Chapitre 32

Write by Boboobg



.... José Onda.... 

L'ascenseur nous dépose au troisième. Nous  longeons le couloir en silence jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant une porte, sort des clés de son sac et l'ouvre.

Elle me fait signe d'entrée, je ne me fais pas prier pour pénétré dans la pièce. 

Moi qui croyais avoir été privilégié dans mon cursus scolaire, je tombe de haut. En deuxième année, la fille a un deux pièces, salon avec espace cuisine et même un balcon. La décoration luxueuse, un grand tableau d'elle en sous vêtement orne le mur du petit couloir menant à sa chambre. J'y entre, par curiosité, j'ai envie de découvrir son espace, son habitat.

Je continue de me promener avec elle derrière moi. Je découvre que la seconde chambre lui sert de dressing, oui ma première pensée n'était pas erronée. Elle se ressemble vraiment beaucoup avec Hope.

Céleste (derrière) : ça y est ?? Tu as finis de visiter ? En tout cas on ne peut pas dire que tu ai demander la permission avant de te mettre a harponter chacune des pièces de mon appart ! 

Moi(me retournant) : désolé, j'avais trop envie de découvrir où et comment tu vis . 

Céleste (perplexe) : et si on allait s'asseoir, que je t'offres de l'eau à  boire et qu'ensuite tu me dises ce que tu fous chez moi ? 

Moi(souriant) : d'accord ! 

Céleste : et enleve moi ce sourire niais sur ta face ! 

J'ai direct arrêté de sourire en la suivant au salont. Elle m'a servi de l'eau et c'est assise en face de moi tout en me devisageant comme si j'étais un extraterrestre. 

Je ne veux m'empêcher de la détailler et de carrément la bouffer du regard. Cette fille est trop belle, elle est simplement trop trop. J'ai envie de lui dire tellement de choses, comme par exemple que je ne pouvais pas venir plus tôt. Qu'il me fallait guérir, soigner mon âme avant de vouloir entamer quelque chose de sain avec elle. Mais je sais que je n'en serai pas capable. 

Moi: c'est très beau chez toi. 

Céleste :.... 

Moi : généralement on répond merci. 

Céleste : je n'ai pas besoin de répondre merci, puisque je le sais que c'est beau ! 

Moi(souriant) : comment vas tu ? 

Céleste (plissant ses beaux yeux) : tu es venus pour ça ? Me demander comment je vais ? Après m'avoir posé un lapin il y'a deux mois ? C'est ça ? 

Moi : je peux tout expliquer 

Céleste : je suis toute ouïe ! 

Moi: j'ai... J'ai eu des problèmes, il fallait que je les regles pour te faire entrer dans ma vie ! 

Céleste: c'est tout ? 

Moi : c'est tout ce que je peux te dire pour le moment. 

Elle se lève et va ouvrir la porte.

Céleste (me montrant) : sors d'ici José ! 

Moi : pardon ? 

Céleste (ferme) : tu sors ou j'appelle la police ? 

Moi : je suis venu t'expliquer, il fallait que je m'éloigne... (respirant), j'ai fait près de mille kilomètres Céleste ! 

Céleste (haussant le ton) : tu croyais quoi ? qu'il te suffisait de te pointer ici  deux mois après m'avoir posé un lapin et ceux sans explications ? Non mais je rêve ! José sors d'ici ! 

Moi (touchant sa joue) : je suis venu pour qu'on reprene où on s'était arrêté. 

Céleste (rire nerveux) : je crois que tu ne connais pas encore bien la folie de la fille de Sira (gueulant) tu sors d'ici tout de suite où j'appelle les filcs ! 

Elle a fait mine d'aller cherché son téléphone, j'ai laissé faire jusqu'à ce qu'elle commence à composer le numéro. 

Moi : donc tu es même sérieuse ! 

Céleste me regarde avec une tête de défi avant de mettre le haut parleur. 

- police secours bonjour ! 

Céleste : bonjour madame, il y'a un homme chez moi et il refuse de s'en allez ! 

