Chapitre 31

Write by leilaji

The love between us


Chapitre 31


Elle a un œil poché et sa lèvre fendue a enflé sur le côté. Je m’avance vers elle mais elle remonte immédiatement de quelques marches à reculons. Je lève les mains en signe d’apaisement. Ce que je craignais le plus est en train d’arriver. Comment en suis-je arrivé là ? C’est dingue. Je n’avais encore jamais levé la main sur une femme. Jamais. Mon ex a couché avec mon meilleur ami et j’ai pété le câble en changeant tout ce qu’il y avait dans la cuisine où ils ont baisé et en coupant les ponts avec tout le monde. Je ne suis pas allé pour autant leur fracasser la gueule. Et pourtant, je pensais à l’époque que rien ne pouvait être pire que ça. J’avais tout faux. Le pire ce n’est pas d’être blessé mais de blesser. La culpabilité creuse un trou plus béant que le regret.  


Manuella a débarqué dans ma vie et tout ce que je pensais connaitre sur l’amour a complètement évolué. Sa force mêlée de fragilité m’a touche. Et sa beauté androgyne m’a ému. Elle fait avec ce que la vie lui a donné et ne demande pas plus. Pour moi c’était totalement nouveau. La vie moi je lui arrache tout ce que je peux. Et si je tiens tant à la vivre à fond tous les jours c’est bien parce que je sais à quel point elle peut être dégueulasse avec les innocents. J’étais innocent. Et maintenant puis-je encore dire que je le suis ? 


Les sentiments que j’ai pour Manuella sont si intenses, qu’ils amplifient tout ce qui est en moi, le meilleur comme le pire. C’est ce que je comprends en voyant la peur froisser ses traits. Quand j’avais encore toutes mes certitudes, tous mes acquis, il était facile pour moi de lui offrir le meilleur de moi-même. Mais une fois le château de carte effondré, il ne m’est resté plus que la peur, cette bonne vieille compagne d’enfance. Une femme quelle que soit sa force a toujours besoin d’un homme fort à ses côtés. Je voulais être son homme fort.


Si je le pouvais, je rembobinerai toute la nuit de merde passée hier, j’effacerai tout. Tout ce qui maintenant abime son visage. Tout ce qui fait qu’elle s’accroche à notre fils comme à une bouée en pleine mer. Tout ce qui a créé cette distance entre nous. Tout ce qui a remplacé l’amour entre nous par de la peur.


Je ne peux pas la perdre. Je dois essayer de la convaincre de me donner une autre chance. Une dernière. 


- Manuella. Attends. Laisse-moi t’expliquer.

- Je n’ai pas envie de t’écouter. Je veux juste que tu me laisses passer Pierre. Je suis venue ici de mon plein gré. J’ai le droit de m’en aller de mon plein gré. 


Je ne peux pas la laisser partir dans cet état. Que dira-t-elle si on lui demande ce qui s’est passé ? Que je suis un connard et sans mentir j’en suis bel et bien un. Mais… J’ai la certitude profonde que si je la laisse traverser cette porte, je ne pourrais plus rien sauver de nous. Parce que tout le monde verra le monstre que je suis quand j’ai peur de la perdre et elle me verra alors à travers leurs yeux. Il n’y aura plus rien à sauver. 


- Pierre, je t’en prie, laisse-moi partir. C’est tout ce que je te demande.  


Elle parle à voix basse. C’est étrange comme sa voix complètement éraillée comprime chaque particule de mon cœur à chaque fois qu’elle parle. David tourne la tête, baille, ouvre les yeux et se rendort. Je sais que David n’est qu’un bébé et qu’il ne se rappellera surement pas de ce que j’ai fait. Mais je suis quand même heureux qu’il soit endormi. 


- Ne dis pas ça. Laisse-moi tout arranger.

- Arranger quoi Pierre ? Comment peux-tu arranger ça ? demande-t-elle en me présentant son visage marqué par mes coups. 


