Chapitre 22
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 22
>>> Linus
Régina : Chéri ?
Moi : Hummm !!
Régina : Hey, chéri ?
Moi : Régina s'il te plaît, laisse moi dormir ( tirant le drap sur moi ).
C'est elle qui se lève toujours tôt et c'est elle qui doit toujours me réveiller… pfff !!
Régina : Linus ton chef au téléphone.
Je sors ma tête du drap et prend le téléphone en boudant, quand il m'appelle tôt ça veut dire qu'il a besoin de moi au bureau.
Moi : Chef ?
Chef : Bonjour Linus.
Moi : Bonjour Chef.
Chef : J'espère que tu es déjà levé, il faut qu'on y aille.
Moi : Que se passe-t-il ?
Chef : Léo a mis la main sur Dehan.
Moi ( me redressant ) : Pardon ?
Chef : Le mari de Kimberley, il a enfin pu être arrêté.
Moi : Quoi ? Comment ? Quand ? Où ?
Chef : Bouge toi et retrouve nous à l'aéroport si tu veux savoir.
Il raccroche.
À l'aéroport ?
Qu'est-ce qu'on va faire à l'aéroport ?
C'est quoi cette histoire avec Dehan ?
Il ne peut pas être à l'aéroport sauf si… Non !!
C'est aujourd'hui qu'ils prennent l'avion… Non !!
Moi : Merde !!
Régina : Qu'est-ce qu'il y'a ?
Moi ( me levant ) : Rien.
Régina : Où vas-tu ?
Moi : Au boulot.
Régina : Tu n'étais pas sensé commencer plus tard ? N'oublie pas qu'on a rendez-vous.
Moi : C'est toi qui m'as passé le téléphone et tu as vu que c'était mon chef, il faut que j'y aille.
Régina : Tu mettras du temps ?
Moi : Je pense oui, on a appréhendé un suspect donc ça forcément nous prendre du temps.
Régina : Je vais annuler le rendez-vous alors.
Moi : Désolé chérie.
Regina : Pas grave.
Je vais rapidement prendre une douche puis je fonce à l'aéroport. Quand j'arrive je constate que mon chef est déjà sur les lieux et que nos voitures de police sont sur place aussi.
A peine je me rapproche des autres que je vois Léo sortir de l'aéroport avec Dehan qu'il tient menotté…
C'est quoi ce bordel ?
On se rapproche d'eux.
Chef : Bien joué Inspecteur Léo. Toutefois, il fallait nous contacter, tu aurais eu besoin de renforts.
Léo : Je voulais être sûr de ne pas le perdre cette fois-ci.
Chef : Elle est où sa femme ? Elle aussi on doit l'écouter.
Léo : Elle nous suit, ne vous inquiétez pas.
Je sens bien le regard de Dehan sur moi, je l'évite.
Moi : Je vais conduire le suspect.
Léo ( du tic au tac ) : Je le ferai moi-même.
Chef : Ton véhicule n'est pas approprié pour. Linus et moi irons avec lui et tu pourras par contre emmener sa femme.
Léo ( réticent ) : OK.
Je suis dans une situation très embarrassante là, comment vais-je faire pour le sortir de là ?
Je ne vois aucune solution se présenter à moi, comment vais-je faire ?
Je le mets dans la voiture, derrière et nous on prend place à l'avant, je conduis.
Dehan : Je peux savoir où est mon épouse ?
Chef : Ne t'inquiète pas pour elle.
Dehan : Où l'emmenez vous ?
Chef : Elle te suit.
Moi : Comment s'est passée l'arrestation ? Comment avez-vous su ?
Chef : Ça, on le saura tout à l'heure. C'est Léo qui a mené l'opération je ne dais trop comment, il nous expliquera quand on arrivera.
J'ai la tête qui chauffe et à chaque fois je regard Dehan par le retroviseur.
Je réfléchis mais je ne trouve aucune solution.
Comment Léo a fait pour savoir qu'ils devaient être ici ?
On arrive et c'est à moi qu'est confiée la charge de mettre Dehan dans une cellule, ce que je fais volontiers.
Dehan : Tu as intérêt à me sortir d'ici Linus.
Moi : Shuut !! Baisse d'un ton Dehan.
Dehan : Fais ce que tu veux mais sors moi d'ici.
Moi : Calme toi je te dis
Dehan : Que je me calme alors que je me retrouve derrière les barreaux ? Comment je fais ça dis moi ?
