CHAPITRE 23: COINCÉE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 23: Coincée. 


**BRODY NGOMA**


Moi: Mademoiselle MASSALA ? 


Elle s'est retournée et là bam! 


Annie: Ô Seigneur ! Elle n'a pas osé ? 


Nous étions tous les deux surpris. Ainsi c'est elle l'agent en question, de mieux en mieux. Elle a de suite fermé son visage. 


Annie: Oui. Monsieur NGOMA c'est ça? 

Moi: Oui. 


Elle m'a tendu la main pour me saluer même si son visage exprimait le contraire. J'ai serré sa main. Au même moment, son téléphone s'est mis à sonner. 


Annie: Vous m'excusez un moment, c'est assez important. 

Moi: Je vous en prie. 


Elle s'est légèrement éloignée pour avoir un peu d'intimité et essayait d'étouffer sa voix, mais comme j'ai une ouïe très développée, je pouvais entendre ce qu'elle disait et apparemment elle parlait avec Rayonne. 


« Annie : (chuchotant) Tu ne peux pas me faire ça Rayonne. »

« ............ »

« Annie: Tu n'as pas mis Gloria dessus pourquoi ? »

« ............ »

« Annie: Han! Et Carles, Teddy, Simon, Nina et les autres? »

« ............. »

« Annie: Je sais que je suis là directrice artistique, mais je ne peux pas travailler avec lui. »

« ............ »

« Annie: Pourquoi comment ? Tu sais très bien que je ne le supporte pas. »

« .............. »

« Annie: Je vais mourir Ray, je jure. Ne me fais pas ça stp, pardon. »

« ............... »

« Annie: Je ferai tout ce que tu voudras, mais ne m'y oblige pas. »

« ................ »

« Annie: Donc je suis coincée avec lui c'est ça ? »

« .............. »

« Annie: (Dépitée) Ok. Mais je t'assure que je te rendrai la monnaie de ta pièce. »


Elle a fini par raccrocher et a posé ses deux mains sur ses hanches. Elle a gardé la position un moment la tête baissée. 


Moi: Un souci ? 

Annie: (Se retournant) Non, ça va. 


Elle a rangé son téléphone et s'est rapprochée, le visage vraiment contrarié. C'est-à-dire qu'elle ment très mal, ses mots et son corps sont en total contradiction et c'est vraiment drôle. Elle ne veut donc pas travailler pour moi ( sourire) Bah, on dirait qu'elle est coincée la pauvre. 


Annie: (à une distance raisonnable) Désolée, c'était un appel assez important. 

Moi : (la fixant) Je vois. 

Annie: (soutenant tant bien que mal mon regard) Alors, je suis Annie MASSALA de chez D-R Déco, architecte d'intérieur, j'ai cru comprendre que vous cherchez quelqu'un pour rendre cet endroit fonctionnel et accueillant ? 

Moi : C'est exact. 

Annie : À qui ai-je l'honneur svp ? 

Moi : Monsieur Brody Allan NGOMA, propriétaire de ces lieux. 

Annie: Ok. (fronçant les sourcils et grimaçant un sourire) Enchantée de faire votre connaissance et merci d'avoir fait appel à nos services. On peut faire le tour ? 

Moi : Évidemment. 


Nous avons fait le tour des locaux. C'est un bâtiment de 2 niveaux. Il y a trois pièces en haut essentiellement des bureaux et un WC commun. Dans l'un des bureaux, le mien, il y en a un autre. Il y a également 3 pièces en bas et un WC, et un grand hall. À l'extérieur, il y a un très grand parking, un entrepôt et une espèce de garage. 

Nous sommes revenus dans le hall. 


Moi: Nous avons fait le tour. 

Annie: Vous avez une idée de comment vous voulez qu'il soit présenté ? 

Moi: Oui. J'ai une vague idée. 


Elle avait déjà commencé à pianoter sur sa tablette lorsque je lui faisais visiter, donc elle continuait de le faire au fur-et-à mesure que je parlais. 


Moi: En fait ce n'est pas la première boîte que j'ouvre, c'est plutôt la troisième. Les deux autres (sortant mon téléphone pour lui montrer) ont le même design à peu près. Je veux que l'on puisse savoir qu'il s'agisse de la même boîte à quelques exceptions près. 

Annie: (notant) Je vois. On reste dans le même style avec une touche d'originalité. 

