Chapitre 31 : amour en peine.

Write by Dele

Ma famille, ma perte.

Chapitre 31 : amour en peine.

Annah : mais pourquoi tu cris après moi maintenant ? Je voulais juste te faire la surprise.

Moi : (énervé) c’est quel genre de surprise ça ? Tu allais me dire simplement que j'ai de la visite point.

Annah : je te connais, tu allais insister et vouloir connaître l’identité de la personne avant de sortir. Bon désolé. Tu lui as juste montré les bonnes choses en vrai. J'imagine comment il serait entrain de fantasmer sur toi actuellement.

Moi : sors de ma chambre.

Annah : (riant) aka madame l'amoureuse. Votre future époux vous attend au salon. Veuillez vous rendre belle et allez le rejoindre.

Moi (m'asseyant sur le lit) qu'est-ce qu’il me veut ?

Annah : va-lui demander. Il est juste à quelques pas d’ici. Va prendre rapidement une douche. Ça fait déjà un quart d’heure que tu poireaute ici. Toi-même tu connais ta mère elle viendra te honnie ici maintenant.

Moi : je ne sais quoi faire ni comment me comporter avec lui.

Annah : tu prends une douche, tu te rends belle, tu vas le rejoindre au salon et tu lui demandes pourquoi il est là. C’est aussi simple que ça.

Je pousse un long soupire et me déshabille. Comment il peut venir troubler ma paix un beau matin comme ça chez moi ? Il peut se permettre de me torturer au boulot mais pas jusqu’à chez moi, non. Je vais traîner dans la douche histoire qu’il se fatigue et parte. Il a sûrement mieux à faire que de poireauter là.

Je prend tout mon temps sous la douche avant de sortir. Je fais le double du temps habituel que je prends pour me pommader et me vêtir. Je porte une longue robe fleurie démembré. C'est dans l'espoir de ne pas le retrouver au salon que j'y avance à pas lents. Je retrouve Annah seule assise  devant la télé et je soupire de soulagement.

Moi : (m'asseyant à côté d'elle) alléluia il est parti.

Annah : dans tes rêves. Il est au téléphone sur la terrasse.

Moi : (me redressant comme une piqué) quoi ? Qu’est-ce qu'il fait là-bas ?

Annah : vas voir toi-même. Ne me fatiguez pas vous deux.

A pas lents, je vais le rejoindre sur la terrasse. Il est de dos, debout, une main dans la poche et l'autre main posé a son oreille avec son téléphone. Quand il sent ma présence il se retourne et me fixe. Je détourne mon regard et commence à balayer la cours du regard. Je l’entends mettre fin a sa discussion avec son interlocuteur et il vient se mettre devant moi.

Jamal : bonjour Miracle.

Moi : bonjour Jamal.

Il sourit après ma salutation. Qu'est-ce qui est comique dans mon “ bonjour Jamal” ?

Jamal : désolé de débarquer chez toi à l’improviste et de si beau matin. Je voulais te parler mais je savais que tu n'allais pas accepter venir me rencontrer pour qu’on discute donc je me suis déplacé en personne.

Moi : que puis-je faire pour toi ?

Jamal : je voudrais qu’on aille discuter ailleurs si…

Moi : (l'interrompant) non. Je t’arrête là tout de suite. Je ne vais plus me retrouver dans un autre cadre que celui du service seul à seul avec toi.

Jamal : stp. On ira dans un lieu public.

Moi : c'est toujours non. Et d'ailleurs j'ai des courses très importantes à faire pour ma mère. Elle ne sera pas d'accord que je sorte maintenant.

Jamal : si tu permets je vais lui demander la permission personnellement.

Moi : non je ne te le permet pas.

Au même moment ma mère sort du salon.

Jamal : (se précipitant vers elle) s'il vous plaît maman. Je voudrais vous demander la permission de me permettre de vous arracher Miracle pour quelques heures.

Moi derrière Jamal entrain de faire non de la tête à ma mère.

Ma mère : (m’ignorant) c’est vrai que c’est la première fois que je te vois mais tu m’as fait bonne impression. Je te donne la permission mais sache que ma fille est la prunelle de mes yeux. Prend bien soin d’elle et ramène là moi au plus vite.

Malgré que je lui fais des gros yeux au point où ceux-ci veulent sortir de leurs orbites, ma mère donne son accord à Jamal.