Moi : Shuuut !!
Dehan : …
Moi : Je vais trouver une solution mais s'il te plaît, ne fais ni ne dis rien de stupide. D'accord ?
Dehan : J'espère pour toi que ce n'est pas toi qui as fait en sorte que les choses dégénèrent parce que tu es la seule personne qui savais que je devais voyager, c'est d'ailleurs toi qui t'es chargé des billets et autres.
Moi : Je comprends que tu sois énervé vu la situation mais attention à ce que tu dis. Ne me mets pas la pression et laisse moi faire ce que je peux.
Dehan : Pas ce que tu peux seulement, débrouille toi à me sortir d'ici.
Je ne réponds pas et vais retrouver mon chef dans son bureau et au même moment Léo arrive avec Kimberley, il est ovationné on aurait dit un héros…. Pff !
Il installe Kimberley dans une salle et va vers les vestiaires, je le suis quelques minutes plus tard.
Moi : C'est bon, tu es heureux ?
Léo : Ah c'est toi.
Moi : Ne fais pas le malin Léo.
Léo : Ce que tu fais là c'est la peur, tu as simplement peur de tomber avec lui.
Moi : N'importe quoi.
Léo : Si c'est n'importe quoi donc tu n'as pas à t'inquiéter.
Moi : Si le chef apprenait pour Kimberley dans ta maison , que ferais tu ?
Léo : Crois moi tu n'es nullement en position de me menacer Linus sais-tu pourquoi ? Je suis prêt à mettre mon travail en jeu juste pour que tu pourrisse en prison alors vas-y, vas et dis à tous que Kimberley était chez moi quand on la cherchait… Vas et dis à tout le monde que j'ai compromis l'enquête, vas-y et laisse moi aussi dire tout ce que je Sais grâce au petit séjour de Kimberley chez moi. Tu sais quoi ? Il se trouve que je vais m'en sortir mais toi, es-tu prêt à faire la prison aux côtés de ton très cher ami ? Ça t'a fait quoi d'ailleurs de l'avoir conduit jusqu'ici et de l'avoir enfermé ?
Moi : …
Léo : Réfléchis à ce que tu fais mais dans tous les cas, je me charge de vous faire enfermer tous les deux
Il sort et me laisse dans les vestiaires.
Je soupire longuement avant de sortir et d'aller les retrouver
Chef : C'est bon, je pense que maintenant on peut commencer, on t'écoute Léo
>>> Inspecteur Léo
Moi : Avant, j'aimerais faire quelque chose.
Chef : Quoi donc ?
Moi : Laissez moi parler à Dehan avant.
Linus : Pourquoi donc ? On a besoin d'un compte rendu avant.
Moi ( souriant ) : Mais bien sûr que vous l'aurez mais j'ai juste besoin de faire ça avant parce que je ne veux pas gâcher ma surprise à Dehan surtout que vous aussi d'ailleurs avez besoin que je vous prouve que sa femme n'est nullement sa complice.
Chef : Euh… Okay ! Je te laisse interroger le suspect.
Moi : Une dernière chose, j'ai besoin de faire ça de façon différente cette fois-ci.
Chef : C'est-à-dire ?
Moi : Je veux Dehan et Kimberley dans la même salle.
Linus : Quoi ? Ce n'est pas possible ça.
Moi : Mes méthodes de travail ne sont toujours approuvées mais elles finissent toujours par aboutir à quelque chose, vous voyez bien le résultat que je sache.
Linus : Vous ne le laisserez pas faire j'espère ? Je peux très bien interroger la femme tandis que tu interroge le mari.
Moi : J'ai besoin de parler avec les deux en même temps et pour cela il me les faut dans la même salle.
Linus : L'un peut être intimidé et ne pas parler.
Moi : Faites moi confiance, vous pouvez être là d'ailleurs.
Chef : Léo…
Moi : Je travaille différemment et vous le saviez, c'est d'ailleurs pour cela que vous avez demandé mes services que je sache ?
Chef ( soupirant ) : Okay !
J'appelle un collègue pour qu'il me prépare la salle pour le double interrogatoire.
Linus : Je reviens.
Moi : J'aurais besoin de toi
Linus : Je serai là
J'attends qu'il parte avant de prendre la parole.
Moi : Chef ?
Chef : Oui.
Moi : Vous pourrez me rendre un service ?
