CHAPITRE 21
Write by Tony carmen
Je n'ai pas pu fermer l’œil de la nuit. Ce matin je suis pas allée au bureau, il faut que je tire cette histoire au clair ; maman n'est pas du genre à parler pour rien. C'est peut-être être une simple coïncidence que Bree connaisse cette femme. C'est sûrement ça. C'est autour de 15h que maman m'appelle de nouveau.
- Mon chéri t'es pas au bureau apparemment...
- Je ne suis pas d'humeur maman. ( En grondant)
- Doucement mon grand... Si tu veux t'en prendre à quelqu'un, fais le avec la fille de la meurtrière.
- De quoi tu parles ? Quelle fille ?
- Tu n'as pas lu mon mail ?
- Quoi ?
- J'ai pris le soin de faire à ta place, des recherches sur cette fille. Consultes le mail pour en savoir plus. On en parle après, bisous mon chéri.
C'est au pas de course que je me suis rué sur mon ordi. J'ai lu et relu le dossier de Bree et je veux pas, non je refuse d'y croire. Ma Bree ne pas être la fille de ce monstre. Non elle ne pas être complice de...
Alors après plusieurs verres de whisky, je fais un somme. Quand je me lève autour de 18 heures passées, je constate que Bree a essayé de m'appeler toute la journée, me laissant plusieurs messages. Mais j'ai pas envie de lui parler je suis tellement en colère que je crois que je pourrais la tuer... Mais enfin Yann ! Tu es malade ? Tu vas pas détruire ta magnifique vie pour des vermines pareilles. oui toutes des vermines, mère, sœur, fille, elles ne valent rien. Je me suis juré de détruire la famille de Brianna jusqu'à la dernière génération et Bree n'en fera pas l'exception ; même si il y à peine 24h , j'aurais décroché la lune pour elle.
Je suis sorti de mes réflexions par l'ouverture de la serrure de ma porte. C'est Bree. Putain quand je pense que je lui ai donné les clés de chez moi !
J'ai pas parlé à Yann de toute la journée, il était injoignable. Comme j'ai les clés de chez lui, j'ai décidé de passer le voir pour voir ce qui n'allait pas. Mais quand j'entre,je tombe sur le regard le plus froid que j'ai vu. Je crois voir dans ce regard, une grande colère, du dégoût et par dessus tout, de la haine . Je m'approche pour l'embrasser mais il s'écarte de moi.
- hé ! Ça va pas chéri ? J'ai essayé de t'avoir toute la journée, tu m'as manqué ( Dis je avec toute la tendresse du monde. Mais mes mots ont eu comme un effet contraire car il s'est approché de moi comme une furie, me serrant très violemment les deux bras.) Aïe !! Tu me fais mal Yann, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu...
- Tais toi !! (Dit-il sévèrement) . Alors vous vous êtes bien marées ? Hein ? ( en me secouant très fort)
- Aïe tu me fais mal, lâches moi... ( Paniquée)
- Réponds moi !! Vous êtes bien moquée chez les Makanda ? Mais rira bien celui qui rira le dernier.
- De quoi tu parles bon sang ? ( Je commence aussi à gronder et à me débattre. Mais il est largement plus fort que moi)
- Dis moi où se trouve ta mère alors peut-être je pourrais t'epargner. Elle est où ? ( Resserrant sa poigne sur mes bras.)
- C'est quoi ce délire ? Ma mère est morte. On en a déjà parlé...
- Des bobards ! Des saletés de bobards ! ( Il lâche mes bras et me pousse violemment sur le canapé.) Je t'ai fait confiance ! Je t'ai ouvert les portes de ma vie, j'étais prête à le faire pour mon cœur !
- Yann moi...
- Laisses moi parler. Depuis le début c'était votre plan de me prendre pour un con ?
- Yann, je n'ai aucun plan avec personne je te le jure. Si peut-être tu l'expliquait ce qui se passe... Il doit avoir un malentendu.
- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu voyais Brigitte Makanda ?
- ça fait à peine un mois qu'elle a refait surface dans ma vie, c'est pas la grande entente entre nous mais elle veut faire des efforts pour ma mère... Pour sa mémoire... pour sa sœur décédée...
- Déjà tu avoues que c'est ta tante.
