Chapitre 34

Write by Jennie390

Chapitre 34 


Landry Ratanga 


On termine de dîner puis Richard se lève avec son verre de vin.


一 Landry vient avec moi dit-il en se dirigeant vers la terrasse. 


Je me lève et je jette un coup d’œil à Hortense en chuchotant. 


一 C’est l’heure de me faire tirer les oreilles ? Tu ne viens pas me soutenir ?


一 Quand tu voulais jouer à spider man, tu ne savais pas qu’on allait te tirer les oreilles ? dit-elle amusée. Pardon chacun gère son couloir.


一Aucun soutien familial, dis-je en pouffant.


J’arrive sur la terrasse et je m’assois face à Richard, qui n’a l’air ni content ni fâché, juste neutre.


一 J’ai reçu un appel du directeur de Saint-Honoré. C’est moi qui t’ai trouvé ce boulot donc logiquement, si ton contrat est stoppé, il m’appelle pour m’en donner la raison.


Je hoche la tête.


一 C’est un monsieur honnête, que je connais bien qui ne prend pas de décision sur un coup de tête. Je me dis donc que s’il t’a renvoyé, c’est bien pour une raison. Je veux donc écouter ta version de l’histoire étant donné que j’ai déjà écouté la sienne. 


Je me racle la gorge puis je prend une gorgée de vin. Ensuite je lui raconte, de long en large la situation et je n’omet aucun détail.


一Je n’aurais peut-être pas dû m’en mêler mais c’était plus fort que moi. Il y a des choses devant lesquelles il m’est impossible de rester insensible. 


一 Tu es comme ta sœur qui aime jouer les chevalier blanc, ça ne m’étonne même pas que tu sois tel qu’elle, c’est de famille apparemment. 


一 Je suis désolé si mes actes ont peut être entaché tes relations professionnelles et amicales avec le directeur, ça n’a jamais été mon intention. 


一 Je sais que tu n’es pas un mauvais garçon. Et monsieur est un homme logique qui sait faire la part des choses. Ce n’est pas parce que tu ne travaille plus là bas que nos relations vont se gâter, ça n’a complètement rien à voir. Et je peux même t'assurer qu’il ne te déteste pas du tout. Il est très satisfait du boulot que tu as accompli mais il devait te faire partir par principe.


一 Je comprends. 


一En ce qui concerne cette femme, si vraiment elle est coupable dans cette histoire un jour elle paiera que ce soit pour ce crime ou pour un autre. Les gens peuvent courir mais tout ou tard le jugement tombe.


一 Bah j’espère. 


一 Bon tu comprendras donc que je n’ai pas l’intention de chercher un autre boulot vu que tu as joué au héros une fois, tu le referas encore, dit-il avec le sourire. Mon nom ne doit pas être associé à tes activités chevaleresques.


一Non t’inquiète c’est bon, fais je en riant. Je vais moi-même chercher un autre boulot et en parallèle j’aimerais commencer petit à petit ma clinique. 


一 Intéressant…Avec l’argent de tes loyers ?


Je hoche la tête. 


一 C’est une bonne idée, un bon investissement.


一 À ce sujet merci pour tout ce que tu as fait. C’est grâce à toi que je peux me retrouver avec autant d’argent. Tu as pris dans tes poches pour mes études. Merci beaucoup. 


一 Ne me remercie pas, c’est la famille. Bon je vais me coucher, j’ai un sérieux mal de tête. Soit dit en passant, demain on dîne chez Diane et Vincent. Tu peux te joindre à nous, si tu n'as rien à faire. Ah oui j’oubliais, tu n’as plus de boulot donc tu vas désormais te tourner les pouces et trainer dans Libreville comme un chien errant 


J’éclate de rire…


一 Tu as raison, je l’ai bien mérité cette pique là. Yolande sera là ?


La question est trop vite sortie, si j’avais pu je ne l’aurai pas prononcé à haute voix. Richard lève les yeux et me fixe un moment avant de prendre une gorgée de son vin puis il se lève. 


一 Oui Landry, Yolande sera là, accompagnée de son mari Emile, bien évidemment. 


一 Ah super, je répond. 


一 Au fait, depuis ton retour, tu ne nous a présenté personne. Tu te mets en couple quand ?


一 D’où sort cette question, je demande avec un demi sourire.