Chef : Je pense avoir accordé assez de choses pour aujourd'hui.
Moi : C'est important.
Chef : Je t'écoute.
Moi : De tout le temps que je serai en train d'interroger le couple JANSE, j'aimerais que Linus soit à vos côtés sans aucun déplacement.
Chef : Pourquoi, je ne vais pas l'empêcher de se déplacer s'il le veut.
Moi : Faites le je vous prie.
Chef : Pourquoi ?
Moi : Vous le saurez bien assez tôt.
Je ne veux tien dire avant d'avoir parler à Dehan et Kimberley. Pourquoi je veux le faire en même temps ?
Simple ! Je veux empêcher que Linus prenne ce que j'ai dire pour avertir son complice ou pour menacer Kimberley et en même temps je veux que ce masque qu'il porte tombe. J'en ai marre de le voir en liberté sachant qu'il a participé à la destruction de la vie de cette femme.
Qu'ils tombent, qu'ils tombent tous et en même temps s'il le faut.
Une fois la salle prête, on s'y est rendu.
Ils sont restés de l'autre côté tandis que je m'occupe de l'interrogatoire.
Moi : Monsieur et madame JANSE, c'est bien vous n'est-ce pas ?
Eux : Oui.
Moi : Monsieur Dehan JANSE et madame Kimberley JANSE, vous confirmez ?
Eux : Oui.
Moi : Madame, c'est bien votre époux n'est-ce pas ?
Kimberley : Oui.
Moi : Alors, monsieur JANSE je pense que je n'ai plus besoin de me présenter… si ? Bon ne serait-ce que pour un formalisme, Inspecteur Léo TUNWO de Tshwane Metro Police Service Pretoria affecté à Durban.
Dehan : Et ?
Moi : Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?
Dehan : Je suis tellement sûr que vous me le direz.
Moi : Alors ( ouvrant le dossier ), laissez moi vous dire toutes les charges qui pèsent sur vous.
Je décortique tout, je dis bien tout ce qu'il y'a dans ce dossier avec photos à l'appui et quelques témoignages qu'on a eu par-ci par-là.
Moi : Vous reconnaissez vous dans tout ce que je viens de dire ?
Dehan : Du tout.
Moi : Je me disais bien. Pour les toutes premières charges que j'ai eu à vous lire je comprends votre mensonge mais pour le reste , je suis quand même surpris de vous entendre mentir devant votre femme.
Dehan : Qu'a-t-elle à avoir dans Ça ? Laissez la partir.
Moi : Elle a tout à y voir.
Dehan : Si vous n'avez rien pour prouver ce que vous dites je vous conseille de nous laisser partir au risque…
Moi : Je vais vous éviter de dire des choses qui pourraient ne pas vous aider et qui pourraient vous enfoncer encore plus, ce serait mieux .
Dehan : …
Moi : Faux usage de faux, détention de stupéfiants, maltraitance et enlèvement.
Dehan ( après un rire sec ) : Maltraitance et enlèvement ? De qui ?
Moi : De votre femme.
Dehan : Ma femme ? Ma femme , comment pourrais-je enlever ma propre femme ( rire ) ? C'est absurde.
Moi : Pourtant vous l'avez fait.
Dehan : Et qu'est-ce qui vous assure de ça ? Quelles preuves avez-vous ?
Moi : Votre femme, elle est la preuve même de maltraitance, d'enlèvement et aussi de votre détention de drogues.
Dehan : Quoi ? Ma femme n'a rien à faire dans tout ça.
Moi : Alors écoutez… vous étiez sensés voyager aujourd'hui avec votre femme que vous avez enlevé de ma maison et que vous forciez à accepter vos choix. Cette même femme qui m'a appelé en larmes pour me supplier de ne pas vous laisser l'emmener, pour me supplier de la sortir de là ?
Dehan : Quoi ?
>>> Dehan
Inspecteur : Madame JANSE, reconnaissez vous m'avoir appelé tôt ce matin ?
Kimberley : …
Inspecteur : N'ayez pas peur et redites moi tout ce que vous m'avez déjà dit.
Kimberley ( me regardant ) : Regardez moi, pas lui d'accord ? Ne le regardez pas… Regardez moi et faites moi confiance, je suis là pour vous aider à sortir de là justement. Je vais reposer la question et…
Moi : Vous ne pouvez pas l'obliger à dire ce qui est faux.
