Chapitre 22

Write by Annabelle Sara


léon avait accepté de travailler avec dd, mais en tant que consultant. il n’allait pas quitter son boulot au ministère pour aller s'enchaîner avec son beau-frère.

ce jour-là, dans la matinée, il était passé par le commissariat. là-bas, lui qui se croyait dans la liste des suspects se retrouva face à un enquêteur à la pêche aux infos. ce dernier chercha à savoir quel type de relation il entretenait avec jazmine et s' il savait qui aurait pu lui en vouloir. rien à voir avec un interrogatoire formelle.

il décida de ne pas trop en dire. de ne pas parler du type de personne que fréquentait jazmine. et au bout de 15 min, l’entrevue était terminée. une fois de retour à son bureau, il réfléchit tout de même à la situation. s’il n’avait pas été convoqué comme potentiel suspect. comment est-ce que la police avait obtenu son nom?

il repensa à cela durant les jours qui ont suivi. a plusieurs reprises il avait demandé à rose d'organiser une entrevue avec virginie parce qu’il sentait qu'elle ne disait pas toute la vérité. mais celle-ci refusa de parler avec quelqu’un d’autre que rose. mettant la pression sur la jeune femme afin qu’elle expose essengue. ce que léon déconseilla fortement à son amie.

-jack dit que c’est un homme dangereux! expliqua-t-il à rose. que c’est lui qui joue les chiens de garde pour le club des 5. nous ne devons pas nous le mettre à dos!

- et on fait quoi, on attend un autre cadavre avant de réagir?

- tu sais que nous ne sommes pas dans un film? il n’y a pas de brouillon pour la vie que nous avons hein! si les gars décident de nous finir c’est bon hein!

- tu proposes alors quoi demanda rose.

- demande à virginie où se tenait leur rencards, les soirées et autres si on peut relier ces endroits à des personnes on pourrait réussir à dire qui fait parti du club et ensuite nous pourrions comprendre qui et pourquoi des innocents meurent à leur place…

- pas si innocent quand même…

- eux ils exécutaient les ordres donc leur niveau de responsabilité… est léger!

- d'accord, pendant que je fais ça tu pourrais essayer de reconnaître et rencontrer les hommes sur la vidéo. celle que tu as refusé de me montrer.

- okay, fit-il pas très rassuré non plus à l’idée de regarder cette vidéo en entier.

après cet échange avec rose, léon avait continué de travailler. il peaufinait les préparatifs pour l’évènement dont il avait la charge en février. il attendait aussi que son directeur viennent lui remettre la liste des candidats retenus par le conseil d’organisation. ça lui permettrait de commencer à les suivre et surtout les préparer par rapport au programme établi.

une heure plus tard, sa collègue falone lui dit que le directeur avait fait appel à lui pendant qu’il était en pause. alors il se rendit dans son bureau pour le voir.

- qh léon enfin te voilà! bon le conseil a apprécié les recommandations que tu as faites et dans l’ensemble les entrepreneur que tu as présenté on été choisi. voilà la liste! reste plus qu’à les contacter et surtout à bien les préparer pour que tout se passe bien!

- d’accord monsieur!

il ouvrit la chemise que venait de lui remettre son directeur, et ne reconnut qu'un seul nom; parmi les cinq qu’il avait présentés. 

donc un sur cinq c'était ça l’ensemble? léon serra les dents. il en avait marre d’être tout le temps court circuité par son supérieur qui ne se gênait pas pour rendre son travail difficile.

- je ne connais même pas la moitié de ces entreprises; fit-il. 

- et alors?

- je vais devoir tout reprendre avec eux pour mettre sur pieds mon plan d’action… en moins d’un mois!

- c’est aussi cela être capable de travailler sous pression! ça ne devrait pas être un problème…

- mais ces candidatures sortent d’où?

- je crois que juste qu’ici tu ne comprends pas que ce service est le mien et je le dirige comme bon me semble! c’est à moi qu’on rend les comptes ici, pas toi! alors mets toi au travail parce que tu as jusqu’au 14 de ce mois pour me donner ton plan d’action révisé! 

léon ne pipa mot se contentant de hocher la tête avant de sortir du bureau de son supérieur.

