CHAPITRE 3
Write by kony ariane
Chapitre 3
Romain
Derrick
Après 18 ans d'absence, je suis de retour au pays.
Quand je partais d’ici j’ignorais qu'un jour, je
pourrais remettre les pieds ici.
La mort de ma famille me pèse sur la conscience.
J’étais inspecteur dans ce pays, mon pays. J'ai
découvert un réseau de trafic de drogue impliquant des personnalités. J'en ai
parlé à un proche à moi qui était journaliste. Il devait être prudent. Je ne
sais pas par quelle magie le cartel l'a su et il s'est fait tué.
Aujourd’hui j’ai réussi à venger sa mort. Ils sont pour
la plupart six pieds sous terre et d’autres en prison à perpétuité.
J'ai un projet à monter au Bénin alors, je vais m'y
rendre et dans le même temps je vais régler mes comptes avec le passé.
Lors de ma vendetta, j’ai pu me dédommager. En plus simple,
je ne me suis pas privé de prendre l'argent de la drogue. J'ai une nouvelle
identité, et je suis de nationalité suisse.
J'ai en projet d'ouvrir une banque au Bénin. Les entretiens
d'embauche doivent se faire.
Un contact m'a fait une sélection de personnes de
confiance, mais une seule m’intéresse. Après ce sera avec cet élément que tous
les recrutements se feront.
J'ai avec moi un dossier avec toutes les informations
la concernant.
Sarah
Johnson
J’étais à la boutique lorsque j’ai reçu un appel d'un
cabinet dans lequel j’ai déposé mon Curriculum vitæ.
Le chargé des recrutements m’a fait savoir que je suis attendu
dans leurs locaux pour un entretien à quatorze heures.
J'ai vite fait
de confier la boutique à Rose ma vendeuse.
Il me reste deux heures avant l'entretien. J'ai dans
mon téléphone, des notes que je prends pour être toute prête. C’est ma chance
et je ne vais pas la rater.
Je rentre chez moi et prend une douche et m’habille
pour l’occasion.
Quand j’arrive, je suis en avance de vingt minutes. Je m’installe
après m’être faite annoncer. Je ne fais que prier. Que Dieu me vienne en aide
et que les anges m'aident. Je pense à papa et maman et à sœur Nadège.
Quand on me fait appel, il est à peine quatorze heures.
J'entre dans une salle de réunion et je suis priée de m’asseoir.
On me demande de me vendre. Je ne me fais pas prier.
Comme inspirée
de l'Esprit Saint, je prends la parole et à la fin, je suis moi-même satisfaite.
Le plus vieux des quatre hommes me demande :
-pourquoi devons nous vous recrutez vous et pas
quelqu'un d’autre ?
-si je puis me permettre monsieur, pour ça il faudrait
me voir à l’œuvre.
-Bien, et dites moi que faisiez-vous durant tout ce
temps ? Votre CV mentionne que vous avez obtenu votre diplôme, il y a un
peu plus d'un an.
-je n'ai cessé de rechercher un boulot certes, mais je
gère une boutique de vente de vêtements
-donc vous ne pourrez pas assurer vos tâches dans
l’entreprise
-sauf votre respect, je mène cette activité depuis 5
ans et je n’ai jamais manqué un seul cours, jamais de retard et lors de mon
stage j'ai été irréprochable. Mes références sont sous vos yeux, renseignez
vous.
Il semble vouloir m'acculer mais, c'est sans compter mon
Dieu avec lequel je me suis déplacée.
-bien mademoiselle Johnson, si vous voulez bien nous
excuser quelques minutes
Je ressors m’asseoir à la salle d’attente. Le vieux
monsieur je ne le connais pas mais il a quelque chose qui m’attire chez lui.
Ces yeux me font penser à quelqu’un mais je ne vois pas
qui.
Assise là, je ne fais que prier.
-mademoiselle ? Ils vous demandent
-merci
Ils ont mis quoi dix minutes ? Je sais juste que
c’est pour une banque. Je serai sans doute l’assistante de l’assistante du
responsable des ressources humaines, si je suis retenue mais je m’en fiche. Le
plus important c'est de commencer ma carrière.
Quand j'entre dans le bureau, ils ont la mine grave
excepté le plus âgé, décidément celui là.
L’un d’eux me prie de m’asseoir.
Je m'exécute.
-alors mademoiselle Johnson, nous nous sommes concertés
et pour tout vous dire bien que vous n'ayez pas une grande expérience
professionnelle, votre discours a séduit plus d'un. Vous paraissez être une
battante, une personne déterminée et votre charisme pour votre si jeune âge et
pour le poste à pouvoir nous conforte de ce que vous serez à la hauteur.
Monsieur Romain Derick, le Président Directeur Général de la Brother's Bank ici
présent, est heureux de vous avoir avec lui dans cette aventure au poste de Manager
en Ressources Humaines.
Je rêve ou quoi ? Il a dit manager des ressources
humaines moi ? Manager d'une banque ? Pas assistante, mais manager.
Je suis tellement heureuse…
-merci messieurs, Monsieur Derick je ne vous décevrai
pas
-je le sais bien…
Ils m’ont entretenu encore quarante cinq minutes puis,
je suis partie de là. Je suis passée l’église allumer des cierges.
J'aurais tellement aimé en parler avec mon Nénuphar. Il
me manque.
Sophie elle se fait rare. J'ai plusieurs fois cherché à
connaître son adresse mais elle est toujours occupée.