Chapitre 24: Le Sankaran

Write by Zaharaye

     Chapitre 24 : Le Sankaran


***Malick Bangoura 


Je suis assis à l’arrière de ma Rand Rover avec Awa en route pour Faranah depuis quelques heures, elle a mis les écouteurs à l’oreille pour m’éviter mais je compte bien profiter de ce séjour pour me rapprocher d’elle dans le cadre de l’amitié bien sûr puisque je ne veux pas qu’il lui arrive malheur par ma faute, les menaces de ma femme étaient très claires. J’espère qu’elle se réconciliera avec son fiancé vraiment, elle peut être rebelle et têtue comme une mule mais c’est la femme d’un seul homme croyez moi quand elle aime elle ne fait pas de demi-mesure. Elle souffre de sa séparation avec cet abruti de Chérif, la pauvre je mesure à présent l’intensité de la souffrance que je lui ai fait enduré en l’abandonnant pour me marier avec cette chipie de Mariam, ce voyage tombe à pic pour nous deux et j’espère de tout cœur que ce séjour en pleine campagne lui fera du bien


-On en a encore pour longtemps ? (Awa retirant ses écouteurs)

-Euh… Oui

-Mais on roule depuis le matin, j’ai besoin de me dégourdir les pieds moi

-(Rire amusé) J’aime bien quand tu fais ta gamine

-Malick ne me cherches pas

-On a encore des heures de route à faire, nous arriverons à Faranah vers 21h

-Y a-t-il une station-service à côté ?

-Oui à une demi-heure de route  

(M’adressant au chauffeur) Bakary s’il te plaît arrêtes toi à la prochaine station, je voudrai qu’on fasse une petite pause 

Chauffeur: Bien Monsieur


Elle m’a soufflé un merci à l’oreille, je la connais cette femme je sais qu’elle a urgemment besoin d’une pause pipi depuis une heure et j’aurai bien aimé la torturer encore un peu mais cette petite comédie a assez duré donc je capitule 

Arrivés à la station nous sommes tous descendus de la voiture, elle la première se précipitant vers les toilettes haa je riais seulement. Quand elle a disparu je suis allé au shop lui prendre de la glace, du chocolat noir (son préféré) et des cookies ça lui fera plaisir puisqu’elle adore grignoter. Quand je suis sorti Mademoiselle causait avec le chauffeur et le guide qui étaient déjà installés dans l’air de détente sirotant des boissons énergétiques en croquant des chips, j’ai déposé les paquets dans la voiture puis je les ai rejoints emportant deux pots de glace à la menthe pour elle et moi. Après trente minutes de détente nous avons repris la route, j'avoue cette petite pause nous a fait du bien à tous Awa semblait plus à l’aise avec nous autres riant aux histoires drôles que racontait le guide et moi je l’observais en silence bref le reste du trajet se passa dans une bonne ambiance et vers 22 heures nous sommes enfin rentrés à Faranah


***Awa Sy 


Ouf suis épuisée, toute une journée coincée dans la voiture parcourant le pays c’est vraiment fatiguant mais bon hamdoulilah nous sommes arrivés sains et saufs. Malick a été gentil et nos deux autres compagnons sont très sympathiques reste à savoir comment on va se supporter durant ce séjour dans la campagne puisque nous ne restons en ville que pour cette nuit, dès demain dans l’après-midi nous reprenons la route pour Sida Koro (village à environ 40 Km de la ville de Faranah)

Arrivés à l’hôtel le Sankaran la réceptionniste nous a informé qu’il n’y avait plus que deux chambres disponibles et comme il se faisait tard et qu’on était tous fatigués on ne pouvait pas faire autrement que de rester ; Malick et moi dans une chambre, le chauffeur et le guide dans l’autre. Nous avons rejoint nos chambres et après nous être douchés nous sommes descendus nous restaurer avant de retourner nous coucher, une fois dans la chambre j’ai voulu mettre les choses au clair parce que partager un lit avec Malick  ne me plait pas du tout  mais je ne vais pas être égoïste et le laisser dormir dans ce canapé inconfortable

-Tu as intérêt à bien te tenir sinon tu iras rejoindre les autres

-(Riant) Tu as peur de quoi chérie  ? 

