CHAPITRE 24: LA FOLIE DE LA RÉVÉLATION
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 24: LA FOLIE DE LA RÉVÉLATION
**LOYD MBAZOGHO**
Moi : (Reniflant) Je ne sais plus
ce qu'il faut faire. Si ton père tient vraiment à ce que je me présente chez
lui avec ya Leslie, ce mariage n'aura jamais lieu car elle a été catégorique
sur le sujet.
Lucrèce : (Pleurant en silence)
Moi : Je ne sais pas ce que je peux
dire encore qui va toucher leur cœur. A-t-on vraiment mal fait de s'aimer ?
Lucrèce : (Silence)
Moi : Pourquoi est-ce donc si
difficile de pouvoir être ensemble ? (Essuyant mon visage) Il faut voir avec
ton père et tu lui expliqueras la situation. S'il persiste dessus, je ne sais
pas ce que l'on va faire. Peut-être il faudra qu'on le déplace pour l'emmener
chez Arsène afin que lui-même puisse parler avec eux.
Lucrèce : (Reniflant) D'accord.
Nous sommes restés là sans plus
rien ajouter et elle est venue s'asseoir sur les cuisses, j'ai resserré mes
bras sur elle. Quand je suis parti de chez tonton Clotaire, je suis venu la
trouver à la maison en train de faire à manger. Oui, elle a à nouveau les clés
de chez moi depuis la 2e fois qu'elle était venue déposer à manger. Elle a
repris à s'occuper de la maison comme avant. Nous avons décidé de faire les
choses bien alors entre nous la relation est chaste, en dehors des câlins, il
n'y a rien d'autre. C'est vrai que nous n'avons clairement pas parler de
recommencer tous les deux mais nous savons tous les deux ce qu'il en est.
Moi : J'aurais voulu que tu restes
ici cette nuit car je veux être avec toi.
Lucrèce : Tu sais que ce n'est pas
bien alors ne faisons pas les choses qui vont nous compliquer la vie.
Moi : (Silence)
Nous sommes restés dans cette
position et c'est Marwane qui nous a fait la changer quand il est rentré autour
de 22h.
Marwane : (À Lucrèce) Tu es encore
là ?
Lucrèce : (Se levant) Je
m'apprêtais à rentrer, bonsoir.
Marwane : Bonsoir.
Elle est allée chercher ses
affaires, nous avons prié et elle est partie.
Marwane : (Me regardant) Tu sais
qu'avec ce qui se passe en ce moment une proximité ambiguë entre vous ne vous
facilitera pas les choses.
Moi : (Pouffant) Pff! Comme si
c'était d'abord facile.
Marwane : Justement ça ne l'est
pas. D'ici là que vous recommencez encore à vous toucher et qu'après vous
couchez ensemble, on va parler d'autre chose.
Moi : Tu as dormi avec Blessing à
Rougier plusieurs jours sans que personne ne fasse cette réflexion.
Marwane : Blessing et moi nous
sommes Vierges, il y a une présomption d'innocence qui pèse sur nous, ce qui
n'est pas votre cas. De plus nos positions ne sont pas les mêmes. Vous êtes
désormais des personnes publiques.
Moi : (Piaffant) Tchuip ! Pardon
bonne nuit.
Marwane : Tu as déjà mangé ?
Moi : C'est ce qui va changer ma
vie ?
Marwane : Eh, regardez-moi
celui-là. Tu ne sais pas que peu importe ce qui se passe dans la vie il faut
d'abord manger ? C'est ce qui va te donner des forces pour continuer à te
battre. Tu n'as pas vu le prophète Elie dans le désert ? Il voulait dormir sans
manger mais Dieu a préparé pour lui et l'a réveillé pour lui dire de manger.
Même Dieu sait que c'est important.
Moi : (Le regardant dans les yeux)
Et si je veux baiser?
Marwane : (Écarquillant les
yeux)Hein?
Moi : Je veux faire l'amour à ma
femme Marwane, ta nourriture là peut m'arranger ça ?
Marwane : (Après un long moment à
me regarder)Viens je vais t'imposer les mains, ça c'est les esprits de
l'impudicité.
J'ai piaffé et j'ai pris le chemin
de ma chambre avec lui me suivant derrière pour me raconter des conneries, j'ai
claqué la porte devant lui.
