---PDV LEA---

J'étais assis dans la salle d'attente avec mes parents en attente des résultats.

Honteuse, j'avais mes yeux à terre et la peur de regarder mes parents en face me rongait.

Quelques minutes se sont écoulés avant que le docteur fasse appel à nous dans son bureau.

Il nous exhorte de prendre place et débute un long discours rempli des mots telsque "Il faut comprendre", "Cela n'est pas la fin du monde", ...

— Votre fille est enceinte finit-il par conclure, mais ...

Le docteur n'avait pas terminé sa phrase lorsqu'un bruit fait par mon père le stoppe dans son élan. C'était le petit calendrier de table qu'il a jeté sur le mûr.

— Calmez-vous monsieur tente de dire le docteur, votre fille n'est pas morte, elle va donné la vie.

— Me calmé, me calmé hurle-t-il, pendant mon unique fille tombe enceinte, et toi (en me pointant du doigt), nous allons tout de suite chez le père de cet enfant.

Ne voulant pas protester et mettre mon père plus en colère, je me levais et j'emboitais les pas vers notre voiture.

Le silence qui planait dans la voiture pendant le trajet ne présageait rien de bon, ni pour moi, ni pour Malipo.

Et une trentaine de minutes à rouler, j'indique à mon père que nous sommes arriver à destination.

Nous descendons calmement de l'auto et prenons la direction de la petite maison de Malipo.

— Alors où habite le petit voyou qui a enceinté ma fille demande mon père en me tirant fortement  lorsque je trainais derrière.

— C'est ici papa dis-je en pointant sa porte du doigt.

— Et comment se fait-il que sa porte soit fermé à clé, il ne reste pas souvent dans sa maison.

— Je ne sais pas trop papa répondis-je en pleur, ça fait longtemps que j'appelle son numéro, mais ça ne passe pas.

Furieux, mon père voulait levé la main sur moi, lorsqu'un voisin alarmé par nos vacarmes sort de sa maison.

Il salue mon père et essaie de le calmer avant de connaître le fond de notre problème.

Et après un bref résumé fait par ma mère, il nous réponds avec une pointe de regret dans ses paroles.

— Nous connaissons bien ce jeune homme et votre fille, nous la voyons souvent ici. Mais parlant de Malipo, cela fait une semaine que nous ne l'avons pas revu.

— Une semaine vous dites, me surpris de dire, mais c'est impossible. A ce que je sache, il n'a nul autre part où aller.

— C'était une nuit enchaîne l'homme, il avait fermé sa maison a clé, mais à la différence des autres jours, il n'est jamais revenu.

Peu à peu, je commençais à voir que tout s'écroulait autour de moi. Le destin ne jouait plus en ma faveur.

Où peut-il aller, comment faire pour le retrouver, des questions aux quelles je ne trouve pas de réponse.

Je fus sorti de mon petit nuage par la main de mon père qui me tirait fortement vers la voiture.

— Et comment fait-on pour retrouver chez lui, me demande ma mère, tu ne connais pas quelqu'un qui peut nous renseigner.

— Allons chez Neema répondis-je la tête baissée par la honte, je crois qu'elle peut nous en dire plus, vue qu'ils sont collègus de classe.

Suivant mes instructions, mon père démarre la voiture et nous conduit chez Neema.

Pendant le trajet, je ne cesse de regarder ma mère en face et lire toute la déception dans son regard. Elle croyait en sa petite fille, mais je n'ai fait que la décevoir.

— Je crois que nous sommes arrivé interpelle ma mère, je viens d'apercevoir ton amie Neema.

Mon père stoppe la voiture et en compagnie de ma mère, ils se dirigent vers l'endroit où elle se tenait avec un homme que je voyais du dos.

J'avais trop honte de sortir et m'exposer devant mon amie à l'état dans la quelle je me trouvais, celle qui m'avait beaucoup conseillé mais je n'avais pas d'oreilles pour écouter.

Et après une quinzaine de minutes à discuter avec Neema et son ami, ils reviennent enfin avec un bout de papier où est inscrit une adresse, j'ose croire que c'est celui de la maison de Safari.

— Ton ami Neema ne connaissait pas chez Malipo, mais nous avons été aidé par Ushindi, je pense qu'ils sont du même quartier.

Et c'est ainsi que nous avons fini notre voyage pour la maison de Malipo, notre dernière destination.

Mon père après avoir demandé où se trouvait sa maison dans les six se trouvant dans la parcelle, nous descendons tous trois de la voiture vers celle qui nous a montré le petit garçon à la porte.

— Bonsoir commence mon père lorsque nous pénétrons dans la maison, en s'addressant à une homme que je crois être le père de Malipo, nous sommes bien chez Malipo.

— Bien-sûr que oui répondit sa femme, et en quoi nous pouvons vous être utile.

— Nous sommes là pour votre fils, nous savons que c'est lui qui a enceinté notre fille.

Devant le regard surpris de la femme, c'est le père qui prends la parole.

— Nous savions que ce jour arrivera. Depuis que notre fils a quitté cette maison, il est devenu quelqu'un d'autre. Et maintenant après ce qui lui est arrivé, il nous amène une grossesse.

— Puis-je savoir de quoi vous parlé, je demande au père de Malipo, que ce qui lui est arriver.

— Je suis désolé de te l'annoncer ma fille, mais ton ami a été pris en flagrance délit lors d'un vol la nuit. Et la police nous a informé qu'il est depuis une semaine dans la prison centrale de MUNZENZE.

Celle-ci était la meilleure, la nouvelle était tombée comme une bombe. Je n'arrivais pas à croire que mon petit ami et le père de mon futur enfant n'était nul autre qu'un voleur.