Chapitre 36
Write by MalvinaEsmeralda
**Dans la tête de Stéphanie**
J’avais besoin de me calmer un peu, je n’avais pas la force de dire quoique soit. J’étais accablée et j’avais affreusement mal. A partir du moment où elle s’est approchée de nous avec son air hautain, j’ai tout de suite compris mais je ne m’attendais pas à ça. J’ai d’abord voulu l’insulter et limite lui foutre des baffes comme à mon habitude mais étant devenue mère je ne voulais pas me donner en spectacle. J’ai donc préféré mettre ma colère de côté et me comporter en grande.
Dès qu’on est rentré à la maison, je n’avais qu’une seule envie c’était de partir. Maman Christelle, qui a gardé les enfants pour nous, était au salon, et je l’ai dépassé tellement j’étais mal.
J’ai directement pris une valise et j’ai commencé à mettre mes affaires à l’intérieur.
Rodrigue (en tirant la valise) : Ne me fais pas ça bébé
Moi : Laisse ça Rodrigue !
On a commencé à se disputer la valise et ça faisait un tapage pas possible.
Moi (en pleurant) : Laisse-moi partir ! Tu ne vois pas que depuis qu’on s’est remis ensemble rien ne va ! Rien ne va Rodrigue !
Rodrigue : Pourquoi est-ce que tu dis ça ?! On vient d’avoir des enfants non ?
Moi : Et alors ?! On est sans cesse en train de lutter pour rester ensemble mais ça ne marche pas ! Miranda a eu ce qu’elle voulait elle a gagné !
Maman Christelle : Pourquoi vous faites tout ce bruit Rodrigue ? Vous avez réveillé les enfants. Pourquoi tu pleures Stéphanie ?
Moi (en essuyant mes larmes) : Pour rien…pour rien
Je suis sortie et je suis allée calmer mes enfants.
**Dans la tête de Rodrigue**
Maman : Pardon ? Tu peux répéter ?
Moi : J’ai couché avec Miranda maman
Maman : Mais…mais…qu’est-ce qui t’a pris ? Tu es stupide ou quoi ?
Moi : Maman je me sens déjà assez mal comme ça. Elle veut me quitter maintenant ! Qu’est-ce que je dois faire ?
Maman : Je n’en sais rien Rodrigue…je ne sais pas
Moi : Essaye de lui parler s’il te plait
Maman : Vu l’état dans lequel elle est je ne pense pas que ça changera quelque chose
Moi : Essaye quand même s’il te plait
Maman : Je vais essayer
**Dans la tête de Stéphanie**
J’essaye tant bien que mal de faire rendormir Kyle mais je n’y arrive pas car je n’arrête pas de pleurer.
-Stéphanie ?
Moi : …
Maman Christelle : C’est moi…je peux rentrer ?
Moi : Oui…
Maman Christelle : Rodrigue m’a expliqué ce qu’il a fait
Moi : Ça ne sert à rien d’intervenir, je compte toujours m’en aller
Maman Christelle : Je ne vais pas te forcer à rester mais prends juste la nuit pour y réfléchir
Moi : Je ne te promets rien
Maman Christelle : Il se fait tard je vais m’en aller
Moi : Ok bonne nuit à toi
Maman Christelle : Merci ma belle
Elle s’en va, je remarque que Kyle s’est endormi et je vais le coucher dans son berceau. Je sors de leur chambre et je vais prendre un peu d’air dehors. Je m’assois sur les marches d’escaliers et respire un grand coup. Je ne peux pas m’empêcher de l’imaginer avec elle au lit et c’est juste affreux. Je pose ma tête sur mes genoux et essaye de chasser ces vilaines images de mon esprit.
-Stéphanie ? Arrête de pleurer
Moi (en essuyant mes larmes) : J’ai mal Rodrigue est-ce que tu le comprends ça ? J’ai affreusement mal et je ne sais pas si je pourrai supporter et rester avec toi
Rodrigue : Ne me laisse pas tomber bébé s’il te plait. Je suis tellement désolé. Tu n’imagines pas à quel point je me sens mal et je m’en veux tellement. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris
Moi : Arrête de raconter n’importe quoi. On ne couche pas en une minute alors je suppose que tu as au moins passé une bonne heure avec elle au lit. Tu étais conscient alors ne me dis pas que tu ne sais pas ce qui t’a pris
Rodrigue : Tu as raison. Je pourrai toujours prétexter qu’elle m’a provoqué et que sans te mentir j’étais en manque mais ça ne reste que des prétextes. J’ai honte de moi mais je sais que rien n’enlèvera cette douleur qui est dans ton cœur
Moi : Que tu me trompes je peux supporter c’est une erreur je le sais, ça arrive. Mais le simple fait que ce soit-elle, je ne peux pas supporter, pas avec cette femme qui essaye nuit et jour de nous détruire, de nous séparer et là pour le coup elle a réussi. Alors pendant tout ce temps tu la désirais encore
Rodrigue : Non elle me répugne même
Moi : Elle n’avait pas l’air de te répugner tant que ça quand tu as couché avec elle
Rodrigue : Est-ce que tu comptes me quitter ?