一 Oh juste pour savoir hein. Pour m’assurer que tu commences à penser à fonder une famille et surtout…que tu ne te mettes pas à poser tes yeux sur ce qui appartient à autrui.


Il me fait un signe d'au revoir et il entre dans la maison.

Le message qu’il a voulu me faire passer est clair comme de l’eau de roche. Moi aussi en vrai je n’aime pas la paix, qu’est ce qui m’a pris de sortir une telle question ?


          ♠️~~~~~~~~♠️


Le lendemain je gare dans le parking du couple Mebiame, puis Hortense et moi descendons du véhicule. Nous sommes reçus par cette cruche de Diane, nous nous faisons la bise. Puis je lui remet le vin et la tarte qu’on a achetés en venant.


一Mais vous n’êtes que deux ? Où est Richard ?


一Il a une réunion de dernière minute, répond Hortense. Il va nous rejoindre plus tard.


一Ah ok super ! 


一Parfait ! Bienvenue chez nous.


一Merci, répondons-nous en chœur.


Nous entrons dans le salon et nous trouvons Emile en pleine conversation avec Vincent. Yolande est assise avec un verre de jus, toute silencieuse. Hortense fait la bise à tout le monde et je serre la main de Vincent. Ensuite celle d’Émile, une sensation toujours aussi désagréable me traverse mais je ne m’attarde pas dessus. Je fais la bise à Yolande, je vois le regard en biais que me lance Emile mais je fais celui qui ne capte rien. 


Ça se voit qu’il n’aime pas qu’on s’approche de sa femme. Je ne dirai pas que ça ressemble à de la jalousie parce que même quand Hortense a salué Yolande, il a eu le même regard. Il a l’air plutôt excessivement possessif et beaucoup plus sombre. Yolande a l’air d’être sérieusement maltraitée, elle ressemble à un petit chat mouillé qui est malmené par son maître.


Nous prenons place et on se met à boire tout en grignotant des amuse-gueules.


一Alors Landry comment vas-tu ? Tu es toujours aussi beau mon petit, fait Diane.


Yolande lève la tête à ce moment et nos yeux se croisent, quand le mari de la gloire pose la main dans son dos, elle baisse automatiquement les yeux.


一Je vais bien dis-je simplement en regardant Diane.


一Tu dois vraiment faire tourner les têtes des petites depuis que tu es arrivé, me taquine Vincent.


一Pas le temps pour ça dis-je amusé.


一Et tu as le temps pour ? demande Émile sur un ton étrange.


Vu que je n’aime pas son regard à ce moment, je lui répond sur un ton égal au sien.


一M’occuper avec de vraies choses qui ne vont pas me distraire. Et les femmes ne font pas partie de la liste immédiate dans mes occupations.


一En t’écoutant on pourrait penser que nous qui avons fait une place pour les femmes dans nos vies nous sommes des inconscients. Que nous ne prenons pas nos futurs au sérieux. 


一Honnêtement je m’en contrebalance de ce que les gens font de leurs vies, je réponds sur un ton sec. Je mène la mienne comme je l’entends,je ne vais pas me laisser conduire par les dictats de la société. Je fais les choses en mon temps et à mon rythme.


Il s’apprête à me répondre mais Vincent intervient.


一Oh s’il vous plaît votre discussion commence à prendre des proportions peu nécessaires. On passe quand à table Diane ?


一Landry tu devrais écouter les conseils d’Emile, il a réussi sur le plan professionnel et il a trouvé une place pour sa jolie poupée Yolande, répond Diane.


一Il n’y a aucun modèle parfait à respecter, intervient Hortense. Chacun fait de sa vie ce qu’il veut et soit dit en passant Landry a très bien mené sa vie jusqu’ici sans se baser sur les avis de qui que ce soit.


L’atmosphère est tout à coup très tendue dans la pièce. Hortense et Émile se sont lancés un vrai regard en chiens de faïence.Ce dîner promet des étincelles. Puis Diane veut revenir à la charge.


一Oui mais…


一Diane, le dîner…dit Vincent. Les estomacs sont vides s’il te plaît.


Cette dernière se lève et se rend en cuisine, elle revient plus tard nous dire qu’on passe à table. 


           ~~~~~~~~~~


Nous nous mettons à manger puis les discussions reprennent.


