CHAPITRE 31: L'EFFET MIROIR.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 31 : L’EFFET MIROIR 


**LESLIE OYAME**

Nous venons d’arriver à la maison, les choses ne sont pas encore rangées en dehors des gros meubles, les fauteuils, la télévision et le câble que j’ai vu qu’Arsène a fait installer, je repère aussi une boxe wifi près de la télévision. 


Les jumeaux : C’est ici qu’on va habiter maman ?

Moi : Oui, c’est notre nouvelle maison.

Aimé : Moi, je voulais qu’on habite tous avec papa.

Moi : (Regardant le concerné) Je vous avais dit qu’on ne partait pas chez papa pour rester là-bas, c’était en attendant de trouver notre maison à nous, maintenant que c’est fait, on ne peut plus rester là-bas, tu comprends ?

Aimé : Oui.

Moi : Et puis papa viendra toujours vous voir ici comme quand on restait dans l’autre quartier.

Aimé : (Regardant son père qui était assis près de lui) Tu vas venir nous voir tous les jours ?

Arsène : Oui mon grand ne t’inquiètes pas. 

Aimé : D’accord .

Moi : (À Lucrèce) Viens je vais te montrer la chambre.


Elle m’a suivie avec ses affaires et je lui ai montré leur chambre.


Moi : C’est ici, tu vas dormir avec les jumeaux. Tu prendras un lit et eux auront l’autre. Vous avez la douche avec le toilette à l’intérieur. Tonton Arsène vous a acheté le grand placard, tu vas prendre un côté. Comme tu vas cintrer certains habits, tu prends le côté où on cintre les choses avec les trois tiroirs du bas, les jumeaux prendrons l’autre côté. 

Lucrèce : D’accord.

Moi : Bon, il faut chercher d’abord à te laver. Si tu as la force, tu ranges le linge sinon tu laisses on va faire demain parce même moi là je suis fatiguée. Je m’en vais seulement préparer rapidement quelque chose à manger et je vais aussi me laver pour dormir.

Lucrèce : D’accord .

Moi : Je te laisse.


Je suis sortie et je suis allée à la cuisine. Il n’y a rien à préparer ici. Mon frigo et mon congélateur sont vides et pas encore branchés. Tout ce qui était à l’intérieur avait été vidé, Lucrèce a laissé ça pour son père et ses frères dans le congélateur du voisin, ils vont se débrouiller avec ça là-bas. Je suis ressortie et j’ai fouillé mon sac pour prendre l’argent et acheter quelque chose chez le boutiquier.


Arsène : Tu vas où ?

Moi : Chez le boutiquier, prendre quelque chose qu’on pourra manger ce soir vu qu’il n’y a rien ici. 

Arsène : Tu auras la force de préparer ? Ce n’est pas mieux je nous prends des plats à emporter ? Tu n’as pas dormi la nuit dernière et toute cette journée tu étais debout, je préfère que tu ailles te laver. Je vais aller avec les enfants nous prendre des plats à emporter.

Moi : D’accord.


Il a pris ses enfants et ils sont partis, je suis allée à la chambre. J’ai fouillé une robe dans une valise ainsi que les produits de douche, il n’y a même plus grand-chose, je dois racheter. Je suis allée me laver et cela m’a fait un grand bien, j’en avais vraiment besoin. Je me suis essuyée avant de frotter la crème et enfiler ma tenue. J’ai sortie trois paires de draps, j’ai arrangé mon lit avec une et je suis allée avec les deux autres dans la chambre des enfants. J’ai cogné avant d’entrer, Lucrèce était en train d’arranger son linge, elle avait déjà fini de se laver. 


Moi : Tu n’es pas fatiguée hein ?

Lucrèce : Si mais je fais seulement une partie, je vais laisser pour demain. 

Moi : D’accord . Je suis venue avec les draps. Toi qui a encore un peu la force là, va arranger le lit du haut, je vais faire celui qui est en bas. 

Lucrèce : D’accord.

Moi : Il n’a même pas pris les oreillers. Je vais vous prendre ça la semaine prochaine quand je vais partir au boulot.