- ce type commence vraiment à me taper sur les nerfs, rouspéta-t-il avant de se laisser choir sur la chaise de son bureau.

- il a encore fait quoi? demanda falonne.

- bon monsieur à modifier la liste de mes candidats! je ne sais même pas qui sont ces gens, encore moins ce qu’ils font et là… je dois pondre un plan d’action en moins de douze jours…

- et comme d’habitude tu vas te tuer à la tâche pour que le grand patron récolte les lauriers, déclara falone en mettant ses lunettes.

- si tu m'aides, je ne serais pas seul à mourir, déclara-t-il en essayant de ranger les documents  sur son bureau.

- eh bien! voilà une façon de demander de l’aide… je croyais que j’étais le canard boiteux du bureau… 

- là tu te comportes comme un canard plus qu’un boiteux! se moqua léon.

- tu veux vraiment de l’aide ou alors ça suffit pour aujourd’hui? dit falone en se levant de sa chaise. de quoi as- tu besoin?

- les dossiers de chaque entreprise s’il te plait!

- d’accord ! attends il a gardé monsieur cacao? demanda falone en prenant la liste sur laquelle l’entreprise d’edouard figurait toujours.

- dieu merci, c’est mon entrepreneur vedette je ne pouvais pas supporté qu’il le retire!

- ceux ci tu les a vu?

- je ne connais même pas un seul d’entre eux sinon je ne serais pas en train de me lamenter…

- c'est quand même bizarre, eux leur dossier sont passés par qui alors.

léon lui lança un regard: tu me demandes? sérieux? la jeune femme se contenta d’éclater de rire avant de quitter le bureau.

- j’arrive je demande au big boss les dossiers… fit-elle avant de disparaître dans le couloir.

elle revint deux minutes plus tard avec les dossiers des nouveaux exposants. il les prit et se mit à les lire, avec une impression bizarre de déjà-vu en voyant l’écriture qui avait rempli les formulaires d’inscription.

- voilà maintenant on fait quoi? 

- tu vas contacter chacun d’entre eux et ils viendront nous donner des infos! passer l’entretien qu’ils auraient dû passer avant d’obtenir le pass pour le stand!

falonne se mit tout de suite au boulot. de temps en temps léon jetait un coup d'œil sur la petite qui visiblement prenait du plaisir à contacter des gens pour prendre rendez-vous avec eux. elle s’exprimait bien au téléphone et ses explications sur les différents éléments et documents dont il aurait besoin pour monter les fiches de chaque entreprise le fit sourire. elle aurait été une téléprospectrice de renom.

- terminé; s’écria-t-elle en raccrochant. le défilé des entrepreneurs doit commencer demain. tu as autre chose à me confier? j’aime bien jouer les assistantes.

- tu es ma collègue donc oui tu peux m’assister…

- pour une fois que je vais faire  autre chose que taper vos rapports…

- ça t'ennuie? moi qui pensais que rentrer à 16 heure tous les jours, c'était ce qui te plaisait!

- si je rentrais pour retrouver quelqu’un tous les soirs chez moi… ce serait peut-être mieux mais bon!

- tu ne vis pas avec ton gars? demanda léon.

- celui que tu m’as donné? répondit falone en tirant une chaise à côté de celle de léon. tout le monde ici sait que je n’ai personne dans ma vie.  on a pas toutes la chance de tomber sur des hommes comme toi…
 
- et pourtant je n’ai rien de particulier! dit-il le nez dans les dossiers qu’elle lui avait remis.

- faut le dire à toutes les femmes qui t' entourent, répondit falone en prenant un dossier sur la table en ouvrant une carte de visite s’en échappa. en parlant de femme, qu’est-ce que la carte de visite de solene fait là dedans?

en entendant le nom de sa copine léon leva la tête. il comprit comment il connaissait l’écriture qui remplissait les dossiers des entrepreneurs qu’il ne connaissait pas.

il se souvint qu’elle lui avait dit que si elle voulait faire passer ses clients elle irait voir quelqu’un d’autre.

falone devinant à l’expression sur son visage lui remit en silence la carte de solène. elle était passée un cran au-dessus de lui, pour obtenir l’aide dont elle avait besoin.

