Chapitre 22 : la douleur
Write by Les stories d'une K-mer
***Jeanette Foko***
Je suis arrivée chez Clarisse en catastrophe, la porte
grandement ouverte, elle assise au sol, et ses enfants dispersés au salon, son
mari la tête entre les mains.
Moi (entrant) : Cla ? C’est comment (voyant la
photo de sa fille au sol) Il se passe quoi (me précipitant près d’elle)
Cla ? C’est comment ?
Clarisse (assise au sol) : héééééé !!!! (se
balançant sur elle-même) ce n’est pas vrai ohh !! , ce n’est pas vrai
(prenant la photo d’Anaïs) Ehhh Ana, Ana ohh !!!! (la posant en levant les
mains) Jeanette oh !! je suis finie, ehhhh !!! oulilililili, J’ai
envoyé mon enfant, on va me renvoyer son corps ? je sais que je commence
par où ? Je commence par où jeannette ? (continuant en Medumba)
Moi (m’asseyant près d’elle) : Ehh !!! cla ohhh ne
me dit pas (metant les mains sur la tête) Qu’est ce qui c’est passé ? Ce
n’est pas la semaine dernière que tu me disais qu’elle va bien (commençant à
pleurer) Malehhhh (mettant les mains sur la tête)
Clarisse (pleurant) : C’est hier ohh, hier vendredi ohh,
on m’a dit que mon enfant est calée à l’hôpital après un malaise, Ana, pressée
pressée, même pour partir ? Même pour partir ? Jeanette (continuant
en Medumba)
C’est parti en pleure collectif à la maison. Les enfants et
nous. Son mari s’est levé, a passé quelques coups de fils, et moi aussi. Deux
heures après la maison était bondée de monde, les pleurs de partout.
Je ne savais pas trop quoi penser ? devrais-je être
heureuse pou mon fils, triste pour Clarisse ? J’étais partagée entre deux
sentiments. D’un côté j’avais de la peine pour Clarisse, je connais sa
situation , je sais ce que représentait sa fille pour elle, de la à devoir se
dire que tous ses espoirs sont fichus, c’est dur et je comprends. De l’autre
côté, si William m’avais suivi dans mes démarches, c’est qu’il s’est retrouvé
veuf sans même être marié (mettant les main sur la tête).
Mais je ne comprends pas toujours, elle allait pourtant bien
aux dernières nouvelles. C’est vrai que la mort ne prévient pas (secouant la
tête) Mais mourir d’un simple malaise ? Sans antécédant de maladie ?
Ou ce qu’on dit là est vrai oh ? (levant les épaules), ou c’est le mari de
Clarisse qui a fini avec elle, pour faire réussir ses enfants oh (levant les
épaules). Dans ce genre de choses tu regardes seulement, (passant le regard)
façon il ne pelure même pas là ? hum !
Moi (revenant près de Clarisse) : Cla ?
Clarisse (levant les yeux) :
Moi (lui faisant signe de la main)
Elle s’est levée et nous sommes allées nous enfermer dans
une des chambre de la maison. Elle a pris place sur le lit.
Moi (debout) : ça se passe comment ? Si je peux
aider ?
Clarisse (la gorge sèche) : Je sais que je commence par
où Jeannette ? J’ai pris mon devant derrière pour l’envoyer là-bas
(pleurant) yemalehh !! les dettes, tout ça pour recevoir son corps à
l’aéroport ? (secouant la tête) Non !!! je dois encore appeler, pour
qu’ils me disent bien
Moi (la rejoignant sur le lit) : Ils là ce sont les
qui ? Qui t’a même appelé ?
Clarisse : ses amis (prenant son téléphone) ceux qui
l’ont amené à l’hôpital
Moi (soufflant logement) : William m’a dit hier qu’il
est en France, il peut s’y rendre ? vérifier ?
Clarisse (du tic au tac) : Pourquoi encore ? Ce
n’est que quand elle est morte qu’il s’y rend ?
Moi (arquant un sourcil) : ça veut dire quoi ?
Clarisse : ça veut dire quoi jeannette ? ça veut
dire qu’il ne peut pas aller voir sa futur femme quand elle est un cadavre,
voilà ce que ça veut dire
Moi (pincement au cœur) : Mais qui te dit que c’est
vrai ? Il part justement vérifier. Je sais que tu n’a personne là-bas
(levant les mains) je veux juste aider oh !