Je lui ai donné le drap et elle est montée pour faire le lit. Plus tard nous avons entendu les bruits au salon et nous sommes sorties pour aller trouver les garçons. Ils ont pris cinq plats, trois bouteilles d’eau andza (eau minérale) et deux cartons de jus. J’ai pris les verres et les fourchettes avec l’aide de Lucrèce et nous nous sommes attablés pour manger. On a mis les choses dans l’évier et les assiettes jetables dans un sachet poubelle. Autour de 20h, Arsène nous a dit qu’il prenait congé de nous et qu’il reviendrait le lendemain. Il a embrassé ses enfants et m’a demandé de le suivre dehors, je me suis exécutée. Il a déverrouillé sa voiture et a récupéré deux enveloppes kaki.


Arsène : (Me les tendant) Tiens.

Moi : (Prenant) Qu’est-ce que c’est ?

Arsène : Dans la première enveloppe il y a les 280 mille que tu as donné à ton bailleur, j’ai payé moi-même comme c’était initialement prévu. Dans l’autre tu as 220 mille pour faire le marché et les petites choses dont vous aurez besoin après le rangement, je parle des choses qui manquent comme les ventilateurs et autres. Demain je viendrai avec un brasseur et un technicien pour le lit d’en haut.

Moi : Tu ne vas pas m’accompagner pour faire les courses ?

Arsène : Si tu veux que je t’accompagne, je viendrai.

Moi : J’aurais besoin de quelqu’un pour transporter les choses.

Arsène : Alors je serai là.

Moi : Ok. Tu as fait quoi de mon contrat de bail ?

Arsène : Mon contrat de bail.

Moi : Pardon ?

Arsène : C’est mon contrat, c’est à mon nom qu’il est signé parce que c’est moi qui loue cette maison, c’est avec moi que le bailleur réglera tous les éventuels soucis.

Moi : C’est pour ça que tu voulais parler avec lui ?

Arsène : Oui. 

Moi : Je vois.

Arsène : J’ai mis les unités au compteur, tout est bon. 

Moi : Ok. 

Arsène : Je crois que je vais partir maintenant.

Moi : Tu me fais signe quand tu arrives ?

Arsène : Oui. 


Il a voulu grimper dans sa voiture mais je l’ai retenu.


Moi : Arsène ?

Arsène : (Me regardant) Hun ?

Moi : (Hésitante) Tu , tu peux me, me prendre dans tes bras une minute ?

Arsène : (Me regardant) Bien-sûr.


Il m’a tirée et m’a serrée dans ses bras pendant quelques minutes avant de me faire un bisou sur le front.


Arsène : Tout va bien se passer, tu verras.

Moi : (Toujours dans ses bras) D’accord . (Après un moment) Arsène ?

Arsène : Oui ?

Moi : Merci. 


En guise de réponse, il a resserré son étreinte sur moi. Le fait de savoir qu’il est dans les parages me rassure malgré tout et lorsqu’il me dit que tout va bien se passer je le crois. 


Arsène : (Se détachant de moi en me prenant la tête dans ses mains, faible sourire) Il va falloir que je parte maintenant et toi tu ferais mieux de rentrer te reposer car tu tombes de fatigue.

Moi : (Regardant dans ses yeux, un faible sourire) D’accord .


Il m’a fait un chaste baisé sur la commissure des lèvres avant de m’en faire un autre sur la joue.


Arsène : Bonne soirée ma Douce.


Il s’est détaché de moi et a grimpé dans son véhicule avant de s’en aller, je suis allée fermer le portail et je suis rentrée à la maison avec les enveloppes. Les enfants étaient encore au salon. 


Moi : Vous vous êtes déjà brossés ?

Eux : Non. 

Moi : Allez-y avant d’oublier.


Ils se sont levés tous les trois et sont partis. J’ai vérifié que toutes les portes et fenêtres étaient fermées avant d’aller dans ma chambre où j’ai déposé les enveloppes et je suis allée me brosser aussi. J’étais tellement fatiguée que je ne suis plus sortie et me suis allongée sur mon lit. J’ai voulu faire une liste de courses mais j’ai renoncé car je baillais deux fois deux fois.