mais il se demandait ce qu’elle avait offert en retour parce qu’il y a une chose que léon sait, c'est que son directeur ne fait rien pour rien.

en rentrant chez lui cette nuit-là , il décida de ne pas en parler avec solène. pas tout de suite! elle allait faire une scène comme au nouvel an et il savait déjà qu’elle lui mentait.

le message de rose qui lui rappelait de regarder la vidéo le poussa à s’enfermer dans les toilettes. écouteurs aux oreilles il se lança le défi d’y aller jusqu’à la fin. les voix étaient bizarres.

ils étaient trois et c’est l’un d’eux qui filmait, apparemment avec son téléphone. léon ne supportait pas de regarder ça, même le porno était plus soft! les deux hommes face à la caméra semblaient accepter d’être vus sur la vidéo pour confirmer leur présence. finalement, après avoir fait le tour, le vidéographe finit par retourner la caméra pour dévoiler sa tête.

léon failli lâcher son téléphone en voyant le visage de celui qui apparaissait sur l’image. il coupa de suite la vidéo.

pour la première fois depuis le début de cette affaire, il se disait qu’il valait vraiment mieux abandonner et passer à autre chose.

********

alice se regardait dans la glace. elle étouffait. cette robe, qui lui avait couté une blinde l’étouffait. non pas à cause de l'étoffe  qui encerclait fermement sa taille, de la dentelle qui couvrait son échine jusqu’au bas de son dos. cette robe était une petite merveille! 

le problème n’était pas la robe, mais plutôt la raison pour laquelle elle portait cette robe. 

la maison de ses parents était remplie de gens. principalement les membres de sa famille, les tantes et oncles, cousins et cousines. des gens dont elle n’entendait parler que lorsqu’ils avaient un problème et voulaient de l’aide financière. sinon elle ne pouvait même pas mettre un nom, sur tous les visages qui avaient défilé devant elle depuis ce matin.

et dire qu'elle n’avait aucune envie d’être là!

elle ne voulait pas officialiser les choses avec baptiste. du moins cet événement ne faisait pas partie de son plan initial. qui lui était simple. elle ne sait pas pourquoi ni comment elle avait réussi à s’embarquer là-dedans.

- tu es belle ma fille! cet homme aura beaucoup de chance d’avoir une épouse comme toi, dit une de ses tantes en lui caressant les cheveux.

- c’est pour cela qu’on a pas l’intention de leur faire de cadeau ce soir, renchérit sa mère.

elle était sur un nuage. comme si marier sa fille faisait d’elle une super maman. un accomplissement de plus dans sa vie de  femme, de mère et d’épouse.

seulement alice ne savait plus si elle voulait aller au bout des choses à présent. elle ne voulait pas lier sa vie à celle de baptiste. non elle n’allait pas supporter cet homme pour le restant de ses jours, jusqu'à ce que la mort les sépare. elle risquerait de précipiter cette séparation.

elle tourna le regard et tomba sur solène. vêtue pour l’occasion. sa grande soeur était défiitivement une belle femme. elle avait réussi à mettre sa robe encore plus en valeur. elle était plus belle que celle pour qui on avait organisé cet évènement.

elle en avait par-dessus d’être toujours en concurrence avec sa sœur. depuis son plus jeune âge c’était pareil. solène lui avait toujours fait de l’ombre. exactement comme elle l’avait fait avec léon. mais ça elle ne se laissera pas faire. elle devait marquer le score aujourd’hui.

et elle avait bien en tête ce qu’elle ferait pour remettre une bonne fois pour toute solène à sa place.

pendant longtemps elle soupçonnait sa sœur de tromper léon et sa petite discussion avec sylviane au restaurant avait réussi à la mettre sur la voie, il ne lui restait plus qu’à prouver ce qu’elle soupçonnait. 

solène lui avait dit que léon refusait de l’aider à mettre un de ses clients important parmi ses exposants. solène lui avait même confié qu’elle avait décidé de passer outre léon. et alice avait compris qu’elle tenait sûrement quelque chose. sauf qu’elle devait trouver des preuves avant d’avancer quoi que ce soit pour le moment. alors ce même jour, alors que sa sœur était distraite, elle avait installé une application espionne dans le téléphone de sa sœur. application qui lui permettrait de recevoir les messages de solène en même temps qu’elle.

elle savait que sa sœur aînée cachait quelque chose, mais elle ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi lourd. elle avait découvert une part de solène qu’elle ne connaissait pas.

elle se tourna vers sa sœur qui se faisait des selfies.