Clarisse (se braquant) : J’ai dit que ce n’est pas la
peine Janette (pause) Ma fille est morte, este ce que ces amis peuvent mentir
hein ? Ils y gagneraient quoi ? Ils gagneraient quoi à m’appeler à
22heures pour me dire qu’elle est morte ? Hein ?
Moi : Calme toi clarisse ; Qui faire les démarches
de transfert de corps. William y est pourquoi ne pas lui demander de se
renseigner un peu ? Hein ? Si j’ai bonne mémoire c’est une longue
procédure hein ? Et d’ici ce sera difficile de gérer ça , tu connais les
lenteurs des camerounais
Clarisse (portant le téléphone à l’oreille) : Oui,
Bonjour ! (sortant de la chambre)
Je suis restée à l’attendre un moment, son mari est passé
jeté un coup d’œil. Il avait l’air tellement Zen (tordant la bouche) hum !
Il ne m’inspire pas celui-ci. Anaïs, la plus belle , la plus intelligente des
enfants de Clarisse. Le reste là zéro macabo.
Mari de clarisse (passant la tête) : Elle est où ?
Moi : au téléphone
Mari de jeannette (s’en allant) :
Moi (sortant mon téléphone) : Dieu est fort , il a durci
ton cœur sur la fille là, parce qu’il savait oh !!! Tu aurait été veuf
sans même être marié
William :Bonjour Maman,
Je ne comprends pas.
Moi : Anaïs, la fille de Clarisse, est décédée hier, on dit
malaise ? HUM ; Je suis là-bas comme ça
William : oh !! Mes condoléances !
Moi : Je lui dirai
Clarisse est revenu peu de temps après, suivi de son mari.
Clarisse (s’asseyant) : Il y a un neveu de la femme du
cousin d’Emmanuel qui va essayer de gérer la situation
Emma (mari de clarisse) : Merci d’avoir proposé en tout
cas.
Moi (me levant) : c’est normal, clarisse c’est ma
sœur !
Je suis sorti rejoindre les autres au salon. Les femmes de
la réunion étaient à, ainsi que certaines femmes du quartier. Je les ai rejoint
pour les pleurs, si ce n’est que pour ça nous sommes douées.
***Clarisse***
J’apprécie l’aide de jeannette, mais là vraiment je suis au
bout du rouleau, je ne peux pas en plus du deuil gérer la honte qu’Anaïs a mis
sur moi. J’ai été clair avec Emma et les enfants hier, personne ne doit savoir
qu’Anaïs était enceinte, Personne ! Comme on a même pu retirer l’enfant là
c’est bien.
Les tracasseries vont commencer, les dépenses, les dépenses,
avec l’argent que je n’ai même pas. Laura (17 ans) passe le bac cette année, je
fais comment pour sa rentrée prochaine, quand Ana viens ajouter les problème à
ce que j’ai déjà (soufflant). Déjà qu’Emma n’était pas très d’accord qu’elle
parte , J’ai du forcer, forcer, pour quelle fin ? pour ça ? (secouant
la tête). Tout ce qui concerne cet enfant n’a jamais été facile jamais
(reniflant).
Son géniteur a privilégié sa famille a nous, après avoir
sacrifié le clito de mon enfant. J’ai dû fui les problèmes. C’est avec Ana dans les bras qu’Emma m’a
prise, il nous a aimé, et il l’a élevé comme sa fille. Bien que nos moyens
soient juste justes, on a tout fait, tout pour qu’elle ait une enfance joyeuse,
qu’elle aille à l’école. En tout cas elle ne m’a jamais déçu avec l’école. Ana
c’était mon Einstein, toujours première (reniflant) , l’exemple même de ses
frère. J’ai mis tout mon argent sur elle, tous mes espoirs, parce que je savais
que ce n’était pas en vain, je savais qu’une fois elle réussit le reste allait
suivre naturellement. (reniflant).
Laura (devant moi) : Mama, papa te demande, il est
dehors
Je me suis levée de là où j’étais, retrouver Emma assis
dehors avec gens de sa famille, et les miens. Personne d’eux ne sait qu’ Anaïs
était enceinte, du moins qu’elle a accouché.
