Chapitre 30 : L'obéissance au Seigneur

Write by Benedictaaurellia

Mireille.

Je me suis recomposée un visage serein avant qu’elles n’arrivent à mon niveau.

Moi : Mélanie, Judith ! Quelle bonne surprise ! Comment vous allez ?

Mélanie : Bien maman Mireille. Et toi ?

Moi : l’Eternel me fait grâce.

Judith : Maman Mireille tu étais à la clinique ? Un souci de santé ?

Moi : Non juste ma vue qui dérange un peu. Mais Dieu fera. Ils ont été optimistes.

Judith : Maman si tu veux je te prends un rendez-vous chez mon ophtalmo. Il est très bon et il est à Totsi.

Moi : Non loin de total Totsi là ?

Judith : Exactement.

Moi : Laisse ma fille. Je connais. C’est lui l’ophtalmo d’Ainara. Elle a voulu m’emmener là-bas mais j’ai refusé et suis venue ici. Je suis de la vieille école. Ici là, ils sont anciens.

Judith : Mais maman tu n’es pas véhiculé ?

On peut te déposer quelque part ?

Moi : Oh avancez-moi juste au grand marché. Je vais prendre un taxi pour repartir à Tsévié.

Judith : Tu repars comme ça ?

Moi : Oui. Je n’ai plus rien à faire ici. Et j’avoue que je préfère le calme là-bas au bruit d’ici.

Mélanie : Maman Mireille certains quartiers ici sont aussi calmes hein.

Moi : Je sais ma fille. Je sais. Je me suis juste habituée à vivre là-bas.

Judith : Maman voici ce que je te propose. On rentre chez moi pour que tu puisses manger et te reposer un peu. Et après, je te ramène moi-même à Tsévié. De toute façon je devais venir voir Ruth là-bas cet après-midi.

Moi : Je ne voudrais pas déranger. Vous avez certainement un programme.

Mélanie : Maman Mireille ça ne nous dérange pas. N’est-ce pas maman ?

Judith : Pas du tout.

Moi : Alors c’est d’accord. Je vous suis. A une condition. Appelez-moi Mireille.

 

C’est ainsi que je les suis chez elle.

J’appelle Ruth pour l’informer du changement de mon programme.

Elle : Mireille, ça va ? Ça a été chez l’ophtalmo ?

Qu’est-ce que je vous disais ?

Cette femme aime materner.

Moi : ça s’est bien passé oh.

Elle : Ils envisagent une opération ?

Moi : Ruth, je t’en prie attends que je revienne et on en parlera.

Elle : Ok. Tu es en route ?

Moi : Non. Justement j’appelais pour te dire que je ne viendrai que dans l’après-midi. Je suis chez Judith. On s’est croisé quand je sortais de la clinique et elle a proposé de me ramener plus tard.

Elle : Tu vois ce que je te disais hier ? Tu ne pouvais pas te défiler.

Hier je lui avais parlé du message que le Seigneur m’a passé et de ma réponse.

Moi : Hmm

Elle : Propose leur de venir passez deux jours à la maison. Je crois qu’on sera plus productives ainsi.

Moi : Je vais leur en parler. A tout à l’heure.

Elle : A tout à l’heure.

 

Une heure plus tard, nous sommes attablées devant des plats de poulet kédjénou que Judith a fait livrer sous l’insistance de sa fille.

Nous mangeons dans la bonne humeur et je leur fais part de la proposition de Ruth.

Moi : Ruth vous invite à venir passer deux jours chez elle. Elle pense que vous seriez utile sur place.

Mélanie : Dis oui maman ! Je veux retourner au centre !

Judith : Euh je ne sais pas quoi dire. C’est soudain.

Mélanie : Allez maman ! STP STP STP !

Judith : Bon d’accord.

Mélanie : Youpi ! Merci maman !

Je vais faire mon sac.

Aussitôt dit, elle quitte la pièce.

Judith : Mireille est-ce vraiment une bonne idée ?

Mireille : Je pense que oui. Mais à toi de voir. Tu peux toujours décliner.

Judith (secouant la tête) : Non. Je ne peux plus. Mel a l’air ravie d’y aller. Je ne veux pas la décevoir.

La seule chose qui me préoccupe à présent, c’est que le sourire qu’elle affiche ne la quitte plus.

 

Je ne lui réponds pas mais, je souris.

C’est déjà un grand pas pour elle.

 

Judith.

Tout au long du trajet, je ne cesse de me demander si j’ai pris la bonne décision ou non d’aller passer ces deux jours chez Ruth.

J’avoue que ça nous ferait du bien à Mel et moi de sortir de la maison.

Je pensais même à nous réserver une chambre à l’hôtel du lac pour les quelques jours qu’il lui reste à passer à la maison. Elle aime tellement cet endroit.

Mais, nous voilà en route pour Tsévié.

J’espère de tout mon cœur que ça ne va pas s’avérer être une catastrophe.

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