Chapitre 30 : La joie et la fierté d’une mère

Write by Ellie chou

Assise dans son fauteuil en rotin, Marguerite Kouassi regardait autour d’elle avec un sourire qui trahissait toute la fierté et l’émotion qu’elle ressentait.

Ce jour-là, la cour de sa maison était remplie de rires, de chants et d’amour.

Les femmes s’affairaient aux derniers préparatifs, les hommes discutaient joyeusement, et les enfants couraient dans tous les sens, insouciants, heureux. C’était le mariage d’Élise, sa benjamine.

Après avoir vu Julien et Isabelle se marier, c’était maintenant au tour de sa dernière de s’unir à l’homme qu’elle aimait, Victor, cet homme qui avait su la comprendre, la soutenir et l’aimer avec sincérité. Marguerite avait toujours su que ce jour arriverait, mais maintenant qu’il était là, l’émotion la submergeait.

Marguerite portait un pagne en baoulé finement tissé, symbole de noblesse et de respect.

Autour d’elle, ses amies et les femmes du quartier la félicitaient :

— Maman Marguerite, tu as bien élevé tes enfants. Regarde comme ils sont devenus des personnes respectées !

— Tu as souffert, mais aujourd’hui, c’est toi qui récoltes le fruit de ton travail.

Elle hochait la tête avec gratitude, les yeux brillants de larmes de bonheur.

Elle se souvenait de tout : les nuits passées à vendre du charbon, les jours de fatigue à travailler sans relâche dans son restaurant, les sacrifices qu’elle avait dû faire pour que ses enfants puissent aller à l’école.

Aujourd’hui, elle voyait le résultat de tout ce combat : Julien était un homme accompli, un père de famille respecté.

Isabelle, elle aussi, avait trouvé son équilibre et son bonheur.

Et maintenant, Élise s’apprêtait à commencer une nouvelle vie avec un homme qui l’aimait sincèrement.

Lorsque la mariée fit son apparition, vêtue de sa somptueuse robe blanche, le cœur de Marguerite se serra.

Elle était magnifique, resplendissante.

— Ma fille… murmura-t-elle, en essuyant une larme qui coulait doucement sur sa joue.

Élise s’approcha d’elle et s’agenouilla pour recevoir sa bénédiction.

— Maman, tout ce que je suis aujourd’hui, je te le dois.

Marguerite caressa tendrement le visage de sa fille et lui murmura à l’oreille :

— Ton père serait si fier de toi.

Un instant de souvenir et de gratitude

En ce jour de fête, Marguerite ne pouvait s’empêcher de penser à son défunt mari, Henri Kouassi.

Il lui manquait plus que jamais.

S’il était là, il aurait été si heureux de voir ce que leurs enfants étaient devenus.

Elle leva les yeux vers le ciel et murmura dans un souffle :

— Henri, où que tu sois, sache que tes enfants ont réussi. Nous avons traversé tant d’épreuves, mais regarde-les aujourd’hui…

Ils sont la preuve que notre amour et nos valeurs ont survécu.

Une brise légère caressa son visage, comme une réponse silencieuse du destin.

Lorsque Victor et Élise échangèrent leurs vœux, Marguerite sentit son cœur se gonfler de fierté.

Elle avait tout donné pour ses enfants, et aujourd’hui, elle voyait son dernier oiseau quitter le nid.

Mais au lieu de ressentir de la tristesse, elle était remplie de joie.

Car elle savait que, même s’ils étaient mariés, même s’ils avaient leurs propres vies, ils resteraient toujours proches d’elle.

À la fin de la cérémonie, Marguerite embrassa chacun de ses enfants, leur rappelant qu’ils étaient son plus grand trésor.

— Vous êtes ma plus belle victoire.

Ce jour-là, elle comprit une chose : elle n’était plus seulement une mère qui s’était battue pour ses enfants, elle était une mère comblée, une mère honorée, une mère dont les sacrifices avaient porté leurs fruits.

Et tandis que la fête battait son plein, elle ferma un instant les yeux et savoura ce moment de pur bonheur. Car pour la première fois de sa vie, elle pouvait enfin souffler, le cœur léger et en paix.


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