?

Moi : (Silence)

Le pasteur : La position que tu as t’élève en rendant les autres presqu’irresponsables de leur spiritualité parce que tu es celui qui fait le pont entre eux et vos entités, les exposants ainsi à une vie vide de toute essence car un homme qui n’a aucun contact avec la divinité est un homme déjà mort. Ainsi toutes les personnes qui sont sous ta couverture sont simplement destinés à être du bétail pour les autres et c’est la raison pour laquelle il faudra que tu les défendes auquel cas, ils mourront de façon brusque au gré des autres décidant de ta famille comme cela a été le cas pendant les 3 années antérieures. Cela n’est pas la volonté de Dieu pour sa création mais c’est celle que vous avez décidé de propager en perpétuant cette alliance. Tu as dit avoir perdu plusieurs âmes par ton manque d’intervention et il en sera ainsi jusqu’à ce que tu décides de rendre à chacun sa liberté en le rendant responsable devant Dieu de sa propre vie. Tu n’as pas à porter ce fardeau car tu ne peux et ne saurais prendre la place de Dieu dans la vie de sa création hors c’est ce que ces entités ont fait de vous en vous donnant le pouvoir de vie ou de mort sur la vie des personnes sous votre intendance. Et il vous en sera demandé des comptes au dernier jour.

Moi : (Silence)

Le pasteur : Un élément très important c’est que l’autel répond et n’agit que sur certaines normes, l’adoration que nous avons parlé la dernière fois et les sacrifices. Pour faire parler un autel, le sang doit couler afin de laisser passer un être spirituel qui agira. Il en est ainsi dans toute spiritualité, à l’image d’une femme qui saigne avant d’emmener un être humain au monde, tous les autres autels fonctionnent ainsi. Nous nous offrons le sang de Jésus qui s’est livré en sacrifice perpétuel sur l’autel de Dieu et ce sang parle pour nous en toute circonstance. Tu as vu que ton autel utilisait le sang de Lucia pour fonctionner et lorsqu’il s’en est trouvé privé ?

Moi : (Silence)

Le pasteur : Tu es l’autel de ta famille, tu te doutes bien que c’est ton sang qui est réclamé pour l’alimenter et c’est la raison pour laquelle tu as des problèmes liés à ton cœur qui déstabilisent ton état de santé.

Je le regarde car il vient de répondre à mes interrogations sur la question.

Le pasteur : Un autel réclamant toujours beaucoup plus de sang, l’ôte de celui-ci ne saurait vivre au-delà d’un certain temps, sa vie sera naturellement abrégée.

Mon cœur tressaillit à l’intérieur de moi en écoutant cela.

Le pasteur : Si tu as un peu de chance et une vie plus ou moins stable, tu vivras quelques années de plus que ton père mais ta fin sera la même.

Moi : (Silence)

Le pasteur : Dieu veut réécrire l’histoire de ta famille au travers de toi, il veut changer les choses et veut que vous lui appartenez. Il veut une autre adoration pour cette famille et parce qu’il sait que tu es la porte, c’est pour cela qu’il passe par toi pour rétablir les choses. Pourquoi toi et pas ton père ? Parce que ton père a échoué à vous faire sortir de là.

Je le fixe.

Le pasteur : Tu dois comprendre qu’autant notre passage sur cette terre a une durée, autant les alliances que nous tissons ont des termes fixes selon des lois spirituelles établies. Et lorsque le temps arrive à échéance, Dieu lui-même intervient pour agir. Il y a une histoire dans la Bible qui illustre mes propos dans le livre de la genèse. Abraham s’était rendu en Egypte avec sa femme et avait décidé de la faire passer pour sa sœur, le pharaon l’ayant vu avait décidé de la prendre pour femme en payant la dot à Abraham. Par la suite ce dernier s’est plaint auprès de Dieu pour récupérer sa femme et Dieu lui a fait droit seulement en partant d’Égypte il est allé avec sa femme Sarah et la dot de cette dernière obtenu pour son mariage. Dieu lui a dit, à cause de cela, ses descendants seraient esclaves en Egypte pendant 400 ans. Plus tard, par le fait des circonstances, les descendants d’Abraham se sont retrouvés en Egypte et y ont été esclaves selon la prophétie pendant 400 ans mais avec un supplément de 30 ans. Tu sais pourquoi il y a eu ces 30 années de plus ?

