
CHAPITRE 30: TU ME MENTAIS
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 30 : TU ME MENTAIS.
**LUCRÈCE MEFOUMANE **
Nous sommes partis de la maison depuis quelques minutes et
le trajet est silencieux alors pour le couvrir, il met la louange à faible
volume. Je suis contente par rapport à l’opportunité qu’il a eu, enfin que la
société a eu mais je ne peux pas me réjouir pleinement car depuis que nous
sommes partis de Libreville, je suis triste. Dès l’instant où le bus a
stationné à l’agence et que nous l’avons vu, j’ai su que c’était une mauvaise
idée pour moi de venir ici. Cette ville et tout ce qui s’y trouve me rappellent
notre relation et le bonheur que nous avions vécu. Alors revenir ici en
connaissant notre condition me rend malheureuse. Je peux vivre une vie tout à
fait normale à Libreville mais ici je n’y arrive pas. Cette ville était censée être notre havre de
paix, notre petit coin de paradis et de bonheur, nous avions prié pour ça par
le passé, nous avions prié pour notre famille et pour notre relation. Nous
avions dit que peu importe les problèmes que nous aurions, ici ils n’auront
point d’effet et l’harmonie sera toujours notre partage. Alors à chaque fois que
je viens, j’ai l’impression que toutes mes résolutions ne tiennent pas et cela
me fait mal. Depuis hier, je n’ai pas arrêté de me répéter que c’était fini
entre nous, que mes pensées ne devaient pas aller dans une certaine direction et
que je devais tout faire pour rester neutre face à lui, c’est un véritable
combat que je mène de peur de faire une bêtise.
Loyd : (Me sortant de ma pensée en posant sa main sur
la mienne) Nous y sommes Reb.
J’ai tourné ma tête pour le regarder.
Moi : Hein ?
Loyd : Nous sommes arrivés.
Moi : (Regardant devant moi) D’accord.
J’ai retiré ma main de la sienne.
Loyd : (Ramenant sa main sur lui après m’avoir
regardée) Comment dois-je te présenter ?
Moi : (Le regardant) Je ne comprends pas.
Loyd : À l’intérieur, il faudra que je fasse les
présentations, quel titre dois-je te donner.
Moi : (Haussant les épaules) Tu fais comme tu veux. Peu
importe ça m’ira et je m’adapterai.
Loyd : (Après un moment) Ok.
Il est descendu et est venu m’ouvrir la portière. Des agents
sont venus vers nous et après avoir regardé le billet nous ont orientés vers
des hôtesses qui ont pris le relais et nous ont conduit dans la salle. Loyd m’a
donné son bras que j’ai tenu tout le long et nous sommes arrivés sur la table
sur laquelle il y avait les gens que j’ai l’habitude de voir qu’à la télé et je
me suis intérieurement demandée si dans mon Atsimi-Tsoss natale, je pensais un
jour m’asseoir sur ce genre de table avec les gouverneurs, ministres et
président de la république ainsi que leurs épouses. J’ai même la chair de poule.
Nous avons salué
Le Président : Monsieur Mbazogho, vous avez pu vous
joindre à nous.
Loyd : Oui monsieur le président et je vous prie de
nous excuser notre retard.
Le président : Ce n’est pas grave. Prenez place.
Il m’a tiré la chaise avant de s’asseoir juste à côté.
Le président : (Me fixant) Et qui est la jeune femme
qui vous accompagne ?
Loyd : Rebecca Mefoumane, ma partenaire.
Le président : (Souriant) Ainsi c’est vous la petite voix
qui souffletez à son oreille.
J’ai souri sans répondre et les présentations ont fait le
tour de table.
Un des ministres : (À moi) N’aviez-vous pas fait partie
de l’équipe présente lors des championnats régionaux au palais des sports il y
a quelques années ?
Moi : Si.
Lui : C’est vous qui aviez pratiqué la séance
d’acuponcture.
Moi : C’est exact.
Lui : Je me disais bien que votre nom et votre visage
m’étaient familiers mais où étiez-vous passée ces dernières années car nous
vous avons cherché pour la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) mais nous ne vous
avions pas trouvé.
Moi : J’étais hors du pays pendant quelque temps.
La discussion a tourné autour de moi et Loyd et ce monsieur
ont vanté mes compétences au point où je suis sortie de là avec une carte pour
faire signe une fois que je serai à Libreville. Le repas n’a pas tardé à être
servi puis les gens se sont mélangés de gauche à droite pour discuter, danser
au son de l’orchestre ou se faire des contacts. C’est vraiment toute la haute
sphère de la province et quelques délégations des autres localités. Loyd et moi
nous melons à la foule puis quand je suis fatiguée, je lui fais signe que je
retourne m’asseoir. Des hommes viennent m’aborder et m’invitent à danser mais
je décline poliment jusqu’à ce que lui-même me le demande.
