Chapitre 3

Write by Djelay

Sur ce je virevolte mais me cogne contre une masse imposante. Alors là très imposante. Tout d’un coup je ressens des sensations étranges. J’ai le cœur qui bat rapidement. Je me décide à relever la tête. Et c’est là que je vois cet homme. Je le reconnais tout de suite. Il n’a pas du tout changé.

-         Alors Lili, tu ne vas pas m’embrasser ?

Sa voix est grave. Je deviens subitement timide. Je ne sais pas ce qui me prend. Je recule d’un pas avant de me retourner pour jeter un coup d’œil à Tom. Il nous observe en silence. Je reviens à Mike. C’est fou comme il est devenu méga super beau. Plus beau que dans mes souvenirs.

-         Bonsoir Mike. Réussis-je à dire.

Sans prévenir, Mike m’attire contre lui et m’enlace. J’émets un cri de surprise quand il me soulève et me fait tournoyer. A ce moment-là je me sens plus à l’aise. Alors je me mets à rire comme une petite fille.


MIKE

Lili rit de toutes ses dents. Je la fais tournoyer encore un peu puis je la repose. Je sens ses jambes flageoler alors je la tiens pour ne pas qu’elle tombe. Quand je suis sûr qu’elle va mieux, je la relâche et la détaille de la tête au pied. Putain qu’est-ce qu’elle a grandi. Je la vois encore avec ses petites mains et son beau sourire innocent. Aujourd’hui Lili est une femme et quelle femme !

-         Ma foi, tu es devenu une grande fille Lili.

Elle sourit. Je peux sentir son embarras. Je n’arrive toujours pas à croire que c’est Lili. Mes yeux descendent un peu plus bas, sur ses jambes. Elle porte un short en jean qui couvre à peine ses cuisses. Lorsque je l’ai vu de dos mon cœur a failli manquer un battement. Sa paire de fesses est sublime. Ni trop grosse ni trop plate. Juste comme je les aime, moyennement rebondies. J’observe de nouveau son visage. Elle a gardé son magnifique teint noir. Sans savoir pourquoi, je suis content.

-         Lili, apporte nous à boire.

-         On dit s’il te plait Tom.  Rétorquai-je sévèrement.

-         C’est ma petite sœur je…

-         Ça ne te donne pas le droit de lui donner des ordres.

Je ne sais pas ce que Tom voit dans mes yeux mais il devient silencieux, l’air méfiant. Je crois même qu’il est effrayé. Je reporte mon regard  sur Lili. Elle aussi semble effrayée. Je me reprends immédiatement et arbore un large sourire.

-         Demande-le-lui gentiment Tom.

Mon ton est plus doux cette fois. La tension baisse alors d’un coup et Tom se détend.

-         S’il te plait Lili, apporte nous à boire.

Comme un enfant, il obéit.

-         Voilà c’est mieux.

Lili me sourit. Je préfère ça. Je ne voudrais surtout pas qu’elle me voit de la façon dont me voient les autres. J’inspire la terreur je sais mais dans le métier c’est nécessaire. Mes pensées se tournent de nouveau vers Lili. Putain ! C’est une petite bombe cette fille. Je suis installé dans le canapé avec Tom lorsqu’elle  revient avec nos boissons. Je la regarde avec insistance quand elle me tend mon verre. Elle évite mon regard. Enfin une fille prude qui ne m’allume pas. Cette pensée me fait sourire.

-         Excuse-moi Mike, il ne restait que  du sirop d’hibiscus. Me dit-elle gênée.

Je m’en fiche royalement. Sa simple présence me suffit. Pour être honnête je préfèrerais la boire elle. Mike contrôle toi voyons ! Ce n’est qu’une gamine en plus c’est la sœur à ton pote. Me sermonne ma conscience. N’importe quoi, comme si j’allais l’écouter. Où est-ce écrit qu’on ne baise pas la sœur de ses potes ? Et ce n’est plus une gamine, elle a dix-huit ans. Alors il est où le problème ?

-         Ce n’est pas grave Lili. J’aime bien le sirop d’hibiscus.

Lili sourit encore une fois avant de donner son verre à Tom. Leur relation semble être tendue. Je l’ai remarqué dès l’instant où il lui a demandé de sortir de sa chambre. Tom n’a pas changé. Il se comporte toujours aussi mal avec la petite Lili. Non Mike, ce n’est plus la petite Lili.

-         Alors Mike. Quel vent t’amène ?

Tom m’extirpe de mes pensées. Heureusement sinon Dieu seul sait à quoi j’aurais pensé ensuite. Certainement pas à la pluie et au beau temps.

-         Je reviens m’installer en Côte d’Ivoire.

