*PDV de Patrick*

Plus qu’une semaine et je serai officiellement en vacances, ce n’est vraiment pas la mère à boire ce travail mais comme je tiens vraiment à faire la différence je me donne à fond et je suis en train de récolter les fruits, encore une ou deux années et je vais monter ma boite d’expertise comptable. A ce stade je peux demander de l’aide à mon père pour qu’il me complète la somme manquante mais je suis comme lui, bien trop fière pour ne pas réussir pas mes propres moyens donc on sert, on s’accroche et on avance, le sort me sera favorable bientôt.

En sortant de bureau j’ai fait comme toujours depuis ces dernières semaines, j’ai ramené du boulot avec moi et en le chargeant dans ma voiture une voix m’a interpellée

Voix (criant) : patrick

En me retournant surprise, surprise c’est Romana Durand une vielle connaissance de lycée avec laquelle j’ai fait une bonne partie de mes études universitaires aussi. Romana est de père français et de mère gabonais un joli mélange qui se reflète sur elle, métisse, belles formes, beau visage, en gros un beau brin de femme, c’est une très bonne amie et aux dernières nouvelles elle s’est fiancée avec un français qu’elle a rencontrée durant ses années d’études c’est une bonne surprise de la voir.

Moi (souriant) : mais qui va là

Romana : (m’enlaçant) : mon Dieu Pat, ça fait longtemps

Moi (souriant) : un bail oui, mais qu’est ce que tu fais chez nous ?

Romana (faussement fâché) : hé ! c’est aussi chez moi hein

Moi (riant) : depuis que tu as délaissée tes frères pour aller épouser un français tu es bannie

Romana (riant) : mais bien sûr ! ah pat je suis vraiment heureuse de te revoir mon frère

Moi : et moi donc !

Romana est de 2ans mon ainée mais on ne dirait même pas avec son petit gabarit mais à 28ans elle a déjà un bon parcours, master 2 en droit commerciale elle a ouvert une petite agence touristique là-bas en France où elle a établi domicile et elle est maman d’une jolie petite fille, ça doit faire un an, un an et demi qu’on ne s’est pas vu mais c’est toujours un plaisir

Romana : écoute pat là j’ai encore des courses à faire mais si tu n’as pas changé de numéro je vais t’appeler pour qu’on puisse se poser autours d’un verre pour discuter comme au bon vieux temps tu veux ?

Moi : tu n’as même pas besoin de poser la question, appelle et j’accours en plus c’est le début du week-end n’hésite surtout pas

Romana : d’accord bon je te laisse, on se dit à plus (deux bises)

Moi : on fait comme ça

Je l’ai regardé s’éloigner jusqu’à sa voiture apparemment et elle démarré, j’ai rejoint ma voiture à mon tour et avant de rentrer je vais m’arrêter au supermarché prendre une bonne bouteille de vin parce que sélène n’a pas encore fait les courses et je n’ai plus de vin. Ce mois qui va bientôt commencer je n’ai pas grand-chose à acheter pour les courses parce que de toute façon je ne serai pas à la maison pour les consommer et aussi parce que les dernières courses sont encore bien présentes, j’ai tellement travaillé que je mangeais à peine, je n’avais pas le temps mais bon ce n’est pas bien grave l’abondance ne nuit pas.

Après avoir prit ma bouteille de vin je suis rentré dans mon chez moi, j’ai pris une bonne douche et en débouchant ma bouteille assis devant mes dossiers sur mon canapé j’ai reçu un message de stéphanie me demandant mon programme de la soirée et après lui avoir annoncé que je dois taffer elle m’a souhaité de passer une bonne soirée devant mes dossiers et j’en ai fait autant.

Je crois qu’elle a compris qu’entre nous c’est juste du sexe parce que c’est derniers temps elle n’est plus envahissante pour mon plus grand bien, il ne manque plus qu’elle vienne récupérer ses affaires qu’elle s’arrange à faufiler subtilement dans ma maison (soupire), les femmes ce n’est vraiment pas la peine je vous jure.

Ça fait un moment déjà que je travaille et mon ventre crie famine, qu’est ce que je vais bien pouvoir manger (soupire) ! comme si on m’avait entendu mon téléphone se met à sonner affichant un numéro inconnu, je décroche avec un peu de retenu bien sûr.

Moi : allô

Voix : pat c’est moi Romana

Moi : ah la Roma (on l’embêtait comme ça au lycée)

Romana (riant) : c’est pas vrai, le gabonais pour retenir les bêtises

Moi (riant) : mais c’est un grand nom que tu négliges comme ça

Romana (riant) : ah pardon, pardon j’ai faim et je ne veux pas manger seule, un restau ça te dit ?

Moi : ton mari ne t’a pas accompagné ?       

Romana : non on se retrouve et on pourra discuter de tout ça

Moi : d’accord choisi

Après avoir choisi le restaurant je raccroche et part mettre des habits plus convenables, elle m’a dit qu’elle m’attendra comme elle est juste à côté du restaurant donc je me dépêche et me hâte de me mettre en route pour ne pas trop la faire attendre.

En arrivant dans le restaurant j’ai rejoint mon amie à qui j’ai fait deux bises avant de prendre place en face d’elle.

Romana : ah tu n’as pas mis du temps, tu es devenu ponctuel ! comme quoi ls gens changent

J’ai rigolé et en bousculant ma tête de gauche à droite j’ai pu voir Stéphanie entrain d’échanger un baiser assez passionnel avec un babtou (arabe) ; waw ! je dois avouer que ça me surprend un peu, en tournant sa tête nos regards se sont accrochés et elle a parut surprise de me voir, tu m’étonnes ! j’ai reporté mon regard sur Romana qui est entrain de passer commande et j’ai fait de même.

