Chapitre 32

Write by YadRosa

            **Flora Bernice Dougnon**

J'ouvre lentement mes yeux. Ma vue est brouillée, j'ai des bourdonnements aux oreilles. Qu'est ce qui se passe ? Petit à petit, ma vue s'éclaircit. Je suis dans une chambre d'hôpital faiblement éclairée. J'essaie de me redresser mais je n'y arrive pas. Je me sens très faible. 

J'essaie de me souvenir de ce qui s'est passé mais rien, je n'y arrive pas. 


Quelqu'un entre soudain dans la pièce.  C'est un homme. Une exquise odeur de lavande emplit la pièce. Je remarque qu'il n'a pas l'air en forme et une barbe de plusieurs jours est visible sur son menton. Ses cheveux courts sont ébouriffés, comme s'il avait passé plusieurs fois sa main là dedans. Il est tout de même beau, je l'avoue. 


Lui : enfin, tu es réveillée ! 


Je le regarde sans vraiment comprendre ce qu'il essaie de dire. 


Lui : je me suis vraiment inquiété Flora.  Je... 


J'ai l'impression qu'il se rend compte que je ne comprends pas ce qu'il dit. Il me fixe longuement et s'approche de moi. Du revers de sa main, il m'effleure la joue. Cette caresse furtive éveille en moi, un sentiment inconnu.

Moi : que... qui êtes-vous ? 


Il paraît surpris, très surpris. J'ai l'impression que je le connais mais où ? La porte s'ouvre à nouveau, laissant apparaître un autre homme mais en blouse. 


Lui : Stéphane ! Que fais tu là ? 

Stéphane : je... j'étais venue la voir et.. je... je me suis rendu compte qu'elle était réveillée.

Lui : oui, je vois ça. Tu aurais dû me prévenir immédiatement. Attends moi dehors s'il te plaît. Il faut que je l'examine. 

Stéphane : ok. Mais je dois vraiment te parler juste après. 


Il me regarde un moment et sort de la pièce, l'air triste. Je suis carrément perdue là. Que ce passe t-il bon sang ? Pourquoi tout le monde me regarde comme si je viens d'une autre planète ? 


~Stéphane~


Je sors de la chambre de Flora, complètement dévasté. Elle ne m'a pas reconnu. Seigneur ! 

Son père qui était à la salle d'attente se lève dès qu'il me voit approcher. 


Lui : tu as pu la voir ?

Moi : oui mais... elle ne m'a pas reconnu. 

Lui ( surpris) : comment ça elle ne t'a pas reconnu ? 

Moi : je ne comprends pas. 


Au même moment  le médecin sort de la chambre et s'avance vers nous. 


Lui : je dois vous parlez s'il vous plaît. Suivez moi dans mon bureau. 


Il prend le devant et le père de Flora et moi le suivons. Je ne me reconnais presque plus. Je dors mal, c'est à peine si j'arrive à m'occuper de mes affaires. D'ailleurs comment pourrais je ?  Ces derniers jours ont été trop mouvementés. J'ai dû serrer les dents pour ne pas m'effondrer. En voyant Flora couchée, inerte sur ce lit d'hôpital quelques jours plutôt, j'ai compris une chose : je ne pourrai pas vivre sans elle. Je ne pourrai pas le supporter. Je me revois à son chevet, priant pour que Dieu ait pitié d'elle et notre bébé. C'est vraiment ironique tout ça. Nous êtres humains, avons tendance à vous diriger vers Dieu uniquement lorsque nos problèmes nous dépassent. Et oui, je le reconnais. Je reconnais que de toute mon existence, c'est la première fois que j'ai autant invoqué Dieu. 

Six jours et six nuits que je l'ai supplié de ne pas me laisser tomber. Étant Dieu d'amour, il m'a écouté. Flora et notre enfant ont été sauvés. Vous n'imaginez pas la joie qui m'a animé lorsque j'ai appris qu'ils étaient hors de danger. 


Mais, pourquoi ne m'a t-elle pas reconnu ? Aurait-elle perdu la mémoire ?


Nous sommes dans le bureau du médecin qui s'occupe d'elle. 


Médecin : asseyez-vous ! 


Mon "beau-père" et moi prenons place. 


Médecin : je suis content de vous annoncer que tout va pour le mieux concernant l'état de mademoiselle Dougnon. Cependant, elle a une petite séquelle de l'accident.  Mais le bien est que c'est passager. Elle restera comme si elle a perdu la mémoire quelques jours et après, elle commencera par se rappeller de tout mais petit à petit. 


Oufff ! 


Moi : donc vous voulez dire que le fait qu'elle ne m'est pas reconnu n'est pas alarmant ? 

Médecin : exactement. Ne vous inquiétez pas. Nous allons la gardez en observation encore vingt quatre heures et vous pourrez la ramener chez vous. Cependant elle ne doit faire aucun effort. Cela va dans son intérêt ainsi que celui du bébé. Qu'elle reste alité pendant les deux prochains mois. 

