Chapitre 29 : Tu pensais gagner, mais…

Write by Les Histoires de Laya

***Deux mois plus tard

***Emi***

Eden : Bébé

Depuis que notre enfant est né, ce n’est que depuis peu de temps qu’il redevient tactile & doux avec moi.

Ces deux derniers mois c’était juste le feu dans ma maison, entre ma belle-mère et ses prières multiples qui m’ont donné des sueurs froides, les renforcements mystiques de ma mère et moi, Eden qui n’arrivait plus à ingurgiter un seul plat venant de moi. J’ai même failli me resigner, tout avouer et demander le divorce afin de jouir de ses biens à part égale comme stipulé dans le contrat de mariage, mais maman m’a dit de ne jamais faire ça. Il n’a qu’à demander le divorce lui, mais comme il sait très bien que ses biens sont en jeu, il y réfléchira à deux fois.

Mais tout ça, c’était avant mon dernier tour chez mon féticheur, un tour qui s’est avéré fructueux car mon mari est redevenu comme avant, doux, attentionné et il a totalement arrêté de se plaindre de l’odeur qu’il sentait dans la maison quand sa mère venait d’arriver et que ses prières commençaient à agir sur son fils.

J’ai bien vu que ça n’a pas plu à sa mère car elle a compris qu’elle a bien perdu. (Rire)

Du coup, j’en ai profité pour positionner mes pions, j’ai demandé à Eden de m’acheter de nouveaux terrains pour que j’y construise des immeubles au nom de notre enfant. Tout ça bien évidemment avec son argent !

Vous pensez vraiment que l’argent là va sortir de mes poches ? Lol !

Moi : Oui mon amour

Lui (me caressant) : J’ai besoin qu’on aille voir mon notaire pour faire mon testament, je veux que tu sois là !

Je me suis redressée en sursaut !

Lui : Du calme (souriant) Je veux y déclarer tous mes biens. Ecoute bébé, j’ai besoin de tout sécuriser ! Au moins peu importe ce qui se passera demain, après demain, je sais que tu seras toujours à l’abri avec notre enfant.

Moi (ravie) : Ok mon amour.

Lui : Tout vous sera légué si je meurs et je pense que c’est mieux ainsi.

Moi : Je n’aime pas quand on parle de la mort bébé.

Lui : Ok mon amour, désolé ! Mais demain, on ira.

Le lendemain nous sommes allés chez le notaire et j’ai failli m’évanouir au fur et à mesure qu’il déclarait ses biens et ses différents comptes en banque. C’était incroyable !

Il a déclaré encore plus que ce qui figurait dans notre contrat.

Et si je le tuais d’ici quelques temps pour tout rafler ? Wow, faut que j’en parle à maman (sourire).

***Eden***

Je dépose Emi à la maison et je rejoins maman à l’église.

Je continue mes délivrances et c’est ma mère qui m’accompagne là-dedans.

Je ne remercierai jamais assez ma Tia car elle a senti que j’étais en danger et elle est venue me sauver.

Malheureusement, je suis obligé de jouer au con pour qu’on puisse faire ce qu’on a envie de faire.

Emi me dégoute, je me demande comment on peut faire ça à un homme !

Je préfère ne même pas vous dire tout ce que j’ai vomis, je préfère vous épargner les détails sur le nombre de calebasses, petits gris-gris dispersés par ci et par là dans ma maison, en bas de mon lit.

Les vidéos réalisées par ma ménagère que j’ai dû payer pour qu’elle filme Emi en train de mettre son sang menstruel et ses excréments séchés dans MA nourriture.

Je suis tombé de 15étages. J’en ai pleuré dans les bras de ma mère car sans elle, je n’aurai jamais ouvert les yeux.

Mais on a décidé de faire profil bas et la laisser croire qu’elle a encore la domination sur moi.

 

Quand on termine à l’église, chacun rentre de son côté pour que Emi pense que ma mère et moi avons toujours des différends.

Seigneur, pardonne-nous car nous sommes obligés de mentir mais là, c’est pour la bonne cause.