Je ferme les yeux car j’ai honte de moi. Je me demande où est passée toute la colère que je n’arrivais pas à maitriser hier. Elle s’est volatilisée comme un voleur me laissant seul avec le butin de la honte. 


- Et puis d’ailleurs, pourquoi penses-tu devoir t’expliquer ? Qu’est-ce qu’il y a à expliquer ? 

- Manuella…

- Parce que si je comprends bien tu m’as frappé parce que j’ai rigolé avec Serges c’est ça ? Parce que j’ai fermé ma grande gueule habituelle. Ou c’est plutôt parce que je l’ai ouverte pour te dire de monter te coucher plutôt que de délirer sur ma prétendue décision de te quitter?   


Chaque sanglot dans sa voix fait monter la bile dans ma gorge. Quand elle résume les choses ainsi, je me rends compte combien de fois tout est parti en vrille … pour des broutilles. 


- Tu ne t’es même pas rendue compte que ces derniers temps je marche sur des œufs avec toi. Depuis la dernière fois que tu m’as … 


Frappé. Dis-le.

 

- J’essaie chaque jour qui passe de gommer ce qui reste de Manu la sauvage pour être Manuella. Parce que Manu c’est celle qui est folle et qui t’a fait perdre ton job alors que tu m’avais demandé de rester tranquille. C’est celle qui nous a mis tous les deux dans la merde. Manu c’est celle qui ne voulait pas d’enfant par peur de reproduire exactement les mêmes conneries que ce qu’elle a vécu. 

- Manuella…

- Laisse-moi finir. Hier c’était l’occasion pour moi de me détendre. Et j’ai bu. Merde alors je suis redevenue la Manu du quartier. Je me suis enfilée des verres, OK ! Je n’aurai surement du. Mais Dieu merci, ma petite voix de soularde interne priait pour ne pas faire d’esclandre, et rester la Manuella sage et polie que tu souhaites avoir à tes bras. Mais surtout, je voulais être Manuella quand la femme pour laquelle j’ai le plus de respect en ce monde est là et a fait un effort monstre pour organiser une fête d’anniversaire digne d’un prince à notre fils. 


Elle se tait, comme hantée par les souvenirs malheureux de cette soirée. 


- Serges. Tu as passé toute ta vie à l’écraser quand t’avais encore de l’argent, tu te rappelles ? Il ne pouvait pas en placer une lors de nos soirées foot sans que tu ne le rabaisses. Et personne ne pouvait t’arrêter parce qu’une fois que tu avais commencé, tu t’assurais de terminer en beauté. Tu as toujours eu la langue bien pendue Pierre. Et là tout d’un coup, Serges parle et tu ne dis rien. Il t’a dit : si tu avais encore de l’argent j’allais bien t’escroquer ou un truc du genre, je ne me rappelle plus. Et tu n’as rien dit. Il te dit à toi que je porte le pantalon et tu ne dis rien, absolument rien. il te parle à toi et c’est toi qui ne dis rien. Je me suis éloignée par peur de dire une connerie. Je me suis dit : Manuella, ferme bien ta gueule parce que la dernière fois que tu as voulu remettre les gens à leur place ca a fini en sucette. Pierre lui-même ne dit rien, ce n’est pas à toi de le faire. Et je l’avoue, oui je pensais aussi à mon business. Parce que c’est ce qui nous fait vivre en ce moment et c’est grâce à ce mec que j’achète et que j’importe les pièces détachées d’origine de mes clients qui ont des voitures de luxe. Et je me suis dit que j’avais retenu la leçon avec Carter et que par conséquent j’allais bien fermer ma gueule et jouer les hôtesses polies. Ai-je eu tort ? Peut-être. Mais je me connais, si j’avais essayé de lui dire un truc… Avec toute la pression que j’ai sur les épaules en ce moment, le mec je me serais déchargé sur lui, je l’aurai démonté. Mais tu n’as rien dit toi-même Pierre. Alors, je me suis dit, qu’il fallait que je garde mon sang froid. Que c’était ça l’attitude à adopter pour ne pas gâcher la fête organisée par ta mère. Il me drague depuis des lustres, même quand toi et moi on n’était pas encore ensemble, il me draguait déjà. Et tu le sais. Ce mec c’est juste un gros lourdaud qui parle à tort et à travers. Je lui ai dit que j’étais la femme de quelqu’un. Il m’a dit où est la bague qui le prouve ? Et je lui ai dit que je n’avais pas besoin d’une bague pour savoir que je t’appartenais. Que devais-je faire d’autre ? Je n’avais même pas les idées claires… J’avais bu Pierre. 