-Ne te fais pas d’idées, je veux juste pouvoir me reposer tranquillement

-Je vais dormir dans le canapé ne t’en fais pas

-Non Malick, ce n’est pas négociable, toi comme moi méritons une bonne nuit de sommeil car la route a été longue alors viens te coucher il y a assez de place pour deux

-Ok… merci

-Bonne nuit Malick

-Fais de beaux rêves Awa


J’avais tellement sommeil que je n’ai pas eu le temps de penser à Bib mais le réveil est pareil, toujours aussi douloureux chaque jour plus que le dernier. On a dormi jusqu’à 10 h et après une bonne douche et un déjeuner copieux nous avons repris la route direction la contrée de Bendou dans le sankaran profond

J’adore ce paysage l’immensité de la savane du Mandingue est spectaculaire en soi une nouvelle découverte à chaque village ; en passant par Kabayah, Magnan, Dâlafili, Yèrèdou, Sambouyah, Somoria, Pônifè, nous sommes arrivés au village de Sida Koro après 2h 30 mn de route. Avec une végétation clairsemée, des visages sympathiques, simples et souriants malgré les facilités environnementales réduites, cet endroit me semble être un lieu d’espoir et de ferveur, je sens que je vais m’y plaire car j’adore la nature et tout ce qui s’y rattache


Les enfants ont tous accourus vers Malick quand il est descendu de la voiture, les femmes aussi se sont mises à chanter de vieilles quantiques et les hommes étaient tous assis sous le grand baobab planté au beau milieu du village ; après les salutations de courtoisie avec les noix de colas que nous avons apportés aux anciens en signe de considération, le guide a pris la parole pour leur expliquer les raisons de notre visite


-Le guide s’adressant au Douty (Chef de village en bon malinké) : Nous sommes heureux d’être en nouveau parmi vous, les présentations ne sont plus nécessaires puisqu’on se connait déjà à l’exception de la jeune femme ici présente Mme Awa Sy qui est une collaboratrice de la société AgriGuinee. Donc j’irai droit au but Euh la première mission était une simple prise de contact avec vous dans le cadre de l’exploitation agricole mais après maintes réflexions avec nos supérieurs, nous revenons encore vers vous pour élargir notre programme et examiner de façon approfondie les problèmes sociaux des villages environnants. Donc si nous sommes là c’est pour vous réitérer à nouveau notre engagement vis-à-vis de ce village qui nous a accueilli dans les règles de l’art et vous demander humblement de nous recevoir encore une fois chez vous

-Le Douty se raclant la gorge : Uhhh hhhh uhh hhhh Bonjour à vous, bienvenue dans notre humble contrée Madame, Mr Malick ravi de vous revoir, vous n’avez pas à me demander l’hospitalité car vous êtes ici chez vous, vous nous avez montrez à tous le genre de personne digne que vous êtes et c’est avec grand plaisir que nous vous ouvrons encore une fois nos portes

-Malick (en malinké) : Bonjour chers hôtes, bonjour chers pères, bonjour chères mères, bonjours chers amis, je suis heureux de voir toute la considération que vous portez à ma personne et à notre société ; comme l’a précédemment dit Nfâ Bangaly (Le guide) nous sommes revenus pour vous réitérer notre bonne foi et notre volonté à respecter nos engagements. Mon patron vous est très reconnaissant, nous devions venir ensemble mais il a eu un empêchement mais il m’a chargé de vous remettre ces petits présents (sacs de riz, bidons d’huile, poissons fumés,…) en guise de reconnaissance 

-L’assemblée (applaudissant) : Ourahhhh ourahhhhhh

-Le Douty : Merci beaucoup merci… Chers habitants, anciens, hommes, femmes et enfants les présents que voici nous sont offerts par la société que représente notre cher ami Mr Malick et ses collaborateurs

-Le vieux sage (Sotikèmo) : Le matériel n’est que symbolique, l’intention vaut l’action mais au nom de tous les habitants de ce village je vous remercie, nous sommes tous très heureux de vous recevoir et je vous invite donc avec la permission de l’Imam à lever les mains pour recevoir quelques bénédictions 

Après les bénédictions, il y a eu des festivités en tout genre pour célébrer notre arrivée avant qu’on nous installe dans la grande maison réservée aux étrangers


PENDANT CE TEMPS A CONAKRY……..