Loyd : Puis-je espérer une danse avec toi ?
Moi : D’accord.
Il m’a tendu la main que j’ai prise et il nous a conduit sur
la piste avant de me prendre et me serrer dans ses bras. Je l’ai entendu
soupirer avant de mettre son visage au creux de mon cou et aspirer fortement
mon odeur, j’ai frémi.
Loyd : Je ne sais pas si j’ai encore le droit de te le
dire mais je veux juste que tu saches que tu es magnifique et je suis content
de pouvoir te tenir ainsi même si ce n’est que pour quelques minutes.
Les larmes me sont montées aux yeux mais j’ai tout fait pour
les refouler avant d’essayer de mettre une légère distance entre nous, il m’en
a empêché et m’a maintenue dans la position que nous avions, j’ai fini par me
laisser faire. Nous avons dansé 4 ou 5 sons avant de décider de rentrer en
disant au revoir à ceux qui étaient encore là.
Une fois qu’il a démarré une de mes larmes a coulé mais je l’ai
rapidement essuyée.
Loyd : Ça va ?
J’ai tourné mon visage vers la vitre sans lui répondre.
Loyd : (Posant sa main sur la mienne) Reb ?
Moi : (Retirant ma main avec assez de force) Laisse-moi
tranquille et occupe-toi de ta conduite.
Loyd : (Silence)
Le reste du trajet s’est fait en silence et une fois qu'il a
garé, j’ai ouvert la portière et je suis descendue en la claquant derrière moi.
J’ai marché à pas pressés vers la maison que j’ai ouverte avant de rentrer et
prendre la direction des escaliers
Marwane : Vous êtes déjà
J’ai continué mon chemin sans m’arrêter jusqu’à la chambre
et une fois à l’intérieur, j’ai laissé libre cours à mes larmes en m’asseyant à
même le sol. Blessing est rentrée à ma suite et est venue s’accroupir à côté de
moi.
Blessing : (Me caressant le dos) Eh ma belle, qu’est-ce
qui se passe ?
Moi : (Pleurant) Je n’y arrive pas, je n’aurai jamais
dû venir ici. Je dois retourner à Libreville. Il faut que je parte d’ici au
plus vite. Je dois partir d’ici.
Blessing : Il est minuit. Attendons quelques heures et
nous partirons tous ensemble.
Je pleure et elle me berce jusqu’à ce que je me calme puis
je passe à la douche pour me rincer avant de venir rejoindre mes enfants au lit
que je serre dans mes bras (…)
Nous sommes en route pour l’église et depuis ce matin en
dehors des salutations, Loyd et moi n’avions rien échangé. En fait quand je le
regarde, j’ai une colère sourde qui me tient le cœur alors je préfère rester
dans mon coin pour éviter de dire une chose que je vais regretter plus
tard. Nous sommes arrivés à l’église et
après les salutations avec quelques frères, nous nous sommes assis et avons
suivi le déroulé du culte le pasteur nous a entretenu sur ‘’la détermination’’.
Pasteur : Lisons ensemble Matthieu 15 les versets 21 à 28
Nous : Matthieu 15 :21-28 LSG ‘’ [21] Jésus, étant
parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. [22] Et voici,
une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : Aie pitié de
moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le
démon. [23] Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et
lui dirent avec instance : Renvoie-la, car elle crie derrière nous. [24]
Il répondit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison
d’Israël. [25] Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur,
secours-moi ! [26] Il répondit : Il n’est pas bien de prendre le pain
des enfants, et de le jeter aux petits chiens. [27] Oui, Seigneur, dit-elle,
mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs
maîtres. [28] Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu’il
te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.’’
Pasteur : Amen ! La détermination. Voilà cette
dame qui avait son enfant malade et possédée d’un esprit démoniaque. Voyant que
sa fille souffrait énormément et ayant le désir de la sortir de cette situation,
elle a pris la résolution de chercher une solution auprès de celui qui avait la
solution. Le texte nous apprend qu’elle est partie de son pays pour aller à la rencontre
de Jésus, rien ne garantissait qu’elle allait le trouver mais la femme était
déterminée, l’amour qu’elle avait pour son enfant était plus grand que la
distance et l’incertitude. Dites la détermination.
Nous : La détermination.
