Chapitre 28
Write by Sandy's Aby's
OVONO Guy
On passa là, un demie heure avant de la voir sortir du couloir la tête baissée et seule.
Mon sang ne fit qu’un tour. C’est une blague !?
Ary me fixa avec une lueur de tristesse.
Au fond de moi, j’espérais qu’Ary aurait tort et qu’Henri me mentait juste pour me faire changer d’avis.
Dommage, elle était là, devant moi, elle avançait en pianotant sur son téléphone, le sourire sur ses lèvres.
Lorsqu’elle fut proche du comptoir de la réceptionniste, sur le point de lui demander certainement un renseignement, je me levais.
Moi (sans préambule) : Bonsoir Marcy !
Elle fit volte-face, son sourire s’évanouit lorsqu’elle me vit en se retournant puis elle retint son souffle.
En une fraction de seconde un tourbillon d’émotions passait sur ses yeux, et sur le coup, elle baissa la tête et ce n’est qu’à ce moment que je me rendis compte qu’elle venait d’uriner sur elle en tremblant de tous ses membres.
Marcy (la main devant sa bouche) : Guy ! [Se rapprochant de moi sans tenir compte de sa tenue mouillée] Laisse-moi t’expliquer…
Moi (les mains au hanches, déçu) : Je ne croyais pas, lorsqu’on me disait que tu me trompais avec un homme plus âgé mais maintenant que je t’ai vu de mes propres yeux…
Je secouais la tête le regard chargé de mépris.
Marcy se confondit en excuses bredouillantes et laissa couler quelques larmes que je prenais pour des larmes de crocodile.
Moi (croisant les bras) Eh bien ! J’ai vu ce qu’il fallait voir ! J’espère qu’il te couche bien… mieux que moi car c’est désormais lui qui va te coucher à sa guise, vous n’aurez plus besoin d’aller dans les hôtel ! Dis-je d’une voix calme mais froide.
Je tournais le talon et Ary m’emboita le pas nous sortîmes de là au plus vite sans lui donner la peine de se justifier.
****
OVONO Guy
Il était à ma montre 22 heures et Marcy n’était toujours pas de retour à mon plus grand bonheur.
Je n’avais jamais ressenti un tel déshonneur de ma vie. J’ai l’impression de me prendre un poignard en plein cœur.
Ah Marcy pourquoi ? Qu’est-ce qui m’a pris de … hum.
Je réalisais que j’étais tombé de plus d’un cran dans mon échelle d’estime de soi perso.
Tout ceci me donnait la nausée, comment pouvait-elle me dupé sans que je ne m’en rende compte ?
Quel con j’ai été ! Au point d’abandonner les miens.
Ma FEMME, MON FILS !
J’étais triste et en colère contre moi-même. C’était comme si je sortais d’un rêve et que je prenais conscience de tout ce qui m’entourait.
Moi qui fus jadis, un bon chrétien, un bon époux et père !
Je me suis détourné de Dieu et de ses préceptes, engagé dans une voie obscure à cause de… pfff rien d’important.
Ö Dieu pardonne moi, ait miséricorde. M’exprimais-je me jetant, les genoux au sol.
Comment vais-je faire pour tout rectifier ? Je n’éprouve que du dégout pour Marcy, tout d’un coup.
Il me fallait réfléchir à comment récupérer ma femme, mon vrai foyer qu’est-ce qui m’a pris de m’unir avec cette fille sans vergogne ! J’ai toujours cru qu’elle m’aimait et j’étais prêt à tout pour elle ! BON SANG !!! Hurlais-je en renversant tout ce qui se trouvait devant moi, verres, tasse et couverts avant de sombrer dans un sommeil réparateur.
***
Graziella OKOME MBA
Ce matin, je me suis levé avec une grande difficulté mais il fallait bien que je m’efforce.
« La vie ce n’est pas le lait » dit-on !
Je suis fin prête pour le voyage, je n’attends plus que Samuel.