Jamal : merci beaucoup maman. Je prendrai soin d’elle et je vous la ramène au plus vite. Merci pour la confiance.

Ma mère : mais je t'en prie mon fils. rappelle-moi ton nom s'il te plaît.

Jamal : Jamal HAMZA.

Ma mère : d'accord. Bonne journée à vous. Dit-elle en se dirigeant vers le restaurant.

Comment ma propre mère peut-elle être contre moi ? Avec tous les mimiques que je faisais elle devrait comprendre que je ne veux aller nul part avec lui.

Jamal : on peut y aller ?

Moi : que ma mère t'ait donné son accord ne veut pas dire que moi je suis d'accord et que j'ai envie de partir où que ce soit avec toi.

Jamal : arrête de faire l’enfant s'il te plaît. Si seulement tu savais tout ce que j’ai laissé en plan pour être là à te supplier de m'accorder quelques heures en ta compagnie tu allais comprendre tout mon sérieux.

Moi : Jamal dit moi ce que tu veux, ici. Je ne veux aller nul part avec toi.

Jamal : Miracle laisse-moi au moins le bénéfice du doute. Je ne suis pas le genre de personne que je t'ai fait voir par maladresses. S'il te plaît.

Son air sérieux me touche et je décide de le suivre. Je vais prendre mon sac à main et sors le rejoindre sur la terrasse. J'ai été étonné une fois au dehors qu'il étais sortir sans ses gardes du corps.

Moi : (mettant la ceinture de sécurité) tu sors souvent sans tes gorilles ?

Jamal : oui par moment. Quand je veux passer inaperçu comme maintenant. Ou bien tu veux voir ta photo dans tous les quotidiens demain matin avec des commentaires les plus absurdes les uns que les autres ?

Je remarque qu'il ralentit et se gare sur le côté.

Moi : ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais pourquoi tu gares ?

Jamal : nous allons changer de voiture.

Moi : pourquoi ?

Il est déjà sorti de la voiture. Un de ses gardes sortit de nul part vient m'ouvrir la portière. Je descends et Jamal me prend la main jusqu’à une autre voiture conduit par un de ses quatre gardes rapprochés. Nous montons et Jamal prend le volant comme tout à l’heure.

Jamal : même si je prends le volant et est seul dans ma voiture, mes gardes ne sont jamais trop loin. Même si tout le cortège ne me suis pas, les quatre qui sont souvent avec moi ne sont jamais loin.

Moi : ok.

Jamal : si nous avons changer de voiture c'est pour notre sécurité et pour passer plus inaperçu. La célébrité, la gloire a aussi ses mauvais côtés. On est vraiment pas libre de faire tout ce qu'on veut. Par moment tu as l'impression d'être dans une prison doré.

Moi : ça ne doit pas être facile.

Jamal : oui mais il faudra commencer à t'y habituer parce que ce sera ton mode de vie bientôt.

Moi : Jamal il ne peut rien y avoir entre nous. Tu ne me convaincras pas de devenir ce que tu veux.

Dring dring dring

Son portable sonne et il décroche.

Jamal : bonjour mon cœur. (J'ai eu comme une pique au cœur en l'entendant appelé son interlocuteur mon cœur) comment vas-tu pour moi aujourd’hui ?

Interlocuteur : ………..

Jamal : tout est au mieux.

Interlocuteur : ……….

Jamal : oui dit moi.

Interlocuteur : ……..

Jamal : c'est ton plein droit. Je te l’envoie tout à l’heure. Je suis au volant actuellement dès que je gare j'appelle Henri pour qu'il te fasse le transfert.

Il raccroche et continue de conduire comme si de rien était. Avec qui vient-il de parler comme ça ? Il l'a appelé son cœur. Qui sa peut bien-être ? Ça veut dire qu'il est marié ? Mais j'ai fait des recherches sur lui après notre retour de voyage de Malabo et je n'ai rien trouvé de tel. Ou bien il est fiancé ? Mais c’est normal qu’il est ait une femme dans sa vie.

Il appelle quelqu’un d’autre mon cœur et au même moment il court après moi comme un chien en chaleur. Je suis remontée à bloc. La jalousie mélangé à la colère que je ressens actuellement est indescriptible. C'est quoi ce manque de respect ? S’il le fait avec d'autres femmes ce n’est pas avec moi il va le faire.

Jamal : on est arrivé. Dit-il en me sortant de mes pensées.

