Chapitre 3 : Dona
Write by Néfi
Vous êtes
sûrement pressés d’en savoir plus sur cet inconnu dont je vous parle depuis 2
chapitres, autant que moi. Mais je vais d’abord commencer par me présenter.
Je m’appelle
Dona Olorou..
A l’époque
où se passaient les faits, j’étais une jeune fille d’à peine 15 ans. Je venais
d’une famille de 5 personnes : mes parents : Nicolas et Léna, mes 2 petites
sœurs : Moi, Sheila et Angie. Je suis donc l’aînée et mes parents m’ont
toujours poussé à montrer l’exemple à mes petites sœurs. Nous habitions dans la
résidence allouée à papa dans le cadre de ses fonctions. Il y avait aussi une
petite servante : Simone. Mon père était donc
le seul coq de la basse-cour (enfin façon de parler hein, faut pas
croire des choses :-p) et régnait en capitaine
absolu à bord de son bateau.
Ah mon père,
je l’adorais ce monsieur. C’était l’homme que j’admirais le plus au monde et ça
continue jusqu’à présent. Il était issu d’une famille plutôt modeste mais avait
tout fait pour réussir. Il s’était donné à fond dans ses études et n’avait rien
demandé à qui que ce soit. Seul le travail lui avait permis d’occuper ce poste
à haute responsabilité qui nous faisait vivre pas dans le luxe mais au-delà de
la classe moyenne. C’était un homme très discret, d’une si grande gentillesse.
Il n’hésitait jamais à dépenser de l’argent pour notre bien-être. Mais il était
aussi très timide et de ce fait, allait directement à l’essentiel avec nous. Il
ne parlait pas beaucoup.
Ma mère
quant à elle était beaucoup plus proche de nous. Elle était très belle et
faisait vraiment plus jeune que son âge. Nous avions souvent des fous-rire
ensemble, regardions ensemble des séries à l’eau de rose, les émissions de télé
etc. Mais cela ne l’empêchait pas d’être rigoureuse avec nous. Elle travaillait
dans une banque de la place et était donc ce qu’on appelle une femme épanouie.
J’avais souvent rêvé d’avoir plus tard une vie comme la sienne : un bon mari,
de beaux enfants (comme nous, et ouais :-p)
et un bon boulot.
Quant à mes
2 petites sœurs, le courant passait plutôt bien entre nous. Il y avait
parfois des prises de tête, comme dans
tout groupe de fille, mais on s’adorait.
Sheila avait
2 ans de moins que moi. C’était une fille plutôt futée. C’était la plus maligne
d’entre nous. Quand nous étions plus
jeune, elle arrivait toujours à nous faire des tours de passe-passe et se
sortait délicatement de toutes les situations complexes. C’était la kpakpato
(gossip girl, rapporte tout ce qu’elle entend) de la maison. Si tu voulais
n’importe quel renseignement, il fallait juste lui en parler. Elle savait
soutirer les informations. Elle nous
faisait beaucoup pensé à la petite sœur de papa, Tante Alice. Cette dernière
avait le même caractère qu’elle.
Angie me
ressemblait beaucoup plus, malgré nos 4 ans de différence d’âge. Elle était
aussi drôle, aussi tête en l’air que moi. C’était la dernière de la famille
donc on la chouchoutait beaucoup. Je n’aimais pas qu’on la taquine. Donc
j’étais un peu comme son ange gardien.
Quant à
Simone, elle était venue d’un village près de la capitale et ne comprenait pas
un seul mot de français. Avec nous, elle avait appris à parler français et
maman lui avait pris un maître d’études qui lui apprenait à lire et à écrire.
Elle avait à peu près le même âge qu’Angie.
Moi
j’évoluais au milieu de ce beau monde. J’étais plutôt jolie, bien formée.
J’avais une belle poitrine qui en faisait rêver plus d’une. C’était mon atout
principal. Une bouche pulpeuse, des yeux en amande, et un nez bien dessiné
formait un visage très beau à regarder. Je trouvais mon sourire un peu trop
large, mais apparemment cela faisait partie de mon charme. J’avais des fesses
plutôt moyennes et de belles jambes bien fuselées.
Je
n’arrêtais pas de me faire draguer dans cette petite ville-là. Sans fausse
modestie, je me sentais comme du miel. Je ne comprenais pas trop pourquoi.
J’attirais les hommes comme des mouches, et de ce fait j’avais beaucoup d’amis
garçons et très peu d’amies filles.
L’importance que m’accordaient ces hommes, de tout âge (collégiens,
étudiants, salariés et même des petits vieux pas loin de la cinquantaine), moi
je m’en foutais un peu. J’en rigolais beaucoup. Ça m’amusait parce que je ne
ressentais rien pour ces gars là, à part éventuellement un sentiment d’amitié.
Certains étaient même devenus de vrais amis. Mais il était difficile de me
faire craquer.
J’étais quelqu’un
qui rigolait énormément. J’adorais rigoler. Et c’était peut-être pour ça qu’ils
pensaient qu’en rigolant avec eux, ils marquaient des points et se
rapprochaient de leur but. Comme je l’ai dit, personne ne m’attirait. Personne
n’avait su me donner envie d’en savoir plus sur lui. Personne, jusqu’à ce que
je rencontre Alex.
L’histoire
que je m’apprêtais à vivre, je ne le savais pas encore, allait bouleverser le
cours de ma vie pour toujours.