Inspecteur : Je sais que vous avez peur de lui, regardez moi simplement. M'avez-vous oui ou non appelé ?
Kimberley : Oui… je… j'ai… Je vous ai appelé.
Inspecteur : Monsieur JANSE, votre femme m'a appelé pour me supplier de ne pas la laisser aller avec vous. Elle m'a dit que vous prévoyez de partir pour l'Allemagne avec elle, c'est ainsi que je vous ai retrouvé.
Moi : Kimberley ?
Inspecteur : C'est encore la même personne qui a eu à me dire tout ce que vous lui avez fait et surtout qui ont été vos complices dans tout ce que vous lui avez fait mais aussi dans toutes vos sombres activités. Monsieur JANSE, votre femme ici présente nous tout dit… je dis bien tout donc je vous conseille de ne pas trop faire le malin et d'avouer simplement.
Je n'ai pas de mots, je regarde Kimberley qui évite mon regard.
Comment ? À quel moment a-t-elle pu ?
Je sens la colère qui monte tellement ce qu'il vient de me dire me fait voir rouge.
Moi : Kimberley ?
Kimberley : …
Moi : Quand je te parle tu me réponds ( tapant sur la table ).
Elle a sursauté et s'est retrouvée dans les bras de l'inspecteur.
Inspecteur : Je pense que ce qui a été dit pour l'instant est suffisant, on va vous ramener en cellule. Suivez moi Kimberley.
Moi : Kimberley ? Kimberley ? KIMBERLEY !!
Elle ne se retourne même pas, il l'emmène et je me retrouve seul dans la salle.
Je suis resté là durant quelques minutes avant que l'on vienne me chercher pour me remettre en cellule.
>>> Inspecteur Léo
Chef : Durant tout ce temps elle était dans ta maison ?
Moi : Elle y était.
Chef : Tu nous as laissé la chercher partout sachant où elle était ? Tu as compromis l'enquête ? Comment as-tu pu ?
Moi : Je n'ai rien compromis, je l'ai simplement protégé parce qu'elle ne s'est sentie en sécurité qu'avec moi.
Chef : Tu aurais au moins pu le dire à celui avec qui tu travaille.
Moi : Non, surtout pas parce que Linus est ami à son mari. Dites moi , comment aurais-je pu lui dire ? Pour qu'il aille le dire à son mari ?
Chef : Quoi ? Pardon ? Je ne comprends plus rien de ce que tu dis, tout ce que tu avance est terrible. Es-tu sûr de ces accusations ?
Moi : J'ai moi-même mis ma carrière en jeu en la cachant chez moi et en vous mentant, pourquoi trouverai je la nécessité de mentir ?
Chef : Linus ? Complice de Dehan ?
Moi : …
Il a demandé à ce qu'on appelle Linus mais n'étant pas là, il a demandé à ce qu'on le cherche tout en me demandent d'aller faire une déposition.
Ce que j'ai fait en sortant de là j'ai été abordé par un de mes collègues.
Lui : Léo ?
Moi : Oui ?
Lui : Il demande à parler avec sa femme, il insiste et ne cesse de crier cela.
Moi : Où est-il ?
Lui : Je l'ai remis en cellule.
Moi : Je reviens.
Je vais retrouver Kimberley dans la salle où elle est.
Moi : Kimberley ?
Elle s'est directement levée et s'est jetée dans mes bas.
Kimberley : Merci, merci ( en larmes ).
Moi : Pourquoi ces larmes ?
Kimberley : Je ne sais pas , certainement des larmes de libération.
Moi : Je l'ai promis que je ferai ce qu'il faut pour qu'il ne vous touche plus, je tiens toujours ce que je dis.
Kimberley : Il restera en prison ? Dites moi qu'il restera en prison.
Moi : Je ne permettrai pas le contraire.
Kimberley : Je peux le voir ?
Moi : Voir Dehan ?
Kimberley : Oui, je veux le voir derrière les barreaux et peut-être que je vais enfin ressentir ce poids me quitter réellement.
Moi : Si vous êtes sûre, je vous y emmène.
Elle répond par l'affirmatif donc je l'emmène jusque devant la cellule de Dehan.
Dehan : Mais oui, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Vous sortez ensemble n'est-ce pas ? C'est pour cela que tu l'as appelé.
Moi : Je peux rester si vous voulez.
Kimberley : Ce n'est pas nécessaire.
Moi : J'attendrai juste à côté alors.