***Habib Chérif


-Pourquoi tu me fuis?

-Je ne te fuis pas Oumou

-Alors comment tu expliques ton attitude vis-à-vis de moi ? Pourquoi tu ne peux pas m’aimer comme tu l’aimes elle ?

-Justement parce que je l’aime toujours

-Franchement je me demande ce que tu lui trouves à cette fichue Awa

-Hey je ne te permets pas de parler ainsi d’elle, tu n’arriveras jamais à obtenir quoique ce soit de moi si tu continues à la dénigrer

-Je m’excuse Habib c’est juste que je n’aime pas te voir ainsi, tout ce que je te demande c’est de m’aimer

-Comprends que ces choses-là ne se commandent pas

-Je sais que tu as toujours des sentiments pour elle mais si tu me laisses faire je te ferai l’oublier

-Et comment tu comptes t’y prendre ?

-En t’aimant et en prenant soin de toi 

-Ah bon ?

-(S’approchant de moi d’une démarche sensuelle) Jusque-là je me suis contentée de ton amitié mais là je n’en peux plus Habib, je te veux 

-Mon cœur appartient à Awa et malgré ce qui s’est passé entre nous, je tiens encore énormément à elle

-(Posant ses lèvres sur les miennes) Chuuutttttt…. Prends-moi Habib, fais-moi l’amour 

-(Me dégageant) Oumou tu es une femme magnifique avec tout ce qu’il faut pour rendre un homme fou mais je ne peux pas t’aimer comme tu le désires

-Mon chou je te demande juste de me faire l’amour pas de me passer la bague au doigt…. Bon pas maintenant en tout cas

-Je ne veux pas que tu souffres par ma faute

-Qui te dit que je vais souffrir ? Je t’ai toujours désiré et maintenant que tu es célibataire comme moi, je ne demande qu’à assouvir ce désir, juste deux adultes consentant qui se réconfortent mutuellement

Elle s’est approchée de moi en laissant tomber le bout de tissu qui lui servait de robe, me laissant découvrir sa nudité dans toute sa splendeur : Gros mamelons, formes plus que généreuses, un cul d’enfer à l’ivoirienne, une peau claire et satinée ouhhhhh même le plus saint des saints ne saurait résister face à ce spectacle. Mon Dieu j’ai essayé de toute mes forces mais là là… c’est chaud cette femme est une vraie tentatrice, le diable personnifié mais en plus beau… plus sexy. Elle s’est collée à mois puis elle m’a embrassé 

-Mais à quoi tu joues ?

-Je ne joue pas

-Oumou…..

Elle m’a embrassé à nouveau en déboutonnant  ma chemise, j’ai répondu à son baiser en la serrant très fort contre moi ensuite elle a ouvert ma braguette caressant mon sexe qui avait commencé à durcir,  elle a plongé sa main dans mon pantalon jouant ainsi avec mes boules avant de me débarrasser de mon pantalon pour ensuite se mettre à genou me fixant droit dans les yeux avec un regard qui tue…. Un regard plein de désir. Elle a effleuré ma verge puis elle a introduit l’intégralité de mon pénis dans sa bouche me procurant ainsi une de ces pipes qui vous font perdre la tête waouh impossible de ne pas bander avec ça. Je lui ai saisi les brésiliennes qui lui couvraient la peau pour pouvoir la caresser, elle a continué son manège jusqu’à ce qu’elle me sente venir

-(Essayant de la relever) Viens là

-Non vas-y,  je veux que tu jouisses maintenant 

-T’en es sure ?

