Chapitre 31
Write by Myss StaDou
Chapitre 31
Je regarde Victor avec beaucoup d’amour. Il se tient devant moi les yeux remplis d’amour et de désir.
− Vic, tu es trop gourmand. Toi aussi ! Apprête-toi, nous partons. Tes amis comptent sur toi.
Il me regarde de la tête aux pieds et avale la salive.
− Dommage. J’aurais bien voulu encore goûter à ce merveilleux corps.
− Je sais. Tu en veux encore hein ?
− Oui !
− Mais ce sera pour une autre fois. Chacun son tour.
− Penses-tu encore à ce matin ? Toi aussi, chou, dit-il en riant.
− Allez, dépêche-toi. Moi j’ai presque fini. Si tu veux trainer ici…
− Ok. C’est bon. Je viens alors.
Il se dépêche de vérifier les vêtements que j’avais choisis et y ajoute une tenue supplémentaire. Ainsi que son parfum, et des bijoux qu’il aime porter. Je finis de m’habiller et je rejoins Jeanne qui attendait déjà au salon. Quelques minutes plus tard, Victor nous rejoint. Dernières vérifications, on ferme la porte d’entrée et on s’en va vers sa voiture. Il est trop mignon. Un T-shirt bleu ciel sur un pantalon en lin blanc et des babouches en peau aux pieds. À cette heure, même les mannequins des magasines ne l’atteignent pas.
Victor conduit, et je dois dire que la circulation est plutôt calme cet après-midi, malgré le monde qui est dehors pour s’amuser. Chacun veut profiter de son weekend. La voiture garée dans le parking de l’hôtel, nous nous dirigeons en bavardant dans les prémisses de l’hôtel. Arrivés à la réception, on nous dirige vers la piscine où le groupe d’amis de Victor est déjà installé. À la lumière du jour, je vois enfin vraiment les amis de Victor et il me les présente. Ils sont cinq hommes et deux femmes. Ils étaient accompagnés par des amis ou des proches. Nous formons un groupe aussi grand que la veille en boite. Je sens que nous allons bien nous amuser. La bonne humeur est au rendez-vous. Nous nous faisons la bise et les présentations d’usage. Je n’arrive pas à remarquer tout le monde, mais ce n’est pas grave.
Claire – la pimbêche qui a essayé de draguer Victor en boite – est aussi là et fait partie des camarades de Victor. Trop curieuse, je ne peux pas m’empêcher de me demander qui elle est vraiment. Victor me tient par la hanche et nous nous dirigeons vers les cabines :
− Vic, qui est Claire ?
Victor me regarde avec un air suspicieux :
− C’est quoi ? Est-ce toujours par rapport à hier soir ?
− Réponds-moi d’abord.
− Beaucoup plus une connaissance. Nous avons des amis en commun. Elle était en France pour suivre un cycle de Licence. Elle a eu quelques problèmes et n’ai pas resté longtemps.
Je baisse la tête comme pour lui montrer que c’est trop facile comme explication.
− Il n’y a rien eu entre nous si c’est ça que tu veux savoir. Nous avons fait la fête quelque fois ensemble. Sans plus.
− Ok. Je vois le genre.
Je le regarde s’éloigner sans rien ajouter. Vu le regard que la fille a posé sur lui quand nous sommes arrivés, et la bise appuyée qu’elle lui a donné, il est plus qu’évidemment qu’elle veut quelque chose de lui. Mais je m’occuperais de son cas, si elle fait le moindre mauvais pas. Jeanne et moi allons dans les toilettes pour femmes. Nous nous changeons et nous passons ensuite sous la douche.
− Ah mama, tu as vu le pote de Victor ? demande soudain Jeanne.
− Lequel ?
− Le gars brun (clair de peau). Pascal, murmure-t-elle, la mine rêveuse.
− Ta part ne tarde pas. C’est quoi ? Tu as déjà flashé sur lui ?
− Il est trop mignon, propre et soigné. On dirait qu’il se lave seulement dans le lait.
− Normal. C’est le teint de Mbeng !
− Non. Le sien est vraiment particulier.
− En tout cas, il est là. N’est-ce pas tu es célibataire ?
− Ma chérie, ne te dérange même pas pour ce côté. Je vais tenter ma chance.
− J’espère seulement qu’il n’est pas marié à une vieille blanche là-bas.
− Ne viens pas m’énerver ! se vexe-t-elle.
Nous éclatons de rire devant la situation. Quelqu’un tchipe derrière nous. Jeanne et moi nous retournons pour voir une Claire qui nous toise de la tête aux pieds. Qui l’a appelé ?
− S’il vous plaît, vous n’êtes pas seule ici, donc essayez de vous comporter un peu.
Jeanne la toise en tchipant :
− Malchance ! Vraiment quand les gens n’ont rien à faire.
Elle me prend la main et me tire hors des toilettes.
− Celle-là n’a rien à faire dans sa vie ? Elle vient nuire aux gens dans leur jouissance.
− C’est une aigrie, dis donc ! dis-je en riant.