- Mais je l'ai jamais nié, je l'ai jamais caché. Juste que j'ai jamais été proche de la famille de ma mère !
- Où se trouve ta mère ?
- Tu recommences avec cette histoire, ELLE EST MORTE ! J'avais à peine douze ! Je t'ai déjà raconté cette histoire ! ( En pleurant). Mon amour...
- je sais pas, je voudrais tellement te croire Bree mais tu es la progéniture de ce monstre ! ( Dit Yann en me caressant le visage) vas t'en je ne veux plus jamais te revoir Théodora.
- Quoi ? Yann je mérite au moins une explication, c'est quoi le problème avec ma mère ? ( je pleure de plus belle)
- J'ai ma dose pour ce soir, j'ai envie de réfléchir tout seul. Vas t'en.
Il va m'ouvrir la porte et attends sur le seuil que je m'en aille. Je prends mon sac et me dirige vers la sortie
- Mais je reviendrai. Quoiqu'il arrive, notre relation mérite sa chance.
Vous devez sûrement vous demander pourquoi j'ai menti à Yann, pourquoi je lui ai pas dit que ma mère à refait surface il y a peu ? Mais vous n'avez pas vu la haine qu'il y avait dans son regard. C'est ma mère et Yann semble lui vouer une haine terrible ! Je sais pas le conflit qui les oppose alors je peux tout simplement pas livrer ma mère comme ça... C'est ma mère !
Je broie du noir depuis des jours, j'ai même fait 2 jours à l'hôpital. Et jusqu'à présent, je suis toujours un peu convalescente. J'ai envoyé des milliers de messages à Yann mais aucune réponse. C'est pas que je lui cours après mais j'ai besoin de comprendre ce qui se passe. J'ai pas envie de le sortir comme ça de ma vie, de mon cœur... J'ai pas parlé à ma mère de cette histoire, mon sixième sens me dit de d’abord avoir la version de Yann avant celle de ma mère. alors aussi stupide que cela puisse paraître, je vais écrire à Yann jusqu'à ce que je n'en puisse plus.
Alors que je voulais déjà m'endormir quand je reçois un message. C'est YANN; " COUCOU. RETROUVES MOI SAMEDI, 20H CHEZ MOI. ON DOIT PARLER" . Je me suis empressée de répondre à son message depuis le temps que j'attends ça... " SANS FAUTE MON AMOUR"
Si je me sentais pas mal j’aurais danser après le message de YANN. Vivement que j'aille mieux parce que samedi je dois péter la forme ! J'ai encore trois jours pour bien prendre mes médicaments et aller mieux.
Aujourd'hui je suis au mieux de ma forme je vais voir YANN tout à l'heure. Je sors de chez la coiffeuse où je me suis fais faire un très long tissage brésilien. Maintenant je vais prendre une douche d'au moins une heure; j’ai envie de me détendre pour être super belle pour lui, j'ai la ferme conviction que les choses vont aller pour le mieux entre nous.
20H précises, je sonnais chez YANN. Il m'ouvre et c'est toute timide que je le suis vers le canapé. La vérité c'est que je sais pas comment me comporter avec lui.
- Bonsoir. ( me dit-il calmement)
- Bonsoir.
- Comment tu vas?
- Beaucoup mieux. J'ai été malade toute la semaine.
- Oui j'ai entendu dire. C'est bien que tu te sentes mieux.
- C'est quoi l'histoire avec ma mère Yann ? ( je le vois se crisper. C'est à croire que ce simple fait que je sois le fille de ma mère lui donne des crampes d'estomac.)
- Je t'ai parlé de l’assassinat de ma mère Bree; sous mes yeux, et c'était Brianna Makanda la meurtrière !
J'ai eu un choc ! bien sur ! je fais le lien à présent avec l'histoire sordide que m’avait raconté ma mère et je me sens drôlement stupide, horriblement naïve... Je ne peut m’empêcher de fondre en larme. Tellement que Yann me prend dans ses bras pour me consoler. Quelle conne je fais, en ce moment, c'est lui qui a besoin de réconfort. Mon Yann je veux pas le perdre , surtout pas pour les crimes d'une autre, même si c'est ma mère !