Moi : Non.

Le pasteur : Parce qu'au temps fixé par Dieu pour faire sortir le peuple, il n’y avait personne pour se lever et répondre à l’appel de Dieu. Il a fallu que Moïse grandisse pour pouvoir agir et pendant ce temps 30 années sont encore passées dans la servitude.

Moi : (Silence)

Le pasteur : Le temps où vous devriez servir ces entités est arrivé à son terme et depuis plusieurs années Dieu cherche à établir son alliance avec ta famille Céleste. Ce n’est pas par hasard que tu portes cette identité, tu dois monter et faire monter ta famille avec toi dans une adoration supérieure, véritable, celle qui vient du ciel. C’est le temps pour vous de bouger, pour toi et pour ta famille.

Moi : Puis-je avoir un temps de réflexion ?

Le pasteur : (Souriant) Que Dieu te l’accorde.

Moi : (Silence)

Le pasteur : Autre chose que tu dois savoir. Ta famille commence par elle et elle est le pilier le plus important. Toutes les fois où tu privilégieras quelqu’un ou quelque chose à son détriment, serait ce même ta progéniture, tu plongeras ta maison dans le chaos.

Moi : (Silence)

Le pasteur : J’espère que tu as compris et que tu agiras en conséquence.

Moi : (Avalant ma salive) Oui.

Le pasteur : Ok. As-tu d’autres questions ?

Moi : C’était à propos de Lucia et vous venez de me répondre.

Le pasteur : Ok. Nous allons prier.

Nous avons prié puis j’ai pris congé de lui en rentrant à la maison. À peine je garais que mon téléphone a sonné et c’était Palacio, j’ai décroché.

« Moi : Allô ? »

« Palacio : Allô le grand bonsoir, j’espère que je ne te dérange pas. »

 « Moi : Non ça va. Dis-moi. »

« Palacio : Blaaz a un truc à vous dire et c’est assez urgent. »

« Moi : De quoi s’agit-il ? »

« Palacio : On ne peut pas parler au téléphone car c’est un sujet délicat. Si on peut se croiser quelque part. »

 « Moi : Maintenant ? »

 « Palacio : Oui, si possible car c’est vraiment important. »

« Moi : (Intrigué) D’accord. Vous pouvez passer à la maison, ma première maison. »

« Palacio : Ok. Nous serons là dans une dizaine de minutes. »

« Moi : Ok. »

Clic ! J’ai posé mon téléphone plus intrigué qu’au départ et je suis descendu du véhicule. J’ai dit au gardien que des gens seront là et qu’il devait les laisser passer. 10 minutes plus tard, ils sont arrivés à la maison.

Moi : Je peux vous offrir à boire ?

Eux : Non le grand, ça va.

Moi : Ok. Que se passe- t-il ?

Ils ont échangé un regard avant que Blaaz ne prenne la parole.

Blaaz : En fait, il y a quelques jours, un des petits qui travaille pour nous au marché a commencé à s’absenter et comme je sais que ce n’est pas dans ses habitudes sans raison, je me suis renseigné pour arriver chez lui et j’ai découvert qu’il était malade. Pendant que j’y étais pour le visiter, je suis tombé tout à fait par hasard sur des petits qui parlaient d’un deal qu’ils devaient faire et que cela devait buy gros. Ils parlaient d’un truc qui devait buy jusqu’à 10 bâtons mais qu’après le coup, ils devraient disparaitre de la ville pour un bon moment. C’est comme ça que dans mes wés et tout, je les ai taquinés pour leur dire que j’étais intéressé et tout et que je voulais être dans le coup. Comme ce sont des petits qui me know assez top, ils m’embarquent dans le système. C’est comme ça que j’apprends qu’on leur a demandé d’éliminer quelqu’un. Quand je regarde la personne, je tombe sur cette photo.

Il sort son téléphone et le manipule.

Blaaz : (Me tendant le téléphone) Regarde.

Je prends et regarde. Mon cœur rate un battement avant de cogner fortement à l’intérieur de ma poitrine quand mes yeux tombent sur le visage de Lucia.

Blaaz : On les a payés pour tuer la grande Lucia.

Moi : (Le regardant) J’espère que c’est une blague.

Eux : (Me regardant) Non le grand, c’est la vérité.

Moi : Seigneur… 

L'AMOUR SUFFIT IL ?...