Nous nous dirigeons vers le groupe d’amis où chacun s’était changé, installé ou discute avec son voisin. Jeanne et moi arrivons tant bien que mal à décrocher deux transats vides un peu loin des autres, mais ce n’est pas directement sous le soleil et c’est au calme.
L’après-midi se déroule plutôt bien. Nous nous amusons. Je vais de temps en temps nager, seule ou avec Jeanne. Je discute avec les filles présentes. Elles sont assez cool. Victor m’a même poussé à un moment dans la piscine. Oh le vilain ! J’ai atterri comme une patate dans l’eau. Tout le monde s’est marré et je n’ai pas pu aussi m’empêcher de rire. Je me suis vengée quelques minutes plus tard quand il parlait avec un ami et était distrait. Il ne m’a pas vu m’approcher de lui. À peine j’ai tapé sur son épaule qu’il se tournait et atterrissait dans l’eau. Bien fait pour lui !
Peu à peu, la fatigue s’est fait ressentir. Je laisse donc Jeanne qui est en train de causer avec le fameux Pascal pour aller m’allonger un peu sur le transat. Je mets mes lunettes noires et joue la belle en somnolant un peu. Jeanne a vraiment le béguin pour cet homme et ça se voit. J’espère que ça donnera quelque chose.
J’observe Mademoiselle Claire de loin. Elle n’est pas du tout claire comme son nom. Son bikini est vraiment trop sexy. D’un rouge sang, il ne couvre que le nécessaire de son corps. Elle a réussi à attirer les regards des hommes présents à la piscine sur son corps. J’ai attrapé Victor en train de la dévisager. Quand je voulais lui parler, je l’ai vu secouer la tête négativement, montrant ainsi sa claire désapprobation devant une telle tenue. Ça m’a fait un peu plaisir. Au moins, je suis sûre qu’il n’aura d’yeux que pour moi. Claire est plutôt pas mal. Mais ça se voit qu’elle a dépassé la trentaine. Je parie qu’elle est célibataire vu la manière dont elle semble draguer tous les mecs qui sont présents. Quand le désespoir sonne au rythme de l’horloge biologique, tout est permis. J’espère ne pas arriver à ce niveau.
Je suis perdue dans mes pensées quand soudain j’entends une voix :
« Nicole ? C’est toi ? »
Je me tourne vers l’endroit d’où la voix vient, sur ma droite et j’ouvre la bouche surprise :
− Josy ? Non, j’y crois pas ! C’est toi, Josy ?
− Oh, ce n’est pas possible, répond-elle, aussi estomaquée que moi.
Je me lève et me dirige vers la Josy en question et on se prend dans les bras. Nous sautons de joie en nous faisons des accolades. Josy, de son vrai nom Joséphine Tsafack est une camarade de classe une très bonne amie. Nous nous sommes connus en classe de 6e et nous avons été voisines de banc jusqu’en classe de Seconde où elle a dû suivre sa famille à Douala. Nous avons essayé tant bien que mal de garder le contact. Mais depuis plus d’un an, je suis sans nouvelles.
− Nicole Ngono… Eh ma copine. Ça fait trop longtemps.
− Tu l’as dit !
− J’ai failli ne pas te reconnaitre. Mais tu as pris du poids et tu es devenue si belle.
− Comme tu dis ! Merci. C’est la bonne vie qui me dérange. Je veux être comme toi.
Le père de Josy a eu différents postes dans le gouvernement ce qui permet à ses enfants de vivre la grande vie au pays comme à l’étranger. Adolescentes, j’ai eu à faire les 400 coups avec elle. Elle connaissait beaucoup de «fils de… » et était très souvent invitée à de grandes fêtes, contrairement à moi, fille d’enseignant de lycée.
− Qu’est-ce que tu fais ici ? Que deviens-tu depuis ?
− Ma sœur, laisse comme ça ! J’ai perdu ton numéro. Les choses vont trop vite à Douala.
Je la tire pour que nous nous installions sur le transat où nous pouvons parler calmement. e la regarde, trop heureuse de la voir. Josy est une belle fille, bien en chair avec des formes. Elle était claire de peau et prenait beaucoup soin de son physique.
− Pardon de t’avoir oubliée. Je me suis trop déplacée ces dernières années. Aussi bien dans le pays qu’à l’extérieur.
− Hein mama ! Où étais-tu ?
− J’ai fait le Gabon et la Côte d’Ivoire. J’ai voulu étudier à Dschang, puis à Douala. J’ai même été en Belgique et Espagne.
− Toi alors... Toujours une marcheuse internationale.
Josy éclate d’abord de rire.
− Est-ce donc de ma faute ? Ce sont les parents et leurs inspirations.
− Il faut que tu me racontes tout ça en détail. Je veux tout savoir. Et ne disparais plus.
− Non, Promis. Avec qui es-tu ici ?
− Avec mon copain. Ses amis de Mbeng ont organisé un weekend de jouissance. Je les suis seulement.
− Ton copain ? Où est-il ?
Je lui pointe Victor qui est en train de discuter avec deux de ses potes.