- Tu… Je…

- Mais grâce à toi, aujourd’hui ce n’est plus le cas.      


Elle fond en larmes et je ne peux rien faire si ce n’est la regarder. Si je m’approche, elle reculera encore une fois. Mais je ne peux pas faire autrement alors j’avance vers les escaliers en priant pour ne pas tout gâcher encore une fois. 


- Je suis fatiguée Pierre. Et j’ai mal au visage. Laisse-moi juste passer. David va bientôt se réveiller et je ne veux pas qu’il voit ça. J’ai besoin d’un médecin. Et j’ai des clients qui attendent leur voiture pour demain. Je veux juste pour le moment prendre l’air, j’en ai besoin. 


J’enfonce mes mains dans mes poches et me mets sur le côté. Le cœur au bord des lèvres. Je transpire. L’échec est là, au bout de cette porte qu’elle va franchir allègrement. Elle descend les marches sans me quitter des yeux. Comme si j’étais un loup prêt à lui sauter dessus pour la dévorer. N’est-ce pas ce que j’ai déjà fait. Elle a failli mourir sous mes mains. Je ferme les yeux pour ne pas la voir quitter ma vie sans rien faire. 


Et tout d’un coup, je l’entends lui, rire de moi, me rappeler à quel point je suis faible, à quel point je suis loin d’être un homme, à quel point je ne vaux rien. 


Quand Manuella passe devant moi, David se met à pleurer. Il s’est réveillé et il tend ses mains vers moi. 


- Ne nous fais pas ça. Ne lui fais pas ça. Je sais ce que c’est que de vivre sans l’un de ses parents Manuella. Ne lui fais pas ça. Ne nous brise pas. 


Elle s’arrête berce David qui se serre contre elle. Je ne sais même pas si elle a entendu ce que j’ai dit. Je ne veux pas qu’on se dispute l’enfant si on peut faire autrement. Se parler, se comprendre. J’ai déjà assez merdé comme ça. 


- L’homme que tu as vu c’est … C’était mon beau-père.  


Elle continue de bercer David qui m’ignore à présent, intéressé qu’il est par les boucles d’oreille de sa mère. Plus elles sont grandes et brillantes et plus il adore les tirer. Le fait qu’elle ne me regarde pas me permet de continuer à parler.   


- Je sais qu’il n’en a pas l’air mais ce n’est pas un homme bien. Il. Je… 


« J’ai toujours su que tu étais faible ! Toujours à trainer dans les jupes de ta mère comme une femmelette. Sois un homme bon sang ! Tu es là à pleurer comme une fillette. Ferme ta gueule. Tout ce que tu sais faire c’est demander l’aide de ta mère. Quand seras-tu un homme Pierre ? Un homme ça ne pleure pas. Ça aide les autres ça ne crie pas à l’aide. »  


La voix de mon beau-père qui raisonne dans ma tête me fait taire. Mais Manu attend que je dise quelque chose. Elle lève enfin les yeux vers moi. C’est bête mais je ne m’étais jamais rendu compte à quel point nous avions certaines choses en commun. Elle aussi sait ce que ça fait de ne pas grandir avec ses deux parents. 