 

Tellement cupide, je lui ai fait signer des papiers en lui faisant croire que c’était les papiers de son terrain, elle n’a même pas pris la peine de lire que sa signature y était déposée avec la mention « Lu et approuvé ».

Mais ce qu’elle ne sait pas c’est qu’elle a accepté la modification de notre contrat de mariage et surtout, demain, en retournant chez le notaire, elle signera pour cette modification où elle sortira de ce mariage avec uniquement ses biens à elle, pas les miens.

 

Le notaire : Donc, Mme MAYE, vous devez signer ces papiers pour dire que vous acceptez d’être l’héritière de tous les biens de votre mari, c’est très important.

Elle : Ah bon ? Donc quand on désigne un héritier il faut que ce dernier signe ?

Lui : Exactement Mme. C’est très important, sinon vous ne pourrez pas bénéficier de ses biens.

On a directement vu ses yeux briller, ça se sentait qu’elle était en joie.

Le notaire lui tend le document et au même moment le téléphone de Emi sonne, c’était prévu.

Emi : Oui Amina (la nounou).

Je sais déjà ce qu’elle lui dit et Emi va s’empresser de signer et rentrer à la maison.

Emi : Hein ? J’arrive tout de suite. (Raccrochant) Eden, notre fille a un souci (paniquée) Je signe où ? Je dois faire vite et partir.

Notaire (allant à la dernière page) : Vous signez là ! N’oubliez pas la mention « Lu et approuvé ».

Elle le fait à la va vite et moi également je joue le jeu. On quitte le bureau du notaire en catastrophe.

On arrive à la maison et on trouve maman qui a pris la petite dans ses bras.

Maman : Ce n’était rien de bien grave, ne vous stressez pas.

Emi : Amina !!! Pourquoi tu m’as appelé presque en larmes ?

Amina (faisant semblant) : J’avais peur Madame car la petite chauffait !

Emi (hurlant) : Tu te rends compte du stress que j’ai eu ? Ne me refais plus jamais ça.

Elle monte dans la chambre en furie et on entend la porte claquer.

Maman : C’est réglé ?

Moi : C’est réglé. (Après un silence) Merci maman.

Maman : Je t’en prie chéri.

Moi : Je t’aime.

Maman (émue) : Je t’aime encore plus mon amour.

Quand je pense que j’ai tourné le dos à ma mère… Putain !

Heureusement que mon frère et mes sœurs m’ont vite pardonné mon égarement. Ils sont au courant de tout et n’attendent qu’une chose : Que mon divorce soit prononcé.

Cloé jure que la femme de ma vie c’est Marianne MBADINGA, à beau lui dire que c’est une mère et qu’elle est en couple, elle ne comprend pas.

Bref, je n’ai pas la tête à l’amour, les femmes de Libreville font peur.

Mon enfant est trop petit et je regrette que sa mère soit une femme comme Emi, une vraie sorcière.

De toutes les manières, elle n’aura pas la garde de cet enfant.

Ma mère Tia va s’en occuper et ça, c’est non discutable. Je ne laisserai pas mon enfant avec des féticheuses.

***Emi***

Depuis l’incident de la fois passée, ma fille n’a plus fait de fièvre et tant mieux.

Au fait, elle s’appelle Xénia Emilie MAYE, la photocopie crachée de son père. J’ai souffert 9 mois pour RIEN. Les enfants sont vraiment ingrats, c’est incroyable !

Concernant Eden, il est de plus en plus doux, même si on n’a pas encore recommencé à faire l’amour car je n’ai pas encore eu mon retour de couche.

Je suis assise avec ma fille dans les bras quand la mère d’Eden rentre à la maison avec des gens et ce, sans me calculer.

Moi (me levant brusquement) : Qui sont ces gens ? Pourquoi rentrent-ils dans ma maison ?

Ils m’ignorent totalement.

Belle-mère : On va prier dans toutes les pièces.

Moi (pétant un câble) : Vous allez faire quoi ?????

Ils ne me donnent même pas l’heure.

Je dépose ma fille dans le couffin et c’est à cet instant que Eden rentre dans la maison, lui aussi muni d’une bible ! Je cours vers lui.

Moi : Bébé, que se passe-t-il ? (Presque en larmes) Ils font quoi chez moi ?