Moi: C'est ça. 

Annie: On garde les couleurs, le graphisme, les formes et les insignes. 

Moi: Oui. 

Annie: Et pour l'emplacement, on va séparer cette pièce (se déplaçant) à ce niveau pour mettre la réception de ce côté et là-bas, quelques véhicules. 

Moi: Oui. 

Annie: Ensuite, on va………. 


Elle est partie sur des idées de décoration et d'emplacement vraiment très originales. On a dû refaire le tour mais cette fois-ci c'était plus imagé. Durant ses explications, je l'ai sentie très détendue, même excitée, on aurait dit un enfant à qui on aurait dit que son cadeau arrive. On sent qu'elle aime ce qu'elle fait au point où elle a oublié qu'elle ne voulait pas travailler avec moi. Je l'ai même surprise en train de sourire à des moments et c'était vraiment agréable à regarder. Elle a un très beau sourire, en plus elle a des fossettes, des lèvres moyennes avec un arc de cupidon bien prononcé, un nez fin, des grands yeux recouverts par des cils naturels les plus longs que j'ai jamais vus. Elle n'est que légèrement maquillée mais elle est très belle. Sur ce point je n'ai vraiment rien à dire, c'est confirmé. 


Annie: Bon je crois qu'on a fait le tour. Pouvez vous m'envoyer les photos que vous m'aviez montrées ? 

Moi: Bien sûr. 


Chose dite, chose faite. 


Annie: On a carton libre sur le budget ? 

Moi: Oui, mais soyez raisonnable. 

Annie: Naturellement. Je crois que le compte y est. Je vous recontacterai dans quelques jours pour vous faire quelques propositions. 

Moi: Pas de problème. 

Annie: Bon à bientôt. 

Moi: Ok. 


C'est à ce moment qu'elle a à nouveau fermé son visage pour sortir. J'ai compris que tout le long, elle a essayé de me voir comme un client d'où le comportement professionnel, mais on a beau chasser le naturel, il revient toujours au galop….. 



**ANNIE MASSALA **


Je sors de mon rendez-vous avec l'autre con. J'ai vraiment pris sur moi tout le long pour paraître naturelle mais je ne le supporte définitivement pas ce type. Cette façon qu'il a de me regarder et ce petit sourire qu'il affiche toujours m'exaspèrent au plus haut point. Je n'arrive pas à croire que Rayonne m'aie fait un coup pareil, je parie qu'elle l'a fait exprès, mais je jure qu'elle ne l'emportera pas au paradis. 


J'arrive au boulot complètement vénère, Gloria qui m'a vu joyeuse en partant d'ici à été étonnée, du coup elle m'a suivie dans mon bureau. 


Gloria : Qu'est-ce qui t'arrive ? 

Moi: (mettant mes deux mains sur mon visage, assise derrière mon bureau) Je suis grave vénère actu. 

Gloria : Je vois ça. Je veux connaître la raison. Ton rdv s'est mal passé ? 

Moi : Non. C'est plutôt la personne que j'ai rencontrée. 

Gloria : Qui ? 

Moi : Le psychopathe. 

Gloria : (écarquillant les yeux) Noon! Tu blagues. 

Moi: J'ai l'air de plaisanter ? 

Gloria : (riant) C'est terrible pour toi. 

Moi: Ne ris pas stp. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai essayé de me défiler mais la boss a insisté pour que ce soit moi et personne d'autre qui taffe sur ce projet, du coup je suis coincée avec lui. 

Gloria : Yaco ma belle, ça ira. 

Moi: (soupirant) Je n'ai pas le choix. Je vais accélérer les travaux. Plus vite je finirai, mieux je me porterai. 

Gloria : Ok. Bon je te laisse. 

Moi: Ok. 


Elle est partie et m'a laissée. Je me suis directement plongée dans le travail. À la pause, Arnold, le respo marketing est venu me chercher pour le déjeuner. Nous avons passé un bon moment avant de revenir bosser jusqu'à l'heure de la descente. 

J'ai passé deux jours non stop dessus et j'ai fait deux propositions en HD. Il a accepté la deuxième qui selon moi est la meilleure des deux. Au moins sur ce point nous sommes sur la même longueur d'onde. Le projet validé, il ne manque plus qu'à débuter les travaux…


Nous commençons les travaux aujourd'hui, ayant plusieurs chantiers en cours, nous sommes en effectif réduit mais bon, ce n'est pas bien grave et ce n'est pas ce qui va nous arrêter. Pour l'occasion, j'ai mis une casquette, un débardeur, un slim et une timberland (chaussures) aux pieds. J'avais une chemise que j'avais nouée autour de la taille et une montre sport comme bijou. Là, je suis en mode terrain. 