Moi : Je ne sais pas. C’est trop, c’est beaucoup trop Rodrigue et c’est fort comme on dit. C’est quelque chose de très gros qui vient de me tomber sur la tête et…je ne sais pas. Laisse-moi réfléchir
Rodrigue : S’il te plait bébé
Moi : Je t’ai dit que je vais réfléchir
Je suis rentrée à la maison, j’ai pris une douche et je suis allée me coucher dans la chambre de mes bébés.
=2 semaines plus tard=
**Dans la tête de Rodrigue**
L’ambiance est toujours aussi tendue à la maison je dirai même glaciale. La bonne nouvelle c’est que Stéphanie est restée et heureusement parce que je ne sais pas ce que j’aurais fait si elle était partie.
**Dans la tête de Stéphanie**
Après m’être occupé de mes enfants je les ai laissés avec leur père parce que je voulais récupérer ma voiture qui est encore chez mes parents. J’ai trop besoin de sortir. Je suis arrivée et je les ai trouvés au salon en amoureux. Hum ça a l’air d’aller.
Moi : Bonjour ici !
Maman : Oh mon bébé tu m’as trop manqué
Moi (embrassant mon père) : Ça va papa ?
Papa : Ça va…tu t’es décidé à venir nous voir
Moi : Non je suis venue prendre ma voiture
Papa : En plus elle n’a pas honte
Maman : Et sinon ça va à la maison ?
Moi : Ca va ça va
Je suis loin de savoir mentir alors je sais qu’elle m’a grillé. Elle me demande de la suivre à la cuisine et je sais direct que j’aurais droit à un interrogatoire.
Maman : Qu’est-ce qu’il y a ?
Moi : Rien maman…
Maman : Dis-moi
Moi : Quelques petits problèmes mais ça va aller
Maman : Stéphanie…
Moi (en essayant de retenir mes larmes) : Il est allé voir ailleurs maman
Maman : Oh…et tu sais avec qui ?
Moi : Avec la mère de sa fille
Maman : Aie…ça va aller (essuyant mes larmes) sèche tes larmes
Moi : Ça fait déjà deux semaines mais…je n’y arrive pas
Maman (prenant dans ses bras) : Ça ira…laisse le temps au temps
Elle m’a donné mes clés et je suis rentrée à la maison parce que je sais que votre ami Rodrigue ne sait pas y faire avec les bébés. Je suis arrivée et à ma grande surprise il était posé avec eux devant la télé sans qu’ils ne soient en train de pleurer. Tant mieux je vais en profiter pour me reposer.
J’appelle Priscille pour lui proposer un resto ce soir, j’ai vraiment envie de me changer les idées. J’en ai surtout besoin.
**Dans la tête de Rodrigue**
Le silence d’une femme c’est la pire des souffrances, vraiment la pire. Je monte dans la chambre pour essayer de tâter le terrain. Elle est couchée en train de regarder la télé, c’est fou comme je l’aime et je déteste quand elle est fâchée contre moi.
Stéphanie : Je dois sortir ce soir
Moi : Avec qui ?
Stéphanie : Ma cousine
Moi : Ok
Elle sait que je suis en tort et elle joue sur ça parce qu’elle sait que je ne peux pas dire non. Et elle sait qu’elle est en position de force.
Moi : Ne dure pas sinon tu vas trop me manquer
Stéphanie : Si je te manque tu n’auras qu’à aller te réfugier chez Miranda
Aie ! Ça c’est un tais-toi de taille. Je sens qu’elle va me faire ça dur, très dur même. Je me suis allongée et je me suis endormi. Je suis réveillé par le bruit des portes quelques heures plus tard. Stéphanie sort de la douche et porte des sous-vêtements que je lui ai acheté chose qu’elle sait que je n’aime pas quand elle n’est pas avec moi. La cerise sur le gâteau c’est qu’elle porte une robe moulante. Elle cherche vraiment à m’énerver.
Stéphanie (devant le miroir) : Tu peux m’aider à fermer ma robe s’il te plait
Si je ne t’aimais pas je ne sais pas ce que je t’aurais fait.
Moi : C’est comme ça que tu comptes sortir ?
Stéphanie : Oui
Moi (en la tenant dans mes bras) : N’oublie pas que tu m’appartiens
Stéphanie (en se dégageant) : Je ne pense pas non…tu es bien allé voir ailleurs non ?
Moi : Oh ça va ! Arrête un peu…
Stéphanie : Ah ça fait mal hein ? Si tu ressens ce que je ressens c’est tant mieux
Elle prend son sac et sors de la chambre. Ça va être difficile de la ramener à de meilleurs sentiments, elle est vraiment remontée.
**Dans la tête de Stéphanie**
J’ai quand un petit pincement au cœur de me comporter comme ça avec lui mais il le mérite et j’espère qu’après ça il aura retenu la leçon.
