CHAPITRE 33: DÉPART.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 33 : DÉPART 

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Mommy : N’oublie pas la prière Rebecca et fait de Dieu ton ami en t’approchant de lui chaque jour en lisant et méditant ta Bible. 

Moi : D’accord.

Mommy : Nous allons rester en contact via le groupe WhatsApp et si jamais tu as des préoccupations particulières, tu peux m’appeler à tout moment, je serai toujours disponible pour toi.

Moi : Merci Mommy.

Mommy : (Me tirant dans ses bras) Viens là et surtout n’oublie pas les enseignements que je t’ai donné. Va faire ton école et applique toi à devenir une bonne femme.

Moi : (Reniflant dans ses bras) D’accord . 


Elle m’a gardée dans ses bras un bon moment avant de me prendre les deux mains et prier pour moi, pour ma vie de prières, de méditations, de mon entendement spirituel, ma relation avec Loyd, avec ma famille, pour la réussite de mes études, pour ma santé, mon voyage et surtout ma protection afin que je sois invisible à toutes les ruses du diable. Après cela, elle m’a fait un autre câlin et nous avons rejoint les autres au salon. Mommy a organisé un repas en mon honneur. C’est juste sa famille, Loyd et moi mais j’aime beaucoup. Chacun m’a donné un cadeau d’au revoir avant de me dire qu’ils étaient tous très contents d’avoir fait ma connaissance et qu’ils attendraient tous ma prochaine visite tout en espérant que j’aurais entre temps régulariser les choses avec Loyd. Puis nous avons prié tous ensemble avant de rentrer à la maison. Et oui, c’est déjà la fin de mon aventure mensuel avec Loyd. Je suis triste comme pas possible. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais restée ici au Ghana avec lui et j’aurais simplement changé d’école. Ce n’est pas l’envie qui me manque mais je sais que si je fais ça, je vais nous créer des problèmes supplémentaires. Notre relation n’est pas déjà facile et malgré le fait que nous nous soyons isolés ici, la famille continue de parler de son mariage et de Janaï qui est celle qu’ils veulent pour lui. La dernière fois qu’il parlait au téléphone avec maman et tantine Lauria, j’étais là et j’écoutais la conversation. Ça m’avait un peu attristé mais je sais qu’il nous faudra du temps pour que tout le monde oublie cette histoire et que je puisse me manifester, alors même si j’en ai fortement envie, je dois et je vais retourner en Belgique. 

Je vais à la chambre mettre les cadeaux que j’ai reçu dans la valise qui était vide, celle dans laquelle j’avais apporté les affaires de Loyd. Je suis venue ici avec deux valises, je retourne avec 4. Ce n’est pas de ma faute, je suis une femme, il faut me comprendre. Je boucle ma dernière valise et je m’assois sur le lit l’air pensive. Je suis toute seule à la chambre car Loyd est au salon. Je repense à ce que nous avons vécu ici la nuit dernière avec son collègue et je me dis que Dieu est bon car non seulement il nous a révélé son vrai visage mais a aussi combattu à notre place. J’avais vraiment peur ce jour, pour moi mais surtout pour Loyd et encore plus à l’idée qu’il allait continuer à fréquenter ces gens dans le cadre de son travail. Mais Mommy m’a fait remarquer que Loyd avait peut-être l’air inoffensif mais il était dangereux sur le plan spirituel, il était environné par plusieurs anges qui avaient été mis à son service par plusieurs personnes qui prient pour lui et que lui-même était quelqu’un qui pesait lourd sauf qu’il ne se connaissait pas et qu’il ne savait pas exploiter le dépôt qu’il avait reçu. Qu’elle allait continuer à l’enseigner et qu’il n’était pas tout seul. De plus elle m’avait dit que le fait de changer de maison n’était pas une sécurité sur le plan spirituel car ce monde ne connait pas la distance, peu importe l’endroit physique où tu te caches si spirituellement tu es exposé alors on t’atteindra mais ce n’était pas le cas de Loyd, du moins pas pour le moment. Alors je m’en vais le cœur tranquille sur ce plan et je vais simplement continuer à prier pour lui et avec lui. 

