Chapitre 33 : Familles brisées, dommages collatéraux.
Write by Les Histoires de Laya
***Trois mois plus tard
***Marianne***
Hier sa mère m’a appelé en me disant qu’à l’église ils ont
résolu le problème et il commence à aller mieux mais elle a quelque chose à me
dire.
Ça tombe bien car j’ai aussi quelque chose à faire.
Je réunis tous les papiers, j’habille ma fille et je me
rends chez sa mère.
Je trouve un Kylian amaigri assis sur le fauteuil, il semble
fatigué.
Je me retiens de pleurer car le choc est immense après autant
de mois.
Sa fille lui saute dans les bras et moi je m’efforce à
rester de marbre.
Kylian (assez faiblement) : Bonjour Marianne, merci de
m’avoir emmené la petite, elle me manquait.
Moi (retenant mes larmes) : Je t’en prie.
Calista va chercher sa grand-mère dans sa chambre.
Lui : Je vais te dire la vérité. Ta sœur a gâché ma
vie, tous mes business sont tombés durant ma maladie, elle a failli m’envoyer
dans la tombe avec ses penchants diaboliques (je reçois un coup dans ma
poitrine) Mais DIEU m’a évité la mort et je commence à aller mieux. (Voix
tremblante) Regarde-moi s’il te plait (reniflant) je t’aime Marianne, je vous
aime Calista et toi, je sais combien je t’ai détruit en te cachant mon aventure
avec Molly et
Moi (le coupant) : Et en couchant avec Maurine dans
notre lit, dans notre salon, dis tout Kylian, dis tout !
Lui : Elle m’a piégé Marianne, je te promets snif, je
suis tellement mal sans toi Marianne, je sors d’un long combat où j’ai failli
laisser mon âme mais DIEU m’a permis de vivre. J’ai besoin de toi, j’ai besoin
de toi.
Moi : Non Kylian, NON ! (Sortant les papiers) Tu
signes ces papiers de divorce et chacun continuera sa vie (pleurant) je ne vais
jamais revenir avec toi, JAMAIS, vous m’avez brisé. Et même si tu me dis
qu’elle t’avait piégé, tu n’as pas cessé de me mentir en dissimulant ton
histoire avec Molly. En plus (pétant un câble) Tu crois vraiment que je
vais me remettre avec toi ? Au nom de quoi ? L’amour ? Alors
qu’au fond de moi je te hais ? Tu me répugnes. Tu crois vraiment que je
suis dégueulasse au point de coucher avec un homme qui est passé sur mes
sœurs ? Tu me crois vraiment répugnante à ce point ? Kylian, tu
signes ces papiers et tu sors de ma vie. Tu pourras voir ta fille mais je te
préviens que jamais je ne t’en laisserai la garde, JAMAIS.
J’essuis mes larmes avec violence, personne parmi eux ne
mérite mes larmes, personne !
Sa mère arrive au salon avec la petite et celle-ci fonce
dans les bras de son père.
Il la serre dans ses bras et moi je détourne mon regard
d’eux.
Kylian (reniflant) : Pardonne-moi Calista, pardonne-moi
mon bébé. Je n’ai jamais voulu ça.
Calista : Pleure pas papa. C’est fini ! Maman,
viens dire à papa de pas pleurer.
Je continue d’essuyer mes larmes et je ne les regarde pas.
Calista (insistant) : Maman, viens dire à papa
d’arrêter.
Maman Do : Calista, viens ma chérie.
Calista : Noonn snif, je veux rester avec mon papa, je
veux que maman dise à papa de pas pleurer.
Elle se débat avec sa grand-mère et au final, elle reste
dans les bras de son père à pleurer.
Moi (le regardant) : Voilà où tu nous as conduit !
Je repasse en semaine et je te demande de signer ces papiers car je ne
reviendrai pas en arrière.
Je lui arrache ma fille des bras et celle-ci hurle.
Ça me brise le cœur mais je refuse de laisser ma fille avec
lui, il ne la mérite pas, il ne nous mérite aucunement.
On rentre à la maison et elle finit par s’en dormir après
avoir bien pleuré.
Je profite de cet instant pour terminer le rangement de tous
nos effets, boucler les cartons, demain matin, je lui rendrai la clé de cette
maison, je refuse de vivre dans ce lieu qui me détruit un peu plus chaque jour.
Quand tout est prêt, je mets les cartons dans le pick-up de
mon assistante qui est venue m’aider.
Je marque un stop chez la mère de Kylian et je lui remets la
clé de sa maison.
Il tente de me retenir par des excuses à n’en plus finir, je
finis par lui dire tout ce que j’ai sur le cœur et à quel point il me dégoute.