Il contourne la voiture et vient m'ouvrir la portière. Je sors et peine à reconnaître où on est. J’étais distraite durant le trajet. Mais où est-ce qu’il m'a amené. L’espace est bien aménagé. Il y a des paillotes  richement décoré avec soin et goût. Nous nous installons sous l'une des paillotes face à la piscine.

Jamal : Miracle c'est avec ma grand-mère maternelle que j'ai causé tout à l’heure. Pas besoin de faire cette tête là. C'est elle j'ai appelé mon cœur. Pas une quelconque femme.

Moi : mais…..

Jamal : (m'interrompant) tu es tout sauf une hypocrite Miracle et c'est l'une des qualités que j’aime chez toi. Tu ne sais pas faire semblant alors ne me dit pas que tu n'es pas contrarié par mon appel.

Moi : (honteuse) je

Jamal : tu n'as pas avoir à te justifier. Tu as raison d’être jalouse mais sache que pour l'instant c’est toi et toi seule qui occupe mes pensées.

Moi : Jamal

Jamal : au passage, J’adore la manière dont tu prononce mon Prénom.

Moi : Jamal laisse tomber. Il ne sert à rien de forcer les choses. Ça ne peut pas marcher entre nous.

Jamal : Miracle je ne peux pas te dire là actuellement que je suis amoureux de toi mais tout ce que je sais c'est que tu me plais énormément et j'ai envie d’être avec toi. Je n'arrive pas à te sortir de ma tête. C’est juste incroyable. Tu me hantes jours et nuit Miracle. Tu occupes mes pensées en permanence. Crois-moi tu es la première femme à qui je fais la cour. Excuse-moi ma maladresse de la dernière fois. Sache que je voulais tout dire sauf que tu sois mon plan cul. J'ai été maladroit et je m’en excuse. Dit-il en me fixant avec ses yeux perçant qui font gonfler mon cœur d’amour pour lui.

Il a l’air convainquant mais une voix intérieure me dit qu’il n'est pas sincère. Qu'il veut juste m’endormir pour atteindre son seul et unique but : me mettre dans son lit. Mon intuition me trompe rarement. Il faut que j'arrive à discipliner mon cœur et a faire le bon choix.

Moi : Jamal j'ai déjà un homme dans ma vie.

Jamal : Monsieur Bruno le banquier ? Dit-il en souriant.

Moi : oui. C'est parce que tu nous a vu nous embrasser hier que tu as décidé de venir te pointer chez moi ce matin ?

Jamal : il t’a embrassé. Pas toi. Miracle je te veux toi et personne d'autre. Donne nous une chance stp. Essais de me connaître et tu verras que j'ai de bonnes intentions en ce qui te concerne.

Moi : je suis désolée mais j'ai déjà accepté les avances de Bruno et je ne peux pas revenir sur ma décision.

Jamal : tu l'aimes ?

Moi : oui.

Jamal : regarde moi droit dans les yeux et réponds-moi.

Moi : (pour une première fois je le fixe sans sourciller) oui je l'aime Jamal.

L'expression de son visage change en même temps. Je peine à décrire si c'est de la déception je vois dans ses yeux ou de la colère. Il garde le silence pendant quelques minutes avant d'appeler le serveur pour qu'ils servent le déjeuner. Nous déjeunons dans le silence absolu. Je constate que ma réponse l'a blaissé. Si seulement il pouvait savoir combien de fois j'en souffre aussi. À peine nous touchons à nos plats. Ils viennent débarrassé la table et nous servent le désert.

Jamal : j'ai bien compris ce que tu as dit. Le message est passé. Je peux quand-même être ton ami en dehors d’être ton supérieur ? Juste ça ?

Moi : d’accord.

Jamal : avant que je n'aille te déposer je voudrais te déposer une question et je voudrais que tu me réponds sincèrement. M'aimes-tu ? Ressents-tu quelque chose pour moi ?

Sa question me prend de cours du coup, je reste silencieuse un moment, histoire de savoir quelle réponse lui servir. À quoi bon lui avouer ce que je ressents pour lui si ce n'est pas réciproque et tout ce qu'il veut c'est seulement couché avec moi ? Mon intuition me trompe très rarement et là ce que je vois dans ses yeux c'est seulement du désir. Son désir de me posséder et rien d’autre. Je vaux plus que ça. Miracle tu vaux plus que ça. Tu vas t’en remettre. Tu vas arriver à l'oublier. Si tu as pu tombée amoureuse de lui, tu tomberas amoureuses d'une autre personne. Oui et ce dernier sera le bon. La bonne personne. Je me reprends et prend un grand souffle avant de le regarder droit dans les yeux sans sourciller.

