CHAPITRE 31
Write by kony ariane
Chapitre
31
EVRA
BELLO
Ce vieil homme essayait de me passer un message ou
quoi ? C’est vrai que j’essaie de faire tomber le voile entre Sarah et
moi.
En bon connard, je l’ai même menacé. Le pire dans tout
ceci, c’est que je m’apprêtais à lui proposer d‘aller boire un verre, au nom de
l’évolution du chantier. Je sais c’était nul comme excuse.
Son rendez vous est pour aujourd’hui. Je voulais tenter
le tour pour le tour afin qu’elle n’y aille pas mais il a tout gâché.
D’ailleurs comment se fait il, qu’ils soient si proches ? Elle n’a
jamais mentionné une quelconque relation
lors de nos échanges.
Après qu’ils aient parlé, je l’ai trouvé perturbé. Je
voudrais savoir ce qui la tracasse pour lui apporter un peu de réconfort. C’est
maintenant qu’elle a besoin de moi.
Je pars de là furieux, je vais faire un tour chez Sophie
avant de rentrer chez moi. Depuis hier, elle a replongé dans ses espèces de
phases de solitude. Elle ne me répond que par messagerie.
Lorsque j’arrive chez elle, je m’introduis dans
l’appartement après avoir sonné sans succès.
La cuisine est dans un état piteux, il y a de la vaisselle
sale partout. Apparemment elle avait reçu quelqu’un. Il y a cette odeur de muscadet
qui me dit quelque chose mais je ne vois pas.
Je lance un appel vers elle mais pas de réponse. Je lui
écris un message
-« Tu es
où ?
-« coucou, je suis dans le lit »
Elle est sérieuse ?
-« le lit de qui ? »
-« de qui comment ? mon lit… »
-« je suis chez toi »
-« moi je suis à Ouidah, j’ai pris une chambre
dans un petit hôtel. J’ai besoin de réfléchir à tout ce qui m’arrive »
-« ok… »
Cette femme me cache quelque chose.
Comment j’ai pu être aussi aveugle ? Je suis
passée à coté de ce qui est sans doute l’amour de ma vie.
Je suis un homme de parole et je vais jusqu'au bout des
engagements que je prends.
Kenneth Sossou
Ça pour une poisse, c'en est une. J’ai été informé au
dernier moment de ce boulot. Je ne refuse jamais une mission.
Sarah est encore plus belle que je ne me l'imaginais.
Qui peut bien en avoir après elle ? Elle a l’air
perdu et dépassé par la situation.
Je vais devoir lui expliquer quelques points. Je ne
voudrais pas qu'elle pense que je l'ai trompée. J'ai une société de sécurité,
mais il m’arrive d'aller moi-même sur le terrain quand cela s'avère nécessaire.
J’ai été recommandé à Monsieur Derick par mon ancien patron. C'est lui qui m'a
appris les ficelles du métier d'ailleurs.
Alors là elle est vraiment belle. Je n'ai pas le choix.
Je ne peux pas mélanger le plaisir et le boulot. La dernière fois que je l'ai
fait, ma cliente devenue ma compagne a perdu la vie.
-j'ai ramené avec moi mon baluchon. Il y a-t-il une
chambre d'ami où je puisse poser tout ça ?
-euh oui, suis moi
-tu as une très belle maison
-merci, c'est donc ça ton travail ?
-oui, je ne vais plus sur le terrain mais si je peux
rendre service à Monsieur Derick…
-c’est ici.
-merci
-viens discutons une minute avant que je ne prenne mon
rôle
-tout a été dis je crois. As-tu menti sur tout ce que
tu m’asdits ?
-non pas du tout. Je n'ai pris connaissance de ton
identité que là au salon et ceci par Monsieur Derick. Je suis désolé.
-Et moi donc…
-en d’autres circonstances, je crois que nous nous
serions bien entendus
-oui possible. Bon je vais rejoindre Romain. À toute
suite.
Elle et moi ça aurait pu coller. Elle est douce et très
posée.
Lorsque je les rejoins, monsieur Derick me demande de
le suivre dans le jardin.
-je ne vais pas y aller par quatre chemins. Comme je
l'ai dit à mon vieil ami, il connaît très bien le dossier, Sarah est ma nièce
et il se peut que ceux qui sont à l'origine du meurtre de ses parents en soient
après elle.
-ok
-je te veux vigilant. Tu m'informes des moindres doutes
que tu auras.
-comptez sur moi.
-j'ai cru comprendre que vous fréquentiez un site de rencontres ?
Elle devra mettre un terme à cela.
-il va de soit
-la seule personne sur le territoire qu’elle fréquente
c’est une certaine Sophie Quenum. Je vous envoie de suite l’enquête faite sur
elle. Quelqu'un s'occupe d'elle
-c'est parfait. Je prends connaissance de ce que vous
venez de m'envoyer et je saurai comment aviser
-une dernière chose tout ce que je viens de te confier
reste entre nous
-vous m'avez dit quoi ?
-parfait, retournons la rejoindre
Sarah Johnson
-C’est bon, vous avez terminé avec les messes
basses ?
-mais non je faisais connaissance avec Kenneth.
-c'est ça. Pour une fois que j'allais sortir voilà que
tout ça arrive
-ma chère, sortez. Aux yeux des autres vous devez être
un couple, ne l'oublie pas.
-on peut ?
--mais bien sûr. N’est ce pas Kenneth ?
-oui, plus on s’affiche ensemble, mieux l'ennemi
pensera qu'on ne se doute de rien
-votre facture de ce soir est pour moi
-Romain n'exagère pas
-pour une fois que je veux être généreux ne vous en privez
pas
-dans ce cas Kenneth nous sortons
Kenneth et moi avons raccompagné Romain dehors à sa
voiture.
Pour notre sortie en faux amoureux Kenneth m’emmène
dîner puis dans un bar écouter du jazz.
Kenneth Sossou
Parfois j’ai envie de vendre ma boîte et reprendre ma
vie. Je rêve de m’offrir une nouvelle vie. Peut être que le moment n'est pas
encore arrivé…
Sarah est magnifiquement vêtue. C'est une très belle
femme. Elle est fine sans avoir que la peau sur les os. Son teint est
parfaitement uniforme. Ses traits et ses longs cheveux fins lui donnent un air
de sahélienne. Et ses yeux, ils sont d'un noisette clair très captivant. Ils
vous obligent à la dévisager.
Une nouvelle rencontre clandestine
Le comptable : nous avons découvert quelque chose
de très intéressant
Le furet : vous avez toute mon attention
Le comptable : le pion Bello pour mener à bien sa
mission, s’offre les faveurs de la copine à son fils
Le furet : c’est-à-dire ?
Le comptable : le pion couche avec Sophie Quenum.
Vous m'aviez demandé des infos sur elle il y a quelques temps
Le furet : informations fiables ?
Le comptable : à cent pour cent. En ce moment, ils
sont ensemble à Ouidah
Le furet : décidément cet homme ne mérite pas que
nous nous faisons sur son secret
Le comptable : vous ordonnez et j’exécute
Le furet : tu seras récompensé pour ta loyauté
Le comptable : c'est un honneur de vous servir
Le furet : où en sommes-nous avec les transactions ?
Le comptable : il nous en reste encore deux, les
plus grosses d'ailleurs
Le Furet : parfait. Rien n’étant à l’horizon, nous
pourrons disparaître et nous la couler douce.