Chapitre 28

Curtis

Je suis installé dans un resto de la place depuis une quinzaine de minutes. Lida est en route. J’ai commandé un verre de mon vin préféré pour me détendre. Je suis vraiment stressé par l’issu de toute cette histoire. Je meurs si je perds Sydney. Je la vois arriver quelques temps plus tard, ravissante dans un tailleur rose pale. Elle scrute la salle a ma recherche et je lui fais un signe de la main. Après la bise, elle s’installe en face de moi. Nous échangeons des banalités mais j’ai la tête ailleurs.

- Trêve de bavardage Lida, j’ai besoin de ton aide et c’est urgent.

- Je suis toute ouïe mon cher. Qu’est ce que tu attends de moi ?

- Je veux que tu m’aides à enlever Sydney.

Je vois ses yeux s’écarquiller sous la surprise. Mais avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, je poursuis

- Calme-toi, je ne veux lui faire aucun mal. Je t’explique : j’ai une maison hors de la ville, je veux que tu me l’y amènes et que tu me la laisse. J’ai besoin de 2 semaines avec elle Lida, loin de tout et de tout le monde. Je sais qu’elle maime, elle est juste bléssée et confuse. Si je ne fais rien, elle va bousiller nos vies. 2 semaines, c’est tout ce qjue je veux pour la convaincre de nous donner une chance.

- Je ne sais pas Curtis, et si ca ne fonctionne pas ? et si elle ne change pas d’avis ?

- Dans tous les cas, il me faut essayer. Si tu ne maides pas, j’ai un plan B. qui consiste à enlever Mensah et crois-moi qu’avec lui je ne prevois pas d’etre romantique. Je le deteste et j’ai envi de le cogner jusqu’à ce qu’il n’ait plus assez de force pour meme regarder Sydney. Apres je sais que j’irai en tole mais toi t’auras ca sur la conscience et regarde-moi bien Lida.Je ne blague pas. Je suis au bout du rouleau et si je dois faire un choix entre laisser Sydney a Mensah ou le tuer et pourrir en tole, je préfère la 2eme option. Je ne permettrai jamais qu’il touche à ma femme. 

LIDA

J’ai en face de moi un homme complètement désemparé. Je vois dans ses yeux qu’il n’a plus de limite, que rien ne lui fait peur et que rien ne l’arrêtera. Comment l’amour peut agir ainsi sur une personne aussi sensée et rationnelle que Curtis ? Il est beau comme un dieu, il a une fortune colossale, un empire, une magnifique petite fille, des tas de filles plus belle les unes que les autres à ses pieds mais il n a d’yeux que pour Sydney au point d’en devenir malade. Je me sens effrayéé par tant de passion. Cette histoire est beaucoup plus complexe que je ne l’avais imaginé. Je vais prier pour qu’il n y ait pas de fin tragique.

- D’accord, je vais t’aider. Qu’est ce que je dois faire exactement ?

Un lent sourire étire ses lèvres.

- Je savais que je pouvais compter sur toi LIDA, je te revaudrai ça. Je te jure

Je ne réponds rien et me contente de le fixer, il avale son vin d’un trait et se met a m’expliquer son plan….

Quelques jours plus tard

Sydney

On est vendredi aujourd’hui, j’ai demandé la permission pour finir plus tot parce que je pars en weekend avec Lida dans un endroit hors de la ville. Une maison que lui aurait preté une de ses amies en déplacement hors du pays. Elle me l’a proposé il ya quelques jours parce qu’elle a remarqué que j’etais déprimé. Elle m’a proposé de prendre le week end pour me detendre. J’ai voulu amener Oceane avec nous mais elle a refusé. Elle adore sa niece mais ce weekend est le mien ma telle dit. Je n’ai pas insisté parce qu’a vrai dire, j’en ai besoin.je n’en peux plus de tout ca. Je ne sais plus ou j’en suis. Si ce n’est a cause d’Océane, j’aurai peut etre sombrer dans la depression. Pour certains c’est facile, je dois juste fermer les yeux et lutter avec Naomie pour garder Curtis mais le problème c’est  que je ne veux pas avoir à me battre pour que Curtis me choisisse moi. Même si ca me fait mal, je ne lui en veux pas d’avoir céder à Naomie, ce que je lui reproche c’est de me dire qu’il m’aime moi mais continuer a dormir sous le même toit qu’elle. Dieu seul sait ce qu’ils y font chaque nuit. J’ai l’air sure de moi comme ca mais c’est juste une façade. J’ai perdu gout à tout. Et le drame c’est que j’ai mélé Mensah à tout ca. Je lui ai donné de l’espoir alors que je me sens incapable de commencer une histoire avec lui. Je suis vraiment conne et égoïste. Ce voyage tombe vraiment bien, on y va meme sans nos telephones.je vais pouvoir réfléchir posément à tout ça. Je suis dans ma chambre quand j’entends klaxonner. Je prends mon sac à main que j’avais laissé sur une chaise et je me dirige vers la sortie. Je n’ai pris que 2 robes. Lida m’a assuré que je trouverai tout ce dont j’ai besoin sur place. Je retrouve une Lida stressée marchant de long en large dans mon salon. 

