Chapitre 32. Coaching Jour 1. Décider d’être une meilleure personne.
Write by Benedictaaurellia
32.
Coaching Jour 1. Décider d’être une meilleure personne.
Tsévié.
Le
soir.
Mireille.
Je
m’approche de Judith après l’avoir observé pendant un long moment de loin.
Elle
est assise seule sur la véranda et regarde l’horizon.
Je
lui demande, en désignant un siège à côté d’elle.
Moi :
Je peux ?
Elle :
Bien sûr.
Moi :
C’est beau hein.
Elle :
En effet !
Moi :
Crois-tu en Dieu ? Crois-tu qu’il a créé tout cela ou crois-tu que cela
n’est que l’effet du Big bang comme le disent les scientifiques ?
Elle :
Je ne crois pas au big bang théorie. Je pense qu’il existe quelque part un Dieu
qui a tout créé. Mais je ne suis pas vraiment à fond dans les histoires
d’église.
Moi :
Je vois.
Tu
sais, j’ai été comme toi.
Elle
(intriguée) : Comment ça ?
Moi :
C’est une longue histoire que la mienne.
Elle :
Je ne fais rien, j’ai tout mon temps pour t’écouter.
Moi :
Je ne niais pas l’existence de Dieu. Je savais qu’Il existait mais, ça
s’arrêtait là.
Je
refusais de lui vouer un culte parce que je trouvais qu’Il était injuste.
Je
suis orpheline et j’ai grandi dans les centres d’accueil et les orphelinats. La
vie est loin d’être rose dans ces lieux. Outre cela, en voyant les souffrances
et toutes les catastrophes qui s’abattent sur le monde, je me disais que si
Dieu était aussi juste qu’on le dit, il devrait intervenir d’une manière ou
d’une autre pour tout changer.
Elle :
Pourtant aujourd’hui, à te voir parler comme tu le fais avec les femmes du
centre, de Dieu, on croirait que tu vis de Dieu depuis toujours.
Moi :
Cela fait à peine quelques mois que je suis venue réellement à Christ.
Elle :
Je suis intriguée. Comment cela se fait-il ? A peine quelques mois et tu
as tout ce zèle ?
Moi :
Tu me connais à peine et tu as remarqué que j’ai un zèle particulier ?
Elle :
Je vais être franche avec toi. Depuis hier, je t’observe. Le peu que j’ai vu de
toi me montre cela.
Moi :
Pourquoi donc m’observes-tu ?
Elle :
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que quand tu me vois, tu ne vois
pas que Judith la femme d’affaires. J’ai l’impression que tu me scrutes
jusqu’au plus profond de mon âme. C’est ce que j’ai ressenti depuis qu’Ainara
nous a présentés hier.
Moi :
Et si c’était réellement le cas ?
Après
avoir réfléchi un instant.
Elle :
Je pense que j’en serai soulagée.
Depuis
quelques jours, je me remets en question. Ça fait tellement longtemps que
j’endosse la carapace que je porte que parfois je me demande qui je suis
vraiment. Si tu arrives à me voir telle que je suis vraiment, c’est peut-être
un signe pour moi pour que je revienne à qui je suis.
Ruth
me parlait cet après-midi du problème de personnalité de Mélanie. Je pense que
sans savoir, j’ai fait un transfert sur elle.
Moi :
Tu as compris le nœud du problème. C’est ça l’essentiel. Je pense que tout
doucement, avec l’aide de Dieu, tout rentrera dans l’ordre pour vous deux.
Elle :
J’ai peur de ne pas y arriver toute seule.
Moi :
Que veux-tu alors ?
Elle :
J’aimerais que tu m’aides.
Moi :
Que je t’aide à quoi ?
Elle :
Je voudrais que tu m’aides à devenir une meilleure personne.
Moi :
Pourquoi moi ?
Elle :
Je sais que je ne me trompe pas quand je dis que tu me vois telle que je suis.