Pa’a pierre : Cla, ne pleure plus, hein maman
(continuant en Medumba), Il faut qu’on arrange maintenant le deuil, plus on
garde, plus ça fait mal , hein mama (me montrant la chaise) ça va aller
(Continuant en Medumba)
J’ai pris place, en reniflant, et séchant mes larmes. La
famille d’Emma a adopté Anaïs, c’est aussi leur enfant. Donc la petite réunion
qu’on fait là c’est pour voir comment organiser les choses, de faire venir le
corps , enterrement, et tout le tralala qui va avec.
Chancelline : Je vais appeler Evelyne pour qu’elle voit
avec son enfant , moi je ne le côtoie pas trop
Philippe (marie de chancelline) : Quand il y a le deuil
comme ça, les petits problèmes de familles là on met un peu ça de côté
Chancelline : Si déjà il ne s’entends pas avec sa
propre mère, moi je fais comment ?
Emma : bref, essayons de voir s’il peut aider avec
l’envoie du corps. Pour les problème là hum. Je préfère que ça se gère en
famille
Chancelline : ah ! je vais essayer nor
ET c’était parti pour l’établissement des budgets
prévisionnelles. Ne sachants pas comment ça se passe avec les procédure
d’envoie du corps là, on a estimer tout à un million cinq cent. C’est le seul
budget qui reste modifiable. N fois le corps surplace, enterrement et funérailles
une fois. On préfère que la corps arrive Vendredi matin, là on va quitter
Yaoundé pour Le village la même soirée et finir avec tout ça le même week-end.
En tout et pout tout, le budget et de 2millions cinq cent , au grand maximum.
Pa’a Pièrre : Et pour les frais de mises en bières
là-bas ?
Moi (du tic au tac) : Ses amis là-bas ont dit qu’il
s’en chargent (regardant Emma) N’est pas ?
Il n’a fait que me regarder sans rien dire. Il n’est pas
question que je sorte un seul sous pour ça. Ils ont tué mon enfant qu’ils se
débrouillent en payer les frais de ça. Et même pour faire venir le cops là, ils
vont aussi s’en occuper !
Il n’y a pas eu débat sur où est qu’il faut enterrer Ana, la
question ne s’est même pas posée, tous la considère comme enfant légitime
d’Emma donc…Je me suis levée de là en allant à la cuisine. Avant le monde qui arrivait
il faut bien leur donner quelque chose à manger norr ? (soufflant) .
[Téléphone qui vibre]
Je me suis éloignée vu les bruits qu’il avait, (tournant les
yeux) ,l’assassin m’appelle
Moi (brutal) : Oui ?
Assassin : C’est…
Moi (le coupant) : je sais qui c’est
Assassin : Lundi j’irai à l’ambassade commencer les
démarches pour le rapatriement du cops. J’aurais besoin d’une copies des pièces
d’identités des parents et d’une lettre signée qui me donne le droit
d’effectuer les démarches ici. Je ne sais pas si vous avez déjà arrêté une date
pour l’enterrement
Moi (énervée) : Comme tu as tué tu veux déjà
enterrer n’est-ce pas ? Malchance.
(pause). On attend que tu nous dises combien de temps ça prendra pour nous
faire parvenir le corps. Il DOIT être là
un Vendredi Matin, parce qu’il n’y a pas l’argent pour des jours en plus à la
morgue. Plus tu perds le temps
là-bas plus le solde de la facture de la
morgue là-bas sera salée, et c’est toi qui la règles !
Assassin (soupirant) : Madame Kouma, vous avez perdu
votre fille j’en suis conscient, mais moi j’ai perdu la mère de MON enfant,
vous semblez l’oublier. La blessure est encore fraiche, et je ne veux pas qu’il
y ait des tensions entre nous. SI je vous ai appelé c’était pour savoir comment
organiser tout ça, parce que vous semblez oublier que Anaïs et moi avons UN
ENFANT qui est à l’heure où je vous parle e couveuse. Donc laissons nos rancœur
de côté et agissons en grands !