Lui (en larmes) : Je vais signer, je vais signer parce
que j’ai mal fait les choses, parce que je n’ai pas été honnête et je regrette
tout le mal que tu ressens par ma faute. N’oublie jamais que je t’aime.
Moi (indifférente) : Je veux les papiers si c’est
bon.
Il les signe devant moi et je les récupère.
Je remonte dans ma voiture et je rejoins mon assistante
devant mon nouveau chez moi.
Un appartement de deux chambres pour ma princesse et moi. La
seule personne qui compte pour moi et qui me pousse à me tenir debout et aller
travailler chaque matin pour lui assurer un bel avenir.
Sinon, je suis une âme en peine en liberté dans la ville.
***5mois plus tard
***Eden***
Maman est revenue sur Libreville hier et je suis déjà
convoqué à la barre (rire).
Moi (lui faisant un câlin) : Bonne arrivée ma lionne.
Elle : Samba mon bébé. Ça va ?
Moi : Oui & toi ? Tu brilles hein Tia,
j’espère que ce n’est pas un vieux gars qui te fait cet effet !
Elle (me tapant l’épaule) : Moi ? Moi Tia de
Neal ? Tchiuuuuup, ne m’énerve pas. Ma petite-fille est où ?
Moi : Tu n’imagines pas la scène qu’elle m’a fait tout
à l’heure ?
Elle : Laquelle ?
Moi : Elle ne voulait plus quitter les bras de Marianne
quand je suis passée la chercher, elle hurlait comme si j’étais en train de
l’enlever.
Elle (souriante) : Mon fils, quand ta maman te dit que cette
femme a un truc, il faut croire.
Moi : Maman ! Elle est mariée.
Elle : Divorcée.
Moi (étonné) : Comment tu sais ça ?
Elle : Tu crois que ma fille Cloé ne connait pas les
choses de LBV ? Elle me fait le compte rendu.
Moi (criant) : Cloé !
Cloé (sortant de nulle part) : Mais oui Ya Eden, moi je
me renseigne.
Moi : Vous vous renseignez pour qui au juste ? Moi
je suis célibataire, je ne veux plus qu’on me fétiche.
Cloé (tout sourire) : Regarde comme Xénia est toujours
heureuse quand elle part chez elle, toi-même tu as encore rajouté que tout à
l’heure elle a hurlé comme pas possible parce que tu voulais la récupérer.
C’est une bonne femme Ya Eden.
Moi : C’est bien, c’est bien. Maman, accompagne moi
récupérer la petite stp, peut-être en te voyant, elle ne me fera plus de scène.
Maman : Ok fiston.
Cloé : Je viens aussi ! Je ne veux pas rater une
miette de cette scène digne d’un film.
Moi : Seigneur !
On arrive au Local de Marianne à 20h.
J’ai voulu payer les heures supplémentaires et elle a
catégoriquement refusé.
Elle a une relation très particulière avec Xénia, et même sa
fille aime beaucoup ma petite, c’est bizarre mais c’est ainsi.
Quand on arrive, Xénia est paisiblement endormi dans les
bras de Marianne, sa fille est juste à côté en train de jouer avec sa poupée.
Marianne (souriante) : Bonsoir ! (À maman)
Heureuse de vous revoir. (À Cloé) Ma magicienne !
Cloé : Il faut venir oh, je t’offre une séance de
massage gratuite, tu es ma cliente phare.
Dans mon cœur je me dis juste « Seigneur, pourquoi tu
m’as envoyé une sœur comme ça ? » (Rire) elle abuse.
Maman : Bonsoir ma fille, encore désolée pour le
caprice de ma petite fille là. Un bébé qui dicte déjà les règles, incroyable.
Marianne : Mais non, ne vous inquiétez pas, ça me fait
plaisir de dépanner.
Moi : Merci beaucoup.
Je tente de prendre la petite mais elle bouge alors on
attend encore 10 minutes et c’est maman qui récupère lentement la petite.
Celle-ci ouvre un peu les yeux mais elle les referme assez
vite, alléluia.
Moi (la regardant) : Merci encore !
Marianne : Je vous en prie. À lundi !
Moi : À lundi.
Maman (me regardant) : J’ai vu un peu de tristesse dans
son regard.
Moi : Ah bon ?
Maman : Je sais reconnaitre une âme en peine mon chéri,
son divorce a dû lui mettre un sacré coup.
Cloé : Je ne te le fais pas dire. D’après les rumeurs,
ça s’est vraiment mal fini entre son mari et elle, une histoire de coucheries
avec ses sœurs.
J’avale de travers.
Moi (toussant) : HEIN ?
Cloé : Comme tu entends oh. Mais je n’ai pas tous les
détails.
Moi : Alors là, c’est wow, diabolique même j’ai envie
de dire.
Maman (surprise) : Je ne te le fais pas dire.