Marwane : (De l'autre côté)
J'envoie le feu dans ton caleçon.
Moi : C'est ton zizi que le feu là
va brûler et tous tes poils qu'il y a là-bas.
Marwane : Impoli.
Moi : Dégage de là Mezui.
Je me suis déshabillé et je suis
allé prendre ma douche puis je suis revenu me mettre au lit. J'ai vu le message
de Lucrèce m'informant qu'elle était bien rentrée et j'ai dit ok avant de lui
souhaiter une bonne nuit. J'ai tourné sur le lit incapable de trouver le
sommeil, l'envie même de prier aussi y avait pas parce que quelque part j'en
voulais à Dieu. J'ai piaffé à plusieurs reprises et je me suis finalement
redressé pour lui parler.
Moi : Attends dis-moi, je t'ai fait
quoi de mal au juste ? Je t'ai fait quoi ?
Silence.
Moi : Non il faut me dire je vais
comprendre ce que j'ai fait de mal pour mériter toute cette souffrance ?
J'étais dans mon coin, je n'avais rien demandé quand je ne sais pas où tu es
parti chercher les sentiments là pour remplir mon cœur. Depuis le début j'ai
refusé et j'ai même fuit au Ghana parce que je ne voulais pas les problèmes. Je
t'ai supplié d'enlever ça tu n'as pas voulu. Quand j'ai décidé de suivre mon
cœur en secret tout le monde a crié sur moi, on m'a attrapé ici et on m'a
bastonné comme un sauvage jusqu'à m'envoyer en prison, je n'ai pas dit un seul
mot parce que j'ai reconnu mon tort. Je suis parti dans mon coin rester à
Lambaréné, je voulais mourir pour finir, tu as refusé. Je t'ai encore supplié
d'enlever, tu as refusé et tu l'as ramené ici avec 2 enfants. C'était pour me
dire quoi au juste ?
Silence.
Moi : Maintenant je veux faire les
choses bien et tout le monde me rend la vie impossible. C'est comment ? C'est
moi seul mon mariage qu'on doit bloquer ? Tu vois bien comment je ne veux plus
vivre dans le mensonge et la fornication. J'ai dit que je ne veux plus vivre
dans le désordre pour salir encore ton nom mais tu es là tu ne veux pas
m'aider. Les enfants passent ici et me sautent pour se marier mais moi je suis
toujours là. J'ai 40 ans Seigneur (m'asseyant à même le sol en pleurant) 40
ans. C'est quand que moi aussi je pourrai vivre sans me cacher ? C'est quand
que je pourrai dormir et me réveiller avec ma femme et mes enfants sans
craindre les regards extérieurs ? Tu as dit que tu connais les
projets que tu as formés sur moi, Seigneur, projets de paix et non de malheur,
afin de me donner un avenir et de l’espérance. je t’invoquerai, et je partirai ; je te
prierai, et tu m’exauceras. Si depuis là tu avais eu l'impression que je
ne t'invoquais pas dans cette histoire pardon papa intervient. Il n'y a que toi
qui peut agir pour débloquer cette situation. 13 ans maintenant que ça dure
papa 13 ans. Je n'ai que toi Seigneur pour me sortir de là. Comme tu m'avais
sorti des liens de l'esclavage et de la malédiction autrefois, comme tu m'as
sorti des liens du chômage et de la pauvreté, Seigneur je sais que tu peux me
faire sortir des liens du célibat et de la fornication qui m'environnent depuis
trop longtemps, je sais que tu en es capable. (Chantant) Je n'ai que toi
Seigneur, je n'ai que toi ! Obeleyo Yahwééé, obeleyo!
Je ne sais pas jusqu'à quand je
suis resté ainsi mais le sommeil m'a emporté et j'ai dormi assis par terre(...)