Après quelques échanges, nous sortons du bureau plutôt soulagés.


Papa Flora : merci beaucoup Stéphane pour tout ce que tu as fait pour ma fille ces derniers jours. J'avoue que j'étais vraiment terrifié à l'idée qu'elle ou le bébé ne s'en sorte pas.

Moi : je sais monsieur. J'ai juste agis par amour mais c'est Dieu qui leur a donné la vie. 

Papa Flora : oui, c'est vrai. Je... je crois qu'il est temps que je m'en aille. 

Moi ( surpris) : mais, pourquoi ? 

Papa Flora : parce que... 

Moi : écoutez, je sais que vous vous sentez toujours coupable mais tout ça c'est du passé et je pense qu'autant vous que Flora devriez tourner la page. Nous allons faire quelque chose, quand Flora sera totalement rétablie, j'organiserai une rencontre et vous discuterez. 

Papa Flora : mais... 

Moi : ne dites rien. Je prends cette charge sur moi. Je sais que Flora continue de vous aimer et croyez moi, elle finira par vous pardonner. 


Il me sourit et me prend brusquement dans ses bras. Je suis ému. Tous les parents ne sont pas les mêmes. Moi même suis appelé à élever mes enfants, qui peut dire avec certitude que je ne ferai jamais d'erreurs ? 

Il s'écarte de moi et me remercie longuement avant de se diriger vers la sortie. Je me retourne vers la chambre de Flora et je l'observe à travers la vitre. 


" Je l'aime..."         



                   **Kelvin**

Quel con je suis bon sang ! 

Je suis toujours à l'hôpital. Et aucune amélioration. Tout ça c'est de ma faute. Je suis entièrement responsable de ce qui se passe. Je suis assis dans la salle d'attente, espérant avoir de bonnes nouvelles, au moins minimum soient-elles. 


Franck arrive soudain, accompagné de sa femme. 


Franck : Kelv ! 

Moi : mais... que faites vous ici ? 

Franck : tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisser seul dans cette épreuve non ? 

Moi : mais, votre lune de miel... 

Liliane : je t'inquiète pas pour ça. On voulait rentrer hier même, mais il n'y avait pas de vol disponibles raison pour laquelle on est rentré aujourd'hui. Alors, comment est ce qu'elle va ? Que s'est il passé ? 

Moi : je ne sais pas ce qui s'est passé concrètement. Je sais juste qu'elle a été agressée chez elle. Poignardée. 

Liliane ( horrifiée) : mais c'est horrible ! 

Franck : que disent les médecins ? 

Moi : hum, elle est dans le coma. Son état est vraiment critique. Ils disent qu'elle peut rester comme ça pendant des semaines et... même paralysée. 


À cette dernière évocation, je me laisse tomber sur le banc d'attente.


Liliane s'approche et me pose une main sur l'épaule.


Moi : tout ça c'est ma faute. Je... on n'aurait pas dû se disputer. Elle me manquait, je voulais aller la retrouver, lui présenter mes excuses mais mon égo était plus fort que moi et voilà ! 

Franck : je ne sais pas ce qu'il y a eut entre vous mais arrêtes te rejeter la pierre. Il faut se concentrer plutôt sur qui a bien pu lui faire un truc comme ça. 

Moi : les policiers disent que ça a l'air d'un règlement de compte parce que les agresseurs n'ont rien volé. Tout était à sa place. 

Liliane : et alors, qui aurait bien pu lui en vouloir jusqu'à ce point ? 

Moi : je n'en ai aucune idée. 




                 **Olamide**

Moi : Liliane ? 

Lucas : oui. C'est quoi cette expression sur ton visage ? Tu la connais peut être ? 

Moi : qui moi ? Non, non. je ne la connais pas. Je suis juste un peu étonné c'est tout. 

Lucas : pfff rabat joie. Écoute je veux toutes les informations nécessaires sur cette femme. Je me fiche qu'elle soit mariée, fiancée ou autre chose du genre. 

Moi : oui mais... ça sera un peu difficile. Vous n'avons aucun autre information la concernant.

Il sourit et fait sortir une photo de sa poche. Mon coeur fait un grand bond dans ma poitrine lorsque je vois la "Liliane" en question. Non, ce n'est pas possible ! J'arrive difficilement à avaler ma salive. 

Lucas n'a pas l'air d'avoir remarqué mon agitation soudaine. Il fixe la photo d'un air fasciné. 

Lucas : je viens de prendre cette photo. Au fait, j'ai engagé quelqu'un pour la prendre. Elle est belle n'est ce pas ? 

Moi : euh, oui oui, bien sûr. 

Lucas : ok. Donc, fais ce que j'ai dis ! Il faut que je découvre qui est ce petit ange... 



Bonjour les problèmes, pense je !






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