En sortant de ma chambre pour le salon, avec mon mini traulet, je croisais Nouna allongée sur le canapé, la télécommande à la main en train de zapper les chaines, l’air contrarié.
Moi (me rapprochant d’elle) : Bonjour MAPESSI !
Nouna (tournant les regards vers moi) : Grazy, bonjour !
Tu es déjà prête, à ce que je vois !
Je lâchais mon traulet en me dirigeant vers les coussins.
Moi (prenant place près d’elle) : Oui, je n’attends plus que Samuel.
En parlant du loup... dis-je le regard braqué sur l’écran de mon portable.
Mon portable sonnait, c’était Sam !
Moi (sourire aux lèvres) : Bonjour mon homme !
Lui : bonjour bébé ! Tu es déjà prête ?
Moi : Oui amour !
Lui : Ok, je suis en route !
Moi : D’accord, je t’attends.
Samuel : A toute à l’heure.
Clic
J’envoyais vite fait un message à ma mère, j’imagine qu’elle sera surprise !
Ça fait un long moment que je ne l’ai pas écrit ni appelé.
Dommage qu’on n’aille pas en voiture on se serait arrêté à Mitzic.
De toutes façons, on devra aller la voir, tôt ou tard.
Moi (le regard rivé sur mon téléphone, m’adressant à Nouna) : Et MAGUISSET ? est-elle rentrée hier ?
Nouna (zappant les chaines) : Pas du tout, elle est allée en vadrouille. D’ailleurs, demain on aura un meeting avec le club, il y’a de nouvelles recrues.
Moi (levant les yeux vers elle) : Eh bien vous ferez sans moi !
Nouna (soupira, l’air gênée) : …
Moi (le regard inquisiteur) : Je ne te sens pas, veux-tu en parler ?
Nouna (baissant les yeux) : Je suis juste… triste !
Moi (sceptique) : Comment ça ?
Nouna (prenant une grande respiration) : Hier, Martin est allé récupérer sa femme ! Même un appel où un texte, il n’a rien fait.
Moi (retirant une mèche de cheveux qui dépassait) : C’était à prévoir ! Tu l’as appelé où écrit ?
Nouna fit un non de la tête en me souriant tristement.
Moi (soupirant) : Il va falloir t’imposer MAPESSI !
Nouna (baissant les yeux) : …
Mon portable sonna à nouveau c’était Sam.
Moi (décrochant) : Amour !
Samuel (d'une voix posée) : Bébé, je suis là !
Je me levais brusquement et tout d’un coup, j’eu une sensation de vertige, je dû me rassoir un moment.
Nouna, inquiète, se rapprocha de moi et prit place à mes côtés.
Nouna (la main sur mon épaule) : Qu’est-ce qu’il y a Grazy ?
Je ne saurai le dire !
Enfin, certainement le fait que je me suis levé trop vite.
Moi (me levant en me dirigeant vers la porte) : Ce n’est rien, je vais mieux, c’est juste que je me suis levé trop vite.
J’ouvris la porte et tombais sur Sam, un polo Ralph Lauren blanc et un jeans bleu sombre, il était élégant, les couleurs parfaitement agencées, j’avoue que ma rivale à du goût sur le choit de ses vêtements.
Samuel (me serrant dans ses bras) : Bonjour bébé !
J’enfuis mon visage dans son cou, respirant son odeur avant de constater un changement étrange ! L'odeur de son parfum !
Moi (me redressant sans pourtant me retirer) : Bonjour trésor !
Tu utilises un autre parfum ? fis-je le regard inquisiteur.
Samuel (se retirant de l’étreinte) : Bien sûr que non. Où est ton bagage ? dit-il sans trop faire attention.
Nouna (qui nous rejoignait à peine) : Le voici ! Bonjour Samuel !
Samuel (donnant des bises) : Bonjour Nouna, ça va ?
Nouna (souriante) : Oui cool !
Samuel pris mon traulet des mains de Nouna.
Samuel (fixant sa montre) : Bon ! Il est grand temps de partir on s’en va, pour avoir un peu plus de temps pour les dernières courses.