− Mince ! C’est un bel homme.
− Josy ! Josy ! m’exclamé-je en la pointant le doigt. Enlève les yeux !
− Ok, ma mère, dit-elle en riant. Je sais que c’est terrain privé.
− Nous sommes ensemble depuis quelques mois. La fille qui est là-bas, dis-je en pointant Jeanne, c’est sa cousine et ma camarade à la Fac.
− Ok. Je vois un peu.
− Avec qui es-tu là ?
− Avec un dragueur là et ses amis. Il veut me montrer qu’il a l’argent. Je vais l’aider à dépenser ça. Il verra.
− Josy, Josy… La mangeuse d’hommes.
Nous éclatons de rire. Le dragueur de Josy lui fait signe et elle va le rejoindre. Je me dirige vers Victor et il me prend directement dans ses bras et me fait un long baiser. C’est l’amour que vous voulez voir ? Il me tient serrée contre lui tout en parlant à ses amis. Nous allons ensuite nous installer sur le transat. Il se couche sur le transat, juste habillé de son short. Je m’installe sur lui, lui faisant face.
− Tu es trop chou aujourd’hui, mon chéri. J’ai vu les petites te guetter en désordre.
− Ah, elles perdent leur temps. Tu es la plus aujourd’hui et je n’ai d’yeux que pour ma princesse.
Je lui caresse la joue, tout doucement. L’amour déborde de partout. ça se verse même !
− Ce que tu dis est trop mignon. Je t’aime tellement.
− Moi aussi, je t’aime.
Nous nous embrassons un moment.
− Avec qui parlais-tu ? Je t’ai vue sauter comme une puce.
− Puce hein ? demandé-je en boudant. Merci pour la moquerie.
− Ne te fâche pas, ma douce lionne. Dis-moi donc.
− C’est ma pote du lycée. On a été longtemps voisine de banc et de bonnes amies.
− Ok, je vois.
− Nous avons fait longtemps sans nous voir. Je suis trop contente de l’avoir retrouvée. Et tout ça, c’est grâce à toi.
− Tant mieux alors.
Il me serre un moment dans ses bras. Nous entendons ses amis nous demander de nous approcher. Il est déjà 16h et bientôt l’hôtel va nous servir à manger.
− Nous devons aller nous changer, dit Victor. J’ai envie d’une bonne douche.
− Je vois.
− Je vais monter dans la chambre que j’ai réservée. Ça ira plus vite.
Victor se lève et va à la réception et reviens prendre ses affaires et me donner le numéro de la chambre. Jeanne m’a rejoint. J’appelle Josy et je lui présente Jeanne. Nous bavardons un moment. Jeanne décide de rejoindre Victor. Il doit déjà être prêt. Je reste encore un peu bavarder avec Josy.
− Vous sortez le soir ? demande Josy.
− Oui. Mais je ne sais pas où on ira. Si tu veux, on s’appelle plus tard et on se retrouve, si vous n’avez pas de programme bien sûr.
− Non, c’est moi qui décide. C’est aussi un gars de Douala. Je voulais changer d’air c’est pour ça que nous sommes venus ici.
− Ok, donne-moi donc ton numéro.
Nous nous échangeons de numéro avant de s’éloigner sur une bise. Les autres sont en train de se diriger vers les cabines pour se débarbouiller et s’apprêter. Je prends mes affaires et vais à l’hôtel. L’ascenseur me mène à l’étage où se trouve la chambre qui est réservée pour nous. J’ai déjà sauvagement faim. Je m’approche de la chambre. Quand je veux frapper à la porte j’entends des voix de personnes qui discutent. Je croyais que Victor serait déjà sorti. Je colle mon oreille pour écouter ce qu’ils se disent :
− Après ce qui s’est passé, il faut faire très attention, dit Jeanne.
− Tu as raison sur ce point, répond Victor.
− Tu l’aimes vraiment, n’est ce pas?
− Oui, je tiens beaucoup à elle.
− Je l’espère car c’est une fille bien.
− Je sais ça.
− Fais attention ! Tu connais toi-même ta situation. Évite de la blesser. Elle n’aura rien fait pour mériter ça.
De quoi elle parle-t-elle ? De quelle situation situation s’agit-il ?
− Je sais tout ça. Ne t’inquiète pas. Je vais gérer tout ça.
J’entends la voix de Victor s’approcher de la porte et je me dépêche de toquer pour qu’il ne me surprenne pas. Victor vient m’ouvrir souriant. Il me donne un baiser digne des plus grands films d’amour en me tenant dans ses bras.
− Ça va, ma chérie ?
− Oui, ça va. Tu as fini ?
− Oui. J’ai fini. Mais je vous attends pour qu’on descende ensemble.
− Ok. Je me dépêche alors.
Jeanne est déjà en train de se maquiller. Elle s’est faite belle. Juste pour un repas… sûrement pour son Pascal. Je me dirige rapidement vers la salle d’eau. Sous la douche, je repense à la discussion que j’ai entendue à travers la porte. Mais de quelle situation parlaient-ils ?