一Yolande c’est moi ou alors tu as perdu du poids ? demande Hortense.


一Euh oui un peu, répond la concernée.


一Pourquoi ça ? Tu suis un régime particulier ?


一J’ai envie de devenir skinny, j’ai toujours été fan des silhouettes ultra fines des mannequins, elle répond avec un sourire sans joie.


一Ah non, excuse moi mais ces histoires de mannequins ce sont des conneries. Tu étais tout simplement superbe avec ton corps d’avant,fait Vincent.


一Oui mais je l’adore encore plus comme ça, dit Émile en posant un bisou sur l’épaule dénudée de sa femme.


Hortense et moi, on se jette des regards à la dérobée. Plus besoin de signaler que ce couple est très louche.


     Émile Biyoghe


Le repas continue sur des discussions en tout genre. Diane parle de la nouvelle voiture que son mari a achetée, je fais un exposé sur le plan de la maison gigantesque sur laquelle je travaille actuellement. Puis Vincent apporte un sujet sur le tapis en s’adressant directement à ce petit pisseur de Landry que je ne supporte décidément pas.


一Mais finalement Landry comment ça s’est terminé avec ce Monsieur Makaya ?


一Oh ne m’en parle même pas, cet homme est un vrai cafard. Figure toi qu’après la chance en or qu’il a laissée passer avec toi, il a eu le toupet d’aller tout répéter au médecin en question. 


一Celle que tu soupçonnais ? demande Vincent. 


一Oui.


一De quoi s’agit-il ? Mettez nous aussi au parfum, intervient Diane. 


一Ah ! une vraie histoire de fou, répond Vincent. Landry m’a contacté il y a déjà plusieurs jours parce qu’il soupçonnait qu’une des patientes de Saint-Honoré n’était pas décédée de mort naturelle. 


一Oh ! Comment ça ? fait Diane.


一Bon pour vous la faire courte, en revenant d’une sortie avec des potes j’ai conduit à l’hôpital une femme qui avait perdu connaissance suite à la bastonnade de son mari. Une fois à Saint-Honoré il s’est avéré qu’elle n’avait rien d’autre qu’une côte fissurée. Aucun autre problème de santé donc après les calmants pour faire passer la douleur, le lendemain elle serait rentrée chez elle et elle aurait continué son traitement au calme comme on dit. Mais quelle n’a pas été ma surprise de revenir le lendemain et d’apprendre que la patiente est décédée d’un arrêt respiratoire. Juste comme ça, quelqu’un qui allait bien la veille, j’ai trouvé ça trop louche. 


Depuis le début de cette conversation, je sirote tranquillement mon vin en manipulant mon téléphone de temps en temps. Puis lorsque j’assimile le sujet je me rends compte que je connais une histoire similaire qui s’est produite à la Polyclinique Saint-Honoré très récemment.


一Mais c’est bizarre tout ça, dit Diane. Et donc qu’est-ce que tu as fait ?


Il explique donc qu’il a fait analyser la poche de perfusion de la fameuse patiente. Puis il a contacté le mari pour lui proposer de faire une autopsie afin de prouver que la femme a réellement été assassinée et vu le blocage au niveau de la morgue, il a donc contacté Vincent qui lui, a voulu faire intervenir le procureur mais au final rien ne s’est pas fait parce que le mari était un véritable idiot. 


À ce moment j’ai les oreilles qui sifflent donc c’est Landry « le petit impertinent » que Marlène a mentionné la dernière fois qu’on s’est parlé, c’est lui qui a proposé l’autopsie. Quel chien !


一Ça a vraiment été très courageux de ta part et très honorable même de vouloir découvrir ce qui s’est réellement passé avec cette femme et c’est dommage que ça t’ait coûté ton poste, fait Vincent.


一Ça m’a coûté mon poste c’est vrai mais honnêtement je ne regrette pas. Si c’était à refaire, je le referai mais peut-être différemment.


一Moi je trouve plutôt que c’est très impertinent de ta part,dis-je hautement agacé. On est dans la vraie vie pas à la télé, à force de vouloir jouer les justiciers comme tu l’as fait tu risques de t’attirer des problèmes en commençant avec tes collègues. Personne n’apprécie les petits prétentieux qui se croient plus malins que tout le monde.