De toutes les personnes que je connais, tu es la seule. S’il y a donc quelqu’un
qui peut m’aider, c’est bien toi.
Moi :
Tu te trompes sur ce point. Je ne suis pas la seule à avoir remarqué cela. Tout
le monde l’a remarqué.
Elle :
…
Moi :
est-ce que tu es prête à donner ta vie à Jésus ? Es-tu prête à le recevoir
dans ta vie comme ton sauveur et ton maitre ? Je te demande cela parce que
si tu veux que je t’accompagne, je ne pourrai pas le faire sans mettre Jésus au
centre. C’est lui ou rien.
Elle :
Laisse-moi réfléchir. Je te donnerai ma réponse plus tard.
Moi :
Bien. Chaque matin et chaque soir, nous avons une séance de méditation commune
au salon. Je t’invite à nous rejoindre. Cela ne t’engage à rien. Tu pourras
surement en tirer quelque chose.
Elle :
D’accord.
Moi
(me levant) : Bonne nuit ou peut-être à tout à l’heure.
Elle :
Bonne nuit.
Avant
de m’en aller, j’ajoute.
Moi :
Tu caches beaucoup de blessures. J’imagine que tu as du vivre des choses pas
commodes. Tu dois apprendre à guérir, à aller de l’avant. Tu auras beau suivre
toutes les thérapies du monde, tant que Jésus ne sera pas au centre de ta vie,
ta guérison ne sera pas complète.
Je
l’ai expérimenté.
J’ai
cherché partout à avoir l’amour, la paix du cœur, j’étais même dans une secte
mais je n’ai jamais ressenti cela. Mais quand j’ai donné ma vie à Christ, tout
a changé. J’ai compris que je m’agitais pour rien.
Seul
Jésus peut t’aider à panser tes plaies. Ce vide que tu ressens, lui-seul peut
le combler.
Penses-y.
Et je m’en vais.
Judith.
Je
regarde Mireille s’en aller avec un air réellement surpris.
Cette
fois ci, je n’arrive pas à masquer mes émotions.
Cette
vieille dame fait tomber tous mes masques.
Je
l’entends parler et me demande comment diable sait-elle tout cela sur
moi ?
Je
reste silencieuse pendant un moment.
C’est
vrai que je ressens un vide. Je pense toujours le combler en me jetant à cœur
perdu dans le travail mais ça ne marche pas. Combien de fois me suis-je
demander comment en finir avec cela ?
Et
là, comme par magie, elle vient de me répondre.
Donner
ma vie à Christ. C’est ce qu’elle a dit.
Je
sais à peu près ce que ça implique. Suis-je vraiment prête pour cela ?
C’est
sur cette interrogation que je me lève une quinzaine de minutes plus tard.
Ruth.
Après
le diner, je vais m’asseoir avec Mélanie dans l’arrière-cour pour que nous
puissions discuter.
Une
fois assise, j’attends qu’elle s’ouvre à moi.
Après
un moment, elle finit par dire.
Mélanie :
Orlane m’a parlé de toi.
Moi :
Ah bon ? Que t’a-t-elle dit ?
Mélanie :
Elle a dit que tu pourrais m’aider. Est-ce vrai ?
Moi :
Tout dépendra de toi.
Mélanie :
Comment ça ?
Ruth :
Laisse-moi te poser une question.
Quand
des parents scolarisent leur enfant, son professeur fusse-t-il le meilleur, si
l’enfant n’y met pas du sien, réussira-t-il ?
Mélanie :
Non, je ne pense pas.
Ruth :
Comprends-tu où je veux en venir ?
Mélanie :
Oui. Sans ma collaboration tu ne peux rien faire.
Moi :
Exactement. Ce qui m’emmène à te demander veux-tu de mon aide ?
Mélanie :
Oui. Je crois que j’en ai besoin.
