Chapitre 22 : la fissure

Write by Nifêmi


Tout joyeux tout heureux, on quitte l’hôpital. Mais j’ai une inquiétude amère : j’ai eu des grossesses et des fausses couches. J’ai peur, très peur. Cette fois-ci il faudrait faire de l’aumône chaque mois, et des demandes prières à la mosquée. Depuis que je suis mariée, même pas une petite grossesse.

Rokan : on ira fêter, je t’invite à manger, qu’est-ce qui te plait ?

Moi : j’ai envie d’une sauce d’arachide remplie de wagachi (fromage africain) avec du poulet et du riz. Mais bien avant j’aimerais qu’on aille chez l’imam de la mosquée pour des prières. Je ne supporterai pas une nouvelle perte.

Rokan : comme tu voudras. Mais rassure toi, la venue de ses jumeaux n’est pas un fruit du hasard. Toi tu penses les protéger mais c’est eux qui te protègent peut-être. Donc calme-toi. Je vais bien m’occuper de vous 3.

Moi avec dédain : nous 3 ?tu oublies ta vierge et le bébé ?! Ne soit pas égoïste Rokan…tu seras papa de 3 enfants n’oublie jamais ça

Rokan gêné : ok ok ! Ne t’énerve pas pour ça, je vais m’occuper de ma femme et de mes trois enfants, mais la mère de mon autre enfant c’est toi ça regarde. Et s’il te plait chéri n’en parlons plus, penses à ta santé

Je ne pouvais pas l’en vouloir. Et ce n’est pas parce que je suis enceinte que je vais rejeter l’enfant de Sheyi. L’enfant de Sheyi c’est mon enfant et je l’aime comme si c’est moi qui le porte.

Après le déjeuner, je demande à mon mari de me déposer à la maison pour me reposer. Monsieur ne voulait pas aller au boulot, il voulait rester avec moi. Dieu merci on s’est réconcilié avant la nouvelle. Monsieur me souleva, on dirait de nouveaux mariés pour me déposer dans notre chambre. Il commencé à m’embrasser partout, j’ai senti qu’il voulait me faire l’amour, non je ne voulais pas. J’ai peur pour la grossesse.

Moi : patientons, la grossesse…

Lui : ma femme, il y a 3 jours on l’a fait et tu es enceintes de deux mois, donc tu n’as pas à t’inquiéter. Laisse-moi bénir mes enfants.

Moi jalouse : hum hum ! Comme ce que tu faisais là-bas abi ?

Rokan : tu ne lâches pas l’affaire, ce n’est pas grave je le mérite… mais j’ai envie de toi

Tout à coup j’entends la voix de ma belle-mère.

BM : vous êtes là je sais, sortez. J’ai vu vos voitures garés

Mon mari et moi on réajuste nos vêtements et on sort pour aller voir cette vieille incorrigible.

BM : moi-même je savais que vous étiez à l’intérieur.

Rokan : maman, j’avais dit que j’allais venir te voir chez toi

BM : moi que tu viennes ou pas tu restes mon fils, mon unique. Je ne suis pas venue pour vous deux mais pour mon petit-fils.

Comment elle a su ? Elle doit surement être une sorcière ! Eeeeh ALLAH !!! Ma belle-mère faisait un geste en direction de la porte d’entrée

BM : elle est où ? Rentre non, tu connais plus ici ! C’est la maison de ton mari aussi, le père de ton enfant.

Mon cœur a failli lâcher. Sheyi ! Comment la vieille l’a retrouvé ! J’essaie de garder mon calme, je pense à mes jumeaux. Je reste ébahie, devant cette scène.

BM : je sais ! Vous êtes surpris. Ce soir où vous m’avez mis à la porte, je suis allée chez un visionnaire pour comprendre ce que ta femme ta fait ingurgité. Ce que j’apprends au contraire c’est ta stupidité à pousser ton mari à coucher avec une jeune fille qui vit dans cette maison. J’ai compris que c’était Sheyi. Et je suis revenue le lendemain pour prendre son numéro chez l’agent de sécurité. Et voilà, je la ramène chez son mari

Moi : aaaaaaaaaaaaah ! ayémi (ma vie)!!!

Rokan levant le ton : ce n’est pas ma femme et vous sortez d’ici, maman ramène la d’où elle était

BM : je ne t’ai pas éduqué comme ça. Je sais que tu n’es pas un homme à femme, mais celle-là est ta femme aussi. Tu l’as rendu femme et elle est tombée enceinte un coup. Et après tu revenais la prendre, parce que tu la disais tienne, continue de la faire tienne. J’ai envie de rire ahahahaha, ta femme qui sait faire les calculs ne tombe pas enceinte mais c’est sa bonne qui tombe enceinte.

