Chapitre 31

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 31 





>>> Inspecteur Léo




Après avoir parlé avec Tinie , elle m'a repassé sa mère.


Moi : Pour notre plis grand bien, ne mets plus jamais des choses dans la tête de Tinie. C'est une petite fille et tu n'as pas à faire passer ta frustration par elle. Si tu as quelque chose à me dire tu me le dis clairement, ne mélange pas l'enfant à cela.


Kara : Quand rentreras tu exactement ?


Moi : La semaine prochaine j'ai dit.


Kara : Je demande parce que je dois emmener l'enfant chez le dentiste pour placer l'appareil dentaire.


Moi : Et ?


Kara : Et j'ai besoin d'argent pour ça.


Moi : Tu ne peux pas tre aussi pingre avec ton propre enfant.


Kara : Ne me Parle pas sur ce ton.


Moi : N'est-ce pas toi qui disais tout à l'heure que tu vas demander la garde de l'enfant ? C'est parce que tu en as les moyens non ? 


Kara : Léo tu…


Moi : Je serai à Pretoria la semaine prochaine, c'est tout ce que tu as à savoir.


Kara : Tu ne prends pas des nouvelles de Jojo ?


Moi : Je peux raccrocher ?


Kara : Bonne journée.


Moi : Merci Kara.


Parfois je ne comprends pas le comportement des femmes. Tu ne peux pas jouer la frustrée sachant que je suis celui qui en a plus le droit.

Kara et moi c'est un vieil amour j'ai envie de dire.  On a grandi ensemble, on est tombé amoureux et je n'ai pas hésité à l'épouser tellement je pensais finir ma vie avec elle. 

Tinie est née hors mariage, c'est à ses cinq ans que j'ai épousé Kara et on a fait deux de mariage avant que je ne divorce d'elle.

J'ai divorcé d'avec Kara parce que je me suis rendu compte durant ces deux années que l'homme qu'elle m'a présenté comme son cousin, et qui vivait avec nous depuis quelques mois pour recherche d'emploi, était en réalité son amant. Faire venir ton amant dans la maison de ton mari et faire vos petits affaires, ce n'est pas de la pure méchanceté ça ?

Ce n'est pas ça le comble d'ailleurs, il y'a mieux. Le comble c'est qu'elle a été enceinte et qu'elle a accouché dans ma maison, quel ne fut pas mon bonheur d'avoir un garçon ? Très court bonheur  parce que je me suis rendu compte que Jojo n'était nullement mon fils. C'était là la pire chose qu'elle a pu me faire et ça, je ne pouvais vivre avec. 

Ça a été difficile de m'en séparer  parce que cet enfant je l'aimais déjà. Ça été difficile de vivre notre séparation parce que cette femme, je l'ai aimé mais comme on dit, il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine. 


Est-ce que je lui en veux jusqu'à présent ?

Non, toute cette douleur et cette rancune ont disparu mais je ne pourrai jamais oublié tout ce que j'ai pu ressentir et à chaque fois qu'elle fait la frustrée je cherche à comprendre pourquoi vu qu'elle n'en a aucune raison.

Qu'elle s'estime heureuse de voir Tinie, j'aurais pu avoir la garde totale si j'avais voulu mais je me suis dis que peu importe ce qui a bien pu se passer entre elle et moi, Tinie n'a rien à y voir et elle doit avoir la présence de sa mère.

Elle vit avec son amant maintenant, heureux ménage à eux. C'est bien ce qu'elle voulait donc qu'elle ne monte pas mon enfant contre moi et surtout qu'elle ne me menace pas parce c'est elle qui peut la perdre dans toute cette histoire.

Mon enfant me manque et je m'en veux de mettre tout ce temps ici mais c'est pour son bien et son avenir que je travaille si durement.


Mon téléphone s'est mis à sonner, numéro inconnu.. Je réponds et je suis surprise d'entendre maître Barlin au bout du fil.


Moi : Que me vaut votre appel ?


Me Barlin : Veuillez m'excuser du dérangement mais j'aurais besoin de votre aide.


Moi : Oh, maître Barlin a besoin d'aide ? De mon aide ? C'est intéressant ça.