Moi (rire nerveux) : J’ai fais les banc avec toi
Monsieur ? Je demande si j’ai fait les bancs avec toi ? Tu oses même
me crier dessus ? Tu t’es cru où ? Hein ? (larme qui coulent)
quad je portaient mes neuf mois tu étais là ? Tu gaspilles ma fille pour venir
me manquer de respect au téléphone ? Hien, ce n’est pas à CAUSE de toi
qu’elle est morte ? (pincement ans le cœur) ASSASSI, oui ! (criant)
TU n’es qu’un assassin !
Emma (débarquant) : Moins fort clarisse (s’approchant)
C’est qui ?
Moi : Qui d’autre à ton avis ? Il oses même me
manquer de respect, après avoir tué ma fille ?
Emma : ce n’est pas la peine de crier Clarisse, ça ne
la ramènera pas (soufflant) passe-moi le téléphone.
Moi (lui tendant le téléphone avec rare) : Prends
(tournant mes talons)
Qu’est ce qu’il peut bien me dire ? tsuiipp, il
gaspille son énergie, il gaspille son énergie (fondant en larme) euh Ana, tu me
mets dans quoi comme ça ? Tu me mets dans quoi comme ça ?
***Gary***
Cette Dame ne pense qu’à elle, elle n’agit que dans son
sens ? Même pas 24eures que Anaïs n’est plus et tout ce qui l’intéresse
c’est qui va payer quoi ? C’est tout ce qui l’intéresse ? Elle ne
cherche même pas à savoir comment le corps va arriver au pays ?
(soufflant)
: Allô ?
Je n’avait pas raccrocher, j’ai remis le téléphone à
l’oreille
Moi : allô ?
: Emmanuel Kouma, le père d’Anaïs
Moi (me raclant la gorge) : Bonsoir Monsieur, je suis
vraiment désolé de ce qui se passe, je n’ai jamais voulu que les choses
prennent cette tournures (sniffant) Jamais. Je suis arrivé elle,
Emmanuel : Calme toi mon fils ! (voix douce)
Qu’est ce qui s’est passé ? Je veux dire depuis le début ?
Moi (m’installant sur le lit) : Déjà papa je vous
présente mes excuses, j’aurais dû le faire plutôt (snif) mais je n’a jamais eu
l’occasion, je n’ai jamais su comment m’introduire (pause). Quand Anaïs et moi
découvert qu’elle était enceinte, on a voulu vous en parler. Mais (pause), elle
vivait avec le fantôme de sa mère dans la tête, elle redoutais sa réaction. Et
à force on a repousser, encore et encore l’échéance. Je ne pouvais pas lui
mettre la pression, pour moi ça allait se faire tôt au tôt, déjà je ne comptais
pas les abandonner. (pause) Et puis Anaïs a enfin eu le courage de le dire à sa
mère, bien que ce soit tardif. Elle l’a insulté, moi avec (pause) ce qui est
normal, tout parent le ferai (soufflant) Mes les audios qui ont suivis
(sniffant), j’ai retrouvé Anaïs presque morte sur le lit de notre chambre, ils
ont fait ce qu’ils ont pu, (sniffant) après le bébé elle a rendu l’âme (long
soupire)
Emmanuel : Courage
mon fils, et le bébé va bien ?
Moi : il est en couveuse, j’y était tout à l’heure, il
se prote plutôt bien pour une prématuré, il est fort, comme sa maman (pause) Je
m’excuses encore Papa, ça n’a jamais été mon intention de
Emmanuel (me coupant) : Non,, non ce n’est pas la
peine, je comprends ta douleur, je la comprends. Les audios là disaient
quoi ?
Moi (soufflant) :C’était cruels, très cruels ! Je
te fais écouter
J’ai pris le téléphone d’Anaïs en mettant les audios un par
un. J’avais les même pincement au cœur, comme si je les écoutais pour la
première fois.
Moi (soufflant) : c’est cela !
Emmanuel (triste) : D’accord. D’accord ? Courage
mon fils, si tu as besoin de quelque chose, même si je n’ai rien demande
moi, C’est notre enfant, on va
l’élever !
Moi : Merci papa
Emmanuel : c’est rien mon fils , c’est rien soit fort
hein, soit fort.