Moi : Sheyi ? Tu oses venir jusqu’ici me défier ? C’était ce qu’on c’était dit ?

Sheyi : …

Moi : je te parle, réponds !

Sheyi : tata Woumi, je ne veux plus de l’argent, ça ne fait pas le bonheur. Je veux mon mari, le père de mon enfant. Je l’aime et je sais qu’il m’aime aussi. Je suis la mère e son enfant.

Moi : HEIN !!Sheyi, dans ta bouche !?

Sheyi me toisant : oui, je suis venue rester avec mon homme.

Je me calme et je vois Rokan commencer à les pousser dehors. C’était des cris, des pleurs, des insultes des malédictions. Je les laisse et je monte dans ma chambre. Rokan me rejoint et je lui demande si elles sont parties. Il me fait signe non de la tête.

Rokan : c’est vrai elle porte notre enfant, mais je ne peux la jeter au dehors, c’est une malédiction.

Moi toujours calme : donc on vivra ici, sous ce toit, avec ta mère ta maitresse moi et toi ? Waouh !

Rokan : fallait si attendre, c’est le revers de la médaille.

Je garde le silence. Très franchement je pensais vraiment maitriser la situation, elle m’a échappé à plus de 100%. Et j’apprends que ma belle-mère fait des visions sur moi. Eh mon Dieu. Je prends sur moi. Je suis restée dans ma chambre cogitant. Rokan est partie rapidement à son bureau, il a promis revenir dans l’heure à suivre.

Vers 19 heures, sentant une petite faim, je descends pour me faire à manger. Elles étaient au salon en rigolant comme si une mère et sa fille se sont retrouvées après une longue absence. J’ai un pincement au cœur. Seigneur, tu existes et je subi tout ça ? Je ne vais pas me venger, je te laisserai faire.

BM : enfin ! Tu descends, j’ai faim ta coépouse aussi. Fais-nous la bonne pâte de maïs sans grumeaux hein, avec une sauce de poisson frais. N’oublie pas le crincrin.

Moi :…

Sheyi souriait. Je pensais qu’elle allait se lever et venir m’aider mais madame avait la télécommande et zappait les chaîne du câble en tant que maitresse des lieux. L’effrontée crie en ma direction

Sheyi : pardon pas trop de sel ni de piment, mon état me le permet pas.

BM : tu as entendu ?

Moi :…

Je m’affaire rapidement pour vite finir la cuisine. Je n’avais pas plus faim. La petite là a raison hein, c’est pas elle ooooh, c’est moi. On mange le même homme c’est normal. Dieu merci ma grossesse ne se montre pas et mon chéri a gardé silence sur ce sujet. Rapidement je finis la cuisine et je mets le couvert pour deux personnes, en les invitant à diner.

BM souriant: tu vois Sheyi ? Je te l’avais dit, oya (ça y est), viens on va manger. Ah pourquoi deux couverts ? Et toi ? Ou bien tu as mis un poison ? Goûtes d’abord, Vas-y goûte.

Je m’exécute sans me faire prier. Ensuite, elles prennent place pour manger.

Moi : excusez-moi je monte rapidement prendre mon sac, je vais sortir rapidement pour vous prendre des boissons à boire. On en a plus.

BM : ce que j’aime chez toi, c’est que tu es très docile. Tu n’es pas bagarreuse. La dernière fois, je reconnais t’avoir irrité un peu mais tu es une chienne qui aboie et qui ne mord pas. Sheyi tu as la chance hein, ta coépouse est gentille.

Sheyi : merci tata Woumi, maman tata Woumi est gentille moi-même je sais.

Mettez la main dans mon cœur, et risquez de la perdre. C’est un volcan j’ai en moi. Jusqu’à moi ! Leur chance ce soir c’est que je protège mes enfants sinon je vais les récupérer et elles sauront si je suis bagarreuse ou pas.

Moi calme : d’accord je reviens

Mon ‘’ je reviens ‘’ c’était je prends ma voiture et je pars chez moi à la villa, chez moi avant le mariage. Dieu  merci, Shalewa ne vivait pas loi. Je vais profiter pour passer du temps chez elle loin de tout ce que j’ai occasionné qui est devenu invivable. Je sors de la maison sans effets juste mon sac à  et la clé de ma voiture. Je ne voulais réveiller aucun soupçon.

En sortant la voiture, je croise Rokan qui me faisait des jeux de phares que j’ignore. Il appelle mon téléphone, j’accélère direction chez moi pour la paix, je ne suis plus en colère. Mes jumeaux me protègent.

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