-donnez nous votre adresse mademoiselle ! 

Je lui fais de grands signes mais elle ne raccroche que quand mes pieds dégagent de son peron. Cela est tout de suite suivi par le fracas que fait la porte en se refermant derrière moi. 

J'expire avant de prendre le chemin inverse et de demander au gentil gardien d'appeler pour moi un taxi pour l'hôtel Ibis.  Une douche, un dîner, et au lit. 

Moi:<<bonsoir madame ! >>

Salomé : <<bonjour monsieur, c'est comment ? >>

Moi :<<J'ai été mis à la porte, elle a même appelé police secours ! >>

Salomé :<<c'était bien prévisible(smiley qui rit aux larmes) . Mais bon, je penses t'avoir déjà assez donner des infos pour que tu ai une chance même minime >>

Moi:<<donc je passes au plan B ? >>

Salomé : <<ayiiii donc tu voulais faire quoi ? >>

Moi:<<Je n'ai jamais eu à faire vraiment la cour a une femme donc je suis un débutant belle sœur  ! >>

Salomé : <<(smiley qui rit) je sais, phansia m'a presque tout raconté ! >>

Moi:<<merci madame Makele et saluez votre mari >>

Salomé :<<de rien ! >>

Je m'étend comme un sac de riz sur le lit douillet, j'ai peine à m'endormir. C'est vrai que Salomé m'avait prévenu de sa réaction il y'a une semaine quand je l'ai contacté avec l'aide de Phansia. Elle n'était pas très enchantée de me donner les contacts de sa sœur mais on a su Phansia et moi lui faire changer d'avis. Bien sûr j'ai dû autoriser Alphonsia a lui parler de façon générale des problèmes que j'ai ou plutôt que j'avais. 


La réaction que j'ai eu devant Alphonse alors que ça faisait des années que ma psy et moi me préparions à cela, m'a juste ouvert les yeux sur le fait que je n'étais pas encore guéri. Cette blessure c'est ouverte et a failli me consumer. 

Ces deux mois passés, j'ai dû tout laisser en plan même le boulot que je n'ai même pas encore repris. J'ai la chance d'être irremplaçable sinon, j'aurai déjà été renvoyé. 

Je me suis isolé avec ma psy et mon groupe de soutient pour pouvoir remonter la pente. Je ne pouvais pas refaire une nouvelle vie avec Celeste, qui je dois le dire est la première fille qui me plaît à ce point, sans être Hope. Et ce n'est même pas sexuel. Oui c'est une bombe, j'adore ses formes, sa sculpture, son visage de poupée noire mais ce n'est pas sexuel du tout comme avec la plupart des femmes que je couches. 

Malgré son caractère de chien, au fond de moi je sais que c'est ce qu' il me faut. Une femme qui se fou royalement de qui je suis, d'où je viens et surtout une femme qui m'aidera à garder un esprit sain car elle même est saine si je peux le dire ainsi de Céleste Mbolo. 

Je me suis couché en pensant à elle. J'ai pris une douche et j'ai petit déjeuner au restaurant de l'hôtel. Une serveuse qui me fesait les yeux doux, m'a promis de me conduire dans une bijouterie dans une heure. J'espère que Céleste voudra me parler ce soir car demain je dois rentrer. 


.... Mirna Elongo.... 

Cela fait des semaines que je suis à fleure de peau, il suffit juste d'un regard ou même d'un simple bonjour que ce soit de la part des domestiques ou même de ma Moon et surtout de Mbolo pour que je me mette à insulter tous le monde. J'ai eu des petites contractions la semaine dernière  mais c'était une fausse alerte. 

Vane: je vais rentrer maintenant, je refuse de subir tes humeurs encore plus longtemps ! 

Moi (prenant ma trousse) : les locataires ont payés tu as dit ? 

Vane(tournant les yeux) : pour la millième fois Ya Béni, ils ont payés et comme tu l'avais demandé, j'ai payé l'école pour les garçons et moi avec!