Au moins une personne avec qui parler paisiblement. Au moins
une (Soufflant). Je me suis mis à fouiller mon téléphone, et regarder à
nouveaux les nos photos , Anaïs et moi. Puis je me suis endormi, jusqu’à ce que
l’interphone se mettent à retentir dans toute la maison. J’ai regardé ma montre
et il était 20 passées. (soufflant).
Adrien, Astrid, Vincent, Gregory, Juliette, et 4 autres
personnes sont venus me tenir compagnie pour cette soirée. Ils on été informé
par Adrien certainement. On a passé une soirée à rigoler, faire des blagues
pour oublier, tout en buant des bières. Dimanche à 14 heures ils ont tous
retournés chez eux, et moi j’en ai profiter pour faire un tour à l’Hospital
voir mon champion, avant de revenir moi
aussi dormir.
Lundi je suis allé au boulot, j’ai passé quelque coups de
fils pour avoir les renseignement sur la procédure de rapatriement du corps. 3
semaines on m’a dit. Le temps de sceller ses comptes, restituer ses affaires,
déclarer à l’ambassade, traitement de dossiers (soufflant) le Cameroun et la
lenteur. J’ai du quitté le boulot à
14h30 pour me rendre à l’ambassade avec les premières pièces en ma possession,
et idéalement prendre un rendez-vous. Mardi, ils ont dit, donc demain à la même
heure à peu près. Je suis sortie de là autour de 16heures, en me rendant à
l’hôpital, passer du temps avec le bébé, régler certaines factures, et rentrer
à la maison. Astrid est venu quelques minutes plus tard avec de quoi manger, et
j’ai reçu un message Mya.
[Téléphone qui sonne]
J’ai regardé et c’était un numéro masqué
Moi (me raclant la gorge) : Allô ?
Voix d’homme : Bonjour Monsieur, j’ai eu vos cordonnées
par (pause ) peu importe, je vous appelle au sujet d’Anaïs Kouma, nous sommes
parentés
Moi (sceptique) : Oui ?
Voix d’homme : Alors la famille au pays m’a demandé de
vous contacté pour les modalités de transfert du corps, vu que je suis
surplace, ce sera plus facile de faire ça avec un membre de la famille.
Moi (sceptique) : euh !, vous vous appelé comment
déjà ?
Voix d’homme : Gilles FAH, un neuve de la femme du
cousin du père d’Anaïs
Moi (perdu) : Pardon ?
Lui (soufflant) : Je sais c’est compliqué, famille
africaine ! on va faire simple, on pourrait se voir euh, disons demain ?
Moi (du tic au tac) : Je vais essayer de voir avec mon
emploi de temps, je vous confirme ça., Gilles c’est ça ?
Lui : OUI , oui
c’est cela.
Moi : à demain alors. Clic.
J’ai vite fait de contacter Le père d’Anaïs. Depuis que je
sais qu’il est de mon côté (pause) ou du moins qu’il me parle calmement, je
préfère dialoguer avec lui que d’avoir à faire avec les cris de Dame Kouma.
Emmanuel : Euhhh oui ! ça c’est décidé comme ça à
la réunion de samedi soir (pause). Etant donné qu’on ne te connais pas vraiment
(pause) Autant mieux avoir quelqu’un de la famille avec toi, sans vouloir te
vexer.
Moi (gêné) : Non, Non je comprends, je voulais
juste me rassurer que ce n’était pas un blaguer.
Emmanuel : Non, Non c’est la famille, un peu éloignée,
mais bon, c’est la seule qu’on ait là-bas.
Moi : D’accord, c’est rassurant
Emmanuel : C’est gentil d’avoir appelé !Clic.
Je n’ai pas voulu me perdre dans mes pensées, alors j’ai
sorti mon pc pour bosser. Je me suis connecté à distance . C’est à 3heures
que le sommeil a eu raison de moi. Et à 8heures j’étais déjà entrain de garer
au parking. A midi je me levais les
voiles pour rencontrer Gilles, il était accompagné d’un home, j’ai oublié son
nom. On a discuter sans trop entrer dans les détails. Il m’a dit qu’il
connaissait les gens et que d’ici Vendredi ça pourrait ce faire.
Moi (surpris) : Ce vendredi ? euh Nous sommes
mardi là.
Gilles (posé) : Non le prochain. Si j’avais su ça hier,
ce vendredi aurait été possible .
