Chapitre 21

Write by Ellie chou

Idriss était pressé ce matin-là. 

Il avait pris sa décision. 

Fatima et lui n’avaient pas encore eu de conversation sérieuse sur leur mariage. 

Tout semblait en surface harmonieux, mais au fond de lui, il savait que quelque chose n’allait pas. 

Peut-être était-ce la pression de son père, peut-être les attentes de sa famille, mais il sentait qu’il n’arrivait pas à s’épanouir pleinement dans son mariage avec Fatima.

Il avait donc décidé de rendre une visite impromptue à ses parents ce jour-là. 

Loin de se douter de ce qui se tramait dans les ombres, il arriva chez eux, espérant trouver du réconfort dans leurs conseils.

En entrant, sa mère l'accueillit avec un sourire chaleureux, mais l’expression d'Idriss la troubla. 

Elle le scruta silencieusement, se demandant ce qui se passait dans la tête de son fils.

— Idriss, tu sembles pensif, lui dit-elle, en posant délicatement sa main sur son épaule. 

Il est temps de te poser des questions, n’est-ce pas ? Cela fait presqu'un an que vous êtes mariés, mais il n’y a pas de petits enfants. 

Pourtant, Fatima est une jeune femme saine, je ne vois pas de raison. 

As-tu parlé de cela avec elle ?

Idriss sentit une vague de chaleur l’envahir. 

Il baissa les yeux, mal à l’aise.

— Maman… Je… Je ne sais pas comment aborder cela.

 C’est une question délicate.

 Peut-être que nous avons simplement besoin de plus de temps.

Mais sa mère, insistante, ne le laissa pas filer aussi facilement.

— C’est une question que beaucoup se posent. 

Toi-même, tu le sais. 

Les gens commencent à parler. 

Ce mariage doit avoir un avenir, Idriss.

 Et il ne peut pas rester en suspens indéfiniment.

Le cœur d’Idriss se serra à l’idée que sa famille remette en question sa relation avec Fatima. 

Mais il se força à garder son calme.

— Je vais m’en occuper, maman. 

Il n’y a pas de souci.

Cependant, malgré ses paroles, il n’arrivait pas à se débarrasser de la sensation que quelque chose n’allait pas. 

Il se sentait pris au piège.

Étant en route pour la maison ,il envoya un texto à son épouse, prépare toi chérie je t'emmène dîner au restaurant. 

Le soir même, Fatima et Idriss se retrouvèrent dans le restaurant plus huppé de la ville. 

La tension était palpable. 

Fatima n'était pas aveugle aux changements qui s'opéraient chez son mari. 

Il était distant, préoccupé, et malgré les quelques gestes tendres qu’il lui offrait de temps en temps, elle sentait qu’il se tenait à une certaine distance.

Elle décida de briser le silence.

— Idriss, tout va bien ? Je sens que quelque chose te tracasse depuis quelques jours.

Il leva les yeux vers elle, son visage marqué par la fatigue. 

Il haussait parfois les épaules comme pour chasser la pensée qui le rongeait.

— Ce n’est rien, Fatima. 

Ne t’inquiète pas.

Mais Fatima, qui avait l’habitude de sa façon de dissimuler ses sentiments, n'était pas convaincue.

 Elle se leva et s’approcha de lui.

— Ne me mens pas. 

Je sens que tu portes quelque chose sur le cœur. 

J’ai besoin que tu me dises ce qui ne va pas.

Un silence lourd s’installa entre eux. 

Idriss regarda Fatima, hésitant. 

Il voulait lui dire la vérité, mais il n’était pas encore prêt à tout lui dévoiler. 

Il n'avait même pas de réponse lui-même.

— Fatima, c’est juste… difficile. 

Tu sais à quel point ma famille tient à ce que nous ayons des enfants rapidement. 

Et je me sens sous pression. 

C’est… trop pour moi.

Fatima, touchée par sa vulnérabilité, posa doucement une main sur la sienne.

— Idriss, je comprends. 

Mais sache que cela ne dépend pas seulement de toi. Nous devons être patients. 

Dieu a un plan pour nous. 

Peut-être que tout viendra en temps voulu. 

Ne laisse pas la pression de ta famille te déstabiliser.

Ces mots avaient quelque chose de rassurant pour Idriss. 

Il sentit une vague de soulagement l'envahir, mais en même temps, une question demeurait : pourquoi ne parvenait-il pas à ressentir la paix qu’il avait espérée dans ce mariage ? Était-ce vraiment Fatima ? Ou était-ce quelque chose de plus profond, quelque chose qui venait de lui ? 

Après le dîner.  Ils rentraient chez eux.

Cette nuit la , Idriss fit l'effort d'attirer Fatima vers lui ,elle resta blottir dans ses bras jusqu'au matin.

***Du côté de Amina***

Elle n'arrivait pas à mettre la main sur Idriss,  il s'éloignait d'elle de plus en plus. 

Son plan jusqu'à présent n'avait pas réussi .

Elle se rendit chez Idriss et Fatima dans l'après-midi, prête à observer les moindres gestes ,d'Idriss vis à vis de Fatima.

 Mais lorsque Fatima la vit, elle nota immédiatement quelque chose d’étrange chez Amina. 

Un regard furtif, presque inquiétant.

— Amina, que fais tu chez moi? Qu'est ce qui te donne le droit de te pavaner chez moi comme bon te semble Mademoiselle. 

Ici n'est pas un supermarché où tu peux t'y rendre comme bon te semble.

Amina sourit, tentant de dissimuler son trouble.

—Ne t’inquiète pas Ma belle . 

Je suis venue vérifier si notre mari était chez toi. 

Avec un ton sarcastique.

Mais au fond d'elle, elle savait que les choses avaient commencé à échapper à son contrôle. 

Ses actions risquaient de détruire bien plus que ce qu’elle avait prévu. 

-Fatima sourit nerveusement,  notre mari tu dis ??? 

stp sort de ma maison avant que je ne te bastonne ...

sans attendre elle sortit de la demeure de Fatima et d'Idriss.

*** Idriss***

Plus tard dans la soirée, alors qu’Idriss se préparait à partir pour une réunion importante, il reçut un message inattendu de Amina. 

Un simple texte : "Il est temps de choisir."

Idriss se sentit déstabilisé Un tout petit peu. 

Bien vrai qu'il évitait Amina ces derniers temps mais ,elle était celle avec qui il avait passé énormément de bon moment à l'étranger, il ne sait pas pourquoi du jour au lendemain, il avait commencé à la délaissé. 

La tension entre lui et Fatima, les attentes de sa famille, l'influence d'Amina… Tout cela lui pesait. 

Il n’était plus sûr de rien. 

Ni de ses sentiments, ni de ses choix.

A suivre. 

Un mariage forcé