- solène s’il te plait tu peux me prendre en photo?

- oui bien sûr! regarde comment tu es belle… 

solène se carra contre elle et prit une photo d’elles toutes deux. 

- waouh, ton téléphone filme bien… tu permets que je me prenne en photo avec? demanda alice en prenant le téléphone de sa sœur.

- c’est ton jour aujourd’hui on ne peut rien te refuser… sinon maman va sortir!

- merci fit-elle en souriant à sa sœur…

elle se prit une ou deux fois en photo mais la réalité c’est qu’elle attendait que solène s’éloigne un peu avant de passer à la deuxième partie de son plan. elle remercia le ciel lorsqu’une de leur cousine attira l’attention de solène quelques instants. le temps pour elle de supprimer rapidement l’application espion du téléphone de sa sœur. effaçant ainsi toutes traces de son passage dans le téléphone de sa sœur. elle lança même un nettoyage du système d’exploitation du téléphone.

- c’est bon?

alice sursauta en entendant la voix de sa sœur dans son dos.

- oui c’est bon, fit-elle en lui rendant son téléphone avec un faux sourire affiché sur ses lèvres. tu m’envoies ça sur whatsapp s’il te plait?

- d’accord je fais ça tout de suite répondit solène ne se doutant pas que sa petite soeur connaissait ses secrets les plus cachés.

- oh les filles si vous saviez comme je suis heureuse, déclara leur mère visiblement aux bord des larmes.

- mama c’est seulement le toqué porte aujourd’hui, fit alice épuisée par tant de sensiblerie.

- mais ça veut dire que le grand jour n’est plus très loin! c’est un jour important et tout doit bien se passer, dit la tante qui depuis ne la quittait plus. 

- ils sont arrivés, s’écria une cousine.

l’enthousiasme de son entourage donnait des maux de tête à alice. elle resta un moment assise devant le miroir pendant que tout le monde courait partout. elle respira un grand coup. parce qu’il allait falloir y aller et taper sec.

même si jusqu’ici elle ne savait pas encore comment elle allait faire pour le dire à léon. elle ne savait même pas si léon était présent.

elle resta dans sa chambre à compter les minutes avant l’heure fatidique. celle où elle aurait sa revanche sur sa sœur. les jeunes femmes de la famille revinrent la chercher pour la cérémonie de présentation. qui consitait à couvrir chacuune d’elle dans un grand drap blanc et demander au jeune homme de reconnaitre sa futur épouse parmi elles.

- voici les jeunes femmes de cette famille, déclara le chef de famille des messanga. vous dites que c’est chez nous que se trouve votre fleur ici, montrez là nous! mais faites attention si vous vous trompez vous devrez payer une amende pour avoir fait donner des faux espoirs à celle qui sera découverte.

couverte de la tête au pieds, solène savait que baptiste ne pouvait pas la reconnaître parmi ses cousines. alors elle lui avait dit qu’elle lui ferait signe en balançant sa tête de gauche à droite pour qu’il sache que c’était elle. toutefois il devra choisir d’abord une autre des filles du bateau et payer l’amende pour ne pas passer pour un radin.

il suivit le plan à la lettre et apparemment la première qu’il dévoila c’était solène. le cri de celle-ci souleva le cœur d’alice qui serra les dents. elle écouta le chef de famille de baptiste demander s’il était certain que ce n’est pas elle qu’il voulait en fait.

baptiste explique que solène c’est la grande sœur, lui il voulait la petite fleur.

-bon comme ce n’est pas elle, mon fils vous devez payer une amende. et comme solène est la grande sœur de celle que tu veux, tu vas payer avec deux enveloppes…

- ekieu? pourquoi? demanda le chef de famille deffo. non ! mon frère, toutes tes filles sont belles. mais mon fils est travailleur il prendra soin d’elle s’il a dévoilé la première c’est pour qu’un autre de nos fils la voit ! on ne sait jamais!

