CHAPITRE 29
Write by deli
*PDV de PATRICK*
Je me suis
réveillé en forme et de très bonne humeur, j’ai même prit la peine d’aller
faire un petit footing c’est pour vous dire comme je suis en forme, cette
journée a intérêt à se terminer aussi bien qu’elle a commencée. J’ai pris une
bonne douche, je me suis sapé j’ai pris un café rapide et je me suis rendu chez
mon frère. Ça fait vachement du bien de se balader dans libreville par contre
les taxis ça va plus le faire voilà pourquoi au lieu de directement prendre un
taxi pour la maison de mon frère j’en ai pris un qui m’a déposé chez un
concessionnaire automobile, d’ailleurs c’est toujours ici que je loue mes
voitures quand je suis sur libreville.
Après avoir
toutes les formalités nécessaires j’ai pu démarrer le véhicule que je vais
utiliser durant mon cours séjour direction la cité damas pour prendre un bon
bain de famille. Je n’ai pas mis long feu sur la route et environ 10 minutes
plus tard j’ai garé la voiture à l’extérieur de la maison j’ai sonné au portail
et c’est loria la première fille de gabriel, âgée de 13 ans qui m’a ouvert
Loria (le
visage illuminé sautant sur moi) : tonton patrick (m’enlaçant)
Moi (la
soulevant) : ouah mais tu es lourde toi, comment tu vas ma puce ? (la
reposant)
Loria
(refermant le portail après moi) : je vais bien (gros sourire) tu ne viens
plus beaucoup nous voir tonton, tu nous zappe
Moi (riant
tout en marchant) : mais c’est impossible que je vous oublie chérie
A peine j’ai
mis pieds dans le salon où j’ai remarqué certains visages familiers d’autres
pas du tout, que la bonne odeur de la nourriture m’a fait comprendre que cette
journée sera vraiment super intéressante
Moi :
ça sent bon chez vous
Gabriel :
enfin il nous fait l’honneur de sa présence
Moi :
messieurs
Gabriel :
pat tu connais la plus part de ces visages non (6 visages en tout dont 2
inconnus) à part Gabin et Logan (désignant ces derniers à tour de rôle)
Mike (un
vieil ami, se levant pour me faire une accolade) : les gens changent
quoi ! Donc Patrick Asseko est dans libreville là en mode camouflage
Moi (riant,
prenant place) : comment ça camouflage, je suis là devant toi frère
Anthony :
non pat avant c’était le soir même de ton arrivé qu’on mettait le feu
Gabriel :
il se civilise pour sa future madame
Logan :
il se cache surtout de votre folie, on se connait tous ici
On a tous
rigolé ! C’est plaisant de passer un bon moment comme celui là
Jasmina
(arrivant avec un verre à la main) : tonton pat, tu es arrivée !
Moi (me
levant lui faire les bises) : la plus belle
Jasmina
(souriant) : arrête tu nous sors toutes la même phrase j’ai déjà tes docs
Moi
(riant) : vous voilà comment les gens meurent sans savoir
Elle a
déposé le verre devant la place qui est la mienne et moi j’ai repris place
Jasmina :
je te sers quoi pat ?
Moi :
un jus d’orange s’il te plait
Pascale :
merde ! Il s’est mis au jus
Une fois mon
verre de jus servi elle a déposé la brique de jus sur la table et est reparti
en cuisine
Benjamin (levant
son verre de jus) : à ta santé mon frère, c’est bon de te revoir
Moi (levant
mon verre) : on sent que je vous ai manqué
Gabriel :
je ne vais pas te contredire
Moi :
ntk ça fait du bien du bien d’être là
Gabin :
pour combien de temps tu es parmi nous ?
Moi :
une semaine, une semaine et demie je sais pas encore
Mike :
tout pourrait changer s’il rencontre une raison valable pour rester
J’ai passé
une très bonne journée en très bonne compagnie, on a même finit dans un club de
la ville en soirée. On s’est bourré la gueule comme des cons sauf ceux qui
devaient rentrer retrouver leurs femmes ils ont bu avec modération mais pour ma
part j’étais bien bourré mais pas au point de ne plus pouvoir conduire jusque
chez moi car j’ai trouvé la route. Il y’avait beaucoup de jolies filles mais
bof rien de bien spécial donc je suis rentré tout seul comme un grand garçon,
j’ai pris une bonne douche et j’ai plongé dans les bras de morflé.
