Chapitre 3

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 3 



****Nedra




__Une semaine plus tard




Ça fait une semaine déjà que je respire un peu si je puis le dire ainsi. J’étais allée au commissariat le lendemain et mes parents ont été convoqués mais ai-je eu gain de cause ? Non !


Il a raconté la même histoire comme quoi les jeunes filles d’aujourd’hui se précipitent pour connaître les hommes et qu’elles cherchent juste quelqu’un à qui faire porter le chapeau. Je ne sais pas comment les autorités peuvent croire en de telles phrases sans mener une enquête préalable.


Ce jour quand nous sommes rentrés à la maison il m’a frappé sans aucune pitié comme quoi je prends plaisir à salir son nom, moi, une bâtarde et fruit d’une infidélité. Il m’a traité de tous les noms d’animaux qui existent et ce, devant le regard de maman qui ne pouvait ou ne voulait rien dire. 


Donc, je disais que depuis une semaine je respire parce que je pense qu’il veut d’abord faire oublier cette histoire à maman avant de pouvoir tenter quelque chose à nouveau. De son côté, maman refuse toujours de me croire et franchement je ne vois pas vers qui je dois me tourner.


Ce qu’il fait maintenant c’est faire tout pour que l’on se retrouve juste lui et moi dans la maison. Il y’a deux jours il a essayé à nouveau mais Nina est rentrée donc il a tout fait pour paraître saint aux yeux de sa fille. Je ne sais pas si tout le monde fait exprès dans cette maison, je ne sais pas s’ils voient ce que je dis et ont peur de parler mais je ne comprends toujours pas. Du coup, à chaque fois que je sais qu’il reste à la maison ou qu’il rentre tôt, je sors. Je vais traîner chez amie après l’école et je rentre uniquement vers 22h.


Aujourd’hui, j’ai fait la même chose.

Ma copine m’a accompagné en pharmacie parce que je lui ai expliqué que depuis quelques jours je ne me sens pas très bien et que j’ai tel ou tel symptôme. Pour elle, je suis enceinte et elle insiste or je lui dis que non. On est donc allé prendre un test de grossesse en pharmacie et à mon plus grand désarroi il est positif.


Murielle : Tu es enceinte Nedra.


Moi : …


Murielle : Nedra ?


Moi : …


Murielle : Nedra ?


Moi : Oui.


Murielle : Qu’est-ce qu’il y’a ?


Moi : Qu’est-ce que je vais faire avec une grossesse maintenant ?


Murielle : Qu’est-ce que tu compte faire ?


Moi : Il faut que je rentre chez moi.


Murielle : Nedra …


Moi : On se voit demain.


Je range le test dans mon sac que je porte par la suite puis je sors de chez elle.

Je prends un taxi qui me laisse net devant la maison, je rentre sans prêter attention à ceux qui sont là.


Maman : Tu as laissé tes amis ici ?


Moi ( sans m’arrêter ) : Bonsoir.


Papa : Eh, reviens par ici. 


Je ne l’écoute pas et continue ma route, j’ai mieux à m’occuper.

Sans trop savoir comment, il s’est retrouvé devant moi et c’est une gifle qui a suivi.


Papa : L’irrespect Nedra, tu sais que j’ai horreur de ça. Tu te prends pour qui pour marcher quand moi OGOULA je te parle et surtout pour rentrer à 22h dans ma maison ?


Moi ( main sur la joue ) : Il n’est pas 22h.


Papa : La meilleure, elle me répond maintenant.


Moi : Est-ce que je peux passer ?


Papa : Nedra, tu te prends pour qui dis moi ? 


Moi : La bâtarde est rentrée à 22h dans ta maison et s’excuse, est-ce que je peux aller dans ma chambre ?


Papa : Marthe occupe toi de ta fille sinon je lui ferai regretter ses paroles.


Maman se lève et me tire jusque dans la chambre.


Maman : C’est quoi ton problème Nedra ? Qu’est-ce qui t’arrive ?


Je ne la calcule pas, je pose mon sac sur le lit et m’asseoit en prenant ma tête entre mes mains.


Maman : EYANG je te parle.


Moi : Maman s’il te plaît, s’il te plaît vas retrouver ta famille et laisse la bâtarde tranquille je t’en prie.


Nina : Tu vas parler à maman sur un autre ton Nedra, c’est quoi ton problème ?


Voici l’autre, il ne manquait plus qu’elle.


Moi : Est-ce que vous pouvez me laisser tranquille un instant ? Vous avez quoi avec moi ? Même quand j’essaie de ne pas étouffer votre parfaite famille pourquoi vous trouver le moyen de me déranger ?