Je guette la réaction de Lili assise juste en face de nous. Comme je m’y attendais elle est ravie. Serait-elle intéressée par moi ? Evidemment que oui Mike. Aucune femme ne te résiste. Aucune. C’est vrai que je suis très bel homme. Les femmes ne cessent de me le dire. J’ai le corps dont rêverait n’importe quel mec. En effet je suis grand, A peu près un mètre quatre-vingt-douze, sculpté comme un Dieu grec. Certains disent que je suis le sosie craché de  Trey Song mais franchement je trouve que je suis beaucoup plus beau. Ce n’est pas de l’arrogance c’est juste la simple et pure vérité. J’ai hérité des yeux noisettes de ma mère ce qui apporte un plus à mon charme en plus de mon teint de mulâtre. Les filles craquent forcément.

-         Sérieusement ? C’est super ça. S’extasie Tom.

-         Et toi Lili ? ça te fait plaisir ?

-         Heu…ouais c’est cool !

Je me retiens de rire. Elle veut paraître indifférente mais ça se voit qu’elle est trop heureuse. Ne joue pas à ça avec moi ma petite Lili. Rien n’échappe au prédateur que je suis.

-         Lili, dégage maintenant. Je dois causer à mon pote.

Tom croise mon regard, Aussitôt il comprend le message.

-         Je voulais dire : Pourrais-tu nous laisser seuls un instant ?

-         Ok. Répond –elle en se levant.

Je la regarde se diriger vers sa chambre. Cette fille me plait grave. Elle est belle et bien foutue. Et j’adore ses cheveux frisés.

-         Arrête de mater ma sœur Mike.

Pris la main dans le sac, je détourne hâtivement les yeux.

-         Elle a bien grandi dis donc.

-         Ouais ! (il plisse les yeux, méfiant) Je te vois venir toi.

J’explose de rire. Il a compris que Lili me plait. C’est bien.

-         Elle a un petit copain ?

-         Je ne sais pas ! Je la vois trainer avec un mec de son âge, Ricky. Peut-être qu’ils sortent ensemble, j’en suis pas sûr mais j’aimerais bien.

Il me fait un clin d’œil et moi je serre la mâchoire. L’idée qu’elle ait un petit ami me déplait.

-         Etant donné ton mauvais caractère  j’ai toujours pensé que tu ne laisserais aucun homme s’approcher de ta sœur.

-         Je connais Ricky. Nous sommes voisins et ses parents ont de la tune. Dit-il un sourire en coin.

-         Alors si je comprends bien c’est le blé qui t’intéresse ? Tu serais prêt à vendre ta sœur. Lancé-je d’une voix agressive.

Il lève les bras en signe de défense.

-         Hey, je n’ai jamais dit ça. Je veux ce qu’il y a de bien pour ma sœur. Je veux qu’elle continue ses études et qu’elle accomplisse son rêve de devenir pédiatre. Je fais tout pour. Cependant, si elle rencontre un mec plein aux as qui peut financer ses études et s’occuper d’elle, je ne serai pas contre.

J’observe Tom et ce dont j’ai besoin là immédiatement, c’est de lui mettre mon poing dans la gueule. Ouais je résous la plupart de mes  problèmes de cette façon. C’est ce qu’on m’a appris et j’avoue que ça fonctionne. Toutefois je garde mon calme. Tom est mon ami et même si ce lien d’amitié n’est plus le même qu’il y a dix ans il reste l’une des personnes qui ont égayé mon adolescence. Et pour moi ça signifie énormément. Mais je ne peux m’empêcher de bouillir de colère en pensant qu’il offrirait ma petite Lili sur un plateau d’or à n’importe salaud en échange d’argent. Forte heureusement je suis de retour et tant que je m’appellerai Mike Ibara aucun connard n’aura ma petite Lili.

-         Mais dis-moi Mike. Qu’est-ce que tu deviens ? Tu as fait quoi durant ces dix dernières années ?

-         J’ai monté mon entreprise en Afrique du sud. Je suis revenu en Côte d’ivoire parce que j’ai récemment installé une succursale ici à Abidjan.

-         Waouh ! Tu as bien réussi on dirait. Et tu es dans quel secteur d’activité…

-         Le carrelage. Nous dessinons et confectionnons des carreaux de luxe.

Tom ouvre grandement les yeux. En plein dans le mil. Tu vois Tom, tous ces gringalets qui tournent autour de ta sœur ne pourront jamais m’arriver aux orteils. J’affiche mon sourire de vainqueur.

-         Et tu dis que tu as une succursale à Abidjan en plus de celle qui est en Afrique du sud ?

-         Oui, aussi en France et au Japon. Dis-je fièrement.

-         Tu te moques de moi pas vrai ?

-         Tu peux vérifier sur internet. Entre juste « Ibara group » et tu verras.

-         Putain mec ! Tu es donc millionnaire ?

