Chapitre 23

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 23




***Cécile***




*Une semaine plus tard*



Je viens de me réveiller, je regarde l'heure et il est à peine 3h.

Pffff !! Je descends du lit en boudin parce que c'est l'envie d'uriner qui me réveille, qui me coupe mon bon sommeil. Je prends un instant pour regarder Chidi qui très bien endormi puis je me dirige vers la salle de bain.


Après avoir fait pipi, je me dirige vers mon frigo de chambre pour prendre un truc à grignoter. Malheureusement, je constate que je n'ai apparemment pas fait monter les fruits que Chidi m'a rapporté ce soir. Donc, je sors de la chambre pour la cuisine. 


En ouvrant la porte de la cuisine, j'ai sursauté en tombant sur ma belle-mère.


Moi : Maman !


Belle-maman : Oh mais qu'est-ce que tu éveillée à cette heure ?


Moi : J'ai envie de grignoter quelque chose.


Belle-maman : Tu veux que je te prépare quelque chose vite fait ?


Moi : Non non, ne te dérange surtout pas.


Belle-maman : Mais non, ça ne me dérangerait pas. Je suis là, tant qu'à faire.


Moi ( ouvrant le frigo ) : Non ça va, je veux juste prendre ce que tu Chidi m'a apporté tout à l'heure.


Belle-maman : Ah mais je voulais même te l'apporter quand vous êtes rentrés dans votre chambre mais je me suis dis mieux ne pas les déranger.


Moi : Ah d'accord.


Ça fait une semaine maintenant, une semaine depuis que je suis rentré de Port-Gentil et qu'il doit partir. Son vole c'est pour aujourd'hui, tout à l'heure il a convocation à 6h. Quant à moi, je vais me taper ma belle-mère comme il a été décidé. Ça m'énerve toujours autant.


Belle-maman : Bon, moi je retourne dans ma chambre.


Moi : D'accord maman.


Je la regarde s'éloigner puis je me concentre sur ce que je suis venu chercher. Je prends mes fruits, je les lave puis je les mains dans une assiette. Ceci fait, j'éteins la lumière et ouvre la porte pour sortir de la cuisine.

Comme si ça ne suffisait pas, j'ai sursauté encore en tombant cette fois-ci sur Chidi.


Chidi : Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je te cherchais dans la chambre ?


Moi : Vous avez décidé de me faire sursauter ce soir ou quoi ? Oh !


Chidi : Qu'est-ce que tu fais ici ?


Moi : J'avais envie de faire pipi donc je me suis réveillée puis j'ai eu envie de grignoter quelque chose et je suis venu la cuisine comme cela.


Chidi : Il fallait me réveiller chérie.


Moi : Mais non, c'était pas nécessaire. Tu étais très bien dans ton sommeil en plus.


Chidi : Il fallait quand même, donne-moi ça et on retourne dans la chambre.


Il prend l'assiette et me laisse passer devant lui, on retourne dans notre chambre.


Chidi : Tout à l'heure tu m'as dit qu'on a décidé de te faire sursauter, c'est qui le on ?


Moi : Ta mère, je l'ai trouvé à la cuisine quand je suis allée.


Chidi : Ah ok.


Je m'installe confortablement dans le lit et je lui prends l'assiette des mains.


Chidi : Là où tu t'es réveillée à cette heure, tu es sûre que tu pourras te rendormir ?


Moi : Je n'en sais rien.


Il fait de même et viens me rejoindre dans me lit.


Chidi : Si tu parviens à trouver le sommeil encore , je suppose que tu ne pourras pas te lever à l'heure quand je vais partir.


Moi : Je me lèverai et je ne sais même pas si je vais encore dormir.



Il m'a regardé prendre mes fruits puis, il m'a prise dans ses bras.


Chidi : Je sais que jusque-là tu reviens me fait que je te laisse avec maman. Tu vois, ça t'empêche même d'avoir tes nuits complètes.


Moi : Très drôle!


Chidi : Tu sais au moins que c'est pour ton bien que je fais ça ?


Moi : Je sais.


Chidi : Écoute, on sait très bien qu'elle a toujours été le problème de maman. Si elle t'a toujours embêter c'est du fait elle n'avait pas encore des petits-enfants mais maintenant que tu es enceinte, saches que ça change complètement la donne.  Je suis sûr qu'on ne va pas t'embêter et que au contraire, elle va tellement te chouchouter que tu seras fatiguée. Ce sera par contre sur ce point qu'elle pourra t'embêter, te donner à manger à tout prix, ça serait que tu te sois bien reposée... Tu vois un peu, des trucs comme ça. En fait, elle prendra soin de toi parce que tu portes son petit fils. Elle me fera que ça, j'en suis sûr.