一Je ne cherche pas à montrer que je suis plus intelligent que qui que ce soit parce que ce n’est pas le cas. Je ne supporte tout simplement pas les injustices, les meurtres surtout pas commis par des personnes appartenant au corps médical. On est censé sauver des vies pas le contraire.


一Hortense tu m’as l’air d’être une femme avec les pieds sur terre. Il faudrait calmer les ardeurs du petit. Le pays dans lequel on vit n’est pas prêt pour ce genre de mentalité,il va se faire broyer.


一Émile, Landry n’est pas un bébé, je n’ai pas à lui dicter sa façon de penser.


Le concerné me fixe droit dans les yeux.


一Ce pays n’est pas prêt pour ma mentalité mais il va devoir s’y faire parce que moi je ne changerai pas. 


Je lui fais un petit sourire sec, puis j’avale une gorgée de mon vin pour éteindre le feu qui circule dans mes veines actuellement. À chaque fois que je suis en présence de ce petit j’ai toujours beaucoup de mal à garder mon calme. Je vais commencer à éviter les dîners où il est présent sinon la prochaine fois, je vais lui sauter au cou et toute la carapace lisse d’Émile Biyoghe l’homme parfait que j’ai passé des années à construire va se briser en public.


Le téléphone de Vincent sonne, il se déplace pour aller décrocher.


Je suis tellement concentré sur ce petit sauvage que pendant un moment j’avais oublié Yolande. Quand je tourne la tête vers elle, je me rends compte qu’elle me fixe, un regard indéchiffrable et presque larmoyant. Mais mon instinct à ce moment me dit que quelque chose va mal se passer tout de suite. 


一C’est vraiment dommage que cette dame soit morte et que tu n’aies pas eu le fin mot de cette histoire Landry dit Diane. Et d’ailleurs c’était même qui ? Comment elle s’appelait ?


Merde !


一Bertille Makaya.


À cet instant j’aimerais que Yolande et moi, soyons partout sauf assis à cette table. Je ne m’attendais pas à ça.


一C’était toi n’est ce pas ? dit Yolande en me regardant. C’est toi qui l’as fait tué n’est ce pas ?


一Pardon ? Je demande en faisant celui qui ne comprends pas de quoi elle parle.


一C’était toi n’est ce pas ? ajoute t-elle la voix tremblante.


一Yolande de quoi tu parles ? fait Diane.


Je regarde Yolande, je vois la colère, non plutôt la rage passer dans ses yeux. Elle plie les poings et serre les dents. Mon cerveau tourne à mille à l’heure,je cherche déjà ce que je vais pouvoir faire pour me sortir de la tempête qui est sur le point d’éclater. L’ordonnance et les médicaments de l’instabilité mentale ne vont pas suffir aujourd’hui.


一Yolande que se passe t-il encore ma chérie ? dis-je. Ne me…


Je ne termine pas ma phrase qu’elle saisit un couteau sur la table et se jette sur moi. Nous tombons tous les deux au sol.J’ai au moins le réflexe de mettre mon bras en avant sinon, elle me l’aurait planté dans le cou. Tout le monde se lève de la table, choqué.


一Émile je vais te tuer, j’en ai plus que marre de toi, dit-elle en criant. Ça c’est la goutte de trop. Je sais que c’est toi qui l’a fait tuer !


一Mais de quoi tu parles Yo…


一Toi ferme ta gueule Diane !


Quand Vincent revient dans la salle en courant, il trouve une Yolande déchaînée. Landry lui arrache le couteau des mains et elle se met donc à me griffer, elle crie, elle pleure, elle déchire ma chemise. 


一Tu es la pire des choses qui me soient arrivées dans la vie Émile Biyoghe, espèce de psychopathe. Je regrette le jour où nos chemins se sont croisés.


一Yolande calme toi s’il te plaît,dit Vincent. 


一Oui calme toi je vais aller chercher tes médicaments dans la voiture.


Comme si je venais de jeter de l’huile sur le feu, elle devient encore plus hystérique.


一Arrête avec tes médicaments, je ne suis pas folle ! Sale chien !


一Les gars faites quelque chose, elle est intenable,dit Hortense.


Vincent et Landry viennent la retirer sur moi, elle se débat comme une vraie forcenée mais ils réussissent à l’éloigner, j’en profite pour me lever.