C’est notre dernière nuit et j’ai envie de profiter au maximum, alors je mets ma tristesse de côté et je récupère la lingerie que j’ai mis de côté pour ce jour. Je vais dans la salle de bain me débarbouiller, me parfumer, faire une petite mise en beauté et enfiler mes sous-vêtements. J’ai mis un peignoir par-dessus avant de sortir le rejoindre au salon. Il était au téléphone et il m’a fixé pendant un moment, vu que le peignoir était ouvert devant donc il voyait tout, avant de raccrocher. J’ai ôté le peignoir et j’ai fait un tour complet sur moi puis je me suis arrêtée pour le regarder un sourire sur les lèvres.


Loyd : Approche.

Moi : (Souriante) Viens me chercher.


Il s’est levé et est venu me soulever par les fesses pendant que j’ai enroulé mes bras autour de son cou et je l’ai embrassé avec fougue pour lui donner le ton de ce que je voulais ce soir. Je ne veux aucune sensualité car il l’avait fait la veille. Je voulais qu’il me bouscule car c’était ce que je comptais lui faire.


Moi : (Quittant sa bouche pour son oreille que je mors) Je veux que tu me prennes là debout, que tu me marques en laissant ton empreinte sur chaque partie de mon corps.  (Léchant sa joue) Je veux que tu me baise comme si je te devais quelque chose, comme si j’étais ta pute des

Il m’a saisi par le cou avant de ramener mon visage devant lui, m’a regardée dans les yeux un sourire sur les lèvres puis m’a embrassée en me mangeant littéralement la bouche. Il m’a ensuite fait descendre et a commencé à se déshabiller avec rapidité, je l’ai aidé à le faire. Une fois tout nu, il m’a repris dans la position de départ et s’est enfoncé en moi de façon brusque. Mon slip a une ouverture au niveau du vagin, donc pas besoin de le retirer, c’est pratique. J’étais excitée mais pas totalement humide donc j’ai senti son passage dans mon intimité, j’ai mordu son cou pour m’empêcher de crier. Une fois au fond il a grogné et sans attendre son reste, a commencé un va-et-vient soutenu en moi. J’aime tellement son sexe et le sexe avec lui que je me demande intérieurement comment je vais faire sans lui en Belgique. Notre séparation la première fois était différente car je n’espérais rien. Aujourd’hui c’est mon homme, mon mari et je ne le partage avec personne. L’idée donc de le laisser me tue et sans que je ne le veuille, je me mets à pleurer. Il ralentit la cadence.


Moi : S’il te plaît ne t’arrête pas.

Loyd : (Me regardant) Reb

Moi : (L’interrompant) Vas-y Babe, baise-moi. Je (Éclatant en sanglots) C’est trop dur. 


Cette fois-ci il s’arrête et nous conduit jusqu’aux coussins où il s’assoit avec moi à califourchon sur lui. Nous sommes toujours imbriqués l’un dans l’autre et il se met à me caresser le dos jusqu’à ce que je me calme. Il ne dit rien mais continue sa caresse et y ajoute des petits baisers de mon visage à mes épaules et inversement. Il utilise sa main libre pour m’appuyer légèrement les fesses tout en bougeant subtilement à l’intérieur de mes parois. Petit à petit je me remets dans le bain et je me mets à onduler les reins. Je relève mon visage pour le regarder dans les yeux et je lui souris, il en fait autant et m’embrasse. Les choses repartent en intensité et là nous donnons tout. Quand ma tête touche le canapé après le 4e orgasme je dors sans aucun protocole.

J’ouvre les yeux et je tombe sur le visage de Loyd qui me regarde, je tourne la tête et je me rends compte qu’il fait jour et que nous sommes tous les deux sur le lit.


Loyd : Bonjour.

Moi : Bonjour. Il est quelle heure ?

Loyd : 9h.

Moi : (Écarquillant les yeux) Hein ? On a manqué l’église.

Loyd : Je sais. Tu avais besoin de te reposer, tu as un long voyage à faire.

Moi : (Silence) 

Loyd : ( Caressant mon visage) Merci pour ce mois que tu m’as offert, il m’a fait énormément de bien et m’a appris tellement de choses sur moi et ce que je suis capable de faire. J’espère continuer à apprendre à tes côtés et me bonifier pour être celui qui est fait pour toi, un homme suffisamment grand pour porter la grande femme que tu es. (Essuyant une larme qui a coulé de mes yeux) Je t’aime Reb.

