Chapitre 36

Write by YadRosa

Deux jours plus tard. 



            **Soraya Pereirra**

Je dois rencontrer Tom aujourd'hui, dans son appartement. Lui et Lucas sont rentrés il y'a deux jours. Lucas va mieux. Il est encore un peu faible mais sa santé s'améliore. J'ai profité du fait qu'il soit endormi pour me rendre chez Tom. J'ai prétexté aller faire des achats, et j'espère juste revenir à temps. 

Je suis devant la maison de Tom. D'une main tremblante, j'appuie sur l'alarme. La sonnerie retentit au loin et j'attends. Il vient m'ouvrir la porte quelques secondes après et me fait entrer.


Tom est un homme beau. La cinquantaine, célibataire, il a toujours été présent pour ma famille et moi, mais un peu trop pour moi....

Nous rentrons dans le salon et il m'installe. Je suis vraiment mal à l'aise. Je ne devrais pas être ici. Mais je ne peux plus revenir en arrière. Le mieux serait d'éclaircir cette histoire une bonne fois pour toute.

Tom : merci d'être venue. Tu veux boire quelque chose ? 

Moi : non, merci. Je n'ai pas beaucoup de temps Tom, je dois retourner auprès de mon mari. 


Il respire profondément et vient s'asseoir près de moi. 


Tom : pourquoi refuse tu mon amour Soraya ? 

Moi ( étonnée) : pourquoi ? mais je suis mariée bon sang. J'ai des enfants et un mari. Tu l'as oublié ? 

Tom : non, je ne l'ai pas oublié mais avoue je tu n'es pas heureuse avec Lucas. Je le sais. 

Moi : ça ne concerne que moi Tom. Écoute ce qui s'est passé ce jour là ... 

Tom ( me coupant la parole) : est la meilleure des choses qui aurait pu se passer, nous arriver. Ça m'a ouvert les yeux sur ce que je ressens réellement pour toi. Et je sais que tu ressens la même chose. Je le sens. 



Je me perd soudain dans mes pensées. Ce jour là, Lucas n'étais pas là. Il était parti depuis plus de deux mois. Stéphane était en voyage d'affaires et Roxana terminait son Master à Oxford. Je me sentais seule, délaissée. Tom était passé : une visite de courtoisie.

On avait longuement discuté. Il m'avait tenu compagnie et m'avait fait énormément rire. Je ne sais pas comment, mais...nous nous sommes retrouvés dans mon lit conjugale. Faisant fièvreusement l'amour. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas été touchée par Lucas. Nous étions en abstinence trois mois, même avant son départ pour le Texas. Mon foyer n'allait pas bien, mais j'ai toujours sauvé les apparences, jouant à la femme modèle, la femme exemplaire que je devais être pour préserver l'image de notre prestigieux famille. Lucas était distant, m'adressant à peine la parole. Ce petit jeu a commencé après la naissance de Roxana. Je ne reconnais plus l'homme que j'ai épousé, folle d'amour. Mais ça, c'est une autre histoire. 

Tom ce jour là, m'a fait vibré. Il m'a aimé avec douceur, avec passion. Je me suis ressentie femme en ce court instant. Mais la magie s'est dispersée lorsque quelques heures plus tard, je me suis réveillée nue, dans ses bras. Je me suis sentie mal pour ce que j'avais fait. Je venais de tromper mon mari et pire, dans mon lit conjugal. Quelle bassesse ! 


J'ai automatiquement pris mes distances avec Tom. Mais lui non. Il trouvait toujours l'occasion de me dire à quel point il m'aimait, qu'il voudrait qu'on soit ensemble. C'est de la folie : une pure folie ! 


J'emerge de mes pensées en le sentant me tapoter doucement l'épaule. 


Tom : tu m'écoute ? 

Moi : tu disais ? 

Tom : enfuie toi avec moi. On pourra vivre heureux. Soraya, je sais que tu n'aimes plus ton mari. Je sais que votre foyer n'est plus stable. Pourquoi rester ? Pourquoi te torturer pour un mariage qui part en ruine ?

Je me lève d'un bond, blessée par ses paroles. 

Moi : tu n'en sais rien et même si c'était le cas, je ne quitterai jamais Lucas. J'ai promis d'être à ses côtés jusqu'à la mort. 