Moi :
Pourquoi as-tu besoin de moi ?
Mélanie :
Orlane m’a dit que tu l’as aidé à devenir une meilleure personne. Elle m’a dit
qu’elle était comme moi auparavant.
Moi :
Première règle, nous allons éviter de parler des autres. Orlane a dit ceci ou
ta mère a dit cela, tu dois mettre ces affirmations de côté. Il faut que tu
apprennes à dire les choses et à les penser de toi-même. D’accord ?
Mélanie :
D’accord.
Moi :
Je répète donc ma question. Pourquoi as-tu besoin de moi ?
Mélanie :
J’aimerais aller mieux.
Moi :
Pourquoi ressens-tu le besoin d’aller mieux ? A ce que je sache, tu as
tout. Tu es brillante à l’école si on fait exception de tes derniers résultats
scolaires, tu as de la popularité, tu as un bon avenir devant toi et j’en
passe.
Mélanie :
Sur le plan affectif, ça ne va pas. Je me sens mal à l’intérieur.
Moi :
Je vais te donner un exercice.
Ce
soir, tu prendras un cahier. Tu noteras ce que tu penses de toi-même.
Tu
listeras tes qualités, tes défauts, ton caractère, bref, tu me feras ton
autoportrait.
Ensuite,
tu écriras ce que tu désires améliorer, changer, bannir ou adopter dans tes
habitudes.
En
le faisant, je veux que tu tiennes compte de la première règle d’accord ?
Pense
de toi-même et laisse les dires des autres de côté.
Mélanie :
D’accord.
Moi :
Sais-tu pourquoi je te demande cela ?
Mélanie :
Non.
Moi :
Cet exercice que tu feras sera en quelque sorte notre feuille de route.
Elle
nous aidera à construire ta personnalité.
C’est
ce qui te manque.
Ça
et Jésus.
Mélanie :
Jésus ?
Moi :
Oui, Jésus. Avec moi, tout va de pair avec Jésus.
Ta
vie, tu dois la baser sur le Christ.
Dis-moi,
une maison bâtit sur du sable tiendrait-elle ?
Mélanie :
Non, bien sûr. Il faut de solides fondations pour qu’une maison tienne ferme.
Moi :
Il en est de même de nos vies.
Nous
devons fonder nos vies sur des bases solides. D’où, la nécessité de bâtir sa
vie sur Christ. Il est le rocher inébranlable.
Donc
oui, apprendre à te connaitre réellement, mais apprendre à connaitre Jésus et à
faire de lui le socle de ta vie.
Voilà
en quelques mots le résumé du travail qu’on fera tous les deux.
Tu
es partante ?
Mélanie :
Oui. Je sens que je vais devenir une meilleure personne.
Moi :
Qu’il en soit ainsi !
Demain,
tu auras l’occasion de faire une méditation biblique au centre avec les femmes.
Ça te permettra de t’édifier et aussi d’apprendre des autres.
D’accord ?
Mélanie :
Ok.
Moi :
Nous allons clôturer cette séance par une petite prière.
Abba,
Père, nous te remercions pour ce temps passé ensemble Mélanie et moi.
Dans
tes plans Père, tu avais prévu ce moment depuis toute éternité.
Nous
t’en supplions envoie-sur nous ton Esprit-Saint, ton Esprit de sagesse afin
qu’Il soit notre guide tout au long de ce cheminement.
Je
remets ta fille Mélanie entre tes mains.
Esprit
Saint, descend sur elle, vient l’instruire.
Elle
a besoin de ton assistance, Esprit de Dieu.
Nous
t’appelons, viens ô souffle divin.
Au
nom de Jésus nous avons priés et reçu.
Amen !
Moi :
Chaque matin et chaque soir nous méditons ensemble un passage biblique. Je
t’invite à nous rejoindre tout à l’heure au salon pour la séance de ce soir.
Mélanie :
D’accord.