Moi : (Reniflant) Je t’aime aussi Loyi et je vais prier que le temps passe vite pour qu’on puisse rapidement se retrouver.

Loyd : (Esquissant un faible sourire) D’accord. Viens là. 


Il m’a tiré dans ses bras avant de m’embrasser. C’est deux heures plus tard que nous sommes quittés du lit pour la douche. J’avais des courbatures mais bon ce n’était pas grave. Il m’a massée et nous sommes revenus nous habiller. Peu après je suis allée faire le petit déjeuner et j’ai sorti le tupperware qu’il va manger aujourd’hui car oui j’ai préparé toute la nourriture qui était dans son congélateur ces deux derniers jours pour les mettre dans des tupperware afin qu’il ne souffre pas trop de mon absence les premiers jours, du moins pas sur ce plan. Nous avons mangé avant que je ne nettoie les choses. 


Loyd : Si tu comptes toujours dire au revoir à Mélodie, c’est le moment pour nous de partir de la maison. 

Moi : Tu as raison. Tu as fini de mettre mes affaires dans la voiture ?

Loyd : Oui, tout y est.

Moi : (Soupirant) Dans ce cas, allons-y. 


 Il a pris son trousseau de clés et son téléphone. Je me suis levée pour faire une dernière fois le tour de la maison avant de m’arrêter devant la porte du salon. 


Moi : Cet endroit va énormément me manquer.

Loyd : Toi aussi tu manqueras à cet endroit. 


Je l’ai regardé et j’ai souris avant de fermer la porte à clé et aller m’engouffrer dans le véhicule. Il est monté et a démarré pour chez Mel. En chemin je l’ai appelée et elle m’a dit être à la maison. Quand je suis arrivée chez elle, elle était devant sa porte et parlait au téléphone. Dès qu’elle m’a vue, elle a coupé l’appelle et est venue me prendre dans ses bras.


Mélodie : (Me serrant dans ses bras) Les jours là sont trop vite passés.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Je sais. 

Mélodie : Je suis vraiment triste que tu t’en ailles. 

Moi : Moi aussi mais bon. 

Mélodie : On va se revoir au Gabon.

Moi : Oui.

Mélodie : Et ne t’inquiètes pas, je vais jeter un coup d’œil à ton pain.


Cette fois-ci, nous rions.


Mélodie : (À Loyd) Tu entends hein Loyd, je vais te surveiller ici et je vais faire un rapport détaillé à ma sœur.

Loyd : (Souriant) Je ne vois aucun inconvénient.

Mélodie : Vous avez le temps de vous asseoir pour prendre un dernier verre ?


J’ai regardé Loyd.


Loyd : Pas plus de 30 minutes.

Mélodie : C’est suffisant. Laissez moi prendre mon porte-monnaie.


Elle s’est exécutée et nous sommes partis dans un petit coin non loin de sa cité. Nous avons commandé à boire puis comme toujours Mélodie nous a raconté ses péripéties qui nous a fait rire tous les trois. Trente minutes plus tard, elle a réglé la facture avec insistance, on s’est fait un dernier câlin et on s’en est allé. Quelques minutes après il gare dans un coin du parking de l’aéroport. Il récupère mes bagages que nous tirons tous les deux. Je fais enregistrer les choses et paie l’excédent avant que nous allions nous asseoir dans un petit café pour attendre le départ. Je fais le bébé et viens m’asseoir sur ses jambes.


Moi : Tu vas tellement me manquer bébé.

Loyd : (Me caressant les cuisses) Toi encore plus. J’étais déjà habitué à rentrer à la maison et trouver ma femme à l’intérieur . Ça va me faire tout drôle de ne pas t’y trouver. Mon lit risque d’être froid et trop grand cette nuit.

Moi : (Le regardant) Si tu me demandes de rester je le ferai.

Loyd : (Me caressant le visage en esquissant un faible sourire) Je le sais mais je ne le ferai pas. Il faut que tu partes.

Moi : ( Faisant la moue) C’est trop nul.

Loyd : Je sais.


