Chapitre 21

Write by MalvinaEsmeralda

*Dans la tête de Nicole*

J’essaye d’ouvrir les yeux mais j’ai mal partout…j’ai l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. J’ouvre les yeux document éblouie par la lumière. Mes yeux se baladent dans la salle et tombent sur Élise à moitié endormie. J’essaye de l’appeler mais j’ai la gorge complètement sèche.

 

Élise : Nicole ! Ça va ? Comment tu te sens ?

 

Je lui montre la bouteille d’eau des yeux et elle me sert un verre.

 

Moi : Qu’est-ce que je fais ici ?

 

Élise : Heu…tu as eu un accident tu te rappelles ?

 

Moi : Vaguement…

 

Élise (en pleurant) : On t’a attendu toute la soirée, on s’est dit que tu nous avais posé un lapin mais après Charles nous a appelé et…

 

Moi (lui prenant la main) : Arrête de pleurer je suis là

 

Élise : Nicole ton cœur s’est arrêté quatre fois et au bout de la troisième ils voulaient te déclarer morte et Charles a dû se disputer avec les médecins pour qu’ils te réaniment à nouveau

 

Moi : Quoi ? Wouah…il est quelle heure ?

 

Élise : 20h…tu dors depuis hier soir que tu as été amenée ici et que les médecins ont réussi à stabiliser ton état. Je vais appeler le médecin.

   

Elle sort et la porte s’ouvre à nouveau et laisse apparaître Charles, je n’ai jamais été aussi contente de le voir.

 

Charles (en m’embrassant) : Oh mon amour j’ai eu si peur si tu savais

 

Moi : Doucement chéri

 

Charles : Ah désolé désolé. Ça va ?

 

Moi : Je suis vivante

   

Élise revient avec le médecin et il se met à m’examiner.

 

Le médecin : Votre corps a subi un énorme choc et je suis étonné que vous ne soyez pas dans le coma mais bon c’est une bonne nouvelle. Vous avez 4 côtes cassées et quelques bleus par ci par là mais sinon tout va bien. Vous allez vous remettre doucement

 

Moi : Merci beaucoup

 

Le médecin : Est-ce que vous avez vu qui vous a fait ça ?

Moi : Non pourquoi ?

 

Le médecin : Des personnes présentes sur les lieux ont rapporté avoir eu la nette impression que cette voiture a intentionnellement foncé sur vous

 

Moi : Non je n’ai rien vu docteur

 

Le médecin : Bon je vous laisse vous reposer

   

Il sort et me laisse avec Charles et Élise.

 

Moi : Élise je pense que tu devrais rentrer à la maison faut pas que les parents s’inquiètent

 

Élise : Okay mais ils ne sont pas au courant tu veux que je leur dise ?

 

Moi : Non vaut mieux ne pas les alerter pour rien

 

Charles : Tu es sûre ?

Moi : Oui t’inquiète

 

Élise (en sortant) : Ok je vous laisse. Bonne nuit

 

Charles : Qu’est-ce qui s’est passé ?

 

Moi : J’avais laissé ma voiture en dehors de l’immeuble et je me rappelle juste d’être en train de rouler sur le goudron

 

Charles : Quelqu’un en a après toi et c’est dangereux

 

Moi : À ton avis qui d’autre ça peut être ?

 

Charles : Elle n’irait pas jusque là quand même

 

Moi : Décidément tu ne sais pas de quoi une femme est capable quand elle veut un homme

 

Charles : Et bien moi je ne la veux pas

 

Moi : Peut-être qu’on devrait…

 

Charles : Non ! Alors là non ! Tu ne vas quand même pas renoncer

 

Moi : Ouvre les yeux ! On dirait que le monde entier ne veut pas nous voir ensemble !

 

Je respire un coup vu que ma respiration est douloureuse à cause de mes côtes.

 

Moi : D’abord Alexia qui n’a pas hésité une seconde à m’empoisonner maintenant c’est Tressy après ce sera qui ?

 

Charles : Je vais régler ça ok mais ce n’est pas une raison pour qu’on se sépare 

 

Moi : Je t’aime tu le sais mais je n’ai pas envie de mourir

 

Charles : Tu ne mourras pas je te dis

 

Moi : Ça fait deux fois que je frôle la mort parce qu’on est ensemble ! Arrête de fuir la réalité !

 

Charles : Je ne fuis pas ! Mais s’il y a bien une chose dont je suis sûr c’est que la réalité n’est pas la vérité ! Je me fiche de savoir ce que les gens veulent

 

Moi : Je suis fatiguée Charles…

 

Charles : Ok je vais revenir demain matin

 

Moi : Okay…

 

Charles (m’embrassant) : Je t’aime…dors bien

   

Il est parti et j’ai regardé un peu la télé vu que j’arrivais pas à dormir. S’il y a bien une chose que je ne ferai pas c’est mourir à cause d’un homme et surtout pas dans ces circonstances là. Je me suis endormie rapidement sous les effets de la morphine.