Il dégage mes mains et m’écarte de son chemin en continuant sa route.

La suite était juste inattendue pour moi.

Ils ont commencé à prier, à chanter, moi je me contentais de trembler et pleurer car je sentais tout mon travail partir en fumée.

J’ai utilisé mon reste de force pour aller récupérer mon téléphone et appeler ma mère pour savoir si elle est en mesure de me sortir de ce pétrin.

Elle m’a simplement dit de rester calme, y’a tellement de faux pasteurs dans ce monde.

J’ai suivi son conseil et j’ai commencé à me calmer et faire la femme sereine.

Ma sérénité s’est stoppée net quand j’ai vu une femme parmi eux commencer à rentrer en transe et m’ordonner de déterrer tout ce que j’ai enterré.

Moi : Moi ? Je n’ai rien enterré du tout.

Ils ont commencé à se diriger vers l’arrière de la maison et c’est le pasteur lui-même qui s’est muni d’une pelle et a commencé à tout déterrer.

Les caleçons d’Eden, ses cheveux, sa photo, tout ce que le féticheur de maman a attaché, il a tout pris.

J’ai même cru qu’il perdrait la tête au moment même mais rien du tout.

Il a tout soulevé, il a mis en plein milieu de la cour.

Ils sont rentrés dans la maison à nouveau, ils sont allés dans toutes les pièces, tout ça en prière, ils ont commencé à faire sortir TOUT.

Mes larmes se sont intensifiées, ma fille s’est mise à hurler, je sentais tous mes espoirs partir en fumée, puis je me suis souvenue que j’aurai une belle vie après ce mariage si jamais il tente de divorcer.

Alors je me suis assise, j’ai essuyé mes larmes et j’ai continué à nourrir ma fille comme si de rien n’était.

Qu’ils sortent même tout, ça ne me fera rien.

Eden ne m’aimera plus ? Rien à foutre, je vais profiter de ses biens peu importe son désamour.

Quand ils ont fini leur cinéma et qu’ils ont tout brulé, Eden est revenu avec sa mère dans la maison et ils se sont dirigés à l’étage.

 Maman m’a rappelé et je lui ai simplement dit que je garde mon sang froid, en cas de demande de divorce, je signe même très vite et je profite de tout ce qui me revient.

 

Ce soir-là, la maison était silencieuse, ni Eden ni sa maman n’a prononcé un seul mot !

Moi aussi je suis restée dans mon coin, je n’allais pas commencer à me justifier alors que personne ne m’a rien demandé.

Et je m’en fiche même.

 

Le lendemain matin, Eden est parti au boulot sans rien me dire.

À 10h, la sonnerie de la maison retentit, je vais ouvrir moi-même en laissant la petite avec sa nounou.

Un homme : Bonjour Mme, je viens vous remettre ces documents.

Moi : De quoi s’agit-il ?

Lui : Consultez-les de vous-même. Et un petit conseil, ne rentrez pas dans un jeu que vous ne pourrez assumer, bonne journée !

Il retourne comme il est venu et je prends tous les documents.

Quand je les parcoure, je lance un cri strident qui fait sursauter ma fille et elle se met à pleurer.

 

Moi (pleurant) : Je n’ai jamais signé pour ça, noooooon, je refuse.

 

Je pars prendre mes clés, je me dirige vers ma voiture et je démarre en trombe direction l’entreprise.

Moi (faisant un tapage) : VOUS ME LAISSEZ PASSER, JE VEUX VOIR MON MARI.

Sa secrétaire : M. MAYE est occupé, si vous continuez à hurler de la sorte, j’appelle la sécurité.

Moi : Espèce d’imbécile, JE SUIS SA FEMME ALORS J’EXIGE DE LE VOIR.

Elle : Et ce n’est pas possible, il est occupé !

Je la dégage de mon chemin avec toute ma force.

J’ouvre la porte d’Eden avec fracas et tombe sur trois paires d’yeux qui me regardent avec des sourires en coin : Le notaire, l’avocat et Eden.

Eden : Echec cuisant Emi. (Décrochant son téléphone) J’ai besoin qu’on fasse sortir cette personne de mon bureau.