« Mommy : Comment vas-tu
? »
« Moi : (Las)Ça va
Mommy »
« Mommy : Dieu est de ton côté
Loyd. »
« Moi : (Mettant ma main sur
ma joue dépité) Hum »
« Mommy : Ce n'est pas parce
tu ne vois pas ses actions qu'il n'est pas en train d'intervenir. Il y a des
actions visibles qu'il fait au grand jour et il y a celle qui se font dans les
ténèbres mais qui tôt ou tard seront manifestées. »
« Moi : Je ne sais pas ce que
je vais encore dire là que je n'ai pas déjà dit. Pour éviter de pêcher
inutilement je préfère me taire Mommy, c'est peut-être moi le Paul des temps
modernes »
Elle se met à rire pendant que je
la regarde, encore heureux de savoir que les gens me trouvent drôle car depuis
une semaine rien ne va. Lucrèce est allée parler avec son père et celui-ci a
maintenu sa décision, il ne discutera de rien avec moi sans avoir parlé avec ya
Leslie. Ce ne sera que si elle lui dit qu'elle veut que j'épouse sa fille qu'il
acceptera cette union. Il a également dit qu'il ne se déplacera pas vers elle
car il ne l'avait pas fait la première fois, tout était parti de Leslie qui
avait émis la volonté de prendre Lucrèce et comme personne ne l'avait forcée,
elle s'était attelée à garder son enfant comme elle avait elle-même résolu de
le faire et il avait vu les manifestations alors il refusait de faire rentrer
sa fille en situation de conflit. Le reste de ma famille c'est ya Leslie, si
elle a dit niet, personne ne bougera. Je suis allé voir Paul et Alvine la
dernière fois afin qu'ils essaient de parler à Arsène, il m'a fait dire par
leur canal que si je veux ou non épouser Lucrèce cela ne le concerne pas, il
n'a rien à dire dessus car il n'est pas son père. En d'autres termes, j'en suis
au même point. Les bavardages autour de nous ont repris et jusqu'à présent nous
faisons toujours la une des réseaux.
« Mommy : (Redevenant
sérieuse) Tu apprendras avec le temps que lorsqu'il y a énormément d'agitation
contraire à l'extérieur, cela annonce un changement de cycle et de saison. Si
ton mariage est autant combattu c'est parce que cela ne s'arrête pas à toi.
C'est quelque chose qui vous dépasse toi et toute ta famille, il en est de même
pour Rebecca et les siens. »
« Moi : (Silence) »
« Mommy : Prépare ma venue au
Gabon car ton mariage est imminent et je viendrai parler avec ta sœur et ton
beau-frère. »
« Moi : Vraiment ? »
« Mommy : Oui prépare toi. Car
cette année ne s'achèvera pas sans que tu ne sois marié et j'ai l'intime
conviction que tu le feras avant ton petit frère. »
Je me redresse pour bien la
regarder. Le mariage de Marwane est dans 4 mois et demi, les réunions ont déjà
commencé. Par quelle magie mon mariage peut-il se faire avant le sien ?
« Mommy : (Me fixant dans les
yeux) Prépare toi Loyd car les opportunités ne rencontrent que ceux qui se sont
mis dans les conditions. Je t'ai dit que tu te marieras avant ton frère, alors
comporte toi dès aujourd'hui comme quelqu'un qui va le faire. »
J'ai eu la chair de poule et le
frisson m'a saisi tout le corps.
« Moi : Amen, je reçois cette
parole »
J'ai saisi mon téléphone et j'ai
fait en même temps un virement de 2 millions sur son compte bancaire pour
sceller la parole. Je ne sais pas comment, ni quand ça va se faire mais je sais
que je serai marié dans moins de 4 mois et demi. J'ai raccroché avec Mommy et
j'ai appelé Lucrèce pour lui demander de passer à la maison car il fallait que
je lui parle, elle est arrivée en soirée.
Lucrèce : Qu'est-ce qui se passe ?
Moi : On a moins de 4 mois pour
préparer notre mariage.
Lucrèce : Hein ?
Moi : On va se marier avant
Blessing et Marwane.
Lucrèce : (Fronçant les sourcils)
Je ne comprends pas. Tu as parlé avec papa et maman ?
Moi : Non.
Lucrèce : Mais donc tu as eu l'info
là où ?
Moi : D'une révélation.
Lucrèce : (Clignant des yeux
plusieurs fois)
Moi : Demain nous irons au marché
acheter les pagnes du mariage. Pour nous et pour ceux à qui nous devrons les
distribuer parmi quelques membres de notre famille. Si tu connais un bon
couturier qui peut tout apprêter pour toi dans un mois et demi voit déjà avec
lui.
Lucrèce : Tu es sérieux ?
Je la regarde
Lucrèce : Tu es sérieux.