Moi : Tu penses ?


Chidi : Je suis sûr et crois-moi que je ne vais faire que répéter cela. Je vais lui tirer les oreilles, ne t'inquiète pas pour ça.


Moi : Je veux juste être tranquille, je ne vais pas avoir à me coltiner son comportement habituel. Maintenant que tu me rassures, je vais essayer de lui accorder le bénéfice du doute mais si ce n'est pas le cas je te promets que je prends un billet et je viens te trouver à Dubaï et j'en suis très capable tu le sais.


Chidi : Je sais et ça n'arrivera pas mon amour.


Moi : D'accord chéri.


On se câliner ainsi... Je suis assez restée dans ses bras jusqu'à ce que je trouve le sommeil. C'est le réveil de 5h qui a fait en sorte que je me lève. Il était déjà prêt.

La convocation c'est à 6h et on ne reste pas très loin de l'aéroport donc il n'a pas eu besoin de me réveiller plus tôt.


Donc dès que je me suis réveillée je suis rapidement allée prendre une douche puis je me suis apprêtée pour qu'on y aille. Nous sommes partis avec Vincent vu que c'est lui qui va nous ramener, c'est lui qui conduit.


On n'a même pas duré.

Il a à peine fait son enregistrement, quelques minutes plus tard on demandait à tous les passagers de monter déjà directement. Moi qui pensais qu'on devait attendre  un peu sur place, ça n'a vraiment pas pris du temps.


Chidi : Vincent, je t'ai laissé toutes les consignes.


Vincent : Oui monsieur.


Chidi : Je compte sur toi et c'est pareil pour toi aussi maman.


Belle-maman : Je t'ai déjà dit de ne pas t'inquiéter.


Chidi : Huummm ( venant vers moi ).


Moi : Puis-je encore bouder un peu ?


Chidi : Tu ne fais que ça depuis que tu es enceinte, tu n'es pas fatiguée ?


Moi : N'importe quoi!


Chidi : Ils vont s'occuper de toi comme d'un bébé.


Moi : Ne mets pas de temps s'il te plaît, tu finis tu rentres.


Chidi : Pour ça, tu n'as pas à t'inquiéter. Il n'y a rien à visiter là-bas sans toi, donc je reviendrai directement.


Moi : Je t'aime.


Chidi : Je t'aime aussi.


Il s'est assuré de m'embrasser avant de monter. Je le regardais partir avec tous les autres passagers.

J'ai attendu de ne plus le voir pour dire à Vincent qu'on s'en va.





***Sandrine***




On est arrivé hier à Tunis.

Si on a fait ce déplacement malgré le fait que Cécile nous ait appelé, c'est parce que c'était important. Il y a Guy qui devait subir une opération depuis longtemps et nous avons négligé ça parce que monsieur ne voulait pas qu'on touche à ses yeux maintenant, il le faut. Il ne voulait le faire au Gabon et moi non plus je ne voulais pas parce qu'il est quand même question des yeux donc nous voici ici pour cela.


On sort de notre rencontre avec l'ophtalmologue, l'opération est prévue pour demain. On ne va pas rentrer immédiatement après l'opération, on va attendre un peu quelques jours. C'est pour cela que quand Cécile m'a appelé pour me dire que son mari voyage et il voudrait que je revienne rester avec elle, je lui ai dit que ce ne serait pas possible. Si il n'y avait pas ça, évidemment que vous je serai rester avec ma fille au lieu de la laisser avec cette femme-là.


Donc que nous sommes arrivés à la maison, je l'ai appelé.


Cécile : On rentre à peine de l'aéroport.


Moi : Il t'a dit quand il reviendrait ?


Cécile : Comme je t'ai dit la dernière fois, il n'a pas la date exacte. Il faut juste qu'il termine de conclure avec ses possibles partenaires et après il revient.


Chinedum : Cécile il faut d'abord venir manger, dis à ta maman que tu vas la rappeler plus tard.


Moi : Tu pourras la gérer ?