一Lâchez moi que je tue ce salopard, comme il a tué ma tante !


一De quelle tante tu parles Yolande ? 


一Il a tué ma tante Bertille, je suis sûre que c’est toi qui l’a fait tuer à l’hôpital. Tu es vraiment malade ! On devrait t’enfermer chez les dingues. D’abord ton père, maintenant tu as tué ma tante,sale meurtrier !


一Mais qu’est ce qui lui arrive bon Dieu, demande Vincent. Elle parle de quelle tante ?


一On ne comprends rien, elle a dérapé juste comme ça fait Diane.


一Yolande calme toi, si tu as quelque chose à dire, fait le calmement, ajoute Hortense. Bertille Makaya c’était ta tante ?


Voilà l’autre, déjà que son travail c’est la curiosité là, elle a trouvé un os à ronger comme un gros chien galeux.


一Évidement que ce n’était pas sa tante. Je n’ai jamais entendu parler de ce nom. La tante de Yolande s'appelle Félicité Onanga,elle vit à Port-Gentil et elle n'est pas du tout décédée. Vu qu'elle nous a rendu visite le weekend dernier. Diane voici les clés de ma voiture, regarde dans la boîte à gants, il y a une trousse où c’est écrit Yolande. Il y a tout son traitement dedans, il faut qu’elle le prenne sinon…


一Je ne prends aucun traitement, je ne suis pas folle, lâchez moi !!! Bertille Makaya c'était ma tante,vous pourrez vérifier cette information !!


Diane prend les clés et sort de la maison en courant et Vincent se tourne vers moi.


一Yolande suit un traitement de quoi ?


一Ne l’écoute pas Vincent ! C’est un menteur ! Tout ce qu’il raconte depuis toujours n’est que mensonge. Je ne suis pas folle ! Je ne suis aucun traitement !


一C’est gênant pour moi de raconter tout ça mais elle suit un traitement sur la démence. Elle a parfois des sautes d’humeur, un raisonnement déréglé, un comportement agressif et…


一Je vous jure que je n’ai rien du tout, il m’a fait le même coup au Mexique en lune de Miel.


一Yolande calme toi,dit Landry. Et elle a tout ces symptômes de démence pourquoi elle n’est pas suivie par un médecin ?


Ce petit m’étouffe, il n’y a qu’à voir leurs regards à lui et sa sœur, ils n’ont pas l’air de me croire. Rien à foutre !


Diane revient avec la trousse en courant.


一Je l’ai trouvé.


J’ouvre la trousse pendant ce temps Vincent et Landry, attrape Yolande qui ne reste pas en place. Elle ne fait que tout raconter cette salope, que je l’attrape quand on sera à deux tout seuls, elle va me connaître.


一Ne le laissez pas m’injecter s’il vous plaît, tout ceci n’est qu’une mascarade ! Émile vous ment à tous.


一Yolande ça ira bien mieux après ma chérie, dis-je en m’approchant d’elle. Tu…


Elle me crache au visage, je m’essuie avec ma chemise. Actuellement je n’ai plus le sang froid mais plutôt congelé. Je fais appelle à toute ma tempérance pour ne pas craquer. Diane ouvre les boîtes et lit les ordonnances.


一Franchement jamais je n’aurais imaginé que Yolande avait ce genre de problème, dit-elle. Elle a toujours l’air si parfaite comme une poupée de porcelaine.


一Voilà pourquoi je n’en ai jamais parlé, je ne voulais pas que la réputation de ma femme soit ternie.


Je remplis la seringue du produit puis je m’approche de Yolande.


一En tant que médecin je suggère qu’elle soit conduite à l’hôpital, pour qu’elle reçoive les produits appropriés pour faire passer sa crise. L’auto médication est fortement déconseillée.


一Oui Landry a raison. On ne connait pas la composition exacte de ce produit, emmenons la à l’hôpital. Ils sauront quoi lui injecter pour la calmer.


Mais ces deux-là me veulent même quoi aujourd’hui ? On dirait qu’ils attendaient l’occasion pour venir donner leurs avis que personne n’a demandés.

Oh « l’auto médication est fortement déconseillée ». Ça vous regarde ? C’est quelle famille comme ça ?


Bonne lecture.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Dans le secret