-Oui Habib je veux recevoir  ta semence….

Elle se mit à me caresser le genou en remontant progressivement vers mon entrejambe, elle parvint à mon sexe qui gonflait pour son bon plaisir,  je m’abandonnais totalement étant en proie à une ivresse profonde. Elle pompa mon pénis jusqu’à ce que je me libère en une poussée vertigineuse  puis elle avala ma semence. Je lui caressa les tétons du bout des doigts m’apprêtant à lui renvoyer l’ascenseur  mais elle m’arrêta dans mon élan 

-Tu voulais que je te fasse l’amour non ?

-Oui mais avant je veux que tu me regardes faire  (Caressant son pubis)


Elle est terrible cette femme mais j’avoue que je suis curieux et excité de la voir se masturber ainsi sous mes yeux. Elle ferma les yeux et commença sa besogne titillant son clitoris en écartant les lèvres qui le couvraient, au fur et à mesure qu’elle se masturbait mon sexe reprenait vie, mes yeux s’embuaient de désir, elle effleura la porte d’entrée de son vagin comme pour m’y inviter avant d’introduire un doigt puis deux en elle, là une chaleur m’envahit et n’en pouvant plus j’ai capturé ses lèvres dans un baiser qui en disait long sur mon envie avant de la retourner sur le dos pour la chevaucher, elle était là toute offerte telle une tigresse en chaleur, je mis une main au creux de son dos maintenant la pression pour lui procurer plus de plaisir mais subitement elle m’intima de lui faire de petites tapes sur les fesses ce qui me rappela Awa, elle adorait ça et moi j’en avais tellement pris l’habitude que  même quand on ne faisait pas l’amour je lui donnai de petites tapes sur les fesses (rires)


Awa ! Awa ! Mon bel ébène ohhh Dieu que j’ai cette femme dans la peau, pourquoi a-t-il fallu qu’on en arrive là ?… L’amour avec elle c’était un pur délice, un voyage intersidéral à chaque fois. Elle m’enivrait avec ses caresses et son corps souple s’offrait totalement à moi


Mes pensées étaient toutes imprégnées de ma douce Awa, dont le souvenir me consumait  au plus profond de mon être, l’amour avec elle ressemblait à un voyage intersidéral et tout à coup cette évidence criante me sautait aux yeux : je l'aime cette folle joyeuse et elle me manque terriblement 


J’ai présenté mes excuses à Oumou qui était furieuse que je l’abandonne ainsi en plein acte et j’ai quitté son appartement comme si j’avais le diable à mes trousses, sûrement le sentiment de culpabilité... J'ai roulé jusqu’à la résidence des Sy espérant voir Awa ne serait-ce qu’un instant mais n’ayant pas le courage d’affronter ses parents, j’ai demandé au vigile de me donner de ses nouvelles, ce qu’il fit en m’informant qu’elle était en mission à Faranah ; je lui ai donc écris un message pour lui faire savoir que je pense à elle, je sais que c’est injuste ce que je lui fais vivre mais je n’arrive pas à me sortir cette image d’elle toute nue dans les bras d’un autre homme, cette pensée me tue, c’est vrai que je lui avais donné carte blanche mais elle aurait pu se retenir tout comme je me suis retenu moi


           DE RETOUR A FARANAH……………



***Awa Sy


Je suis assise près du feu de joie observant de loin les jeunes filles se dandiner au bal poussière sous le rythme de la musique mandingue ; ce ciel étoilé sous le clair de lune et le vent frais qui caresse ma peau me font penser à Bib, amoureux de la nature tout comme moi il se serait beaucoup plu ici, j’aurai tout donné pour profiter de cet instant avec lui. Les femmes sont dans leurs cases à s’occuper des petits et attendre sagement que leurs époux les rejoignent, les hommes quant à eux sont entrain de rire aux éclats suite aux anecdotes racontés à tour de rôle en savourant du thé