Cécile : Je suis obligée vu que tu n'es pas là. Chidi lui a maintes fois tirer les oreilles à cause du fait qu'il ne veut pas entendre que je me plains d'elle et en plus, elle n'est apparemment pas dans cette optique. Ce qui lui importe actuellement, c'est son petit-fils donc elle s'occupe de moi.


Moi : Tant mieux alors.


Cécile : Comment ça se passe de votre côté ?


Moi : Bon ça...


Chinedum : Cécile !!


Cécile : Maman, j'y vais d'abord. Je vais te rappeler.


Moi : Au moindre petit problème, ne te gêne surtout pas de m'appeler. D'accord ?


Cécile : Et toi aussi d'ailleurs.


Moi : D'accord.


Cécile : Bisous maman.






***Chinedum***





Et raccroche et vient s'asseoir à table tandis que moi je continue de l'installer. 

Je sais qu'elle était avec sa mère au téléphone mais il faut impérativement qu'elle mange d'abord. J'ai dit à mon fils que je devais bien m'occuper de sa femme et de son fils, je compte bien le faire.


Dès que j'ai fini d'installer la table, j'ai pu la rejoindre moi aussi.


Moi : Il faut manger.


Elle ne répond pas et entame directement son petit-déjeuner.


Moi : Prends bien le jus de fruit, ça va donner des forces au bébé. D'accord ?


Cécile : D'accord.


Moi : Au fait, avez-vous déjà trouvé le prénom du bébé ?


Cécile : Non, on en reparlera quand il va rentrer.


Moi : Moi j'ai plein de prénoms en tête, je peux vous les donner. J'y pense depuis, il y a Chiemerie qui veut dire Godwin, Aiké, Wisdo...


Cécile : Ne mets pas ce prénom dans la liste.


Moi : Désolée. 


J'avais oublié que Wisdom était le prénom qu'elle avait choisi pour sa précédente grossesse.


Moi : On peut choisir ensemble, y a tellement de prénom. Que ce soit en Igbo avec signification ou même dans la Bible c'est toi qui vois et tu me dis. Jonathan, Daniel ce que  tu veux mais ce serait bien que vous savez c'est déjà le prénom avant que il ne naisse.


Cécile : Bien sûr qu'on le fera avant qu'il ne naisse. On prend juste notre temps, quand il reviendra on aura fini avec ça parce qu'on a déjà une liste.


Moi : Ah c'est super ça.


Il y a eu un long silence pendant un moment. On a fini de déjeuner et elle est partie  directement dans sa chambre pour retrouver son sommeil entrecoupé de tout à l'heure. J'ai fini de ranger ce qu'il y avait à faire, j'ai sorti ce que j'avais à préparer pour le déjeuner puis je suis allée dans sa chambre.


Moi : Cécile, je peux te parler ?


Cécile : Bien sûr, assieds-toi.


Je m'assois sur le lit juste à côté d'elle.


Moi : Je ne vais pas être trop longue, je vais juste essayer de te faire comprendre quelque chose. 


Cécile : Qu'y a-t-il donc ?


Moi : Cécile, je veux juste que tu comprennes que toi et moi ça va pas besoin d'être froid. Je sais que tu n'es pas du tout ravie que je sois celle avec qui tu restes en l'absence de ton mari mais c'est mon fils, il a confiance en moi et ta maman n'étant pas disponible il fallait bien que je sois celle qui te garde. Je suis sa mère, n'oublie pas ça. Je sais aussi que je suis moi-même responsable du comportement, de la façon d'agir que tu as envers moi mais je veux vraiment qu'on essaie de mettre les choses à plat et de bien s'entendre au moins durant ce temps. Tu es enceinte, il ne faut surtout pas t'emcombrer avec ton comportement ou des sentiments pas bien pour le bébé. Tu comprends ce que j'essaie de te dire ?


Cécile : Oui.


Moi : Je veux juste qu'on fasse des efforts. Si ce n'est pas pour moi faisons le au moins pour ton mari et pour ton fils. Il m'a maintes répéter avant de partir que je ne dois pas t'emmerder, te troubler, ou faire je ne sais quoi qui irait à l'encontre de tes humeurs et crois-moi que ce n'est même pas dans mes intentions. Ce que je vais faire, c'est bien m'occuper de toi ( souriant ), bien te donner à manger ( touchant sa joue ) et surtout donner des forces à ce petit être là ( touchant son ventre ).


Elle sourit.


Moi : On peut faire ça ? Moi je peux en tout cas.


Cécile : Je suis partante.


Moi : Voilà, aucune tension entre nous.


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