Nous avons trouvé l'autre là devant sa bâtisse qui nous attendait pour rentrer. Il était vêtu comme moi de la tête aux pieds, ça m'a énervé plus qu'autre chose. Était-il obligé de s'habiller ainsi aujourd'hui ? À ma vue, il s'est mis à sourire. 


Moi: (À son niveau) Bonjour monsieur NGOMA. 

Brody: Bonjour mademoiselle MASSALA. 

Moi: J'espère que nous ne vous avons pas trop fait attendre ? 

Brody: Non. J'arrive à peine. 

Moi: Ok. Je vous présente mon équipe. Voici Gaël, Tom, Nelo, Monique, Bolanle, Graduis……. 


J'ai fait les présentations, nous sommes une quinzaine, après cela nous sommes rentrés dans le bâtiment et avons refait le tour avec toute l'équipe avant de répartir les tâches. Un moment j'ai dû m'isoler avec Brody qui s'apprêtait à partir. 


Brody : Vous avez besoin d'autres choses ? 

Moi: Non. Juste les clés. 

Brody: (souriant) Naturellement. 


Il s'est exécuté. Un moment nous avons ressenti un flash sur nous, comme si quelqu'un était en train de nous filmer. Nous avons regardé dans la direction où venait le flash et c'était Tania, une fille du staff qui nous prenait en photo sans notre permission, quelle idée ? Nous avons vu ce genre de comportement là où ? Elle a refait une autre photo de nous en train de la regarder, vraiment sans gêne. 


Moi: (énervée) C'est quoi ça Tania? Où as-tu vu qu'on prend des gens en photos sans leur permission ? Est-ce professionnel ce que tu fais ? 

Tania: (Désolée) Je suis vraiment désolée Annie, je ne pensais pas que cela poserait un problème. C'est juste que vous êtes trop beaux vêtus de la sorte, on dirait que vous faites une pub ou que vous êtes un couple bien assorti. 


Sa dernière réflexion m'a encore plus énervée, un couple avec qui ? Tchuip. 


Moi: Et ça te donne le droit de nous filmer ? Que va penser le client ? Efface moi ça très vite. 

Brody : Pas besoin de s'énerver autant. 


Je lui ai lancé un de ces regards, de quoi je me mêle ? 


Brody: (pas impressionné) Elles sont au moins belles ? 

Tania : (La tête baissée) Oui, très belles. 

Brody: Je peux les voir ? 

Tania : Bien sûr. 


Elle s'est rapprochée et les lui a montrées. 


Brody: (souriant) En effet, elles sont réussies. La prochaine fois prévenez moi avant pour que vous me preniez dans un meilleur profil. 

Tania : (souriante) D'accord monsieur. Ça ne vous dérange donc pas ? 

Brody: Non. 

Moi: Efface moi ces photos hein. 

Brody: (me fixant) Pourquoi ? 

Moi: Parce qu'il le faut. 

Brody: C'est moi le client à ce que je sache et je ne suis pas dérangé. 

Moi: Vous peut-être mais moi si. 

Brody: Vous êtes toujours autant chiante ? 

Moi: (Écarquillant les yeux) Pardon ? 

Brody: Vous m'avez bien entendu. 

Moi: (m'énervant) Je ne vous permets pas de m'insulter, vous comprenez ? 

Brody: Je ne vous ai pas insulté, j'ai posé une question, nuance. Vous ne savez pas faire la différence ? 


Là j'étais complètement hors de moi et c'est parti pour un clash verbal entre nous sous les regards abasourdis de mon staff. 


Moi: (Au bout d'un moment) Allez vous faire foutre, imbécile. 


Je suis partie dans la direction opposée et j'ai appelé Rayonne. 