- Hé ma puce ! qu’est ce qui t’arrive ? tu va avoir le tournis a force de tourner en rond de la sorte. Tu donnes l’impression d’avoir plus besoin de ce week end relaxant que moi. As-tu des problemes avec Adrien ? il faudrait meme que tu me raconte comment vous vous etes retrouvé a sortir ensemble tous les 2. Je me rends compte que j’ai été egoiste. Tout ce temps je ne me suis pas vraimant intéressée a ta vie. Quelle piètre amie je suis. Mais on va y remedier ce week end. 

Dis je d’un trait avec un sourire enthousiaste. Mais Lida ne pipe mot et me sourit timidement. Je suis confuse. Quoi qu’il lui arrive jespere que ce n’est pas grave et que je pourrai laider. Nous nous installons dans la voiture. Elle au volant et moi coté passager. Je lance un appel vers le numero de ma mere qui garde Oceane pour le week end. Je veux parler a mon bébé, elle va me manquer. Je termine, eteins mon telephone et le range dans le sac de Lida. On a dit pas de telephone ce week end et je compte bien le respecter. Mais chaque soir j’appelerai ma fille afin davoir de ses nouvelle et j’ eteindrai a nouveau mon telephone. Tanpis pour Curtis et Mensah. Ca va me faire du bien de m’eloigner d’eux meme si je reconnais que Curtis va enormément me manquer. Nous avons nos problemes mais je suis en paix quand je le sais tout pres de moi. Quelle situation compliquée !

Curtis

Il est 18h02, j’entends se garer la voiture de Lida. Mon cœur bat la chamade, comment va-t-elle réagir en decouvrant le piege ? Ces derniers jours n’ont pas été de tout repos pour moi. Il fallait que je prepare tout ca dans les moindres details. Je n’ai pas eu une seule minute à moi depuis mais c’est plutôt bien. Ca ma eviter de penser a mon envie de tuer Mensah. Je n’ai jamais aussi prêt de faire la prison que cette fois ci. J’ai juste envie qu’il cesse d’exister. Bref ! je n’ai pas le temps de penser a lui. Je me leve et me dirige vers la fenetre, j’ecarte le rideau et je la vois. Belle comme un cœur dans son short blanc et son haut moulant de la meme couleur. Elle a aux pieds des baskets blanches egalement et je decouvre qu’elle s’est coupé les cheveux. Elle l’a surement fait hier ou ce matin parce que je l’ai vu il y a quelques jours et elle avait encore ses mèches sur la tete. La coupe lui va a ravir. Ca lui donne un air d’adolescente, son visage est degagé. Elle est juste magnifique. Mon cœur se gonfle d’amour. L’emotion me saisit a la gorge. NON ! je ne peux vraiment pas faire une croix sur toi Sydney. Je ne peux tout simplement pas. Elle admire un moment la maison qui soit dit en passant est d’une beauté saisissante.je l’ai fait construire sur un coup de tete, j’ai vu le meme plan lors d’un de mes voyage au Nigeria et ca ma tout de suite plu. Elle a niveau. Elle compte 7 chambres spacieuses et ayant l’air conditionné, chacunes dotées d’une salle de bain luxueuse, une cuisine des plus sophistiquées, un home cinema, une piscine et un jardin qui est tres bien entretenu. Elle se dirige vers la porte prete a entrer mais se ravise et attends Lida qui hesite a approcher. Je quitte la fenetre et me met devant la porte debout. Je vois la poignée se baisser et Lida passé la porte suivi de Sydney qui a un sourire de petite fille aux levres. Sourire qui disparait dès qu’elle maperçois. Son regard passe de Lida a moi. Dans ses yeux se lit une incomprehension totale jusqu’à ce que Lida lui mumure : « pardonne-moi ». l’incomprehension cede la place à la colere. Mais avant qu’elle ne puisse lui dire un mot, Lida court vers la porte, sors et referme à clé derriere elle. Sydney est tellement sous le choc que sa bouche reste grande ouverte. N’eut été l’angoisse qui me noue l’estomac, je me serai tordu de rire devant la scene que je viens de vivre. 