Nouna (faisant un signe de la main) : Bon voyage et surtout doucement, profitez bien !
Moi (me retournant) : Tu diras, s’il te plaît, à Helena que je suis partie.
Nouna (croisant les bras devant la porte) : Pas de soucis.
Et voilà, mon deuxième voyage avec Sam ! Je prie que tout se déroule bien et si j’ai la possibilité, j’irai voir ma grand-mère à Mitzic, enfin, selon la disponibilité de Sam.
Nous embarquons dans le véhicule, après que Sam ait pris le soin d’embarquer mon traulet dans la malle arrière.
En route pour l’aéroport, le véhicule de Sam s’engage dans la circulation. Je suis si excité au point où je me mets à sourire seule à chaque secondes.
Samuel (lançant un regard bref vers moi) : Tu m’as l’air heureuse ?
Moi (le fixant, joyeuse) : Quand je suis avec toi, le monde m’appartient. Dis-je avec de grands gestes.
Moi (prenant un air sérieux, le regard droit devant) : Tu es ma raison d’exister Sam,
[Me tournant vers lui]
Je t’aime à la folie de grandeur XXL ! Peu importe si on ne le retrouve pas dans un dictionnaire.
Samuel (éclatant de rire) : Ah ah ah ! Tu es grave bébé !
On s’engagea dans une ruelle et le feu passa au rouge.
Sam marqua un temps d’arrêt le regard braqué sur le tableau de bord.
J’en profitais pour poser ma main sur la sienne au-dessus du levier de vitesse et nos regards se croisèrent intensément jusqu’à oublier qu’on était au feu tricolore.
A cet instant je réalisais que j’étais si éprise de lui et si amoureuse, jusqu’aux os, que s’il venait à me laisser tomber, je serai peut-être capable de tuer sans état d’âme.
C’est le bruit des klaxons, quelques minutes plus tard, qui nous ramena brusquement à la réalité.
Sam jeta un coup d’œil au rétroviseur avant de passer la vitesse et continuer le chemin pendant que moi, je me redressais en regardant droit devant moi un peut troublée par ce qui venait de se passer.
C’est comme si je réalisais pour la première fois que c’était lui l’homme de ma vie et je l’avais senti au fin fond de mes entrailles.
Bizarre !
La suite du chemin se passa dans un silence religieux.
Samuel MENDOME
Alors que j’avais décidé d’aller présenter Graziella à mes parents pour les calmer, car je ressentais une certaine pression de leur part, sur le fait d’épouser une femme de mon village, je ressentis une certaine connexion insoupçonnée vis-à-vis d’elle.
Je me souviens encore de ce jour-là, quand on s’est rencontré, chez Paul, après une petite réunion inhabituelle hors de nos locaux des affaires étrangères, où je l’ai rencontré, sa beauté ma frappé de plein fouet et pourtant j’avais déjà vu plus belle qu’elle mais elle avait un truc que je ne saurai d’écrire, un truc qui m’a captivé, qui m’a fait chavirer sans parler de comment elle fait l'amour.
Je n’avais jusque-là trompé ma femme avec une seule autre femme, ça s’est terminé comme ça a commencé et je me suis consacré à ma merveilleuse femme Harmonie. Graziella était le genre frivole mais elle a changé avec le temps Sauf que, depuis qu’elle est rentrée dans ma vie, je n’ai plus jamais été le même et j’ai voulu qu’elle soit plus qu’une maitresse.
Aujourd’hui je suis sur le point de réaliser l’un des rêves qu’elle nourrît depuis bien longtemps.
Ma femme pensera certainement que je suis égoïste mais je ne veux pas qu’elle se sente mal je mettrais les choses aux claires.
Il suffit que Graziella sache sa place et fasse ce que je lui demande sans plus.
Je garais dans le parking d’Afrijet et on descendit du véhicule.
Des agents qui ont l’habitude de m’aider avec mes bagages vinrent prendre nos traulets et les courses que j’avais fait pour le village.