- David ne mérite pas ça. Il n’a rien demandé lui. Ne nous fais pas ça, je t’en prie. Je vais me battre. Je vais tout arranger. Ne pars pas. Je te jure que… Tu sais à quel point j’aime notre fils. Ne nous fais pas ça. Ne le prive pas de son père et moi non plus je ne tenterai pas de le priver de sa mère. Je sais trop bien comment ça peut détruire un enfant et toi aussi. Toi et moi on n’est pas comme les autres, on ne fera pas comme nos parents. On peut encore tout sauver. Laisse-moi juste … Ne pas Manuella.   

- Si je pars tu vas me retrouver pour me frapper ? C’est ça ? 

- Non. Manuella ! je m’exclame déçu qu’elle puisse penser pareille horreur de moi. Non. Tu le sais que je ne te ferai jamais de mal consciemment. Je n’ai jamais souhaité ce qui est arrivé. S’il te plait attends-moi.  


Je monte rapidement à l’étage et fouille dans mes affaires. Je retrouve les clefs de l’appartement de Nzeng Ayong et redescends aussi rapidement que je le peux. Elle n’est pas partie. 


Elle n’est pas partie. Pourquoi ? Elle aurait pu en profiter pour s’enfuir avec David. Mais elle est restée. 

J’ouvre la porte et elle sort de la maison avec moi tout en maintenant une bonne distance entre nous. J’ouvre la portière coté passager de ma voiture et elle me regarde sans comprendre. 


- Tu n’es pas partie. Je sais que ce n’est pas pour moi mais pour David que tu as attendu. Tu es une bonne mère Manuella, tu ne veux pas qu’on lui fasse du mal. J’en ai bien conscience.  Je ne vais rien faire qui puisse te faire regretter d’avoir attendu. Je te le promets. Monte Manuella. 


Elle ne dit rien et monte. La route se fait dans un silence assourdissant. C’est la première fois qu’on n’a rien à se dire tous les deux. Je nous conduis à l’appartement de Nzeng Ayong. Il est meublé et prêt à l’emploi. Le trousseau contient les trois clefs de la serrure. Je les lui donne tous. Elle se méfie et me questionne du regard. 


- Je ne vais pas entrer. Tu seras ici en sécurité. Je vais prendre une chambre dans un motel le temps de calmer les choses et surtout d’y voir plus clair. Promets-moi juste de ne pas partir.

- Je n’ai rien à te promettre.


J’essaie de ne pas me formaliser, de faire peu cas de son ton agressif. Elle est sur la défensive, je le comprends. David tend les mains pour que je le prenne dans mes bras. Manuella ne résiste pas et le laisse faire. Je serre mon fils très fort dans mes bras. Il me ressemble tellement que c’en est troublant. J’espère ne pas lui faire vivre ce que j’ai vécu. 


- Papa t’aime très fort petit David. 

- Papa, babille –t-il en me tirant les oreilles. 

- Papa a fait une grosse bêtise. Et maman à raison d’être fâchée. Mais papa va être un bon papa et arranger les choses. Alors en attendant c’est toi l’homme de la maison OK ?        


David veut descendre alors il commence à geindre dans mes bras. Je le pose. Il part à la découverte du palier et nous laisse sa mère et moi en tête à tête.


- Bon je vais te laisser. je vais t’envoyer un médecin pour voir si tu n’as rien de...

- Je n’ai rien de cassé.


Dieu merci. 

 

- Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Ne t’inquiète pas, je n’entrerai pas tant que tu ne me le permettras pas. 

- Ici c’est chez qui ? 

- Chez David et toi. Quand tu as dit que tu le gardais, j’ai pensé que ce serai un bon cadeau de remerciement.  

- Tu ne m’en as jamais parlé. 

- Je sais. C’est des trucs que j’ai appris de ma mère quand elle se méfiait de mes copines de l’époque. Elle disait toujours si tu as un enfant avec l’une d’elles, mets les affaires au nom de l’enfant. Toujours mettre les choses au nom de l’enfant. C’est ce que j’avais l’intention de faire mais je ne sais pas pourquoi j’ai ajouté ton nom aussi. 


Elle détourne le regard et ne dit plus rien. Elle semble fatiguée. 


