Chapitre 23

Write by Ellie chou

Le matin, Fatima se leva tôt, comme à son habitude, pour prier avant l’aube. 

Elle se rendit dans la petite pièce qu'elle avait aménagée en salle de prière, où la lumière pâle du matin filtrait à travers les rideaux. 

Dans cette tranquillité, elle se sentait proche de Dieu, et son cœur était apaisé. 

Mais une question persistait dans son esprit : comment son mariage avec Idriss évoluerait-il ?

 Avait-elle véritablement sa place dans sa vie ? 

Il y avait encore tant de non-dits entre eux, mais elle se convainquait que tout viendrait en temps voulu.

Idriss, lui, avait commencé à se lever un peu plus tôt. Après tout, il n’était plus le même homme qu’avant leur nuit ensemble. 

Ce n'était pas simplement le désir qui le poussait à la regarder, mais aussi un respect grandissant pour elle. Il savait que les attentes de sa famille restaient omniprésentes, et que sa mère, en particulier, n’allait pas se contenter de voir son fils revenir de l’étranger sans enfant.

 L'absence de grossesse devenait un sujet de conversation récurrent au sein de la famille.

Ce matin-là, alors que Fatima terminait sa prière, Idriss entra dans la pièce, doucement, pour ne pas la déranger. 

Il la regarda, les mains jointes en prière, et ressentit un frisson de respect. 

Puis, il s’approcha d’elle.

 Fatima se tourna vers lui, et un léger sourire se dessina sur son visage.

— Tu me fascine toujours avec ton calme ,et ta capacité a surmonter les épreuves, murmura-t-il.

— C’est important pour moi, répondit-elle, sa voix douce mais ferme. 

Il est important de commencer la journée dans la paix du cœur.

Il s’assit lentement près d’elle, son regard se perdant dans la lueur du matin qui baignait la pièce. 

Il n'avait jamais eu l'habitude de ce calme, de cette tranquillité intérieure. 

Ses pensées étaient souvent dominées par l'agitation du travail et des exigences familiales, mais en cet instant, il sentait une forme de paix qu'il n’avait jamais connue auparavant.

— Je suis content de te voir si sereine, murmura-t-il, mais l’absence d'enfants commence à peser sur mes parents, et sur moi aussi.

 Ils n’arrêtent pas de poser des questions.

Fatima baissa les yeux, une légère inquiétude se lisant sur son visage. 

Elle savait que le mariage avait été consommé, mais la pression de la famille d’Idriss commençait à se faire sentir. 

Le fait qu’il n’y ait pas encore de grossesse était un poids qu’ils portaient tous les deux, bien qu’ils n’en parlent pas directement.

— Idriss, je... Je ne sais pas comment avancer avec tout cela, dit-elle finalement, sa voix tremblante.

 Je suis... je suis prête à tout pour toi, mais il y a encore tellement de choses que nous devons partager, comprendre.

Il la regarda intensément, et un silence s'installa entre eux. 

Idriss savait que les sentiments qu’il éprouvait pour elle se développaient lentement, mais il n’était pas encore prêt à tout lui avouer.

 Il fallait qu’il prenne son temps, qu’il soit sincère. 

Ce n’était pas simplement une question de remplir les attentes de sa famille, mais de construire quelque chose de solide.

— On va y arriver, Fatima, lui assura-t-il. 

Peut-être pas tout de suite, mais petit à petit.

Le regard de Fatima s'éclaira légèrement. 

Elle savait que son mari, même s’il était encore distant, n’était pas aussi insensible qu’il en avait l’air. 

Et c’était cette complicité silencieuse qui la réconfortait, même si tout n’était pas encore parfait.

***Amina Sidibé***

Pendant ce temps, Amina ne cessait de ruminer dans l’ombre. 

Son plan avec le marabout avait échoué, et elle se sentait plus frustrée que jamais. 

Elle n’avait pas l’intention de laisser Idriss se dérober ainsi, et elle savait que l’amour de Fatima n’était qu’une illusion. 