*PDV de
DALIA*
Finalement les
policiers n’ont plus pu déposer les préavis hier non seulement parce qu’ils ne
les ont pas reçus mais aussi parce qu’ils ne connaissent pas les emplacements
exacts des terrains donc finalement aujourd’hui samedi on est allé déposer 2
dont un à notre terrain d’owendo et l’autre au terrain d’essassa franchement j’ai
passé des moments vraiment désagréables, je me suis fait insulté, on a voulu m’agresser
physiquement et on m’a même menacé heureusement que je suis accompagné de 3
agents des forces de l’ordre sinon je suis sûre qu’à l’heure où je vous parle
je serai allongée sur un lit d’hôpital mais bon bref le chemin de la réussite
est parsemé d’embûches et je ne risque pas de baisser les bras d’aussi tôt je
vais me battre jusqu’à la fin. Donc voilà demain on ira au terrain d’okala et à
celui qui est derrière le camp de gaule je sais d’ores et déjà que sera la même
ça va partir en couilles mais bon après je m’en moque se sont nos terrains, ils
les ont volés et y ont construit c’est à leurs risques et périls, tu vas t’approprier
le bien de l’autre et dormir sur tes deux oreilles comme si la personne allait
juste te dire ok garde je vais chercher un autre impossible, ils vont louer les
maisons qu’ils se sont tués à construire avec leur argent, s’ils ont des
locataires ces derniers deviendront nos locataires peu importe ce qu’il y’a sur
ces terrains ça nous appartient à partir de maintenant et moi je suis là pour
leur faire savoir qu’on ne va pas les épargner comme ils l’ont fait avec nous
et si pour ça je dois abuser de la gentillesse de pierrick et de ses
connaissances je ne vais absolument pas me gêner, quand on aime un chien on l’aime
avec toutes ses puces donc il n’a qu’à supporter sinon la porte est grande
ouverte.
Donc voilà
après avoir partagé les deux prévis je suis rentrée et j’ai glandé toute la
journée à la maison, j’ai plus du tout de vie sociale avec toute cette
histoire. Non seulement mes pétasses de copines ne veulent toujours pas rentrer
mais en plus mon copain n’est pas au pays (soupir) je risque de faire une
dépression mais je n’ai pas envie de sortir et rencontrer un beau mec qui va me
faire pêcher parce que je fais d’énormes efforts pour contenir la bordelle qui
sommeille en moi (rire). Sincèrement il y’a tellement de types sexy et mignon
que je côtoie tous les jours et quand certains me draguent je dois faires de
gros efforts pour me retenir.
Je préfère d’abord
régler ce problème et ensuite y voir clair dans ma vie parce que même mon
couple est louche, je vois mais je ne parle pas, pierrick me prend pour une
gamine je suppose parce que s’il pense qu’on joue avec moi il se trompe. Avant j’étais
celle avec qui on trompe, je le savais et l’assumais parfaitement mais avec
pierrick j’ai du mal à savoir si je suis celle avec qui on trompe ou celle qui
est trompée mais bon c’est pas ma priorité en ce moment après tout, on vient à
peine de débuter notre relation du coup je n’ai pas de sentiments forts au
point de ne pouvoir me passer de lui s’il ne me convient pas mais comme ses
relations et sa position me sont favorables pour l’avancement de mes papiers je
joue la sourde et l’aveugle.
Et puis
depuis que je suis rentrée et que j’ai commencé à travailler j’ai fait une
analyse de mon environnement quotidien et j’ai compris que je suis pas faites
pour rester ici et encore moins travailler pour le gouvernement, ça ne m’épanoui
pas du tout et c’est épuisant sur le long terme, j’admire vraiment la force et
la détermination de toutes ces personnes qui se lèvent très tôt le matin et se
tue à donner le meilleur d’elles-mêmes du coup voilà je dois chercher à bouger
mais je ne sais pas encore où j’irai, le temps me le dira je suppose, je dois d’abord
assurer la sécurité financière et sociale de ma famille.
La journée
est vraiment passée rapidement, en un éclair, nour est allé passer le week-end
chez son copain du coup je suis à la maison avec mes deux autres enfants et ma
queen, j’adore passer du temps avec eux, c’est d’eux que je tire ma force et ma
détermination, je fais tout ce que je fais là pour leur donner une meilleure
vie et même si parfois je m’y prend mal, ça part d’une bonne intention, je les
aime tellement (soupir).
Bon voilà c’est
dimanche donc aujourd’hui on termine avec les préavis qui sont d’ailleurs de
1mois, c’est mon dernier geste de charité, j’aurai pu donner des préavis d’une
semaine mais je me suis dit que je préfère leur laisser le temps d’assimiler et
vider les lieux et une fois ce délai passé bah la bombe que je suis va exploser
et les dommages seront collatéraux.
On a commencé
par okala et bien sûr j’ai très bien été insulté mais bof on s’y habitue lol
donc là on s’en va derrière le camp de gaule, juste hâte de finir avec ça. Comme
hier je suis dans ma voiture et ils me suivent seulement vu qu’ils ne
connaissent pas l’endroit exact.