« Rayonne : (décrochant) allô. »

« Moi: Je ne vais pas y arriver Rayonne, c'est au dessus de mes forces. Je laisse tomber. »

« Rayonne : Tu me parles quoi ? »

« Moi: De cet imbécile vers qui tu m'as envoyée. »

« Rayonne : Brody? »

« Moi: oui. »

« Rayonne : vous vous êtes disputés ? »

« Moi: c'est peu de le dire, on s'est littéralement insulté, je laisse tomber. »

« Rayonne:  vous avez insulté un client mademoiselle Massala ? »

« Moi : (surprise) Mais … »

« Rayonne : Il n'y a pas de mais qui tienne, vous savez la réputation qu'il peut nous faire par rapport à votre comportement ? Où est votre professionnalisme ? En plus vous êtes directrice artistique, vous avez une idée de comment vous pouvez nuire à l'image de D-R déco ?Et c'est encore vous qui voulez mettre fin à un contrat ? Est-ce une attitude professionnelle pour vous ? »


Je n'aimais pas la tournure que prenaient les choses. Il était vrai que mon comportement n'était pas professionnel et que j'avais vraiment merdé sur le coup, mais quand même elle savait que je ne supportais pas ce type et que ça aurait pu facilement finir de la sorte vu nos antécédents. Ce n'est pas mon premier client et jamais avant lui je n'ai eu à me comporter de la sorte, je dis bien jamais. Maintenant elle est en train de me gronder comme son enfant, même pas un peu prendre en compte que je suis sa belle sœur. Zéro solidarité féminine, zéro sens de la famille. Pff. Maintenant je n'ai pas d'autre choix que de réparer mon tort en m'excusant même si pour moi c'est la chose la plus difficile que j'ai à faire de toute ma vie. Quelle humiliation ! 


« Rayonne : (Poursuivant) vous allez retourner auprès du client, vous excuser et le traiter avec tous les égards qu'il mérite. Est-ce que je me suis bien faite comprendre mademoiselle Massala ? »

« Moi : oui madame. »

« Rayonne : Bien ! »


clic. 


Elle a aussitôt raccroché. Là je n'avais pas affaire à ma belle-sœur mais plutôt à ma patronne. J'ai soupiré et je suis revenue sur mes pas, toute mon équipe me regardait. Il était au téléphone, j'ai donc dû attendre qu'il raccroche pour lui parler.


Body : (me regardant) oui ? 

Moi : je tiens à m'excuser pour ce que je vous ai dit tout à l'heure et la façon dont je me suis comportée, mon attitude était peu professionnelle et vraiment déplacée. Je comprendrais que vous voudriez rompre le contrat mais je vous prie de me laisser une seconde chance, je vous promets que cela ne se reproduira plus à l'avenir. 


Brody: (après un moment à me fixer) je vois. Je tiens aussi à m'excuser, si je ne vous avais pas provoqué, nous ne serions pas arrivé là, du coup on se pardonne mutuellement et je vous laisse travailler. (Souriant en me tendant la main) on est quitte? 

Moi: (forçant un sourire en prenant sa main) on est quitte. 

Brody: Vous pensez finir avant cette fin du mois ? 

Moi: On fera tout pour. 

Brody: ok. Bon, je vous laisse, vous avez mes contacts, appelez moi en cas de souci. 

Moi : sans faute. 

Brody: Ok. Je vous laisse, à plus. (aux autres) Travaillez bien. 

Eux: Oui monsieur. 


Il est parti et nous a laissés. Je me suis retournée vers mon équipe qui me regardait avec les gros yeux genre "tu as bouffé quoi ce matin pour t'énerver autant", ils ne peuvent pas savoir que c'est le personnage même qui m'énerve. Tania est revenue excusée et m'a assurée d'avoir effacé les photos. Je me suis excusée à mon tour de lui avoir crié dessus et le travail a pu commencer…



**BRODY NGOMA**


Déjà 2 semaines que l'équipe de D-R déco a débuté les travaux. J'ai parlé avec Annie hier et elle m'a assuré que d'ici 2 ou 3 jours ils auront terminé, je vais passer jeter un coup d'œil ce soir pour voir. Le lancement se fera effectivement cette fin du mois, j'ai déjà fait venir les voitures et autres pièces, mon équipe est constituée. Conrad et Broll, les gérants des deux autres boîtes vont descendre pour l'occasion. J'ai lancé les invitations, mes parents, ma sœur et son mari seront présents. Ils n'ont pas été là pour les deux autres. J'ai aussi invité Rayonne et son mari, ce sera l'occasion pour moi de le rencontrer. Elle m'a demandé si elle pouvait inviter d'autres personnes, je n'ai pas été contre car plus il y aura des gens, plus grande sera la pub et plus vite j'aurai des clients…


Ping, ping. 