J’ai posé ma tête sur sa poitrine et il a entrecroisé ses doigts des mains aux miens.


Loyd : Quand tu pars, je veux que tu te donnes à fond.

Moi : D’accord .

Loyd : Et si jamais tu as besoin de quoique ce soit, fais moi signe.

Moi : Ok. 

Loyd : Il y a combien d’heures de décalage entre là-bas et ici ?

Moi : 2h d’avance là-bas. 

Loyd : D’accord. Nous allons prendre tous cela en compte et voir dans quelle mesure synchroniser nos emplois du temps.

Moi : D’accord. (Sortant mon téléphone) Je veux des photos.


Il fait des grimaces.


Moi : Loyi.

Loyd : (Souriant) D’accord . 


Il m’a filmé, je l’ai fait avec lui, nous avons fait des selfies puis est venue l’heure du départ. Nous avons vidé nos boissons, il a réglé la note et nous nous sommes levés pour partir jusqu’à l’endroit où on devait se dire au revoir. Mon cœur a commencé à se ramollir et mes larmes se mettre à couler toutes seules le long de mes joue…


**LOYD MBAZOGHO**

Je regarde Lucrèce pleurer et mon cœur se serre dans ma poitrine. Depuis hier je prends sur moi pour rester fort et surtout raisonnable car si je m’écoutais présentement je lui dirais que c’était bon, qu’on allait récupérer ses bagages et rentrer tous les deux à la maison. J’ai une forte envie de le faire mais je résiste, ces mots ne traverseront pas mes lèvres. Je sais que c’est ce qu’elle attend pour annuler son voyage et le regard qu’elle pose sur moi actuellement est suppliant, c’est maintenant ou jamais. Au lieu de parler, je l’attrape et la serre fort dans mes bras. Sans que je ne le veuille, mes larmes ont coulé. C’était la dernière chose que je voulais faire, pleurer en public mais hélas, c’est plus fort que moi.


Moi : (La tenant toujours dans mes bras) Je te promets que je viendrai à toi en décembre, tu as ma parole.

Lucrèce : (Reniflant) Je vais compter les jours.


Nous nous sommes séparés et je l’ai embrassée sur la bouche comme si ma vie en dépendait.


Voix : Mais ce que les gens se croient trop dans les films hein. C’est quelle façon de s’embrasser en public comme ça ? 

Voix : Si vous voulez coucher ensemble trouvez vous une chambre au lieu d’indisposer les gens. 

Voix : Regardez-moi une petite fille comme ça sans aucune gêne. Ses parents sont au courant qu’elle embrasse les hommes comme ça. 


Ces propos étaient en anglais et nous avons fini par nous séparer pour éviter d’autres remarques. 


Moi : (Essuyant son visage) Vas-y et rend moi fier. Je t’aime. 

Lucrèce : D’accord. Je te promets de tout faire pour te rendre fier. Je t’aime aussi Loyi.


J’ai caressé son visage une dernière fois en esquissant un faible sourire avant de lâcher sa main pour la laisser partir. Je la regarde s’éloigner et mon cœur est compressé dans ma poitrine. Seigneur c’est si difficile de se séparer de la personne qu’on aime. Ce n’est pourtant pas la première fois que l’un de nous s’en va mais c’est toujours aussi difficile. À chaque fois j’ai l’impression d’être séparé d’une partie de moi et c’est douloureux. La première fois j’avais pleuré dans le salon d’Arsène puis après dans la chambre dans laquelle j’avais dormi, la deuxième fois c’était dans ma voiture que je l’avais fait et aujourd’hui c’est en plein aéroport. Seuls ceux qui ont vécu ça pourront me comprendre.

Je suis resté pendant quelques minutes debout après le départ de Lucrèce. J’ai essuyé la larme qui a coulé de mes yeux avant de me retourner pour tomber sur la dernière personne que je pensais trouver là et mon cœur a raté un battement.


Moi : (Les grands yeux) Janaï ?

Janaï : (Me fixant dans les yeux le visage fermé) Alors c’était elle ? Rebecca.

Moi : Janaï écoute 

Janaï : (Me coupant ) Tu es un véritable sorcier Loyd et tu devrais avoir honte.

Moi : (Silence)


L'AMOUR SUFFIT-IL ?1