Malick semble être dans son milieu, les villageois l’adorent tous surtout les enfants, ça ne me surprend guère car il a toujours aimé jouer les hommes du peuple, il faut reconnaitre que son charisme fait que les gens tombent sous son charme dès le premier contact en plus il est très doué dans l’art de la communication et la culture mandingue le passionne énormément vu que sa mère est d’origine malienne

Il a été ma première relation sérieuse, je venais de rompre avec Michael quand on s’est rencontré un jour dans le train, je suis immédiatement tombé sous son charme irrésistible et de là est née notre histoire ; Il faisait son master à Tanger mais quelques mois après notre rencontre, on a emménagé ensemble à Casablanca ; en tant que couple nous avons été confronté aux aléas de la vie mais ensemble nous y avons fait face voulant à tout prix unir nos vies pour le meilleur et le pire bref nous avons vécu de bons moments pendant des années jusqu’à ce qu’il rentre au pays et rencontre Mariam Kouyaté la femme qu’il a épousé. Il souffre de sa situation actuelle j’en suis consciente mais c’est le revers de la médaille, il culpabilise beaucoup pour ce qu’il m’a fait et il considère que Dieu le punit pour ses erreurs mais malgré tout j’ai toujours souhaité son bonheur et j’espère de tout cœur qu’il parviendra à se débarrasser de cette vipère qui lui sert de femme pour qu’enfin il puisse être heureux avec son fils


-(Malick venant vers moi un verre de thé à la main) Tiens du thé 

-Non merci

-Arrêtes je t’ai vu frissonné tout à l’heure 

-(Prenant le verre) Ok t’as raison, il faut dire que ce vent est glacial

-Tu semblais perdue , à quoi tu pensais ?

-..............................

-Tu pensais à lui n’est-ce pas ?

Il lit en moi comme un livre ouvert et ça m’énerve, c’est le seul homme qui ait réussi à briser ma carapace et qui me connaisse vraiment, avant il suffisait qu’il me regarde pour deviner ce à quoi je pensais et je remarque que ça n’a pas changé

-Je ne vois pas de qui tu parles

-(Riant) Ton idiot de fiancé bien sûr, qui d’autre cela pourrait être ?

-(Riant à mon tour) Il est idiot peut être mais c'est mon idiot

-Je te l’accorde, d'ailleurs c'est une qualité que j’apprécie chez toi et quand même temps j’appréhende car même quand une personne te fait du mal tu n’arrives pas à le détester, la preuve tu es là à le défendre alors qu’il t’a quitté 

-Tout comme toi d’ailleurs

-Touché ! Crois moi je me sens honteux et redevable envers toi ; j’ai conscience que tu n’as pas oublié ma trahison mais je ferai tout pour mériter ton pardon

-Je sais que tu culpabilises et par ta faute j’ai souffert, plus que tu ne peux l’imaginer mais ce qui m’a permis d’avancer c’est ma foi en Dieu et je me suis dit qu’on n’était pas destiné à être ensemble toi et moi

-Tu es bien plus forte et clémente que je ne l’aurai imaginé 

-Il faut croire que oui (rires)

-Tu l’aimes hein ?

-Oui de tout mon cœur, de toutes mes forces, de toute mon âme 

-Tu ne le croiras pas mais quand j’ai su que tu allais te marier malgré mes sentiments pour toi j’ai remercié le Seigneur parce qu’avec ou sans moi tu mérites d’être heureuse et tout ce qui compte au final c’est ton bonheur

-J’avoue que ça m’étonne vu que tu es tellement possessif (rires) J’aurai bien voulu voir ta tête car j’imagine que me savoir avec un autre n’a pas dû être facile pour toi

-T’es mauvaise (Me pinçant)

-Non mais c’est la vérité Malick, tu m’as toujours considéré comme ta propriété privée et c’est ce qui nous a éloigné tu te rappelles ?

-Oui mais reconnais que t’étais vraiment canaille à cette époque, il me fallait te recadrer

-Hahaaa on se connait ohh plus jaloux que toi tu meurs

-Hahaaaaa…. Awa il t’a rendu heureuse cet homme ?