Moi(énervé) : si je te demande de te répéter c'est pour être sûr que tu l'as fait comme je l'ai dit. L'argent ne se ramasse pas donc je ne veux pas des histoires où Elongo est venu et à voler mon argent. Je vais avoir deux autres enfants donc je dois économiser pour eux, je ne me vois plus pouvoir penser aux enfants des autres ! 

Vane (rire) : merde, je m' en vais pardon ! (criant) Moon ! 

Moi : tu as pris son sac ? 

Vane(prenant les vingt milles que je lui tend) : oui ! 

Moi : n'oublie pas, le lait pico, PI-CO, elle fait des selles moût depuis un moment. Et elle doit manger quatre fois pour son équilibre ! Quatre fois Elongo ! 

Vane (rire) : en deux heures j'en ai deja assez de toi, qu'ils sortent vite pardon je veux ma sœur ! 

Moi: tchrrrrrrr 

Moon vient me faire un gros câlin avant de partir avec Van, comme tous les week-end, elle les passent là bas. 

Ça fait deux semaines déjà que j'ai atteint les neuf mois de gestation mais les jumeaux refusent de sortir. A croire qu'ils sont tellement a l'aise dans mon ventre qu'ils y ont élus domicile pour  durée indéterminée. 

Le gynécologue veut provoquer la grossesse car ils sont en bonne santé et tout mais pardon, je veux que mes bébés choisissent eux même quand ils voudront sortirent. 

Pour le moment j'attends avec impatience la libération. Je suis AFFREUSE ! J'ai le visage bouffi, avec les seins et les fesses et ne parlons pas de mes pieds SEIGNEUR !  une hippopotame femelle que voici. Je suis tellement lourde que moi même ça m'essouffle de me tenir debout plus de trois minutes. (levant les yeux aux ciels) comment je vais faire pour perdre tout ces kilos ? Comment ? 

J'en ai pris trente ! Trente ! La grossesse de Moon, j'en avais pris que dix et je les ai vite perdu, normal avec les coups de Ronald à la place des exercices. 

Celui là entre, se sert un truc dans le frigo et ressort. Il sait bien que s'il essaie même de me regarder, je vais lui faire mal donc il se tient loin de moi. 

En tout cas, je n'ai pas encore digérer la dernière dispute qu'on a eu, il y'a plus d'un mois. Qu'il me traite de pute, je suis d'accord vu que je l'étais et je ne m'en cache pas. Mais qu'il me promette de m'enlever mes bébés ? Ha ça, je ne le digère pas en tout cas même pas. On ne touche pas à mes enfants, ça pardon. 

Donc je ne le calcule même pas. Aimer, ça ne veux pas dire devenir bête. J'ai déjà trop subi de la part des hommes,que je suis maintenant overbouke ! Je ne vais pas être là à forcer et encore et toujours. Qu'il fasse ce qu'il veut mais mes enfants, qu'il essaie encore de me menacer dessus, je le tue bien et proprement. Oui je l'aime mais j'aime encore plus la chair de ma chair. J'ai un bébé qui vient d'avoir trois ans et deux autres qui vont venir (touchant mon ventre) quand l'envie leur prendra. 

J'ai envie de fraises donc je quitte la table pour le frigo quand je veux glisser et me rattrape de justesse sur la table à manger. 

Moi(criant) : Igobo ! 

Elle accoure avec son regard de fille timide. C'est maman Anna qui me l'a emmener il y'a un mois. Parce que l'autre fille, je ne l'aimais pas trop. Et son choix a été parfait, une fille très travailleuse et discrète. 

Moi (montrant la petite marre d'eaux) : essuie moi ça s'il te plaît. J'ai déjà dit à cet enfant de ne pas joué dans la cuisine ! 

Igobo (me divisageant) : mais madame... 

Moi(m'enervant) : prends une serpillière et nettoie ça avant que je ne me casse le dos qu'est ce que tu ne comprends pas. Au lieu de faire ton travail, tu es là à me faire la conversation!

Elle sort de la cuisine et revient avec la serpillière mais suivi de son connard de patron. Qui lui aussi me regarde bizzarement. 