- Bon, je vais te laisser.  


Manuella appelle David qui court se réfugier dans ses bras. Elle a dû lui faire un biberon dans la chambre avant de descendre parce que le connaissant, il l’aurait réclamé depuis longtemps. Ses derniers temps, il le fait de plus en plus souvent. Elle enfonce la clef dans la serrure et ouvre la porte. Je lui tourne le dos pour prendre les escaliers lorsqu’elle s’adresse à moi. Il y a moins de tension dans sa voix que ce matin. 


- Et tu parles de mariage… Alors que tes problèmes je les découvre au fur et à mesure et pas par ta bouche. Serges a parlé d’acheter ta société. Tu ne me dis rien. je t’ai vu ce matin traiter ton beau-père comme un moins que rien et foutre ton poing dans la porte et tu ne dis toujours rien. Rien. Ce que tu veux c’est paraitre encore et toujours l’homme de la situation. Mais qui t’a dit qu’on est un homme seulement lorsqu’on est fort ? Pierre. Je t’aime tellement mais je hais ce que tu es en train de faire de moi. Une victime de tes conneries. 


Je me tourne aussitôt vers elle. 


- Tu n’es pas une victime Manuella. Tu es la femme la plus forte que je connais. Et je t’ai blessée. Ça ne se reproduira plus jamais, je vais tout faire pour ça. Je ne peux pas te perdre. tu m’aimes, je le sais. Je ne devrai jamais en douter, je le sais aussi. Mais c’est juste que tu aimes un homme… hanté par des choses difficiles. 

- Pourquoi tu continues de maintenir les illusions, dis-moi ce qui se passe ? Moi je n’ai pas fait semblant d’être féminine, je n’ai pas fait semblant de savoir tenir une maison, je n’ai pas fait semblant d’être soumise, je n’ai pas fait semblant de t’aimer quand ce n’était pas encore le cas, je n’ai pas fait semblant d’être une bonne mère, une femme parfaite. J’ai juste été moi-même et tu m’as quand même aimée comme ça. Alors pourquoi ne peux-tu pas en faire autant ? Que se passe-t-il vraiment ? La dernière fois que j’ai insisté pour que tu m’expliques ce qui te tracassait, je me suis retrouvée par terre, la joue en feu. Mais je ne peux pas continuer à avoir peur de te demander ce qui te tourmente. Car c’est à moi que tu fais payer tous les pots que tu casses. 

- Je ne t’ai jamais parlé de tout ça et je ne suis pas prêt à le faire pour dire la vérité. 


Je me sens comme une merde de voir encore une fois la déception dans ses yeux mais il m’est impossible de mettre des mots sur ce que j’ai vécu et encore moins devant elle. 


- Mais je peux au moins commencer par te dire que … D’autres chèques impayés vont venir. Ma société est complétement empêtrée dans une histoire de fou avec un ministre qui a des problèmes en ce moment. Je n’ai plus rien de chez rien et maman aussi ça ne va pas fort en ce moment à cause de sa famille. Je vais retourner à la maison pour empaqueter nos affaires. Je vais la mettre en location parce que je ne peux plus continuer à faire semblant. C’est toi qui a raison. Mon attitude n’a fait qu’empirer la situation et tu as bossé dur pour nous trois. Tu mérites du respect pour ça. Et ce n’est pas ce que je t’ai donné. Mais … ça ne se reproduira plus.  


Elle a tort de dire que je fais d’elle une victime. Elle n’a jamais été une victime. Elle est bien trop forte pour enfiler un tel costume. Et elle a su vaincre ses démons. Pourquoi pas moi ? Mais pour cela il faudrait qu’elle reste à mes côtés. Ensemble, peut-être ai-je une chance.


- Je t’ai fait du mal aujourd’hui. Mais ça ne veut pas dire que demain je t’en ferai encore Manuella. Parce que demain je ne serai plus le même. Demain, je serai un meilleur homme pour toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que comme je te l’ai dit, il y a de l’amour entre nous.

The Love between us