-Oui très… Bib est gentil, brillant et authentique 

-Racontes moi ce qui s’est passé s'il te plaît 

-C’est très compliqué

-Aides moi à y voir clair alors 

-Peu importe Malick, ça ne me sert plus à rien d’en parler puisque c’est de l’histoire ancienne

-Ah oui de l’histoire ancienne vraiment ?

-……………………

-Ecoutes je suis certainement la dernière personne dont tu souhaites avoir l’avis sur tes problèmes de cœur mais histoire ancienne ou pas je te connais très bien même si je reconnais que tu as beaucoup changé. Tu es éperdument amoureuse de cet homme et tu as toujours trouvé le mariage trop contraignant mais tu t’es engagé avec lui sans t’en préoccuper si ça ce n’est pas de l’amour j’ignore ce que c’est, alors bats toi pour le récupérer. Il sera con de te laisser filer car tu es une perle rare Awa

-Cela fait des mois que j’essaye d’arranger les choses entre nous mais il n’a pas l’air de s’en soucier

-Il t’aime surement c’est juste qu’il est trop orgueilleux pour le reconnaitre, c’est notre plus gros problème à nous autres hommes

-Si tu le dis….

-Essayes encore et encore jusqu’à ce qu’il comprenne que tu regrettes parce que je suis presque certain que c’est toi la fautive sinon tu ne culpabiliserai pas autant

-(rires)…………..

-Ouais laisses moi deviner il t’a donné trop de liberté et tu en as abusé n’est-ce pas ?

-………………

-Ta soif de liberté va te perdre un jour

-(Soupirant) Je le sais….

-Viens là que je te prenne dans mes bras… Bon ça ne sera pas aussi réconfortant que les bras de ton chéri mais ça fera l’affaire

-(Le pinçant) Arrêtes 

-Malick ….

-Oui ??

-Je suis désolée pour ce qui t’arrive, j’espère que tu retrouveras vite la paix du cœur et que tu rencontreras une femme qui te rendra heureux

-Merci ma chérie, mais rien n’est encore perdu pour toi alors continues de lutter ok ?

-Ok


Nous sommes restés enlacés pendant un bon moment ensuite je l’ai quitté pour aller me coucher dans la chambre qui m’a été octroyé. Couchée dans le lit je repense aux propos de Malick, il a surement raison mais je suis fatiguée de me battre toute seule pour sauver mon couple, si ça se trouve Bib est déjà dans les bras d’une autre femme et je mettrai ma tête à couper que cette satanée Oumouratou  Baldé ne se gênera pas de lui sauter dessus a la première occasion tchrrrrr…..


Juste au moment où le sommeil commençait à m’emporter mon téléphone me notifia un message, vous ne croirez jamais qui en est l’expéditeur hunn Bib ! Je n’arrive pas non plus à y croire. Mon cœur s’est mis à battre à mille à l’heure, j’ai ouvert ma messagerie pour lire son message

« Coucou M’dame, pensées vers vous »

J’ai répondu à mon tour

« Coucou M’sieur…. Moi dans le Sankaran profond, ce soir au menu : Clair de lune, feux de joie, bal poussière,… Vous vous y serez plu »

A lui de répondre

« En effet, j’aurai adoré y être… avec vous…près de vous…. vous et moi main dans la main. Douce nuit Bel ébène »

A moi d’en finir

«Dormez bien, puisse la nuit vous être agréable »

Cet homme est vraiment bizarre de chez bizarre walahiii c’est toujours ainsi depuis qu’on s’est séparé, parfois tu as l’impression qu’il veut revenir mais la plupart du temps il t’ignore ouffff cette froideur m’exaspère mais ces petites attentions de temps en temps me redonnent de l’espoir comme quoi tout n’est peut-être pas perdu…………


N’oubliez pas de marquer votre passage !!!

J’espère que la lecture vous sera agréable, bisous bisous votre Chrochro   




 
  
                                                                                                                  
Bel Ébène