Br, br, br (Message) 

-Arsène : Je suis bien rentré.

-Moi : D’accord .

-Arsène : J’espère que tu es déjà au lit.

-Moi : Oui j’y suis, je tombe de sommeil.

-Arsène : Je l’imagine. Je ne vais pas te retenir, tu as besoin de dormir. Passe une belle nuit ma Douce. Je t’…


Il voulait écrire quoi là et puis il n’a pas fini son message. Je n’ai pas la force de lui poser beaucoup de questions.


-Moi : Bonne nuit Mfoula.


J’ai posé mon téléphone et je me suis bien calée sur le lit après avoir pris la télécommande pour allumer le ventilo. Peu de temps après, les enfants sont venus cognés à la porte.


Eux : Maman, on peut rentrer ?

Moi : Oui.

Eux : (Entrant) Tu dors déjà ?

Moi : Oui, je suis fatiguée.

Eux : On peut venir dormir avec toi ?

Moi : Votre lit a quoi ?

Eux : Rien, mais on veut dormir avec toi.

Moi : Hum. Seulement aujourd’hui , demain vous allez dormir dans la chambre avec Ya Lucrèce sur votre lit.

Eux : D’accord .

Moi : Venez.


Ils se sont exécutés et sont venus me trouver sur mon lit. Quelques minutes plus tard, c’est Lucrèce qui est venue cogner.


Moi : Oui ?

Lucrèce : (Ouvrant la porte) Tantine Leslie, je peux venir dormir avec vous ?

Moi : Mais vous avez quoi à fuir votre chambre comme ça pour venir me trouver dans la mienne ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : (Soupirant) Tu as arrêté les lumières là-bas ?

Lucrèce : Non.

Moi : Vas tout arrêter avant de venir et tu fermes la porte à clé quand tu vas rentrer.

Lucrèce : D’accord.


Elle est sortie et est revenue quelques minutes plus tard nous trouver sur le lit. Je me suis retrouvée entre elle et les garçons. Au début elle était dans son coin, mais après quelques minutes, elle est venue me serrer dans ses bras. Les jumeaux s’étaient déjà endormis. Je me suis retournée pour la regarder et elle en a fait autant, j’ai eu l’impression de me voir dans ses yeux plusieurs années en arrière, seule, apeurée, affamée et complètement livrée à moi-même dans une forêt avec le cadavre de ma grand-mère à mes côtés. J’ai tendu ma main pour lui caresser la joue avant de lui dire ce que j’aurais voulu que quelqu’un me dise à ce moment là.


Moi : Ne t’inquiètes pas, tu n’es pas seule et je serai là pour prendre soin de toi, tu m’entends ?

Lucrèce : (Petite voix) Oui.


J’ai ramené sa tête sur ma poitrine et je l’ai serrée dans mes bras. Après quelques minutes encore, nous avons sombré dans les bras de Morphée…


Lorsque j’ouvre les yeux ce matin, Lucrèce est toujours endormie sur ma poitrine et les jumeaux derrière moi. J’attends quelques minutes avant de les réveiller. 


Lucrèce : (Se frottant les yeux) Bonjour tantine Leslie.

Moi : Bonjour, tu as bien dormi ?

Lucrèce : Oui. Et toi ? 

Moi : Moi aussi. Il faut qu’on aille se laver et s’apprêter car on a une longue journée de travail qui nous attend, au moins finir avec le salon et la cuisine, les chambres même un peu un peu.

Lucrèce : D’accord . 

Moi : Allez, va te laver. (Aux jumeaux) Oh, les deux paresseux là, debout.

Eux : Hum maman, c’est déjà le matin ? On a encore sommeil.

Moi : D’accord . Lucrèce allons se laver on part, ceux qui veulent continuer à dormir là vont rester ici tout seuls.

Eux : (Bondissant du lit) Oh, vous partez où ? On est déjà réveillé non ?