Moi (devant la réceptionniste) : Le vol est prévu pour qu’elle heure s’il vous plaît ?
L’agent (tirant les traulets) : 10 heures par-là.
L’enregistrement commence dans peu fit-il interrompant ainsi, la réceptionniste.
Moi (une main dans la poche, la clé de la voiture en main) : Ok ! Je fais un tour ? Peux-tu veiller sur mes affaires s’il te plaît !
L’agent (se redressant) : Pas de soucis boss !
Moi (à Graziella) : On va faire un tour, j’ai oublié de prendre les hameçons pour les pêcheurs, je ne pense même pas qu’ils en vendent.
Graziella (stupéfaite) : Les pêcheurs ??!
Moi (détendu) : Ma femme voudrait que je lui rapporte du poisson d’eau douce et la viande de brousse.
Graziella (secouant lentement la tête, troublée) : …Ok. Fit-elle avec désespoir
Je savais que parler de ma femme la dérangeait beaucoup mais je voudrais qu’elle s’y fasse. Ma femme reste ma femme.
Elle marchait, en silence, à ma suite en direction du Cecado qui se trouvait à moins de cinq mètres de là.
Désiré NGUIMBI
Je rentrais à peine à la maison et trouvais Lizette nettoyant le salon.
Depuis quelques jours elle a aménagé dans son nouveau chez elle, pour avoir son espace à elle et pour mieux s’occuper de mon fils et son neveu, elle a aménagé avec eux. Elles ne passent me voir qu’en soirée lorsque je rentre des transactions que je fais toute la journée.
Je suis épuisé à chaque fois mais pas ce soir car j’ai bouclé toutes les actions en cours. Que ce soit trouver un local, aménager le local faire les démarches nécessaires etc. … Donc mon corps est épuisé mais mon esprit excité.
Et maintenant, j’ai droit au repos car j’ai fait le plus gros ce qui reste se sont les détails.
Moi (tenant Lisette par les épaules) : Bonsoir ma princesse !
Lisette (souriante) : Bonsoir mon roi !
Elle se rapprocha de moi, le sourire aux lèvres.
Moi (la serrant dans mes bras) : T’ai-je déjà dit que tu es une perle rare et que je suis si amoureux de toi ? murmurai-je à son oreille.
Lizette (le regard malicieux) : Tu feras mieux de vite me relâcher car les secondes qui suivent risquent d’être regrettables.
Je levais mes mains et la lâchais de suite, le sourire aux lèvres.
Moi (croisant mes bras en la fixant) : Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Lizette (se dirigeant vers le salon) : Le fait que je risque de céder et qu'en cédant, on fornique !
Je ne dis pas que c’est de ta faute hein !
Moi (portant ma main au visage en soupirant) : Princesse !!
Si tu peux savoir combien de fois j’attends ça !
Lizette (amusée) : Bah ! tu sais ce qui te reste à faire alors !
Donnons-nous un peu de temps. Dit-elle redevenant sérieuse.
Moi (plongeant mon regard dans le sien) : Bref moi tant que tu es ma promise et que tu le demeures jusqu’à ce que je te légalise, ça me va.
Lizette (avec un peu d’humour) : hum ça me parait parfais !
Moi (le regard admiratif) : Tu es belle ma biche des campagnes !
Lizette (fronçant le sourcil, amusée) : Poète maintenant ?
Moi (la tête rejetée en arrière) : Ah ah ah !
***
Un peu plus tard, je pénétrais dans le salon en me dirigeant vers la chambre.
Moi (desserrant ma cravate) : Où sont les garçons ?
Lizette (se dirigeant vers la cuisine) : Ils sont à la maison avec une cousine à moi, ils font leurs exercices de maison.
Moi (depuis la chambre) : d’accord
Je troquais ma chemise contre un tee-shirt et mon pantalon tissu contre une culotte bleue puis je la rejoignis dans le salon.