- Je suis tellement désolée Yann ( Il prend mon visage entre ses mains et me donne un léger baiser)
- Je sais que tu es désolée mais ça va rien changer, nous deux ça se peut pas, j'ai trop de haine...
- Non bébé, moi j’ai envie de me battre pour nous deux . Je sais que ce sera pas facile mais on va y arriver petit à petit, ensemble.
Je me suis mis à l'embrasser à en perdre haleine . On s'embrasse pendant pratiquement dix minutes.
- Fais moi l'amour Yann ( en retirant son t-shirt).
- Ça ne va rien changer Bree...
Son attention est tout de suite détourné par ma poitrine nue que j'ai libéré de ma combi short sans manche. Il me conduit dans sa chambre pour une nuit d'amour torride !
Si je dois noter les rapports sexuels avec Yann, je dirais que c'était l'une des meilleures. Techniquement bien sûr... Yann était fougueux, passionné, et insatiable. Il a tout donné. Comme quand quelqu'un veut profiter des dernières heures qui lui reste. J'ai envie de rester positive mais j'ai un très mauvais pressentiment. Il est 5h, et après l'orgasme qui nous a laissé K.O lui et moi, il s'est levé en disant qu'il allait dormir dans la chambre d'invité. C'est pas mauvais signe ça ? Quoiqu'il en soit, je suis trop fatiguée, la nuit a été délicieusement rude.
Ce sont les rayons ardents du soleil qui me réveille ; je regarde mon téléphone, il est 10h. Je me lève et vais me doucher. J'ai prévu un jean et un t-shirt de rechange.
Une fois préparée, je sors de la chambre et trouve Yann entrain de prendre son petit déjeuner.
- son altesse royale était dans les fourneaux ce matin ? ( Pas un sourire. Je voulais juste lancer la conversation. Ce sont des céréales qu'il y a.) Tu as bien dormi ?
- Dépêche toi de manger on doit parler.
Il est sorti de table et est allé s'asseoir sur le canapé. Des minutes plus tard, je l'ai rejoint après avoir fait la vaisselle.
- Tu veux me rompre n'est ce pas ? ( Il m'observe en silence). J'aurais aimé que tu te luttes plus mais je peux pas te forcer. Je comprends ta haine .
Pour toute réponse, Il me sort une enveloppe que j'ouvre sans tarder. Le contenu me fait éclater en sanglot. Je suis viré. Je n'ai plus de copain ! Je n'ai plus de boulot.
- C'est mieux ainsi Bree. Je me suis juré depuis plus petit de détruire tout ce qui aura un lien avec ta mère. Alors pour ton bien, tiens toi loin de moi sinon je vais pas t'epargner dans mon excès de haine.
J'avais envie d'être forte, ne pas pleurer devant lui mais j'étais inconsolable.
- Passes demain chez le DRH. Tu auras une indemnité de licenciement exceptionnelle. ( Je lui ai lancé un regard noir)
- Vas te faire foutre ! ( J'ai pris mon sac et en voulant m'en aller il m'a serré fermement le bras)
- Je crois que j'ai été plus que gentil avec toi, alors ne me pousse pas à bout avec tes menaces je te réduirais en miettes !( j'ai libéré ma main de son emprise)
- Ne sois pas paranoïaque. Je t'ai pas menacé, Mais je m'en fou de ton indemnité exceptionnelle, je suis pas à vendre !
- Ne sois pas stupide ! Tu veux vivre dans la misère ? Ça coûte cher d'entretenir une mère fugitive. Si tu comptes sur ton père, il est en instance de divorce et sa situation financière est préoccupante à présent...
- Mon père...( En larmes). Tu... Tu as fait des recherches sur mon père ?
- Il faut connaître l'ennemi pour mieux l'atteindre.
- Mon père n'est pas ton ennemi Yann ! Il ne sait rien de l'histoire de ta mère... Il croit encore que son ex est décédée...
- Et toi tu crois quoi Bree ?
J'ai avalé ma salive et j'ai essuyé mes larmes.
- Yann je te défend pas de te venger mais limites toi aux principaux responsables...
- Je n'ai aucune instruction à recevoir de toi. Rassures toi juste de ne pas te mettre en travers de mon chemin. Prends ton indemnité et vas t'en très loin moi.