Lucrèce et moi nous sommes mises à rire avant que nous ne quittions tous le lit, elle est allée dans leur chambre et moi j’ai lavé les garçons dans la mienne avant de les envoyer chez elle pour qu’elle les habille. Je suis ensuite passée à la douche pour un bon bain puis je me suis vêtue. Je terminais de m’habiller quand j’ai reçu un appel de Mfoula.


« Moi : (Décrochant) Allô ? »

 «Arsène : Bonjour, tu as bien dormi ? »

« Moi : Oui et toi ? »

« Arsène : Oui, même si je me suis senti un peu seul sans les enfants.

« Moi : Je vois » 

« Arsène : En tout cas, ce n’est pas pour ça que je t’appelle. Je voulais te dire que je suis en route pour chez toi et je me demandais si ça vous plairait que je vous prenne des croissants »

« Moi : Bien sûr, nous n’avons pas encore pris le petit déjeuner. Si tu peux aussi prendre des œufs, fromages, petit pois et saucisses, ça fera l’affaire . »

«Arsène : Pardon, fait une liste et tu m’envoies ça par messagerie pour que je n’oublie rien »

 « Moi : D’accord. »

« Arsène : Fais un peu vite car je suis présentement au rond point. »

« Moi : Ok »

Clic.


Il a raccroché et je lui ai envoyé la liste avant de sortir de la chambre. Je suis allée à la cuisine et j’ai rebranché les appareils, j’ai sortie mon carnet et j’ai fait deux listes de courses, celle pour la nourriture et l’autre pour les choses qui nous manque à maison, douche, salon et cuisine. Arsène est venu nous trouver et m’a appelé pour me dire qu’il était devant le portail.


Moi : Lucrèce ?

Lucrèce : Oui ?

Moi : Prends les clés et tu vas ouvrir le portail à ton oncle.


Elle a pris et est sortie avec les jumeaux, ils sont revenus quelques minutes plus tard avec des choses à la main qu’ils sont allés poser à la cuisine.


Arsène : Rebonjour.

Moi : Rebonjour.

Arsène : Tu écris quoi ?

Moi : Les listes de courses.

Arsène : Tu as fini ?

Moi : Oui.

Arsène : Ok, nous irons prendre ça tout à l’heure . J’ai pris le brasseur, le technicien viendra cet après midi pour placer ça.

Moi : D’accord . (Me levant) Je vais d’abord faire le petit déjeuner.

Arsène : Ok. 


Je suis allée à la cuisine et Lucrèce m’a suivie, nous avons préparé ça ensemble avant de nous attabler. Quelques minutes après, Arsène et moi sommes allés tous les deux faire les courses avant de revenir les ranger. Ils nous a ensuite aidés à arranger la maison en mettant quelques clous aux murs pour accrocher les tableaux et les photos, mettre quelques étagères dans nos douches et poser les sacs et valises vides au dessus de nos placards étant donné que lui seul arrivait à atteindre là-bas.


Arsène : (Accrochant une jolie photo de moi dans ma chambre) C’est bon ?

Moi : Encore un peu sur ta gauche.

Arsène : Leslie, c’est déjà la quatrième fois que tu me répètes ça, c’est quelle gauche depuis là que je n’arrive pas à atteindre ?

Moi : Là c’est bon, ne bouge plus.

Arsène : (Lâchant le cadre) Hum, ce n’est pas trop tôt.

Moi : Viens te placer ici et tu verras que le rendu est parfait.


Il est venu se mettre à côté de moi et a regardé.


Moi : Tu ne trouves pas que c’est parfait ?

Arsène : (Après un moment) Tu sais ce que moi je trouve parfait ?

Moi : (Le regardant) C’est quoi ?

Arsène : (tournant sa tête vers moi et me fixant dans les yeux) C’est l’original, la personne derrière cette photo, je la trouve parfaite. 


Nous sommes restés en train de nous regarder dans les yeux avant qu’il ne se rapproche de moi, me caresse légèrement le visage et m’embrasse avec beaucoup de douceur sur les lèvres…



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