Moi (prenant place sur le fauteuil près d’elle) : J’ai enfin terminé tout ce que mon oncle m’a demandé de faire et dès lundi les responsables de l’entreprise et certains actionnaires seront sur place pour l’inauguration.
Moi (en m’asseyant) : Ton futur mari vient de finir sa part de démarches ! tout est opérationnel, il ne reste plus qu’à appeler l’oncle.
Lizette (le visage illuminé de joie) : Wow c’est cool ça !
Chapeau !
Je savais que tu y arriverais ! ça mérite des encouragements !
Moi (le sourcil levé, la fixant) : Hum ! J’aime bien ça !
Graziella OKOME MBA.
Deux jours déjà que nous sommes à Oyem chez ma belle-famille, eh oui Ma belle-famille !
Samuel a tenu à me présenter à sa famille. Il a réalisé un de mes rêves le plus chers. J’en suis très heureuse.
En plus ma belle-mère me considère déjà comme sa belle-fille chérie, du fait que je suis une fang pure sang !
Même si ma grand mère vit maintenant à Mitzic.
En même temps, ma belle-sœur qui revenait aussi du Cameroun, où elle était allée faire ses courses nous a rejoint hier à cause de son frère qui est arrivé sur Oyem.
Elle est la copie conforme de son frère, qui est aussi la copie conforme de leur père.
Sans aucun doute, ma belle-mère a toujours voulu que son fils épouse une des leurs afin de perpétuer nos traditions car pour eux un vrai fang c’est quelqu’un qui respecte sa tradition. Sa sœur, pour ne citer qu’elle, est marié à un fang avec qui elle a des enfants.
Les nièces de Sam sont adorables à part une qui se comporte comme si j’ai arraché leur oncle bref.
Je n’ai pas encore rencontré tout le monde mais ceux qui ont su que Samuel est arrivé sont venu nous saluer avec des paniers de nourriture à n’en plus finir.
Eh oui ça c’est chez nous nous savons accueillir nos hôtes !
En début d’après-midi, nous étions assis dans la cour, Sam, ma belle-mère, mon beau-père, les petites sœurs à Sam, issues de la sœur à son père, sa grande sœur et quelques petits villageois curieux.
Revenons sur la soirée d’hier où Sam n’a pas du tout voulu coucher avec moi !
Bon certainement j’exagère mais je vous explique.
Hier soir nous avons pris un bain ensemble.
Pour la petite histoire, nous sommes logés chez sa mère en attendant de nettoyer la chambre de passage qui n’a reçu aucun visiteur depuis que Sam est partit d’Oyem.
Tout ce qu’il y’a de plus normal.
Tout se passait bien, il a commencé à m’embrasser sur le cou en me caressant de partout dans le but qu'on ait des rapports.
Je me suis détaché de lui pour qu’il ne gâche pas ce que j’avais prévue, c’est-à-dire inaugurer mon plus beau sous-vêtement que m’avais offert la vendeuse à Libreville après le repas du soir avec sa famille.
Il fallait à tout prix interrompre les préliminaires.
Mais bizarrement, après être rentré nous coucher, au moment de me déshabiller à nouveau pour terminer ce qu’on avait commencé dans la salle de bain, il remarqua mon sous vêtement sauf qu’au lieu de l’apprécier, il eu un mouvement de recul et me fixa étrangement, l’air paniqué, jusqu’à remettre sa culotte.
Je lui posais la question de savoir ce qui se passait, il ne me répondit rien du tout avant de me demander où j’avais acheté cet article et si je connaissais la propriétaire du magasin.
Je lui répondis que non mais rien n’y fit, il tourna le dos et s’endormi sans me donner d’explication et lorsque je voulu le caresser, il écarta même ma main.
Je m’endormie avec plein de questions sans réponses et surtout en colère.
Il n’a jamais réagi comme ça depuis que nous sommes ensemble.
C'est comme si sur le champ, il éprouvait un certain dégoût pour ma personne.
Pour l’heure, je me retiens car je suis chez ses parents mais j’attends toujours une explication à son comportement d’hier.