J'ai regardé mon téléphone et c'était Bill qui me demandait si on pouvait prendre un verre ce soir, comme depuis la dernière fois on ne s'est plus vu. Il faut dire que j'ai été beaucoup submergé , j'ai donc accepté et on s'est donné rendez-vous au complexe Pharelda à 20h. À 18h je suis passé voir le travail, il n'y avait personne dans les locaux. Je pense qu'ils étaient déjà tous partis. Lorsque je suis arrivé, rien que devant la façade j'étais déjà content, ils font du très bon boulot, il ne manque que les voitures et le tour sera joué. L'intérieur était vraiment impressionnant, c'est ce que je voulais mais en mieux. J'ai fait le tour avant de monter à l'étage voir les bureaux, il ne restait plus grand-chose à faire dans ceux que j'ai visité.


Quand je me suis dirigé vers le mien, j'ai aperçu de la lumière et cela m'a un peu intrigué et ce d'autant plus qu'il n'est censé avoir personne car tout était fermé. Je me suis donc avancé et j'ai ouvert la porte. Annie était à l'intérieur debout sur un escabeau en train de ranger une étagère. Apparemment elle porte un kit aux oreilles parce qu'elle ne m'a pas entendu rentrer. Je me suis donc approché et je l'ai touchée par la hanche. Comme elle ne s'y attendait pas, elle a paniqué et est tombée. Heureusement j'ai eu le temps de la réceptionner mais avec la pression on a tous les deux reculer et nous avons atterri sur le canapé qui était derrière moi, moi en bas et elle au-dessus. Elle était très proche, on aurait dit qu'on venait de s'embrasser ou qu'on s'apprêtait à le faire.


Annie : (se redressant) qu'est-ce que…….  vous ?

Moi : oui. 


Elle s'est complètement mise debout et mettait de l'ordre dans ses vêtements car durant la chute, son haut s'est relevé en laissant apparaître son ventre et son dos, très beaux soit dit en passant. 


Moi : je suis désolé je n'avais pas l'intention de vous effrayer, je vous ai appelée mais vous n'avez pas répondu.

Annie: Que faites-vous ici ? 

Moi:  je suis passé voir l'avancée des travaux, j'avoue que j'ai été curieux. 

Annie:  comment êtes-vous entré ? 

Moi : j'ai le double des clés. 

Annie:  naturellement.


Elle s'est mise à ramasser ses effets et je l'ai aidée. 


Moi:  je n'ai pas vu votre voiture dehors, je pensais qu'il n'y avait personne. 

Annie:  on m'a déposé ce matin. 

Moi : je vois. 

Annie :vous avez vu le travail ? 

Moi :oui et je dois dire que vous avez fait du bon boulot, bien au-delà de mes attentes. Je suis vraiment satisfait.

Annie: Vous m'en voyez ravi. Votre bureau vous plaît-il ? J'ai encore quelques petites choses à terminer ici bien sûr. 

Moi:  oui il me plaît beaucoup, je l'adore. 

Annie: tant mieux. 


Elle est remontée sur son escabeau et a poursuivi ce qu'elle faisait. J'aime beaucoup ce bureau et encore plus le coin bar qu'elle y a mis, c'est super. 


Moi : pourquoi travaillez- vous jusqu'à cette heure toute seule ? 

Annie: je voulais terminer ça avant de m'en aller, en plus j'aime bien travailler toute seule dans la nuit, ça laisse libre cours à mes idées.

Moi: Je vois, je peux aider ? Comme ça je pourrais au moins me vanter d'avoir participé au travail ici. Si ça ne vous dérange pas bien sûr. 

Annie :si vous voulez. 

Moi :ok donc je fais quoi ? 

Annie: Vous voyez le carton là-bas ? (acquiesçant) apportez le et mettez son contenu ici. 


J'ai fait tout ce qu'elle m'a dit et une heure plus tard on avait terminé. Cette fois au moins on ne s'est pas pris la tête malgré le malaise qui était présent. On est redescendus ensemble et elle a posé son téléphone sur le comptoir de l'accueil et est allée chercher ses affaires dans un autre coin.


Moi :comment vous rentrez ? 

Annie :on passe me chercher. 

Moi :ok. 