Moi : Ils me parlaient de trois semaines
Gilles (sourire) : On
a un peu pousser les choses. Euh je peux m’en occuper si tu veux, ce
sera ma contribution
Moi (sourire nerveux) : Je préfère m’en occuper
Gilles : On partage l’addition dans ce cas ? Ce
serait peut-être l’occasion pour moi de contribuer (sourire), la famille c’est
compliquée.
J’étais sceptique, mais avec les charges que j’ai en ce
moment que je n’ai pas dit non. On est tombé d’accord sur 60 et 40 pour cent,
je paye la grosse part. Je ne sais pas qui il est, mais je ne le sens pas trop.
Raison pour laquelle je n’ai pas étalé ma vie, ni celle d4anais. Il sait juste
qu’on était ensemble, et qu’elle est décédé en donnant naissance à notre bébé,
c’est tout.
J’ai pris congé de lui, pour me rendre à l’ambassade, quand
ceux-ci m’ont appelé me disant que le dossier a été instruit et qu’il ne manque
plus que le billet d’avion pour faire faire partir. J’étais surpris, alors j’ai
un peu googler ce Gilles , avant de voir qu’il n’est pas un petit. Ah tant
qu’il aide à faire avancer les choses ça va. J’ai appeler les parents Kouma
pour le leur annoncer. Et je suis retourné au bureau où j’ai posé des congés
pour urgence familiales, avant de prendre les billets pour le Cameroun, un pour Anaïs, et un autre pour moi-même.
***Gilles***
Je suis rentré plus tôt que prévu, et Aymar est toujours à
mes trousses (levant les yeux) il me gaze celui-ci. Après mon saut à
l’ambassade le matin, j’ai compris qu’il y avait un moyen peut être d’être libre , du moins d’empêcher à Solange de
vivre ce qui l’attend. Elle ne le sait
peu être pas, mais rencontrer les « miens » reviens à coucher avec
chacun d’eux, et pas de manière très catholique. La sodomie encore ça passe,
elle a surement l’habitude. Mais la Zoophilie je ne crois pas qu’elle est
préparé. Et connaissant Solange, elle risque de répondre à l’un deux (pause) Il
n’ont pas la même patience que moi.
Moi (la tirant discrètement dans la chambre) :
Solange (gesticulant) : c’est quoi encore ?
Moi (à voix basse) : calme toi pour une fois tu
veux ?
Nous nous sommes enfermés en vérifiant que Aymar ne trainait
pas dans le coin
Solange (toujours agitée) : Tu me veux quoi cette
fois ? Hein, ton Poulin t’a demandé de me tuer ?
Moi (assis sur le lit) : Est-ce qu’il t’arrive de la
fermer Solange (à voix basse) Ce que je vais te dire est très délicat, et j’ai
besoin que tu m’écoute attentivement
Solange : hum
Moi : d’abord j’ai une question ? Est-ce que tu veux
sortir de cette merde ?
Solange( rire nerveux) : Tu parle de la merde dans
laquelle TU m’as mise
Moi (toujours calmement)/ Est-ce que tu veux en sortir
SOLANGE ? (la fixant) Cette question est vitale
Solange (fondant en larmes) : je ne demande que ça ;
c’est tout ce que je veux. Retourner peut être dans ma misère mais avoir une
vie tranquille, ne plus avoir l’impression de vivre avec l’épée de Damoclès sur
la tête. Si coucher avec les « tiens » est ma porte de sortie (se
mettant debout) je suis prête
Moi (rire nerveux) : tu ne sais pas de quoi tu parle
Solange, tu ne sais pas de quoi tu parles, en plus (soupirant longuement) Je
sais l’horreur que ça peut être, donc Non je ne veux pas te faire vivre ça
Solange : Comme si tu y tenais, comme si tu y tenais
Moi (la fixant) : Tu sais que j’y tiens (durcicant le
ton) tu le sais ;
Elle est revenue
s’assoir d’un pas lent.
Moi (le regard perdu) : On va tuer AYMAR, puis simuler
ta mort !
Solange (choquée) : Pardon ?
Moi (La fixant) : Tu veux vraiment te sortir de là
Solange ? Alors il faut un peu te salir les mains. (Appuyant sur les mots)
On va tuer Aymar, et Simuler ta mort !