Moi : non. Je ne ressens rien pour toi Jamal. Je croyais être amoureuse de toi mais depuis peu j'ai enfin compris que ce n’étais pas de l'amour mais juste de l’admiration.

Jamal : de l’admiration ?

Moi : oui.

Jamal : d'accord. Merci pour ta franchise et ton honnêteté mon amie. On peut rentrer. Dit-il en souriant faiblement.

Nous marchons en silence jusqu’à la voiture. Le trajet aussi se fait en silence. Mon cœur saigne grave et j'ai envie de m'exploser. Je fais un effort surhumain pour contenir mes larmes. La douleur que je ressens est juste indescriptible. Dès que je sors de la voiture je fonce dans ma chambre. Son au-revoir de tout à l’heure est comme un à dieu. Je fonds en larme dès que je rentre dans ma chambre. Je me libère et pleure comme un enfant.

Je sens la main de quelqu’un sur mon épaule. Je me retourne et vois ma mère. Elle s'assoit près de moi et me prend dans ses bras.

Maman : pleure ma fille, pleure si cela peut te soulager. Ça va aller. Soit forte pour moi. L'amour fait mal parfois mais c'est le sentiment le plus pure et le plus noble qui existe dans ce monde quand on rencontre son âme sœur.  Si vos sentiments ne sont pas réciproques, pas grave. Tu rencontreras quelqu'un qui va éprouver les mêmes sentiments pour toi, d’accord ?

Moi : (reniflant) d'accord mais je ne crois pas pouvoir l'oublier. Je l’aime tellement maman.

Maman : oh que si. Tu vas l’oublier. Tu vas l'oublier avec le temps. Tout est une question de temps ma chérie.

Elle me berce en me caressant les cheveux jusqu’à ce que je me calme.

Moi : merci maman.

Maman : tu n'as pas à me remercier ma raison de vivre. C'est mon devoir de mère. Tout ce que j'ai à te dire est de ne pas te précipité dans une nouvelle relation croyant que tu vas l'oublier en te mettant avec un autre homme. Prend tout ton temps. Prend le temps de guérir ton cœur et d'apprendre de cette expérience. Il faut surtout arrêter de donner de faux espoirs à Bruno. Je sais que c’est à cause de Jamal que tu flirtais avec lui.

Moi : mais comment sais-tu tout ça ?

Maman : (souriant) je suis votre mère. Je vois et sais tout ce que vous faites. Ce n'est pas bien de s'amuser avec les sentiments d'une personne. Dis lui la vérité et soyez de simples amis. Sois honnête envers tes proches et la nature sera honnête envers toi. Je te sais forte et je sais que tu suivras mes conseils.

Moi : merci maman. Je t’aime.

Maman : je t’aime aussi ma fille. Sache que tu peux me parler de tes histoires de cœur. Je suis ta mère et je saurai te conseiller. Ne me cache plus rien s'il te plaît.

Moi : (me blottissant contre elle) d’accord. maman. Tu crois qu’il pourra m'aimer un jour ?

Maman : pour commencer, il faut que tu arrêtes de penser à lui en permanence. Occupe-toi autant que tu peux pour pouvoir l'oublier. D'ailleurs vient m’aider au restaurant. J'ai besoin de ton aide.

Moi : non maman j'ai sommeil.

Maman : (me tirant hors de la chambre) tu dormiras après.

Je la suis en boudant jusqu’au restaurant. J'espère pouvoir oublier Jamal au plus vite. Seigneur aide-moi à guérir mon cœur s'il te plaît. Je vais suivre le conseil de ma mère et m'occuper l’esprit au maximum en menant différentes activités. Ça m'aidera sûrement. Pour le moment je me concentre sur notre business familial. Le reste on verra après.

J'ai du mal à croire la tournure que vient de prendre notre relation. Désormais elle ne sera que professionnelle. Comment vais-je l'oublier en le voyant presque tous les jours ? J'espère avoir pris la bonne décision.

#nikê #chro

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Agréable journée à tous ????????????????

Ma famille, ma perte...