En entendant j’écoute attentivement les anecdotes de mon beau-père.
Ma belle-mère (en fang) : é mô wom, j’ai toujours voulu que mon fils épouse une fang comme lui, comme moi, comme son père !
Je ne refuse pas qu’il ait épouser Harmonie mais il lui faut une femme fang !
Un point, c’est tout !
Je frémissais, rien qu’à l’entendre le dire, donc comme ça, sa femme s’appelle Harmonie tient, tient !
Harmonie ! Il n’a jamais parlé plus de deux secondes de sa femme ! J’en saurais davantage sur elle étant ici !
Mon beau père (s’adressant à moi) : Je lui ai clairement dit que tant qu’il n’épouse pas une fille fang, je ne serai pas satisfait mais maintenant qu’il m’a apporté une fang, même si ce n’est pas celle que j’ai choisie…
Ma belle-mère (l'interrompant) : Han han on va aller récupérer l’argent qu’on a remis à la mère de l’autre fille !
Samuel (stupéfait) : Ekiééé mema ! S'écriait-il surpris !
Je me mis à rire au point où j’ai eu envie de gerber.
Je me suis éloigné et j’ai vomi tout le repas de ce matin.
Une nièce à Sam, à la demande de ma belle-mère, s’est rapproché de moi en m’apportant de l’eau dans un gobelet alors que j’étais encore accroupie.
Je pris le gobelet d’eau et rinçais ma bouche avec une grimace dégoutée.
Alors que je décidais de retourner à ma place initiale, je croisais les regards perplexes, inquisiteurs de Sam et ses parents braqués sur moi.
Dès que je fus à leur hauteur, sa mère me tira dans le salon.
Elle (me prenant par la main) : Vient avec moi ma fille !
Quand nous fîmes dans le salon, elle s’arrêta net et se tourna vers moi avant de me questionner à voix basse.
Elle (me faisant face) : Ma fille, es-tu enceinte ?
La question me pris par surprise et me fit tressaillir.
Je fixais mon bras qu’elle tenait toujours comme si elle avait décidé de ne pas me lâcher.
Moi (bredouillant) : Euh… je… ne sais pas …
Elle (hurlant depuis le salon) : Essono !!!
Essono (depuis le dehors) : Mamie !!!
Elle : Za ! (Vient)
Essono en question se pointa quelques secondes plus tard. Je me demandais bien ce qu’elle avait prévue de faire, ma belle maman.
Essono (en fang) : Mamie je suis là !
Elle (me tenant toujours le bras) : Tu connais la pharmacie non ?
Essono fit un oui de la tête.
Ma belle-mère me lâcha enfin pour dénouer un bout de son pagne, il y avait quelques billets de banque bien enroulés vers l’extrémité du pagne comme à l’époque de nos grands-parents.
Elle retira 5000franc du lot et renoua le bout du pagne.
Elle (tendant le billet à la petite) : Va acheter un test de grossesse le plus cher !
J’écarquillais les yeux, incrédule !
Elle (répétant) : Je dis bien celui qui coûte cher wa wo (tu comprends) ?
Essono (sortant en courant) : Oui mamie.
A peine sortie, elle refit demi-tour et revint se placer dans l’encadrement de la porte.
Essono (curieuse) : Mamie tantine est enceinte ?
Elle (menaçante) : Korô me miss. Binbek binbek, tu connais la grossesse ? tchiup !
Essono sortit de nouveau de la maison pour la pharmacie pendant que ma belle-mère me posait multiples questions à la fois, le visage illuminé d’une joie sincère.
J’avais du mal à répondre tellement je commençais à stresser.
Si réellement j’étais enceinte, qu’elle immense joie se sera lorsque Sam et les siens le sauront.
Je serais la reine du moment avec un enfants pure sang, mon enfant sera le mieux traitées. Cet enfant m’ouvrira des portes dans ce pays merci mon Dieu !
Un garçon se sera parfait.
À suivre...