Je voulais m'excuser pour mon comportement depuis la première fois qu'on s'est vu. 


Moi:  au fait, je voulais vous dire que….


Son téléphone s'est mis à sonner. 

C'était marqué "Philippe" . 


« Annie: ( décrochant) Allô Phil, tu es déjà là ? »

« ……… »

« Annie : oui mon chéri, j'ai terminé je sors en même temps. »

« ……… »

« Annie:  d'accord. »


Elle a raccroché. 


Annie: (me regardant) vous disiez ?. 

Moi: Non c'est bon laissez tomber. 

Annie :ok. Bon on est venu me chercher, vous éteignez en partant ?

Moi :oui. 


Elle est partie et je l'ai suivie quelques temps après avoir tout fermé derrière. Ça m'a fait bizarre de l'entendre appeler ce type "chéri" , ça doit être celui avec qui elle parlait l'autre fois à Paris, son petit ami, enfin du moins le titulaire. En tout cas bref ce ne sont pas mes oignons. Il est presque 20h, j'ai mis le cap pour la Démocratie (quartier). J'ai trouvé Bill qui était déjà sur place. 


Moi : (le checkant ) on dit quoi ? Tu es arrivé tôt. 

Bill: Je t'attendais, tu sais nous les hommes mariés là on ne traîne plus tard dehors. 

Moi : (riant) Est-ce un message que tu me fais passer ? 

Bill: (riant) Non, je n'ai rien dit. Alors ça dit quoi et le bâtiment ça avance ? 

Moi : (Après avoir passé ma commande) oui oui, j'en reviens même. C'est à tomber, encore plus beau que les 2 premiers . 

Bill: Ah ça . 

Moi :oui.


 On était en train de parler de tout et de rien Bill et moi quand mon attention a été attirée par 2 mecs qui parlaient juste à côté de moi. L'un s'appelait Arthur et l'autre Arnold, il parlait des choses et d'autres jusqu'à ce que le premier demande au deuxième comment les choses se passaient à D-R déco et où il en était avec Annie.


Arnold : Dernièrement elle ne passe qu'en coup de vent à la boîte, elle est sur un chantier actuellement. Mais je pense que d'ici là elle aura fini et je pourrais commencer les hostilités.

Arthur:  je vois, mais sinon tu dors trop sur le dossier là, je ne te reconnais pas. 

Arnold:  reste tranquille, l'araignée tisse sa toile, occupe-toi de ta chaudasse. 

Arthur : C'est une vraie chaudasse Gloria, on se voit même ce soir, je dois être en forme. 

Arnold : (souriant ) encore toi-même. 

Arthur: ( riant) l'homme qui ne dort jamais. Si tu te réveillais, il y a longtemps que tu culbuterais Annie avec son cul bien rebondi, elle doit être agréable prise en levrette. 

Arnold:  t'inquiète c'est au programme et je te dirai une fois fait. 

Arthur : (souriant) le cowboy olé. 


Je ne sais pas pourquoi mais leur conversation m'énervait au plus haut point. J'ai essayé de faire abstraction d'eux en vain. Ils ont continué à parler d'Annie et une certaine Gloria, j'ai fini par m'en aller plus vite que prévu. 3 jours plus tard Annie m'a appelé pour me dire qu'ils avaient terminé et qu'elle me remettrait les clés le soir même, sauf qu'à l'heure du déjeuner, je l'ai aperçue dans un restaurant accompagnée de son amie avec laquelle elle était à Paris et les deux mecs en question, ça m'a mis en rogne. Surtout que le soir même dans mes locaux, je l'ai entendue parler au téléphone avec son chéri, celui qu'elle appelle "Phil ou Philippe" . Une vraie pute cette fille, ce n'est vraiment pas la peine. Elle était debout toute seule dans mon bureau et portait une robe près du corps noire, des talons de la même couleur. Elle avait un tissage qui lui tombait dans le dos et une main sur la hanche . Elle était sexy et classe, très bandante. Elle était de dos et parlait au téléphone. Quand elle a raccroché et s'est retournée, elle a eu un mouvement de recul en me voyant. J'avais ma tête des mauvais jours. 


Annie: Il y a un problème ? 

Moi :oui. 

Annie: Ah bon, quoi ? 

Moi : ça ! 


Avant qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, je l'avais déjà soulevée et posée sur mon bureau en l'embrassant…


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