 

Je suis réveillée le lendemain par une infirmière qui m’apporte le petit déjeuner et des médocs. Environ une heure après Charles est arrivé.    

 

Charles (me faisant un bisou) : Bonjour mon amour…

Moi : Bonjour chéri

 

Charles : Ravi que tu sois revenu à de meilleurs sentiments

 

Moi : Je n’en étais pas à des mauvais mais comprends tu ne peux pas nier tout ce qui est en train de m’arriver

 

Charles : Je le sais bébé mais si on renonce maintenant elles auront ce qu’elles voudront

 

Moi : Alors je dois faire quoi ? Être constamment dans la crainte que quelque chose m’arrive ?

 

Charles : Tout finira par s’arranger

 

Moi : Si tu le dis…

 

Charles : Je t’ai apporté quelques vêtements propres. Tu sors quand d’ici ?

 

Moi : Après-demain je pense

 

*1 semaine plus tard*

 

Après une semaine d’arrêt maladie, je reprends enfin le boulot. C’est vraiment fatiguant de rester cloîtrée à la maison sans rien faire.

Je me prends un café et me mets au travail.

   

Nicole ?

 

Moi : Hey Aurélie ça va ? Assieds-toi je t’en prie

 

Aurélie : Oui mais c’est surtout à toi qu’il faut demander. Ça va tes côtes ?

 

Moi : Ça va…je pense que d’ici une semaine je n’aurai plus du tout mal

 

Aurélie : Charles m’a dit qu’il se pourrait que ce ne soit pas un accident

 

Moi : Oui…je pense que c’est Tressy qui a fait ça

Aurélie : Quand on parle du loup…

 

Moi : Quoi ? Elle est là ?

 

Aurélie : Je l’ai vu entrer dans le bureau de Charles…tu lui as dit que tu penses que c’est Tressy ?

 

Moi : Oui mais il continue de dire que les choses finiront par s’arranger mais je n’en suis pas si sûre je pense même que le fait qu’on ait emménagé ensemble ne va faire qu’empirer les choses

 

Aurélie : Qu’est-ce que tu comptes faire ?

 

Moi : Je voulais qu’on se sépare un moment le temps qu’il canalise cette fois mais…

 

Aurélie : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. C’est exactement ce qu’elle cherche et tu la laisseras gagner du terrain au contraire tu dois lui montrer tout ce qu’elle fait n’atteint pas ton couple

 

Moi : Tu as sûrement raison…dans tous les cas si les choses tournent mal je retournerai chez moi

 

Aurélie : Comment ça ?

 

Moi : Je n’ai pas résilié le bail de mon appartement

 

Aurélie : Mais pourquoi ça ?

 

Moi : Je ne sais pas…mon instinct m’a juste dit de garder mon appart pour un moment. On ne sait jamais

 

Aurélie : Tu es tellement pessimiste Nicole

 

Moi : Ahah réaliste plutôt

 

Aurélie : Bon à toute !  

 

Je me replonge dans mon boulot quand la porte s’ouvre à nouveau.

 

Moi : Tu as oublié quelque chose Aurélie ?

 

… : J’ai plutôt oublié de te rouler dessus

Je relève les yeux et elle est là debout devant moi.

 

Moi : Tressy…que me vaut cette honneur ?

 

Tressy : Je suis venue vérifier de mes yeux que tu es vivante

 

Moi : Tu aurais peut-être dû me rouler dessus comme tu as dit. Sors de mon bureau maintenant

 

Tressy : Sinon quoi ?

 

Moi : Sors !

   

Je me lève de mon fauteuil et la prends par la gorge.

 

Moi : Tu penses peut-être que je suis une petite chose fragile mais détrompe toi ! Je te conseille d’arrêter de me chercher et tu vas laisser mon couple tranquille

 

Tressy : La…lâche moi...

 

Moi : Pourquoi est-ce que je ferai ça ? Tu as bien tenté de me tuer non ? Comprends une bonne fois pour toute que Charles ne veut pas de toi !

 

Elle me donne un coup dans mes côtes encore sensibles et je la lâche.

 

Tressy : Tu n’as pas compris ce que je t’ai dit la dernière fois ? Bientôt il voudra de moi ne t’inquiète pas

 

Elle m’énerve tellement que je ne me gêne pas de lui asséner un bon coup de poing mais merde ça fait mal. Et la porte s’ouvre sur Charles.

 

Charles : Qu’est-ce qu’il y a ?

 

Moi : Je te jure que je vais la tuer ! J’en ai marre !

 

Charles : Tressy je croyais t’avoir dit de rentrer chez toi 

 

Je me tourne vers elle et elle saigne du nez ah heureuse de savoir que j’ai quand même de la force.