Moi : alors mademoiselle Durand, dites-moi tout

Romana : alors par où commence

Avant que je ne puisse répondre la serveuse nous a apportée la bouteille de vin qu’on a commandé, l’a débouché et nous a servi deux verres.

Moi (après avoir gouté le vin dans mon verre) : c’est toi qui vois ! pourquoi tu te retrouves seule au Gabon par exemple

Romana : ah oui ça ! en fait je ne suis pas seule au Gabon juste à Pog. Jeffrey et reyna sont à Libreville avec maman, je suis à Pog pour rencontrer un client d’ailleurs tout à l’heure quand on s’est vu je partais à sa rencontre.

Moi : ah super j’espères pouvoir rencontrer ta famille avant que vous ne rentriez

Romana : bah écoute on rentre dans 2 semaines donc si avant tu te rends dur Libreville c’est avec plaisir que tu les verras

Moi : ça tombe bien je prends mes congés en fin de semaine prochaine et la semaine qui sui je serai à Libreville

Romana : super on se fera un bon repas alors

Moi : avec plaisir

On nous a apporté nos plats qu’on s’est mis à déguster avec entrain

Moi : alors raconte, les affaires

Ramona : c’est super de travailler pour soi-même pat, je prends le temps de découvrir et aimer ce que je fais, être en contact avec mes clients voyager, passer du temps aves ma famille c’est juste super

Moi (souriant) : j’imagine oui !

Ramona : tu devrais vraiment te lancer, je suis sûre que tu auras beaucoup de succès

Moi : oui c’est en projet je prends le temps de tout mettre en place avant de poser ma démission

Ramona : tu as toujours été un modèle pour moi tu sais

Moi (surpris) : tu me fais une blague là ?

Ramona (riant) : mais non ! tu es quelqu’un de très inspirant, juste que tu ne t’en rends pas compte mais moi je te le dis. Tu as toujours voulu te battre pour réussir par tes propres moyens, l’argent de papa ne t’est pas monté à la tête, tu es droit et juste, une très bonne personne

Moi (émue) : c’est vraiment gentil, ça me touche venant d’une femme que je considère comme une sœur, une femme accomplit.

Ramona : elle aura de la chance celle qui va réussir à capter ton attention, d’ailleurs en parlant de ça tu n’es toujours pas casé pourquoi ?

Moi : qu’est ce qui te fait croire que je ne suis pas casé ? (Levant un sourcil)

Ramona (faisant mine de réfléchir) : je ne sais pas moi (se tenant le menton), un homme qu’on invite manger à 22h et qui répond oui sans hésitation et qui en plus de ça ne regarde pas vraiment son téléphone, je ne sais pas toi mais pour moi se sont des signes qui ne trompent pas

Moi (riant) : j’avoue, tu es forte

Ramona (souriant) : wai ! je suis observatrice, alors raconte

Ne voulant pas que stéphanie puisse entendre ma réponse j’ai d’abord attendu qu’elle passe avec son copain ou je sais pas trop qui il est pour elle avant de prendre la parole

Moi : je n’ai pas encore trouvé une qui m’intéresse au-delà du physique

Ramona : même pas celle qui vient de sortir ?

Moi : comment ça ? tu parles de qui ?

Ramona : la fille qui vient de sortir avec l’homme blanc, tout à l’heure tu as paru surprise de la voir et là elle voulait carrément me manger du regard

Moi : ah ! c’est une amie

Ramona : et plus si affinités

J’ai rigolé car il faut avouer qu’elle est très observatrice, ça doit être ça qui fait d’elle une si bonne avocate, très portée sur le moindre détail, elle m’impressionne vraiment et après elle ose dire que je suis un modèle pour elle c’est plutôt l’inverse quand même, j’espère qu’un jour mes projets porteront autant leurs fruits et que j’aurai une belle et grande famille.

Ramona (levant son verre) : tout vient à point à qui sait attendre, alors je porte un toast au bel avenir qui t’attend

Moi (répondant à son toast) : santé

Ramona : ça fait du bien de faire un retour aux sources, ça m’avait manqué

Moi : les choses ont beaucoup changé par ici

Ramona : oui c’est vrai mais cette ville a toujours ce petit truc qui fait en sorte que nous qui y avons grandit nous sentons toujours et toujours chez nous

Moi : c’est tellement vrai

Ramona : j’ai tellement envie de revenir m’installer ici

Moi : qu’est ce qui t’en empêche ?

Ramona : le travail de jeff, je ne veux pas lui mettre la pression je préfère faire les choses à son rythme

Moi : c’est aussi ça le couple non, des concessions

Ramona : exactement, toute façon ça se fera un jour (souriant)

Moi : c’est tout ce que je te souhaite ma belle

On a passé une bonne partie de la soirée à discuter de tout et de rien ensuite chacun est rentré chez soi, j’ai pas mis long feu et j’ai rejoint mon lit.

En me réveillant ce matin j’étais d’humeur morose, je me sens assez seul et ça commence à me peser je n’ai pas envie de me retrouver à 30 ans célibataire et sans enfant, j’ai besoin de stabilité dans ma vie (soupire).

[Sonnerie annonçant un message]

J’ai saisi mon téléphone en tendant la main sur le chevet du lit et j’y ai découvert un message de Stéphanie

Stéphanie : je peux passer chez toi demain à 17h ?

Moi : je t’attendrai

Elle n’a plus répondu et je suis resté à glander sur le lit à me faire chier pff, quelle vie merdique.