Nina : C’est le sexe qui te monte à la tête pour que tu sois devenue aussi insolente ? Oui,  tu connais les hommes mais tu n’es pas la première que je sache et ce n’est pas un vin pour que tu sois saoulée.


Moi : Arrêtez de répéter ça ( me levant ), vous savez très bien quel est mon problème dans cette maison mais vous fermez tous les yeux volontairement ( me déplaçant ).


Nina : Qu’est-ce que c’est ?


Moi : Quoi ?


Nina ( regardant mon lit ) : Ça.


Moi ( suivant son regard ) : Rien.


Je me suis précipitée dessus mais elle l’a vite atteint avant moi.


Nina ( me regardant ) : Nedra !!


Maman : Qu’est-ce que c’est ? 


Nina : Nedra tu es enceinte ?


Moi ( lui arrachant le test des mains ) : Il n’y a rien qui te regarde ic…


J’ai été interrompue par la main de maman qui s’est abattue sur ma joue.


Maman : Nedra !!!!! 


Moi ( la main sur la joue ) : …


Nina : Mon DIEU Nedra, comment tu peux faire une telle chose ? Tu penses à ce que va dire papa ?


Moi : Et moi, est-ce que vous pensez à ce que je vis ?


Maman : Sors d’ici, tu vas m’emmener chez le père de ton enfant. SORS D’ICI NEDRA !


Je suis restée debout sans bouger donc elle m’a tiré jusqu’au salon et papa nous a arrêté en demandant ce qui se passe.


Maman : Ce qui se passe ? Ce qui se passe c’est que Nedra est enceinte et qu’elle va m’emmener chez le père de son enfant aujourd’hui même.


Papa : Dans ma maison tu ramène une grossesse ? Dans ma maison Nedra ? 


La façon dont il m’a tenu le bras m’a tellement fait mal que j’ai crié.


Moi ( la voix tremblante ) : Lâche moi ! Tu veux savoir qui est le père de mon enfant ou tu fais exprès maman  ( en larmes ) ? Depuis que j’ai commencé à te dire dans cette maison que ton mari abuse de moi qu’as-tu fait ? Rien maman, tu n’as rien fait. Vous voulez savoir qui m’a enceinté ?


Papa : Nedra !


Moi : Celui qui m’a enceinté est juste là avec nous, cet homme que tu appelles ton mari et cet homme qu’on appelle papa. Cet homme que tu m’as présenté comme mon père et qui n’hésite pas à venir entre mes jambes, lui ( pointant du doigt à papa ). 


Eux : …


Moi : Là encore tu ne dis rien n’est-ce pas ? Mais pourquoi je ne suis pas étonnée ( essuyant mes larmes ) ? C’est moi la tâche de ce parfait tableau que vous représentez donc c’est normal que je sois traitée de la sorte.


Je vais dans ma chambre, prends mon sac et ressors en direction de la porte centrale.


Papa : REVIENS ICI !!


J’ouvre la porte et sors de la maison en claquant la porte derrière moi.


Y’a longtemps ils voulaient que je quitte de cette famille, j’exauce leur souhait.

J’ai pris un taxi et c’est chez Murielle que je suis allée frapper.


Moi : Juste cette nuit, demain je trouverai bien une solution.



Murielle : La solution c’est attendre que la colère de tes parents passe. Les parents sont ainsi, ils ne sont pas nombreux ceux qui sautent de joie quand ils apprennent que leur fille est enceinte et agissent dans l’excès de colère mais ils finissent toujours par revenir à la raison. Ils vont t’appeler, ne t’inquiète pas.


Moi : Tu sais qui est l’auteur de cette grossesse ?


Murielle : Comment le saurais je ?


Moi : Mon père.


Murielle : Quoi ?


Moi : Tu as bien entendu, cet homme que j’ai appelé papa est celui qui m’a mise enceinte après m’avoir violé.


Murielle : Nedra !?


Moi : Toi aussi tu ne me crois pas ?


Murielle : Je sais que tu n'aime pas ton beau-père  mais je sais que tu ne mentirais pas sur une telle chose. Tu l'as dit à ta mère ?


Moi : Bonne nuit Murielle !


Murielle : Nedra ce que tu viens de dire est grave, tu ne peux pas me dire bonne nuit après  ça.


Moi : Parce que tu compte faire quoi ? 


Murielle : Il faut porter plainte.


Moi : Murielle oublies ce que je viens de dire s'il te plaît.


Je n'ai pas besoin de melebgee d'autres personnes à mes problèmes. Si la personne en qui j'ai réellement eu confiance n'a rien pu faire je ne vois pas pourquoi je devrais impliquer quelqu'un d'autre.