Pasteur : 2emement, cette femme est arrivée devant Jésus
et l’a supplié de guérir sa fille. Seulement Jésus l’a regardée mais il n’a rien
dit. Imaginez-vous être en difficulté et que vous allez voir quelqu’un auprès
de qui vous espérez avoir une solution, vous parlez et la personne vous répond
par un silence. Vous imaginez ce que cela fait ? Aujourd’hui le dicton dit
‘’on répond aux imbéciles par un silence’’, si c’était nous on aurait dit que
Jésus est en train de nous insulter. N’est-ce pas le mépris ? Je te parle,
tu me regardes et ne me réponds pas ? Comme si ce n’était pas déjà
suffisamment humiliant, voilà les disciples qui demandent à ce qu’on la chasse
car d’après eux, elle les embarrasse avec ses ‘’cris’’. Eh Seigneur, elle
pouvait dire dans son cœur que donc ce que je fais là, supplier pour mon enfant
se sont des cris hein ?
Nous : (Silence)
Pasteur : Mais non, la dame se concentre sur Jésus et
ce monsieur décide de répondre mais d’une réponse négative ‘’Il répondit :
Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.’’ En français
facile, cela veut dire non. Je ne suis pas venu ici pour guérir ton enfant car
vous n’êtes pas Israélites. Malgré cela la dame vient se jeter à ses pieds et
pleure pour sa fille qu’elle aime et qui souffre. Elle lui demande d’avoir
pitié d’elle. La femme s’est agenouillée, c’est le dernier niveau de l’humiliation
qu’elle pouvait subir par amour pour son enfant et normalement Jésus devait en
être touché, pourtant voici ce qu’il lui dit : ‘’Il répondit : Il
n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits
chiens.’’ (L’air dépassé) Ah !
Nous : (Riant
face à ses grimaces)
Pasteur : Ne riez pas, c’est grave. Comment peut-il
répondre ainsi à cette femme. On comprend qu’il ne voulait pas l’aider mais a-t-on
besoin de venir aux insultes ouvertes maintenant ? C’est pas* mieux on va
laisser pour retourner chez nous ? Si c’était vous, sincèrement, qu’auriez-vous
fait ?
Certaines personnes : On serait partis salir son nom en
disant que c’était un faux homme de Dieu et qu’il insultait les gens.
Pasteur : Il y a des gens qui auraient fait des lives
en longueur de journée sur les réseaux pour dénoncer l’attitude de Jésus. Pourtant
tout cela n’a pas découragé cette femme et elle répond ‘’ [27] Oui, Seigneur,
dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de
leurs maîtres.’’ En d’autres termes, Seigneur j’accepte d’être un chien mais
même dans ma condition je peux être nourrie de miettes. Face à une telle
détermination, le Seigneur est obligé de ployer en disant à cette femme ‘’ [28]
Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait
comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.’’ Dans l’évangile de
Marc, il est écrit même en Israël, je n'ai pas vu une si grande foi. La
détermination de cette femme a rendu sa foi inébranlable et donc la guérison de
sa fille certaine. Ce passage biblique est pour nous un grand enseignement et
une source d’inspiration. Dans nos vies quotidiennes, nous faisons face à des
obstacles, petite opposition, on abandonne et on va dire que les gens sont
contre nous. Non ce n’est pas la volonté de Dieu. Mais qui t’a dit que la
difficulté est un signe d’absence de Dieu ? Qui t’a dit que parce que Dieu
est avec toi, il n’y aura pas d’opposition ? Mon frère, ma sœur demande à
une femme qui a déjà accouché la souffrance des douleurs de l’enfantement, mais
est-ce pour autant que Dieu ne veut pas que les femmes enfantent ? C’est
lui-même qui a dit dans sa parole qu’il n’y a aucune stérile dans son peuple pourtant
tous les jours les femmes accouchent à coup de cris et de pleurs. Je veux dire
à quelqu’un que si tu as laissé tomber quelque chose à cause des oppositions,
des blocages et la foule, c’est qu’à la vérité tu n’aimais ni ne voulais pas
véritablement de cette chose. Quand on veut de quelque chose, on fait preuve de
détermination, malgré les obstacles, la distance, l’incertitude, les injures,
on tient bon, à l’exemple de cette femme qui aimait sa fille et était
déterminée à obtenir sa guérison contre vents et marées. Alléluia ?
Nous : Amen !
Pasteur : Levons-nous et prions afin que Dieu mette
dans nos cœurs la même détermination que cette femme a eu pour la guérison de
son enfant.
Nous nous sommes levés et avons commencé à prier (…)
Loyd : Je ne
pense pas monter avant d’avoir fait asseoir le nouveau contrat avec toute
l’équipe comme nous en avons parlé tout à l’heure. J’en aurais certainement
pour un mois.