Moi : (Silence)
Lucrèce : Ok. Donc si je comprends
bien on doit faire tout ça sans rien dire à personne ?
Moi : Oui. Tu apprêtes tout pour
toi et les enfants.
Lucrèce : Ok. C'est seulement pour
le coutumier ?
Moi : Oui. On verra le civil après
car ce sera un détail. Le gros ici c'est la coutume, dès que l'on aura fini
avec on pourra le planifier à notre guise où tu voudras qu'on le fasse.
Lucrèce : Je peux au moins aussi
confectionner la tenue de papa Benoît ?
Moi : Si tu peux le faire sans
qu'il ne sache avant le temps que c'est pour ça vas-y. Sinon, prends seulement
son pagne et dépose.
Lucrèce : Ok.
Moi : Tu as des choses à ajouter ?
Lucrèce : (Riant) Si quelqu'un nous
entend il va croire qu'on est fou.
Moi : Je sais mais tout ce qu'on a
eu, on l'a obtenu dans la folie, alors on va continuer ainsi.
Lucrèce : (Prenant ma main dans la
sienne) D’accord. (Me regardant) On fait confiance à Dieu.
Moi : (Soutenant son regard)On fait
confiance à Dieu….
QUELQUES SEMAINES PLUS TARD
**LESLIE OYAME ÉPOUSE MFOULA**
Gloire : Maman ton téléphone sonne.
Moi : Apporte moi ça stp.
Elle est venue avec.
Moi : C'est qui?
Gloire : Tonton Benoît.
Je fronce les sourcils, pourquoi
Benoît m'appelle ? Il ne l'a jamais fait. J'essuie mes mains et je décroche.
« Moi : Allô ? »
« Benoît : Allô c'est Leslie
? »
« Moi : Oui. »
« Benoît : Bonsoir Leslie.
C'est Benoît le père de Lucrèce. »
« Moi : Je sais que c'est toi
Benoît, bonsoir. »
« Benoît : Ah d'accord.
Excuse-moi de t'appeler à l'heure-là mais pardon j'aimerais que tu passes à la
maison demain soir. :
« Moi : (Arquant un sourcil)
Il y a un problème ? »
« Benoît : Oui. »
« Moi : C'est à quel sujet
? »
« Benoît : À vrai dire je ne
sais pas moi-même mais ce matin j'ai reçu un appel de quelques membres de ma
famille disant qu'ils voulaient te parler, donc si tu peux venir pour écouter,
on saura tous de quoi il s'agit. »
« Moi : Je vois. Lucrèce sera
à la réunion ? »
« Benoit : Non. Elle n'est
même pas au courant de cette conversation. »
« Moi : (De plus en plus
intriguée) Ok. Je dois venir accompagnée ? »
« Benoît : Je ne pense pas que
ce soit nécessaire mais si jamais je vois demain que c'est le cas, je vais te
dire de venir avec ton mari. »
« Moi : Ok. »
« Benoît : Bon, je vais te
laisser, à demain autour 15h à la maison. »
« Moi : Ok. »
Clic ! Il a raccroché et je suis
restée en train de regarder le téléphone. C'est quoi cette histoire ? Lucrèce
est allée parler à ses parents pour son mariage avec Loyd et on veut
m'impliquer à l'intérieur ? De toutes les façons, j'ai ma position et je la
répéterai là-bas. J'ai posé mon téléphone et j'ai continué ma préparation.
Quand Arsène est arrivé, je lui ai fait état de la situation. Nous en avons
discuté pendant quelques minutes et il m'a demandé d'y aller. J'ai quand même
appelé Lucrèce pour lui demander s’il y a une réunion chez son père demain ou
dans la semaine à venir et elle m'a dit non, j'ai raccroché. Je ne sais pas si
elle a dit vrai ou si elle a fait semblant comme à son habitude, je l'ignore.
J'ai beau réfléchir, je ne sais pas à quel moment l'enfant-là qui ne savait
même pas mentir, a développé ce défaut. Elle a eu ça où ? Je ne sais même
pas. Un enfant à qui tu pouvais donner la communion sans confession mais hélas.
Aujourd'hui tu ne peux même plus distinguer le vrai du faux. J'ai zappé ça et
j'ai vaqué à mes occupations(...)