Tom : tu ne sais pas avec quel genre d'homme tu t'es mariée Soraya. Si tu le savais vraiment, tu accepterais ma proposition. Moi je t'aime, je t'aime vraiment. 


Je fronce les sourcils. 


Moi : qu'est ce que tu essaies de dire par je ne sais pas avec quel genre d'homme je me suis mariée ? 

Tom : je ne peux rien te dire mais s'il te plaît écoute moi. 


Je me mets soudain en colère. 


Moi : ce que je vois Tom, c'est que tu n'es qu'un égoïste, un profiteur. J'ai fait une erreur en couchant avec toi ce jour là mais ça ne se reproduira plus. Tout ce que tu essaies de faire c'est bousiller mon mariage avec tes mensonges. S'il te plaît, restes dès à présent loin de moi et de ma famille ! 

Tom : Soraya... 

Moi (hurlant) : Je ne veux plus rien entendre ! 

Je prends rageusement mon sac et je sors de son salon. Dès que je regagne ma voiture, je démarre en trombe. 

Tout ça, s'est terminé ! 




                **Liliane Diby**

Ce matin, j'ai décidé de courir un peu, histoire de me dégourdir les jambes. Entre les aller retour dans les cliniques ou Flora et Maëlys sont hospitalisées, l'université, mes courses personnels, je me sens très fatiguée et mes muscles sont endoloris. Je m'éloigne un peu plus la maison en courant, mes écouteurs dans les oreilles. Franck ne s'était pas encore réveillé lorsque je suis sortie donc je lui ai laissé son petit déjeuné en plus d'un message dans lequel je l'informais que je partais faire du jogging. 

Ça fait des siècles que je n'ai pas couru. Je me souviens que je courais tout le temps avec mes petits frères au village. On faisait ça pour s'amuser et c'était cool. 

La musique vient de passer sur " You are not alone" de Mickaël Jackson. J'aime trop ce son. Il dit tant de choses... Je le fredonne en continuant de courir. Je sens déjà la fatigue mais je dois continuer. Si je veux rester belle et en forme pour mon mari, faudrait que j'entretienne mon corps. D'ailleurs je vais m'inscrire à la gym. Cette pensée me fait sourire. 

Je débouche dans un virage, lorsqu'une voiture fonce directement sur moi. Affolée je me mets sur le côté, laissant tomber mon téléphone, qui se brise sur le sol. Trois hommes sortent rapidement du 4x4 en courant vers moi. Poussée par l'instinct de survie, je me mets à courir moi aussi, dans le sens inverse. Le problème avec ce quartier c'est qu'il est toujours désert et à cette heure, peu sont les gens qui sont debout. Je crie pourtant à l'aide tout en courant, dans l'espoir que quelqu'un m'entende, mais c'est peine perdue. 

Les hommes me rattrapent très rapidement et l'un d'entre eux me pose un mouchoir sur le nez. Je m' écroule instinctivement, perdant tous mes moyens. 

(...)


J'ouvre péniblement les yeux. La lumière qui s'infiltre à travers la fenêtre mi-ouverte m'embrouille la vue. Je suis liée pieds et mains à un grand lit dans une pièce. 

Où suis-je ? Combien de temps j'ai passé endormie ? Je ne saurais le dire. Je sais juste que j'ai terriblement mal à la tête et que j'ai peur, vraiment peur. Qui a pu me...


La porte s'ouvre soudain, me faisant sursauter. Un homme vêtu d'un costume noir et cagoulé entre. 


Moi ( hurlant) qui êtes vous ? Qu'est ce que vous me voulez ? 


Il se met à ricaner en s'approchant de moi. 


Moi ( sur le même ton) : ne vous approchez pas de moi. Reculez ! Reculez je dis ! 

Il fait la sourde oreille et s'avance toujours. J'essaie de détacher mes liens mais c'est impossible. Qu'est ce qui va m'arriver seigneur ? Je commence par prier intérieurement. Implorant les cieux de me venir en aide. 

L'homme s'approche toujours, un sourire espiègle aux lèvres. Il est à présent près du lit. Je tremble de tout mon être. Si vraiment ce que je regarde dans les films sont vrais, que le tonnerre frappe cet homme !