Moi(pétant les plombs) : non mais c'est quoi ce pins ! Vous n'avez rien d'autre à foutre dans cette foutu maison que de... 

C'est une petite douleur qui m'arrête dans mon élan. Merde encore ces fausses alertes !  Je touche mon ventre et m'assoie sur la chaise que j'occupais il n'y a pas cinq minutes pour reprendre mon souffle. Qu'on me rappelle de ne plus tomber enceinte ! 

Grace : Igobo dit à Saul(le chauffeur) de se préparer et prend la valise rouge dans la chambre des bébés. 

J'ai de plus en plus mal alors je ne dis rien. Parce que j'ai une de ses envies de l'insulter, Dieu seul sait! 

Grace (au téléphone) : Allo... Oui ! C'est monsieur Mbolo à l'appareil. Es ce que le docteur Makosso est là ?... Et bien appelez le, ma femme vient de perdre les eaux.... Oui... Nous serons la dans une trentaine de minutes.... Ok merci. 

C'est juste à ce moment là que je remarque que ma robe est toute mouillé. 

Grace (doux) : je sais que tu ne veux pas que je t'approches mais tu as besoin de moi. Je.... Je dois prendre soin de vous maintenant ! 

Je ne dis rien, il s'approche de moi et me porte dans ses bras comme si je pesais deux kilos. On va dans notre chambre où il me déshabille et me met sous la douche. Il m'habille d'un simple boubou en pagne et m'aide à marcher jusqu'à la voiture. 

La fréquence des contractions deviens de plus en plus rapprocher durant le trajet jusqu'à la clinique. 

Quand nous arrivons, l'infirmière qui nous reçois me fait un touché et me demande d'attendre un tout petit peu, il me faut encore deux centimètre de plus de dilatation. 

J'ai mal, un mal insupportable. Je n'arrive plus a rester assise, couché ou même debout. Je pleure comme une madeleine pendant que Grace n'arrête pas de crier sur les infirmières. 

Quand le médecin est là, il me fait un autre touché et là j'ai le soulagement d'entendre que c'est le moment. 

Les infirmières viennent m'aider à  me préparer pour ce qui va suivre. 

Doc: monsieur Mbolo vous pouvez aller attendre dehors si cela vous... 

Grace (me regardant) : non on doit passer ce moment à deux (m'embrassant sur le front en prenant ma main) je suis là bébé ! 

Je n'ai pas le temps de bien assimilé ce qui vient de se passer car une nouvelle vague de contractions vient de me prendre. Je n'en peux plus, ça fait trop mal. 

Doc: Mirna on va faire comme on vous a appris, quand je dis poussé, vous poussez et quand je dis lâcher, vous prenez de grandes respirations. Bien ? 

Moi: bien ! 

J'ai commencé à pousser de toute mes forces, c'est trop douloureux. C'est vrai quand on dit que chaque accouchement est spécial. 

Je pleure en écrasant la main de Grace dans la mienne. Il m'essuie le front, le visage et m'embrasse les cheveux pendant que je l'insulte et le traite de tous les noms d'oiseau. C'est plus fort que moi, j'ai envie qu'il souffre aussi. 

Doc: voilà la tête du premier, c'est Bien Mirna! 

Quand il sort mon bébé, je ne vois que sa tête toute rose. Le médecin le passe à une des infirmières qui vérifie que tout va bien pendant qu'il pousse son premier cri qui remplis mon cœur de bonheur. 

On le dépose sur ma poitrine et je pleure encore plus. 

Infirmière : voilà une petite boxeuse qui a voulu être la première à vous voir ! 

J'arrose cette tête toute rose et dépourvu de poil de mes larmes. 

Moi(pleurs) : elle est trop belle ! 

Grace m'embrasse en pleine bouche tout en touchant le dos du bébé. Elle n'arrête pas de crier ! 

L'infirmière me la prend pendant que le médecin se remet en place pour le deuxième. 

Je me remet à pousser mais la douleur n'est plus la même. 

Doc : je vois la tête ! Ho non ! 



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