Sa sécurité débarque et on me trimballe jusqu’au rez-de-chaussée comme une malpropre.

Dans notre descente, on croise Marianne qui remonte.

Elle ne m’accorde même pas un seul regard et moi je ne manque pas de lui lancer « Grosse chienne, j’espère juste que mon mari ne te couche pas, sinon je vais te tuer ».

L’homme de la sécurité : Descendez tranquillement au lieu d’embêter les gens sur leur lieu de travail.

Ils me foutent à la porte de l’entreprise.

J’appelle ma mère.

Elle (décrochant) : Oui ma chérie

Moi (en larmes) : Il a modifié notre contrat de mariage, je n’aurai aucun de ses biens snif. Mais si je n’ai rien, il n’aura rien non plus.

Elle : QUOIIIIII ?

Moi : On va tous les deux sortir perdants de ce mariage. Demain, tous ses biens vont partir en fumée, il ne me connait pas encore.

 

***Le soir

***Eden***

Homme (au bout du fil) : Je vous transfère les enregistrements ?

Moi : Oui ! Mais si tu as déjà écouté, tu peux m’en faire un résumé ?

Lui : Elle prévoit de mettre le feu à vos différentes résidences.

Moi : J’ai vraiment sous-estimé son degré de cruauté. Merci !

Lui : Je vous en prie. Mais je vous transfère quand-même.

Moi : Bien.

Dès que je coupe l’appel, il m’envoie tout.

J’écoute très rapidement et je passe un coup de fil.

Moi : J’ai besoin que les différents gardiens et agents de sécurité soient très vigilants à compter de ce soir. Je dis bien tous ! Si quelque chose de grave se passe, ça voudra dire que vous avez mal travailler.

Lui : Bien reçu M. Vous aurez aussi besoin de plus d’agents à votre domicile ?

Moi : Oui ! J’aurai même besoin qu’ils dorment à l’intérieur de ma maison.

Lui : On vous en envoie trois d’ici 30 minutes. Soyez serein, nous sommes les meilleurs dans le domaine.

Moi : Je l’espère bien.

30 minutes plus tard, ils sont arrivés, Emi était sous la douche donc elle n’en savait rien.

J’ai récupéré la petite en mettant son couffin dans la chambre de maman.

Emi est sortie de la douche, elle s’est habillée et elle est allée dans la chambre de la petite sans doute pour lui faire un dernier bisou avant de dormir.

L’agent de sécurité a simplement refermé la porte derrière elle en l’y enfermant.

Elle a commencé à hurler et à taper sur la porte, ce n’était pas mon problème.

J’ai récupéré la clé et je suis allé border ma fille jusqu’à 1h du matin, puis je l’ai laissée dormir avec maman sur le lit et moi j’ai dormi sur le matelas au sol car c’est dans cette chambre que je me sens bien, aux cotés de ma mère qui me protège par des prières. Et surtout, c’est la seule chambre de la maison où elle n’a pas foutu ses gris-gris de merde !

 

Pourquoi je l’ai enfermé dans cette chambre ? Car c’est la seule chambre qui a des barreaux aux fenêtres. J’en ai mis quand la petite est née pour plus de sécurité.

Donc, elle ne pourra même pas tenter de sortir par la fenêtre pour aller assouvir ses envies de pyromane.

Mais aussi, il n’ya aucun objet trop dangereux dans la chambre de ma fille.

 

Bref, j’ai eu une nuit agitée parce que je n’en revenais toujours pas.

J’ai cherché à répondre à cette question : Pourquoi aller si loin pour piéger un homme ?

Mais le matin, l’heure n’était plus à ça !

C’est l’heure d’agir et de sortir cette folle de ma vie après avoir fait semblant d’être toujours sous son emprise alors que je sais tout depuis assez longtemps.

 

Merci à ma mère, mon notaire, mon avocat, de m’avoir soufflé l’idée de ce jeu de dupes auquel elle a tout perdu en pensant avoir tout gagné.

 

Note de Laya : Dernier chapitre de 2020, on reprend la route en 2021 pour une suite inattendue.

D’ici là, take care of you & Love you all!

Sœurs M : Divergence...