Je ne sais pas à quel moment je me suis endormie mais je sais que c'est Murielle qui m'a réveillé me disant de venir petit déjeuner. 

Je suis allée me laver le visage et les dents avant de sortir de la chambre mais j'aurais mieux fait d'y rester.


Moi : Bonjour.


Maman Maggie  : Ah te voilà Nedra, bonjour.


Je n'ai pas répondu, mon regard n'a pas quitté celui de Monsieur OGOULA. 

Qu'est-ce qu'il fait ici ? 


Maman Maggie : Assieds-toi Nedra, on doit parler.


Moi : De quoi ? Que font ils ici Murielle ?


Maman : Un peu de respect Nedra.


Je prends place à côté de Murielle sans la quitter du regard.


Maman Maggie : Monsieur et madame OGOULA désolée de vous avoir déranger quoique je voulais simplement vous voir vous, madame. 


Maman : Il est question de ma fille, mon mari est tout aussi concerné.


Maman Maggie : Quoiqu'il en soit, votre fille est l'amie de ma fille et au vue des confessions qui m'ont été faites par ma fille j'ai jugé important de vous pour en parler.


Papa : Est-ce que vous pouvez aller droit au but ? 


Moi : Il fallait que tu répète tout ce que je t'ai dit et par dessus tout que vous les appelez ici ( me levant ) ? 


Murielle : Nedra.  


Moi : Merci, on peut vraiment compter sur ta discrétion.


Je quitte le salon et vais dans la chambre pour récupérer mon sac.


Murielle : Nedra Qu'est-ce qu'il y'a ?


Moi : Ce qu'il y'a ? Ce qu'il y'a c'est que j'ai déjà assez de problèmes pour que tu en rajoute. Pourquoi vous les avez appelé ? Pourquoi vous avez fait venir cette homme ? 


Murielle : Parce que j'ai jugé important de…


Moi : D'informer mes parents ? De dire à ma mère que l'homme avec qui on vit a abusé de moi et qu'il est responsable de ma grossesse ? Mais elle l sait déjà, elle le sait et elle n'a rien fait du tout. Parlez avec elle si vous voulez mais ne comptez pas sur moi pour être là et écouter.


Je sors de la chambre et longe le salon  sans m'arrêter au son de la voix de Mamn Maggie qui m'appelle. Je n'ai pas envie d'entendre quoique ce soit et encore moins de voir ma mere.


Je suis retournée à la maison et je me suis enfermée dans la chambre. Je me suis endormie sans trop savoir comment mais je me suis réveillée au son de la voix de Nina.


Nina : Ah je savais que je devais te trouve aujoird'hui. Donc tu découche puis tu rentre tranquillement le lendemain ?


Moi ( essayant de l'ignorer ) : …


Nina : Je te parle.


Moi : Nina s'il te plaît.


Moi : S'il te plaît quoi ? Je suis ta grande sœur, tu me parle autrement.


Moi ( me redressant ) : Qu'est-ce que tu me veux Nina ? Lâche moi.


Nina : Répète ça encore et je vais te faire regretter de m'avoir parler ainsi.


Moi : Fais ce que tu veux, c'est bien ce que vous faites depuis je pense. Entre ton frère et toi qui me parlez comme une moins que rien et ton père qui abuse de moi, vas-y et fais ce que tu veux. 


Nina : Ça ne te fait rien de salir le nom de l'homme qui s'occupe de toi ?


Moi : L'homme qui s'occupe de moi ou l'homme qui a gâché ma vie depuis qu'il et monté sur moi ? C'est quoi votre problème ? C'est quoi son problème, il me fait payer pour xe que maman a fait ? Vous me le faites déjà payer tous les jours de par votre comportement, il fallait qu'il ajoute cela ( la voix tremblante )  ? Je suis humaine et je ne suis qu'une enfant, pourquoi ? Vous ne m'aimez tellement pas que vous pensez que je puisse inventer une telle chose ? Nina, regarde moi bien et dis moi si tu penses réellement que je peux inventer cela.


Nina : Qui sait ? 


Moi : Waouh ( essuyant mes larmes ) ! Tu n'as pas idée d'à quel point je prie pour que DIEU vous fasse payer ça et surtout que cet homme que tu adule meurt atrocement.


Je ne sais pas comment ni à quel moment elle s'est retrouvée devant moi mais je ne l'ai remarqué qu'après avoir senti sa main sur ma joue.


Nina : J'aurais tellement souhaité que tu n'existe pas, tu n'as été que source de disputes dans cette maison.


Moi : Enfin ça sort… Il vous a tellement bien monter la tête. 


Le virus de la venge...