 

Charles : Tu étais obligé de faire ça Nicole ?

 

Moi : Je rêve ou tu la défends ?!

 

Charles : Nicole calme toi bon sang. Tressy sors d’ici !

   

Elle sort enfin et nous laisse tous les deux.

 

Charles : Je ne pensais pas qu’elle serait venue t’embêter

 

Moi : M’embêter ? Charles cette fille me regarde comme si elle allait me tailler en pièce

 

Il soupire et se frotte les yeux.

 

Moi : Regarde moi…cette fois je suis vraiment, mais vraiment fatiguée d’elle. Tu as intérêt à la rattraper et lui foutre une bonne fois pour toute dans le ciboulot de me laisser tranquille et si ça ne change pas je retournerai chez mes parents

 

Charles : Nicole…

Moi : Il n’y a pas de Nicole Charles. Je n’ai pas envie de passer mon temps à avoir peur de me faire agresser dans la rue alors porte tes couilles une bonne fois pour toute ou c’est terminé

   

Je l’ai laissé planté là et je suis allée me rafraîchir dans les toilettes. J’arrive vraiment à saturation et je ne suis pas un pantin pour me faire malmener n’importe comment.

   

*2 mois plus tard*

 

 Ça fait 1 mois que c’est silence radio de la part de Tressy et franchement je m’en porte à merveille ainsi que mon couple. Les tensions se sont apaisées et on essaye de gérer le quotidien sauf que depuis quelques semaines je le sens un peu distant mais je me dis que c’est peut-être la fatigue et la pression qu’il a d’être devenu un peu le bras droit du boss.

 

Il est 23h30 et Charles n’est toujours pas rentré et ça fait un bout de temps qu’il se comporte comme ça et je commence à en avoir marre, on dirait que je suis la gardienne de sa maison. Je regarde la télé dans la chambre quand j’entends les clés dans la serrure de la porte d’entrée. Il entre dans la chambre et se jette sur le lit après avoir retiré ses chaussures.

Moi : Il y a à manger dans le frigo

 

Charles : J’ai déjà mangé

 

Moi : Je peux savoir d’où tu viens comme ça ?

 

Charles : Pourquoi est-ce que tu veux le savoir ?

 

Moi : Tu te fiches de moi ?! Ça fait des semaines que tu rentres à pas d’heures ! Je ne suis pas la chienne de garde de ta maison Charles !

 

Charles : Tu sais quoi ? Tu fais trop de bruit je vais aller me coucher au salon le temps que tu sois disposée à la boucler

 

Moi : C’est à moi que tu parles comme ça ?

   

Il ne me réponds et prend un oreiller et une couverture et sors de la chambre. Bref…qu’il fasse ce qu’il veut il m’a soulé. 

   

En me levant le lendemain Charles était déjà parti. On ne travaille pas aujourd’hui et je me demande où il a bien pu aller. Mon père m’a appelé pour qu’on déjeune ensemble à l’heure de sa pause et tant mieux j’ai bien besoin de mon papa poule en ce moment.

Je fais un petit peu le ménage et ensuite je vais prendre une douche et m’apprêter. Je porte un tee short noir que j’enfile dans un « bag trousers » (pantalon taille haute avec ceinture et évasé aux chevilles je sais pas si c’est compréhensible lol) et des sandales plates noires, heureusement que mon pantalon traîne alors on voit rien je déteste qu’on voit mes orteils. Bref !

 

Je grimpe dans ma voiture et me rends au restaurant qu’il m’a indiqué. Quand j’arrive il est déjà là. Il se lève et me prends dans ses bras.

 

Papa : Comment tu vas ma puce ?

 

Moi : Un peu fatiguée mais ça va

 

Papa : Et avec Charles ?

 

Moi : Ça va…

 

Papa : Mais… ?

 

Moi : Mais il y a des problèmes comme dans tous les couples mais ne t’inquiète pas ça va s’arranger

   

On a passé nos commandes et en les attendant papa s’est déplacé pour recevoir un appel. Mes yeux se baladent dans la salle et tombent sur Tressy qui me sourit malicieusement.

Nos assiettes arrivent au moment mon père s’assoir. On mange et on discute et moi essayent d’ignorer Tressy dans mon champ de vision, heureusement que papa lui tourne le dos. Quelques minutes après je remarque qu’elle se lève de table et prends son sac, merci va t’en ! Sa voix résonne dans tout le resto on dirait qu’elle fait exprès, l’homme avec elle se retourne et pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas que ce soit Charles. Il ne remarque pas ma présence et elle me lance un sourire victorieux pendant que mes yeux s’attardent sur leurs doigts enlacés. Quel ordure !

 

Papa : Nicole ça va ? Tu es toute pale

 

Moi (les regardant s’embrasser) : Tout va extrêmement bien papa 

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