- Que signifie tout ceci Curtis ?

- C’est moi qui lui ai demandé de m’aider à t’enlever parce que j’ai des choses à te dire mais je ne pouvais pas le faire en ville en cause des vautours qui te tournent autour et t’empêche de m’ecouter.

- Et tu penses vraiment que je vais rester ici, une seule minute avec toi dans cette maison ? tu reves ! 

Joignant le geste à la parole, elle se dirige vers la porte et tourne la poignée qui resiste sous la pression. J’en profite pour l’éclairer sur ce qui l’attends.

- Tu ne vas pas rester une minute mais 2 semaines enfermée dans cette maison avec moi. Rien que toi et moi 2 semaines dans cette grande maison.

- Non ! tu ne peux pas faire ca. J’ai mon travail, ma famille va s’inquiéter et Océane ?

- J’ai pensé a tout ne t’en fais pas. Au travail ils recevront ton certificat médical qui te déclare inapte à travailler pour raisons de santé sur 2 semaines et ta famille est dans la confidence, jai parlé a ta maman quand vous étiez en route pour ici et Océane sait que tu seras absente pendant quelques jours. Nous l’appellerons tous les jours pour savoir comment elle va.

Elle se met a suffoquer de colère, j’ai cru que de la fumée allait sortir de ses oreilles comme dans les dessins animés.

- Tu n’es qu’un salaud Curtis. Comment as-tu pu organiser mon enlèvement avec autant de minutie ? crie-t-elle. Je refuse de rester ici. 

Elle se met a cogner la porte de manière et a crier à l’aide. Au bout de quelques minutes, comprenant que personne ne viendrait, elle se dirige vers moi et se met a me frapper de ses poing comme une furie. Je suis resté silencieux tout ce temps. Ca l’énerve parce qu’elle ne sait pas ce que je mijote. Je lui emprisonne les 2 bras dans le dos, colle ma poitrine a la sienne et fais ce que jai envi de faire depuis des jours, je l’embrasse à pleine bouche à en perdre haleine. Un baisé passionné dans lequel je met tout mon amour, tout mon desir, tout mes regrets et toutes mes souffrances. Elle pousse un gémissement qui ressemble à sanglot avant de repondre a mon baiser avec la meme fougue, dégage ses mains et me saisit la nuque pour mieux savourer mes levres. Quand on se quitte on est tous les 2 hors d’haleine, nos poitrines se soulèvent au rythme saccadé de nos respirations. Elle se laisse tomber dans le fauteuil le plus proche. Moi je reste debout. 

- Je suis désolé de te retenir ici contre ton gré mais je n’ai pas eu d’autres choix. Je t’aime et je tiens a toi plus que tout. Je me dois de faire l’impossible pour te récupérer.

- Mais ce n’est pas la solution. Me retenir ici ne ma fera pas changer d’avis.

- Peut etre mais je me dois d’essayer. Si tu ne changeras pas d’avis alors tu n’as pas à t’inquiéter de rester ici avec moi. Ou bien tu as peur de ne pas pouvoir lutter contre tes sentiments ? tu as peur de moi ?

Elle me regarde attentivement et se met debout en me demandant de lui montrer sa chambre. J’ouvre la marche et ramasse son sac qu’elle avait jeter au sol pendant la dispute. Je m’arrête devant une chambre et lui ouvre la porte.je lui montre la salle de bain, son dressing plein de vêtement de tout genre. Oui je pris le soin de faire une garde-robe complète. Elle veut faire un commentaire mais elle se retient. Elle se dit surement que ca me ferait trop plaisir qu’elle m’adresse la parole même si c’est pour m’insulter. Je termine et me dirige vers la porte.

- Ma chambre est juste en face de la tienne, si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas a venir me voir. 

Sans me répondre, elle tourne le dos et va dans la salle de bain. Je soupire et sors de la chambre. Ca s’est plutôt bien passé. Maintenant la balle est dans mon camp. Et je jure sur tout ce que je cherche dans ma vie que je partirai de cette maison avec ma femme, tous les 2 réconcilier et près a reprendre notre vie de couple. Et j’ai 2 semaines pour y arriver.