- qu'est-ce que tu racontes? si nos enfants se marient aujourd’hui, nous serons désormais une famille! les enfants de la même famille ne peuvent plus se marier… deux enveloppes ou on arrête tout! je ne discute pas…

- tonton laisse je vais payer, coupa baptiste en passant devant alice.

- voilà!, s’écria le chef de famille d’alice en arrachant les deux enveloppes qu’il tendit à son père derrière lui. on ne peut pas dévoiler la femme de quelqu’un d’autre comme ça sans payer l’amende. voilà! cherche ta femme elle est là!

cette fois il la dévoila, sous les cris et youyous de sa famille. il se pencha vers elle pour l’embrasser, mais alice dévia légèrement pour lui offrir sa joue. elle observa autour d’elle, tout le clan deffo était présent. du père aux enfants. thérèse et ses frères également. son regard se posa sur léon, qui avait un peu l’air ailleurs avec son téléphone dans la main. 

alors qu’elle réfléchissait encore à la façon dont elle allait se libérer de l’étau que formait les bras de baptiste autour d’elle ainsi que celui des griffes de solène sur léon, on lui donna une opportunité.

du genre qu’on a une fois sur un million.

le chef de famille de baptiste lança:

- mon fils… je vois pourquoi tu l'as choisi! mais est tu certain que c’est elle que tu veux? elle est bien mais la grande sœur m’a l'air encore plus belle… tu es certain de ton choix?

normalement cette question était juste pour animer le moment, mais alice vécu cela comme un énième affront qui lui permit de remettre une bonne fois pour toute les pendules à l’heure.

- parce que vous pensez qu’il suffit d’être belle pour être le bon choix? demanda-t-elle en repoussant violemment baptiste.

- alice!, voulut intervenir sa mère.

- non maman, ça suffit! j’en ai marre d’être constamment rabaissée en étant comparée à cette trainée de bas étage! solène ci, solène ça! alice ta grande sœur est belle! oui et alors? elle est brune et élégante… oui et alors? ça fait d’elle un meilleur choix que moi à quel niveau?

solène observait sa petite sœur, à la fois surprise et abasourdi. mais quelque chose dans sa posture disait qu'elle s'attendait à ce que ça arrive. elle était juste étonnée de savoir d'où venait le coup de poignard.

- bébé qu’est-ce qui te prend…

- oh toi fiche moi l’air avec tes bébé… un homme incapable de tenir sa queue dans son pantalon! toi et ta famille de merde venez ici dire que solène est plus belle que moi… et après? laissez-moi donc vous dire que cette beauté fatale que vous aimez tant est une pute… une traînée… ebamba le feu sort! assia léon! n’est ce pas tu m’as zappé pour elle? est-ce que tu savais alors…

- alice c’est comment? dit le chef de sa famille.

- c’est commandant! vous avez fini de mettre votre fille préférée au devant de la scène? il a fallu qu’elle vous déçoive en se mettant en couple avec un orphelin pour que vous rappeliez que j’existe? maintenant j’existe? hein maman… mais attends tu sauras aujourd’hui qui est ton enfant préféré… la fille de la gloire glorieuse qui couche avec le petit frère de son gars!

si le silence régnait depuis le début du monologue d'alice cette fois même les mouches s’étaient arrêtées en plein vol.

- la honte ci, même le chien qui mange dans la poubelle va refuser de porter, solène ! mais pour toi c'est un jeu… les jeux brutaux ! ajouta-t-elle en donnant une tape à sa sœur qui avait baissé la tête, les yeux plein de larmes. solène yaaa! yaaaaaa! donc tu as cherché garçon dans tout yaoundé, tu as seulement vu adolph? un raté qui se prend pour le roi du monde parce qu’il mange le eru avec la veste et le badge de la banque au cou? le petit frère de ton gars! pas étonnant que jusqu’ici le gars ne se risque pas à venir demander ta main! tu utilises le refus des parents comme excuses alors que tu sais pertinemment ce qui vous bloque depuis? elle ne se voit pas avec toi léon ! tu n'es pas assez… ambitieux pour madame ! elle aime les enfants gâtés qui achètent des grosses voitures après un an de service… toi tu n'as pas assez d'ambition pour elle, tu ne la fait plus rêver...

elle allait poursuivre lorsque sa mère la tira violemment et lui assena une gifle.