Priscille : La mère de famille !
Moi (en prenant la route) : T’es folle
Priscille : Bah c’est vrai on ne te voit même plus
Moi : Comme tu dis je suis mère de famille
Priscille : C’est Rodrigue qui t’a laissé sortir comme ça ?
Moi : Il n’a pas vraiment eu le choix
Priscille : Hum on sent que le torchon brûle
Moi : Oui on peut dire ça
Priscille : J’espère juste que le torchon n’est pas sur le point de cramer
Moi : Non ne t’inquiète pas. On peut changer de sujet ?
Priscille : Est-ce que je t’ai parlé de Karl ?
Moi : Oh toi et tes amours
Priscille : Je l’ai rencontré…blablabla
On a passé une super soirée et ça m’a permis de vraiment me changer les idées. Je l’ai déposé chez elle et je suis rentrée à la maison vers 23h et Rodrigue ne dormait pas. Peut-être qu’il m’attendait. Bref, j’ai pris ma douche et je me suis plongée sous les draps.
**Dans la tête de Rodrigue**
Elle est vraiment décidée à me pousser à bout aujourd’hui. Elle vient se coucher à côté de moi avec une tenue torride. J’ai envie d’elle et je suis sûre qu’elle l’a fait exprès. Je sais qu’elle ne dort pas alors je me rapproche d’elle et lui caresse la cuisse. Je sens des frissons sur sa peau, c’est bon signe même si je sais qu’elle risque de me repousser.
Moi (en lui faisant des bisous sur l’épaule) : Bébé ?
Stéphanie : Tu veux quoi ?
Moi : J’ai envie de toi
Elle se retourne, les yeux clos et j’en profite pour poser mes lèvres sur les siennes. Elle ne répond pas à mon baiser au début mais finit par y répondre après quelques secondes. Je me mets au-dessus d’elle pour approfondir notre baiser. Je la regarde avec incompréhension et ne dit rien.
Stéphanie : Tu me manques
Moi : Tu me manques aussi bébé et je suis désolé
Stéphanie : C’est bon ça va. On tourne la page
Moi : C’est vrai ?
Stéphanie : Oui…je t’aime et je veux rester avec toi malgré tout
Moi (en l’embrassant): Je t’aime aussi mon amour, je t’aime tellement
Stéphanie : Ne me refais plus jamais ça
Moi : Promis…pour l’instant laisse-moi te montrer à quel point tu m’as manqué
La nuit a été magnifique mais je vous épargne les détails.
**Dans la tête de Stéphanie**
-Le lendemain-
On est en train de prendre notre petit déjeuner en amoureux après la nuit qu’on a passé.
Moi : Rodrigue ?
Rodrigue : Oui ?
Moi : Je ne veux pas gâcher l’ambiance mais qu’est-ce qui s’est passé ?
Rodrigue : Comme je t’ai dit je devais aller chercher Noor. Quand je suis arrivé, elle m’a ouvert la porte à moitié nue et j’ai compris qu’elle m’avait tendu un piège et que Noor n’était pas là. La suite tu la connais
Moi : C’était juste pour savoir
Rodrigue : Ne sois pas fâché
Moi : Je ne le suis pas t’inquiète c’est de l’histoire ancienne
On cogne à la porte et Rodrigue se lève pour ouvrir.
Rodrigue : Bianca ? Qu’est-ce que tu fais ici si tôt ?
Bianca : Je suis venue vous parler (en me faisant un câlin) tu vas bien ?
Moi : Oui ça va ma puce et toi ?
Bianca : Ça pourrait aller mieux si Miranda et mon père arrêtaient de manigancer contre vous
Rodrigue : C’est-à-dire ?
Bianca : D’après ce que j’ai entendu ce matin Miranda s’apprête à venir ici
Rodrigue : Qu’est-ce qu’il manigance encore ton père ?
Bianca : D’après ce que j’ai compris Miranda est enceinte
Moi : Quoi ?
Rodrigue : Ne me regardes pas comme ça bébé je t’ai peut-être trompé mais j’ai au moins eu la décence de me protéger
Bianca : Il a raison Stéphanie, elle n’est pas enceinte de lui. Elle était enceinte même bien avant et de mon père
Moi : Tu plaisantes ? Comment ça se fait ?
Bianca : Bah écoute…quand ils n’ont rien à comploter contre vous deux et qu’ils s’ennuient bah ils couchent ensemble…dans tous les cas elle va bientôt débarquer
Rodrigue : Qu’elle vienne et on verra si c’est à moi qu’elle veut coller cette grossesse
Moi : J’ai une meilleure idée. On va rentrer dans son jeu
Rodrigue : C’est-à-dire ?
Moi : On fait simplement semblant de croire tout ce qu’elle dit
Rodrigue : Ça me va…
Moi : Elle va comprendre que ses manigances à deux balles ne peuvent pas me déstabiliser