Quand j’ai
eu ma voiture j’avais pris mes enfants un jour et on avait fait un tour de
ville très agréable pendant lequel nour m’a indiquée les routes de chacun des
terrains et je les ai visité de loin peut être 3fois donc je connais les
routes.
Comme chaque
fois je gare ma voiture à une distance raisonnable et j’attends les policiers
puis ensemble on avance vers le terrain bon ici il y’a 3 maisons à l’époque il
y’avait une maison en location et un
sous-bassement donc j’imagine qu’ils ont achevé le sous bassement et ont ajouté
une maison ce qui fait 3 maisons sur ce terrain c’est parfait ça fait beaucoup
d’argent. Je me demande souvent comment ils se sont réparti les propriétés du
genre bon moi je prends à gauche toi tu prends à droite et ainsi de suite mdrr
bref on a procédé comme dans les autres terrains mais ici la apparemment ils
nous attendaient parce que y’a quand même assez de monde.
Bref je suis
restée en retrait avec un policier à mes côtés comme partout où on est passé et
bien sûr les voix ont commencé à s’élever
Une dame (se
mettant à crier après avoir lu le préavis) : seigneur regarde un peu
comment les gens sont méchants, regarde un peu la méchanceté de l’homme, la
maison que j’ai construit à la sueur de mon front on me dit de payer le loyer
ou de libérer (se mettant à pleurer)
Une fille :
maman calme toi, on va aller en justice s’il le faut ou nous tous on va
chercher les relations
On attend
que les deux autres policiers terminent dans l’autre maison, ils expliquent d’abord
et remettent le papier donc on attend, et pendant ce temps un courageux à
commencer à s’avancer dans ma direction c’est-à-dire devant le portail
Une femme
(assise avec les autre) : tu fais bien de te faire accompagner de policier
sinon on t’aurait déjà correctement frappée impolie, comme tu veux montrer les
fesses au gens
Mdrr les
gens ont l’inspiration pour revendiquer les choses des autres hein.
Le policier :
monsieur restez à une distance convenable et pas de gestes brusques
Il s’est
arrêté à une bonne distance
Le jeune
homme (il doit être dans la trentaine) : bonsoir dalia, tu ne te
souviens sûrement plus de moi, je suis ton cousin Jordan Obame, ça fait
vraiment longtemps, c’est dommage de se retrouver dans de telles circonstances
est ce que je peux t’inviter prendre un verre un de ces jours pour qu’on
discute un peu histoire de faire connaissance ? S’il te plaît après tout
on est de la même famille
Euh j’avour
que je ne m’y attendais pas du tout, je suppose que tous les moyens sont bon
pour avoir de la compassion et je suis curieuse d’entendre ce qu’il a à me dire
Moi : d’accord
Lui :
tu peux me passer ton numéro ?
Je le lui ai
épelé et il a noté sur son téléphone, les deux autres policiers nous ont rejoints
et on a quitté la concession. On a marché jusqu’à nos voitures et j’ai eu l’impression
de respirer à nouveau après un long moment à m’être retenue
Un des
policiers : voilà tout a été distribué il ne reste plus qu’à attendre la
fin de la période accordée pour agir
Moi : merci
infiniment messieurs
Le policier :
n’hésitez pas à nous appeler en cas de besoin madame
Moi :
merci encore
Ils sont
monté dans leur voiture et ont démarré et j’allais en faire autant mais mon
téléphone a sonné, numéro inconnu
Moi (décrochant) :
allô
Voix :
dalia c’est jordan, c’est mon numéro, je voulais te le remettre
Moi :
ok j’enregistre
Lui :
ok
[Clic]
Je ne sais
pas si c’est le soleil ou la faim mais un vertige m’a pris et j’ai perdue pieds
mais heureusement pour moi quelqu’un m’a soutenue pour pas que je tombe.
Le monsieur :
ça va mademoiselle ?
Moi (un peu
déboussolée, toujours accrochée au pauvre monsieur) : oui merci
Le monsieur :
non ça ne va pas, vous voulez vous asseoir un moment ?
Moi (toujours
appuyé sur lui) : non ça va ma voiture est juste là (la lui montrant)
Le monsieur :
si vous prenez le volant de cet état vous allez causer un accident, ma maison
est juste là (me montrant du doigt), je ne suis ni un voleur, ni un violeur, je
vous propose de prendre un verre d’eau histoire de reprendre vos esprits
ensuite vous pourrez reprendre la route
Sa réplique
m’a fait sourire
Lui :
je considère ça comme un oui, venez (me prenant la main)