On a fini par dormir là parce qu’il se faisait un peu tard
quand j’ai fini de discuter avec maman.
Maman (me regardant) : Eden ?
Moi : Oui mère
Elle : Tu ne te sens pas seul par moment ?
Moi : Si si, mais le mariage m’a traumatisé.
Elle : Tu sais, peu importe le traumatisme, il faut le
surmonter, sinon tu passeras à coté de belles personnes.
Moi : Je sais mais je n’ai pas la tête à ça. Le plus
important est que ma fille soit en sécurité.
Elle : Au fait, Emi ne la réclame pas ?
Moi : Réclamer quoi à qui maman ? Elle a essayé de
faire ça au début, je n’ai même pas cédé une seule seconde.
Elle : Et si la petite te reproche plus tard le fait de
n’avoir pas eu de mère ?
Moi : Maman, je te promets que je n’hésiterai pas à
dire la vérité à ma fille quand elle sera en âge de comprendre les choses, le
désastre causé par sa mère. Tu veux que je fasse quoi ? Que je donne ma
fille à Emi pour qu’elle frotte des potions magiques sur elle ? Ou bien tu
crois qu’elle a changé ?
Elle : Je comprends mais c’est vraiment dommage que
Xénia grandisse sans figure maternelle !
Moi : Elle t’a déjà. Il y’a Cloé, Maman Nala qui sont
aussi sur place.
Elle : Je ne suis plus toute jeune chéri, et même si
nous sommes là, nous ne remplacerons jamais sa mère.
Moi (mon cœur se serre) : Tu es jeune Tia, je ne
veux vraiment pas aller sur ce chemin, s’il te plait. Rien qu’à y penser, mon
cœur se serre. (Me levant)
Elle : Dépose la petite chez Marianne.
Moi : Un bébé qui fait la loi, c’est incroyable.
Elle : Je sens qu’elle a le caractère de Cloé.
Moi : Jamais, ma fille est douce.
Cloé (arrivant) : J’ai entendu oh ! En tout
cas, faut aller déposer ma fille chez sa future maman.
Moi : Mieux je pars.
Elle : Fais attention à toi, je t’aime.
Moi : Je t’aime aussi ma lionne. (Regardant Cloé) Bonne
journée Bella.
Elle : Merci, à toi aussi Yaya.
Je prends ma fille, ses effets et je démarre direction chez
Marianne puis le boulot.
Si notre famille a été brisée, c’est à cause d’Emi, et on ne
parle pas de choses simples, on parle de sorcellerie. Alors non, je ne compte
pas faire de concessions.
Comme d’habitude, Xénia offre un beau sourire à Marianne,
faut croire qu’elle l’aime vraiment.
***Kylian***
Maman : J’espère que ton père ne vient pas ici pour te
rabaisser encore !
Moi : Je ne sais pas maman, je ne sais pas.
Maman : Tu arrives à relancer tes petits
business ?
Moi : J’ai tout repris à presque zéro, c’est dur maman.
L’avantage que j’ai c’est que mes différents taxis je les avais achetés donc il
me faut juste les retaper petit à petit. Pour l’instant, je fonctionne avec
deux.
Maman : Et tu arrives à joindre les deux bouts ?
Moi : Je m’en sors ! Là où je vis c’est ma maison,
au moins je n’ai pas de loyer, mais je fais vraiment attention à mes dépenses. Ce
n’est pas facile.
Maman (triste) : Ça va bientôt faire un an que tout a
basculé ! Je suis tellement triste pour toi mon fils, tu as été la victime
de sa sorcière de sœur, tu as même failli mourir (voix tremblante) Même si je
prie DIEU, je ne peux m’empêcher de souhaiter que cette Maurine et son homme souffrent
au plus profond de leur chair.
Moi : Le plus dur pour moi c’est d’avoir perdu la femme
de ma vie à cause de la sorcellerie de sa sœur et la jalousie de l’autre,
d’avoir perdu la garde de ma fille. Tu te rends compte que ça fait plus de
5mois que je n’ai pas vu Calista ? Elle ne veut pas que je la voie et je
suis obligé de respecter ça parce que je respecte sa peine et je sais que j’ai
aussi gaffé en lui cachant cette histoire avec Molly que je regrette au plus
profond de mon âme. (Soufflant) Mais je me bats, je me bats pour avoir des
revenus solides afin de m’occuper de Calista à distance. Je ne veux pas qu’elle
pense que je l’ai abandonné. Ma fille a 4ans maman (voix tremblante) 4 ans et
elle a perdu sa figure paternelle.
Maman : Ne dis pas ça, tant que tu es vivant, tu vas te
battre Kylian et tu seras un grand homme. Tu n’as même pas 40 ans, tu as tout
le temps de changer les choses et DIEU va te bénir plus que tu ne le penses, crois-moi.