- arrêtes!

- sinon quoi? vous ne voulez pas entendre la vérité? dit-elle en se tenant la joue. 

elle se rendait bien compte que personne ne parlait tout le monde la regardait effarée comme si c’était elle la folle.

- comment tu peux faire ça à ta propre sœur qui est venue ici pour t’accompagner et te soutenir? et devant la famille de ton fiancé...

- soutenir qui? je ne veux pas du soutien d’une prostituée de son genre. qui est prête à donner ses fesses tant qu'elle y gagne quelque chose… parce que ce n’est pas tout mais cette pute couche aussi avec le directeur de léon…

-  alice! murmura solène tandis qu'un murmure de surprise traversait le salon des messanga.

- ah oui… c'est ça le pays non? on paie avec tout ! même jessica est une monnaie et ma grande sœur maîtrise le taux de change !

elle parlait en riant, comme si elle avait complètement perdu la raison.

- ça suffit arrêtes… faites quelque chose ne le la laisser pas raconter des histoires pareilles, dit la mme messaga en essayant de contenir sa fille qui était en roue libre comme si elle avait perdue les pédales.

- vas-y dis que je mens solène!

celle-ci lança un regard baignant dans les larmes à sa petite sœur qui portait son sourire moqueur sur les lèvres. solène leva ensuite les yeux vers léon qui était assis et ne disait rien, puis adolph qui ressemblait à quelqu’un qui allait s’enfuir.

- dis a léon que je mens! il va te croire! il te croit toujours…

solène n’en pouvant plus quitta la maison de ses parents en courant, les larmes aux yeux. ça lui prit une seconde mais léon se leva et se dirigea également vers la sortie. il croisa son petit frère qui se leva de sa chaise à son tour.

- tu t'assieds et tu ne t’approche pas de moi, lui dit léon en le menaçant du regard.

- léon tu vas où? demanda sylviane qui s’était levée pendant qu’il partait.

- laisses le tranquille, intervint thérèse. ce n’est pas parce que alice a dit que c’est vrai…

- c’est vrai! s’écria alice. sylviane sait que c’est vrai! c’est elle qui m’a mis la puce à l’oreille. moi même je ne savais pas que ma sœur pouvait baiser le grand et le petit frère… mais il faut éviter de boire le caddie des gens… 

- alice tais toi…. seigneur! implora mme messanga au bord de l’évanouissement.

tout le monde parlait en même temps, tout le monde s’offusquait du comportement d’alice, de celui de solène. le silence d’il y a une minute laissa place à un brouhaha infernal où personne ne s’écoutait. ce bruit fut une musique douce aux oreilles d’alice qui se délectait du chaos qu’elle venait de causer.

- tu es fière de toi? demanda baptiste en la prenant par le bras. me faire venir ici pour me ridiculiser!

- tu n’as pas besoin de moi pour être ridicule baptiste! continue de pondre des enfants avec tout ce qui porte une jupe! 

dd qui était resté stoïque se leva et d’un poing sur la table arrêta le bruit.

- je ne sais pas comment vous élever vos enfants mr messanga, mais je peux vous dire que je suis heureux de savoir qu’aucune d’entre elles ne fera partie de ma famille! ni aujourd’hui ni jamais! vous pouvez garder les enveloppes et tout, je crois que vous en aurez besoin pour essayer de soigner ce qui reste de cette petite. ceux qui savent qu’ils sont des miens se lèvent et quittent cet endroit!

le départ des deffo fit exploser mme messanga qui s'écroula sous les lamentations. demandant au ciel ce qu’elle avait fait pour mériter cet outrage de sa propre fille. comment elle avait fait pour porter sa propre tombe dans son ventre; deux fois. mr messanga se contenta de dire au revoir à ses aînés et alla ensuite s’enfermer dans sa chambre. 

alice au milieu de tout ce chaos se rend seulement compte que léon avait suivi solène.

pour la deuxième fois il était parti la retrouver.

bonne lecture
#bipetongang 

????❤️

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