Moi : (Silence)
Loyd : Dans tous les cas, je te ferai le point des
activités. Pense de temps en temps à m’envoyer des photos et des vidéos des
enfants.
Moi : (Le regardant dans les yeux, silence)
Marwane : Vous en avez encore pour longtemps car nous
sommes prêts à partir ?
Loyd : Non. Allez nous attendre à la voiture, on arrive
vous trouvez.
Blessing : On prend les enfants ?
Loyd : Oui.
Ils sont sortis avec toutes les affaires, il ne restait plus
que mon sac à main.
Loyd : (Reportant son attention sur moi) Tu as quelque
chose à dire ?
Moi : (Le regardant) En fait, je réalise que tu ne m’as
jamais aimée.
Loyd : (Arquant un sourcil) Pardon ?
Moi : (Ayant gros sur le cœur et n’en pouvant plus de
me retenir) Tu ne m’as jamais aimée et toutes les promesses que tu me faisais
c’était du pipeau. Des conneries juste pour me prendre la tête et me baiser à
ta guise en jouant avec mes sentiments.
Loyd : (Esquissant un faible sourire en levant les yeux
au ciel) Ça c’est la meilleure ça.
Moi : Oui c’est la meilleure, c’est la meilleure car
c’est la vérité. Tout ce que tu me disais c’était des pures conneries et moi
comme une idiote, j’y ai cru parce que j’avais confiance en toi et je croyais
en toi plus que n'importe qui au point de faire l’inimaginable pour toi, pour
quel résultat au juste ? Tu m’as promis que tu ferais de moi ta femme, tu
m’as promis que tu irais voir mes parents afin de demander ma main et que tu
allais me mettre la bague devant tout le monde, tu m’as promis que je porterai
ton nom, que nous aurions des enfants que nous élèverions dans un foyer stable
et plein d’amour, tu avais dit que l’on marcherait main dans la main et que
l’on vieillirait ensemble jusqu’à ce que le bon Dieu allait nous retirer. Tu
avais dit que tu te battrais pour moi, pour nous afin que nous puissions être
ensemble et heureux. Dix ans plus tard, rien. (Coulant des larmes) J’ai laissé mes
études pendant 1 mois et je suis partie de la Belgique pour venir te trouver en
prenant tous les risques pour être avec toi, je t’ai suivi au Ghana, en Afrique
du Sud, en Chine, j’ai menti à mes parents, j’ai refusé de me faire adopter et
je suis même allée jusqu’à renier des personnes qui m’ont tout donné pour être
avec toi, pour quel résultat au juste Loyd ?
Loyd : Je me retrouve aujourd’hui sans famille parce
que j’ai accepté de jouer le mauvais rôle, j’ai accepté d’être le méchant de
cette histoire afin que tu puisses toi avoir des circonstances atténuantes et
qu’on puisse te pardonner d’avoir eu cette relation avec moi comme c’est le cas
aujourd’hui et tu viens me dire que je ne t’ai jamais aimée Lucrèce ?
Moi : Je ne t’ai jamais demandé de jouer le mauvais
rôle, ce que je voulais c’était que tu te battes à mes côtés et que tu assumes
cette relation au yeux du monde comme tu m’avais promis de le faire. Mais
jamais tu ne le l’as fait. Tu as simplement décidé de laisser tomber et m’abandonner
en chemin avant de fuir comme un lâche. Tu n’as même pas pris la peine
d’essayer. À aucun moment tu t’es dit que tu allais te lever et lutter afin que
nous puissions vivre tous les deux comme tu m’avais promis que nous le ferions.
Jamais. Parce que la vérité c’est que tu ne m’as jamais aimée. (Essuyant mes
larmes) Tu sais quoi, je renonce à tout. Tout ce que nous avons, tu peux les
garder car je ne veux plus rien à voir à faire avec toi. Pour les enfants, je
parlerai avec maman ou tantine Lucia afin qu’elles soient l’intermédiaire entre
nous et si tu ne veux pas, tu peux toujours me faire un procès et le tribunal
réglera cette histoire.
Loyd : (Silence)
Moi : (Retirant la bague, le bracelet et la chaînette
que nous avions mis pour notre mariage au Ghana) Je te rends également ceci car
je n’en ai plus besoin. J’irai voir papa Lilian pour lui demander comment on
fait pour annuler un mariage mystique car cette histoire, j’en ai fini avec.
J’ai essuyé mes larmes, j’ai ramassé mon sac et je suis
partie de là sans un regard en arrière, qu’importe ce que cela me coûtera mais
cet homme, je le sortirai de mon cœur et de ma vie…