J’explose de rire.

-         Tu rigoles ? Il y a belle lurette que j’ai dépassé ce stade.

Tom manque de renverser son verre. Il est complètement  ahuri.

-         Non ! tu veux dire que tu es…

Il n’ose pas terminer sa phrase. Je me contente de hocher la tête.

-         Putain ce n’est pas vrai.

Il se met debout subitement et me regarde comme si j’étais un extraterrestre.

-         Tu es milliardaire ? questionne-t-il à nouveau comme s’il n’y croyait pas.

-         Ce n’est pas non plus la fin du monde. Arrête de faire cette tête d’abruti.

-         En plus d’être un beau métis t’es fortuné. Je t’interdis de m’approcher sinon je n’aurai plus aucune chance avec les meufs. Plaisante –il.

Je me tords de rire.  Je suis content de revoir Tom. Son sens de l’humour m’a manqué. Même si les choses ne seront plus jamais comme avant je tiens tout de même à garder le contact. C’est dangereux je sais mais depuis que j’ai revu la petite Lili je n’ai qu’une seule envie c’est de l’avoir pour moi tout seul. Et pour cela il va falloir que je renoue les liens avec cette famille même si je ne devrais pas.

-         Je suis content que tu sois de retour Mike.

Tom me tire du fauteuil pour me faire une accolade digne de vraies retrouvailles. Ça fait énormément de bien. Comme le dit le lardage, toute chose a une fin. Je m’arrache alors à son étreinte. Un silence gênant s’installe. Je le brise sans perdre de temps.

-         Je vais devoir y aller. Annoncé-je.

-         Déjà ?

-         Oui. J’ai un rendez-vous qui m’attend.

-         Tu veux que je te dépose ? Me propose-t-il.

C’est vrai que je suis venu en taxi. J’avais confié une mission à mon chauffeur du coup j’ai été obligé de prendre un taxi.

-         Non merci. Mon chauffeur arrivera dans cinq minutes.

-         La classe ! siffle-t-il. Ne me rend pas aigri mon pote.

-         Appelle Lili que je lui dise au revoir s’il te plait.

-         Lili. Hurle-t-il.

Cette fois-ci ma petite poupée ne se fait pas prier. Elle arrive presqu’en courant. C’est dingue, elle est encore plus belle qu’il y a dix minutes. Je suis émerveillé par tant de beauté et de grâce. Il me la faut coûte que coûte. Je m’avance vers Lili. Elle se tient juste derrière le fauteuil dans lequel j’étais assis.

-         Je dois y aller. Je tenais à te dire au revoir.

La sensualité dans ma voix indique clairement mes intentions vis-à-vis d’elle. Il faut être complètement idiot pour ne pas comprendre. Et c’est mon objectif. Je veux qu’elle sache qu’elle me plait, que je la désire, que je la veux. C’est une grande fille. Elle a certainement eu des relations. Alors aucune raison qu’elle ne saisisse pas le message. Son embarras n’échappe pas à mes yeux. Elle le sait c’est évident. Ma petite poupée sait qu’elle ne m’est pas indifférente. C’est parfait.

-         Euhh… je… aurevoir. Bredouille-t-elle timidement.

Mes lèvres dessinent un petit sourire amusé. Je ne suis guère surpris. Je fais cet effet à toutes les femmes sans exception. Je m’autorise à me rapprocher d’elle. Elle tremble. Je sens sa respiration s’accélérer. Putain je ne t’ai même pas encore touchée ma belle. Je la sens crispée. C’est l’effet Mike. Pensai-je avec arrogance. Je me tiens tout près d’elle, un peu trop près d’ailleurs. Je suis obligé de baisser la tête pour pouvoir être à sa hauteur. Elle n’est pas si petite que ça, environ un mètre soixante-quinze. Je pose un baiser sur sa joue avant de lui chuchoter à l’oreille que j’aimerais la revoir… très vite. Je peux sentir les frissons qui la parcourent. J’imagine Lili dans mon lit entièrement nue, moi entre ses jambes et je bande. Cette réaction m’arrache un sourire. Lentement je m’écarte et l’observe longuement. Elle fond de l’intérieur c’est certain. Je m’en réjouis.

-         A bientôt poupée. Murmurai-je afin qu’elle soit la seule à entendre.

-         A plus Tom. Ajoutai-je à l’endroit de Tom.

-         Attend je t’accompagne. Répond ce dernier.

Kevin est déjà là. Tom a failli tomber à la renverse lorsqu’il a vu ma voiture.

-         Elle est à toi cette Bentley ? Me demande-t-il scotché.

-         Ouais.

-         Alors tu ne plaisantais pas ? T’es vraiment plein aux as.

-         Arrête avec ça maintenant Tom.

 

Fin du troisième chapitre. Bizbi.

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