Me Barlin : Ne soyez pas si sarcastique voulez-vous, j'ai juste besoin de quelqu'un et vous êtes le seul qui puisse me permettre cela.


Moi : Dîtes moi donc.


Me Barlin : On sait tous que Dehan a commencé à purger sa peine en commençant par le centre mais il se trouve que pour son traitement il a vraiment besoin d'aide et parfois de la présence de quelqu'un de familier qui…


Moi : Non.


Me Barlin : Pardon ?


Moi : Non.


Me Barlin : A quoi dites vous non vu que je n'ai pas fini ma phrase ?


Moi : Non, Kimberley ne se pointera pas dans ce centre.


Me Barlin : Écoutez inspecteur…


Moi : Non vous, écoutez moi. Où avez vous eu ce courage de m'appeler pour me demander cela ? Où ? Comment pouvez voue espérer que je fasse venir Kimberley dans ce centre pour aider votre client ? Ce même client que vous avez défendu sans aucune humanité, sans penser à ce que Kimberley avait bien pu subir de sa part ? C'est cette femme qui s'est battu pour se libérer de son monstre de mari que vous voulez voir venir aider ce dernier ? Non ! Appelez qui vous voulez mais j'ai dit non et je ne permettrai jamais que cela arrive. Sur ce, je pense qu'on a fini cette discussion…. Bonne chance à vous.


Non mais quel culot !!

Il faut vraiment être con pour espérer qu'une telle chose se passe et surtout que je permette une telle chose.


Il faut que j'appelle Kimberley pour lui avertir parce que je pense bien qu'il va tout tenter et faire intervenir des gens pour qu'elle y aille et comme j'ai dit, cela n'arrivera même pas.

En parlant d'elle d'ailleurs, il faut que je lui dise que je quitte Durban maintenant que mon travail est fini. Elle va devoir gérer entre le centre et ses sœurs. De toute façon, je pense qu'elle sort dans peu donc je n'ai vraiment plus rien à faire ici.





>>> Kimberley



_ Une semaine plus tard _



Moi ( l'enlaçant ) : Fais un bon voyage Julie.


Julie : Merck Kim.


Moi : Et s'il te plaît, quand tu arrive tu m'appelle de suite d'accord ?


Julie : Compte sur moi pour cela.


Moi : Je te rappelle juste.


Julie : Tu es sûre de ta décision ?


Moi : Oui, ne t'inquiète pas.


Julie : J'espère que tout se passera bien pour vous ici.


Moi : J'espère aussi.


Julie : Laisses moi dire aurevoir aux filles.


Je la regarde discuter avec les filles pour au final se séparer après des câlins. J'aurais bien aimé qu'elle reste avec nous mais ce n'est pas une femme libre, elle a un homme dans sa vie et je ne peux la garer indéfiniment.


Après son départ on a attendu quelques minutes avant de partir de l'aéroport.

Après notre discussion de la dernière fois j'ai mieux réfléchi et la décision que J'ai prise est de ne pas retourner au Gabon, je préfère recommencer ma vie ici En Afrique du Sud au lieu de rentrer. La seule chose qu'il faut que je fasse c'est de choisir où je vais vivre ailleurs qu'à Durban parce que je ne compte pas vivre ici à nouveau.  Je penche vraiment pour Pretoria c'est pour cela que j'ai demandé à Léo de m'avoir quelques informations surtout concernant les filles vu qu'il est rentré chez lui et c'est là-bas où il vit.

Je n'exclu pas de retourner au Gabon mais pas pour y vivre, en vacances certainement ou pour rendre visite à Julie. Après tout ce temps je pense que c'est maintenant que tout commence pour moi même si je ressens ce poids de retour à zéro sur mes épaules. 

La maison a déjà été vendue et j'ai pu ouvrir un compte pour y mettre tout ce que j'ai pu avoir et franchement, ça nous aidera largement pour recommencer une nouvelle vie.


Bref, en attendant, je dois encore finir avec le centre. Pour l'instant j'y suis toujours avec possibilité de sortir voir mes soeurs quotidiennement mais maintenant que Julie est partie j'ai demandé aux parents de Jadan  si elles pouvaient rester chez  eux et ils ont accepté. Comme je ne dors pas hors du centre ça me permet d'avoir l'esprit tranquille les sachant avec des personnes sûres. 