Le DIEU que nous prions ne va jamais t’abandonner. Il pourvoira et tu ne seras
pas dans la sécheresse, tu auras suffisamment pour t’occuper de Calista et très
bien même.
Moi : Et si Marianne se remarie, je ne m’y opposerai
pas maman (pleurant) C’est une femme qui mérite d’être heureuse et si c’est
avec un autre, ainsi soit-il. J’ai mal mais je ne peux pas la retenir dans la
souffrance, je sais qu’elle ne sera plus jamais heureuse avec moi, je le sais
et je l’accepte. J’espère juste qu’elle adoucira son cœur et qu’on pourra tous
deux participer à l’évolution de notre petite Calista.
Maman : Kylian, j’ai mal de t’entendre parler ainsi
mais ton propos est plein de sagesse et je me range derrière toi. (Prenant ma
main).
On entend quelqu’un cogner, on sait que c’est mon père alors
maman se lève pour lui ouvrir.
Je ne prends pas la peine de dissimuler mes émotions, j’ai
mal alors ça se verra sur mon visage.
Papa (entrant) : Bonjour ici. (Nous regardant à tour de
rôle) Vous pleurez hein ? Kylian ? Un homme qui pleure ? Un
homme qui pleure ? (Tapant dans ses mains)
Maman : Ne commence pas, s’il te plait.
Moi : Non maman, laisse-le parler je t’en prie.
Papa : Bimberk ! Je t’avais dit non ? Je t’avais
dit que cet enfant ne devait pas se marier avec cette femme, tu as dit quoi
Doria ? C’était moi votre sorcier non ? Aujourd’hui tu en es où
Kylian ? Entrain de pleurnicher comme une femmelette dans les jupons de ta
mère. Regarde toi Kylian, tu penses que tu me rends fier ? C’est ça
l’accomplissement que tu prônais quand je te disais de rediriger tes
choix ? C’est ça ta réussite de vie familiale ? Je t’avais dit que
cette femme était une sale sorcière, les punu et leur vampire, voilà maintenant
elle te fait coucher avec sa jumelle et après on te met tout sur le dos et
c’est toi qui finis en larmes.
Moi : Avec tout le respect que je te dois, ne parle pas
de ce que tu ne maitrises pas et surtout ne crache jamais sur Marianne.
Lui : Sinon quoi ? Tu me menaces ? Mais j’ai
honte ! Tout ça c’est toi Doria, c’est TOI. Voilà où tu as conduit ton
enfant, c’est ça que tu voulais pour lui non ? La pauvreté, les mauvais
choix de femmes, c’est toi qui as encouragé ça !
Maman (levant les yeux au ciel) : Seigneur, pardonne-moi
pour ce que je vais faire mais Léandre, sort de chez moi. J’en ai marre que tu
rabaisses mon enfant, j’en ai ma claque. J’en ai marre que tu jettes ta
frustration sur lui, il t’a fait quoi pour mériter ça ? (En colère) Il t’a
fait quoi ?
Lui : Tu es la responsable de tout ça !
Maman : C’est toi qui as nié la grossesse au départ
mais c’est moi la responsable ?
Je savais déjà tout ça, alors ça ne me fait plus rien.
Lui : Parce que je pressentais que c’était un vaurien et
quand on porte mon sang, on n’en est pas un.
Maman : Léandre, sort de ma maison.
Lui : Mais je préfère sortir, tu crois que moi je vais
rester à le voir pleurnicher pour une femme qui n’en a jamais valu la
peine ? Je n’ai pas que ça à faire, je voulais juste voir ça de mes
propres yeux. Tu me fais HONTE, un ainé qui est incapable comme ça, j’espère
que tu seras au moins capable avec ta fille.
Il touche un point sensible et il le sait, là ça me touche
mais je ne réponds rien.
Il rentre chez lui et le mari de maman rentre juste après.
On discute et celui-ci essaie tant bien que mal de me
réconforter et m’offrir des pistes de solutions pour me relancer.
Je les quitte à 21h et je rentre chez moi.
Un silence, un vent froid m’accueille et ma réalité me
rattrape comme chaque soir, j’ai perdu ma petite familiale et mon petit cocon
s’est totalement brisé.
Le seul point positif, DIEU m’a sauvé la vie après une lutte
terrible contre tout ce que cette Maurine et son Laurent ont pu établir.
Comme on dit, tout se paie ici-bas et la nature se chargera
du retour à l’envoyeur.
Moi, je cherche à me reconstruire seul et prendre soin de ma
fille, la seule personne qui a profondément besoin de moi car je sais qu’avec
Marianne c’est définitivement fini, le divorce a été prononcé.