 Rien. 

Lui : alors beauté, comment on se retrouve ! 


Cette voix... je l'ai déjà entendu. Cette voix... 


Il se jette brusquement sur moi, m'arrachant un grand cri. Je n'arrive pas à distinguer son visage à travers le masque. Mais cette voix, je la connais. 


Moi ( les larmes aux yeux) : laissez moi partir s'il vous plaît...

Lui : non Sirena, tu dois d'abord payer ta dette.

Je le savais ! Cette voix rauque, ce parfum exagéré... C'est ce répugnant Chief. Seigneur, comment m'a-t-il retrouver ? 

Il déchire mon habit d'un seul mouvement, dévoilant mon soutien gorge dans lequel débordent mes gros seins. Il ne peut pas me faire ça... Seigneur aidez moi s'il vous plaît ! 

Je me tortille sur le lit, essayant de me débattre mais il me donne une gifle retentissante. Et voilà, ça recommence... 

Je me mets à pleurer, à hurler. Mais il éclate de rire. 


Lui : cries autant que tu veux, personne ne t'entendra et cette fois ci, tu ne pourras pas t'echapper. Tu vas me payer ce que tu me dois, la totalité. 

Il passe ensuite sa langue sur mon soutien gorge. C'est tellement répugnant que j'ai envie de vomir. 


Moi : laissez moi partir s'il vous plaît. Je vous donnerai tout ce que vous voulez ! 

Lui : c'est toi que je veux ! 


Il prend mes seins entre ses mains et les malaxe fortement. J'ai mal ! Il pose ses lèvres sur les miennes et je le mors. Il hurle avant de me donner une autre gifle. Sa lèvre inférieure saigne. Ça doit sûrement lui faire mal mais c'est rien comparé à ce que je vais ressentir. Oh mon Dieu ! 


Lui : espèce de sorcière. Tu vas voir ce que tu vas voir ! 


Se mettant à califourchon sur moi, il détache mon jogging et passe une main à l'intérieur. Je sens ses doigts rugueux s'immiscer dans mon intimité. 

Je hurle en pleurant. J'ai envie de mourir. Mourir plutôt que voir ce qui va se passer. 

Il sourit et enlève sa ceinture. 


Lui : on va bien s'amuser. Je sais que tu... 


La porte s'ouvre soudain en fracas, laissant apparaître une femme : Prisca ! Elle porte un masque mais je sais très bien que c'est elle. 


Elle : Olamide ! 


Il se lève en sursaut et marche rageusement sur elle. 


Lui : qu'est ce qui te prend ? 

Elle : toi plutôt qu'est ce qui te prend ? Tu es devenu fou ? Ce n'était pas le plan ! 

Lui : parce que tu crois que j'allais la laisser sans avoir eu ce que je veux depuis des mois ? J'ai payé pour elle ! 

Elle ( hurlant) : ça ne doit pas se passer comme ça. Faisons juste ce qui était convenu ! 

Lui : je refuse. J'ai payé cher pour cette pute. Je la veux maintenant ! 

Prisca : merde ! elle sait maintenant qui tu es ? Tu es content ? Nous sommes dans la merde cause de toi ! 

Lui : foutaises. Laisses moi juste faire ce que j'ai à faire, on se débarrassera ensuite. On discutera du reste après. 

Elle : non, j'ai dis non. Nous devons nous débarrasser d'elle sur le champ. Plusieurs policiers sont à sa recherche. 


Moi (hoquetant) : Prisca ?! 


Ils se tournent simultanément vers moi et elle enlève son masque.

Elle ( sourire diabolique aux lèvres) : oui, c'est moi. 

Moi ( pleurant) : mais... Mais pourquoi ? 

Elle : tu ne le sauras jamais ! 


Elle fait sortir une arme dans son dos.


moi : Nooon !


Elle appuie sur la détente et la balle atterrie directement dans mon ventre. Jamais je n'aurais pu imaginer que ça fait aussi mal. J'entends un vague " enterrez la ".

Puis c'est le trou noir...



PS : motivez moi oo les lec(teurs)(trices). J'attends les commentaires. Bisous ! 




Une vie de pute : To...