Juste après avoir déposé les filles je suis allé dans le centre dans lequel de trouve Dehan. 

Il y'a une semaine Léo m'a appelé pour me dire que l'avocat de Dehan l'a appelé parce qu'il souhaite me voir. Sur le coup j'ai été d'accord avec Léo que je ne devrais pas y aller mais après avoir pris du recul je me suis dit qu'il le fallait.


Docteur : Mme JANSE ?


Moi : Non non, NTSAME est mon nom je vous prie. Je ne porte plus son nom.


Docteur : Navré, vous avez raison que je sache. Veuillez m'excuser.


Moi : Ce n'est pas grave. Dites moi alors, pourquoi suis-je là ?


Docteur : Dehan est très agité dernièrement et il exige de vous voir.


Moi : C'est bien pour cela que je suis là.


Docteur : Suivez moi.


Je le suis jusque dans une salle.

Quand il a ouvert la porte j'ai vu Dehan en camisole qui s'est levé pour venir vers moi. 

Je recule et le regarde.


Docteur : Je vais vous laisser.


Moi : Euh, vous êtes sûr que…


Docteur : Ne vous inquiétez pas, ainsi il est plus sage et il vient de prendre ses médicaments d'ailleurs.


Moi : D'accord.


Il sort et nous laisse dans la chambre.


Dehan : Tu es enfin là.


Moi : …


Dehan : Je t'ai longtemps attendu, je pensais que tu ne viendrais pas.


Moi : Pourquoi as-tu souhaité me voir ?


Dehan : Pour te demander pardon sincèrement.


Moi : Ah parce que ce n'était pas déjà sincère ?


Dehan : Ce que je veux dire c'est que je me rends plus compte de ce que j'ai eu à te faire maintenant tout comme je me rends plus compte de l'importance de ta présence dans ma vie.


Moi : Tout ça pour dire ? 


Dehan : Tout ça pour dire que tu me manque, je ne vais jamais cesser de le répéter. Kimberley, je t'aime. Je ne t'ai pas traité comme il fallait , c'était certainement un moment d'égarement mais…


Moi ( pouffant ) : Un moment d'égarement.


Dehan : Chérie ce que je veux dire c'est que… ( venant vers moi ).


Moi : Reste où tu es sinon je retourne de suite où je suis venu.


Dehan : Ne t'en vas pas s'il te plaît.


Moi : …


Dehan : Je n'ai pas su me comporter en tant que ton mari, j'ai fait tout le contraire mais à l'heure d'aujourd'hui j'ai plus besoin de toi que quelqu'un d'autre.


Moi : Maintenant que tu vas en prison tu as besoin de moi ?


Dehan : Je me rends juste compte de ce que j'ai perdu. Tu sais, ça fait deux semaines que je suis là et j'ai l'impression de voir la mort de très près.


Moi : Parce que tu es en manque de drogue, simplement.


Dehan : C'est bien plus que ça, je te parle de moi et de ce que je ressens.


Moi : Mais qu'ai-je à faire de toi et de ce que tu ressens quand toi tu n'as rien eu à faire de moi et mon ressenti ? Tout ce que tu traverse actuellement ne m'intéresse point et d'ailleurs j'en suis ravie parce que au moins je suis sûre que tu vas payer pour ce que tu as eu à faire. Tu n'as pas besoin de moi, si c'était le cas tu aurais préservé de qu'on avait. Je ne suis qu'un jouet, tu te souviens ?


Dehan : C'est mon père Kim… C'est Mon père qui a tout fait pour que je te traite ainsi.


Moi : Tu délire Dehan… Il est où ton père depuis quelques années ? Il repose en paix donc ne l'accuse de rien.


Dehan : Il est avec moi tous les jours, dans ma tête, partout. Tu connais pourtant toute l'histoire avec ma mère.


Moi : Écoute Dehan, tu es seulement en train de récolter ce que tu as semé, n'accuse personne de tes troubles. Le manque te fait dire n'importe, tu veux chercher un coupable pour tes propres erreurs ? Non, assume les.

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