Fatima ne savait pas encore qu’elle était en compétition avec une rivale bien déterminée.

Mais au fond, Amina savait que la lutte serait longue et épuisante. 

Elle devait maintenant trouver une autre manière d’atteindre son objectif. 

Elle consulta à nouveau le marabout, mais cette fois, elle fut plus prudente. 

Elle savait que son dernier échec était une alerte, mais elle était prête à tout, même à mentir, à manipuler, pour récupérer Idriss.

Elle avait trouvé un nouvel allié dans cette quête : un homme qu’elle fréquentait en secret, un homme riche et influent mais en réalité il était un occultiste .

 Leur relation n’était qu’une mascarade, mais elle servait ses intérêts. 

Pour l’instant, il ne se doutait pas de l’ampleur de sa véritable mission.

 Elle également ne savait pas que la richesse de son amant venait, de sa secte ,où il etait un gourou.

***Karim Diaby***

Karim, le meilleur ami d’Idriss, commençait à se rétablir après sa période de convalescence. 

Bien qu'il n’ait jamais eu la maladie grave qu’on lui avait diagnostiquée, les effets secondaires avaient laissé des traces sur son moral. 

Cependant, il savait qu'il devait être là pour son ami. Leurs discussions de plus en plus profondes avaient révélé une vérité : Idriss était piégé dans un mariage qu’il n’avait pas désiré. 

Karim lui conseillait de prendre du recul et de réfléchir à ce qu'il voulait vraiment.

— Idriss, il est peut-être temps de parler franchement à Fatima. Avoue lui t'es sentiments la concernant. 

 Elle mérite d’être traitée avec honnêteté, lui dit Karim un après-midi, alors qu’ils s’étaient retrouvés seuls.

Idriss se tourna vers lui, son visage marqué par la fatigue de la semaine passée.

— Tu crois que c’est aussi simple que ça, Karim ? répondit-il en soupirant. 

J’ai déjà tellement de pression de la part de mes parents. 

Et Fatima... 

Elle mérite bien plus que ce que je lui donne en ce moment.

Karim posa une main sur son épaule.

— Il est toujours temps de changer les choses, mon frère. 

Mais ne laisse pas le poids des attentes familiales te faire oublier ce qui est vraiment important.

***Chez la famille d’Idriss***

Le lendemain, Idriss se rendit chez ses parents pour un déjeuner en famille. 

Sa mère, comme toujours, n’était pas totalement satisfaite du mariage, mais elle n’allait pas lui en faire une critique frontale.

 Elle préférait adopter une approche plus subtile, se concentrant sur d'autres aspects de  la vie.

— Idriss, je suis contente de te voir épanoui. 

Mais il y a un sujet qu’il nous faut aborder. 

Il faut commencer à penser  à garantir la pérennité de notre héritage. 

Ça va mon fils ? comment va l'entreprise familiale ?

Idriss la regarda dans les yeux, sentant la pression montée, mais il savait aussi que cette discussion ne se terminerait pas aussi facilement. 

Ses parents n’étaient pas pressés de voir des petits-enfants, mais ils voulaient s’assurer qu’il prenne ses responsabilités. 

vis a vis de tous ce qui l'entourait , il n'étaitt plus un enfant mais un grand homme qui se doit de bien gérer le patrimoine de la famille. 

— Je sais, maman. Je suis en train de faire de mon mieux. 

Mais les choses prennent du temps, et Fatima et moi avons besoin de plus de moments ensemble pour avancer.

Son père intervint alors, plus pragmatique dans ses propos.

— Le temps n’est pas de notre côté, Idriss.

 À ton âge, il est temps de profiter de ton mariage, cherche a fonder un foyer solide.

 Les attentes sont là, il faut y répondre.

Idriss, tout en les écoutant, restait calme, réfléchissant à la situation.

 Il savait que cette pression allait grandir, mais il était déterminé à avancer à son rythme.

A suivre.

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