Chapitre 36 : la balle est dans ton camps.
Write by Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 36 : la balle est dans ton camps.
**** Josiane ENAWAGNON ****
Je vois mon frère venir vers moi menotté et je ne ressens que de la pitié pour lui. Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas connaître ce côté diabolique de lui depuis notre enfance ? Je n'ai jamais vu la haine que je vois dans ses yeux actuellement à mon égard, dans ses yeux jamais auparavant. Qu’est-ce qui a transformé mon grand frère en cette personne sans cœur ?
Moi : (après qu'il s'est assis en face de moi) bonjour Prospère. (Il garde le silence). Qu'est-ce qui t'est arrivé Prospère ? Comment en es-tu arrivé là ? Je ne comprends pas ta haine envers moi. Que t'ai-je fait de si offensant pour que tu veuilles me voir six pieds sous terre ? Prospère je suis ta sœur. Où est passé ton sens de l'humanise ? Je voudrais que tu me fasses savoir aujourd’hui ce que je t'ai fait. Ce que tu me reproches.
Prospère : (souriant) ce n'est plus la peine Josiane. Tu as gagné. Tu m’as déjà enfermé ici et je vais sûrement y passé le reste de mes jours alors à quoi bon revenir sur le passé ?
Moi : j'ai besoin de savoir. Il faut que je sache ce que j’ai fait à mon grand frère pour qu’il cherche à me détruire coûte que coûte depuis des années.
Prospère : (les yeux perdus dans le lointain) tu as toujours été la préférée de nos parents. Depuis que tu es née tu es devenue leur priorité. Nous étions oubliés et délaissés par nos parents. Même pour les différentes fêtes, tu étais la seule à qui on offrait de cadeau même si les parents se plaignaient de leur situation financière. Quand tu es devenue grande c’était pire. Le fait que tu as vite pris ton indépendance financière a fait que nos parents nous comparaît sans arrêt. Pour eux nous sommes des nulards. Malgré que tu étais plus jeune que nous c'est toi qui prenais toutes les décisions parce que c'est toi qui a l'argent. C’est depuis ce temps que la haine envers toi a commencée à germer dans nos cœurs. Toi aussi tu te comportais comme si tu étais supérieure à nous. Quand ma femme venait chez toi, tu lui donnais des miettes.
Moi : (choqué) des miettes tu dis ? Chaque fin du mois ta femme venait prendre 10 kilos de riz, haricots, arachides, maïs, causette d'igname, vandzou, des tubercules d’igname et après ça je lui remettait 50.000f malgré que je t'avais trouvé un boulot de cuisiner bien payer auquel tu percevais 150.000f à la fin du mois. Tout ça c'est les miettes selon toi ? Quel ingrat es-tu ? Tu croyais que je faisais combien de chiffre d'affaires par mois ? Des milliards peut-être ?
Prospère : tu avais trois grands magasins qui te rapportaient énormément mise à part ton boulot. Tout le monde voyait la vie de luxe que tu ménais. Au lieu de nous hisser à ton niveau tu te contentais de nous donner des miettes. Avec tous les contacts que tu avais c’est un boulot de cuisinier que tu m'as trouvé. Et pour m'insulter d’avantage tu te contentais de donner 50 minable billets avec quelques vivre à ma femme à chaque fin du mois. Tu vas me dire que tu n’étais pas capable de lui remettre 100.000f ou plus chaque mois ?
Moi : étais-je obligé de toujours donner ce que tu appelles miettes à ta femme après que je t'ai trouvé un boulot ? Tu es l’être humain le plus ingrat que la terre ait portée. Donc c'est ta nature envieux qui t'a fait allier à mon mari pour me détruire ? Prospère, tu es méchant et ingrat. Donc c'est ce que tes deux autres sœurs me reprochent aussi ?
Prospère : oui. C’est ce que nous te reprochons tous les trois. Et s'il fallait refaire ce que nous t'avions fait pour essayer de t'éliminer, nous le referons sans hésiter crois-moi.
Moi : sais-tu que vous êtes bêtes tes sœurs et toi ? Vous vous acharné sur moi depuis des années et à chaque fois vous échouez. Vous ne comprenez donc pas que vous êtes en tord ? Et que la nature et Dieu est de mon côté ? Si j’étais aussi mauvaise avec vous comme vous le pensez et le dites, vous ne pensez pas que au-moins l'un de vos plans diabolique allait aboutir à vos attentes ? Vous me faites pitié. J'ai été toujours là pour vous mais comment vous me remerciez ? Je vous laisse avec votre conscience et Dieu. Mais pour ce que tu as fait la nuit dernière tu vas le payer en rendant compte devant la loi.
Je me lève et sors du commissariat déçu et avec plein de regret. Si je m’étais renfermé sur moi et avait éloigné ma famille de moi, tout ceci n’allait pas se passé. Je croyais bien faire en leur apportant mon aide à chaque fois et tout ce que j'ai eu en retour c'est leurs haines ? Si j'avais économisé tout ce que j'ai dépensé sur eux pendant toute ces années, j'aurais une petite fortune dans un compte quelque part aujourd’hui.
J'ai remis 500.000f à ma sœur aînée comme fond de commerce. Malgré que son commerce était florissant, je lui donnais des vivres à chaque fois et c’est le cas avec mon autre sœur. Pour cette dernière, j’avais même pris la scolarité de ses enfants en charge et ils faisaient la même école que Miracle en son temps. Pourquoi je faisais tout ça ? Pour qu'ils ne se sentent pas abandonner ou délaisser par leur sœur. Je voulais qu'ils soit indépendant eux aussi et aient une bonne mode de vie mais apparemment j'ai eu le résultat contraire. Ma générosité a falli me coûter la vie. Mais c’est une grande leçon pour moi. L’ingratitude est devenue la seconde nature de certaines personnes. Je me demande même s'il vaux encore la peine d’avoir pitié de quelqu’un et de lui venir en aide à son prochain. Je laisse la justice réglée le cas de prospère. J’attends de pieds fermes les deux autres sœurs. Je n'aurai plus de pitié envers personne désormais. Le bien être de mes enfants sont mes priorité maintenant.
Selon les informations que Jamal a reçu, ma coépouse maman Valentine est paralysé et aveugle en plus depuis plusieurs années. Sa fille Valentine est devenue folle et aire dans les rues du nord. La raison de leurs états actuel ? Je n’ai pas chercher à le savoir. On récolte toujours ce qu’on sème. C'est seulement sa deuxième fille ceintuche qui prend soin d'elle et comment ? Dans quelles conditions ? Dieu leurs vienne en aide tout simplement.
Maman Isabella elle autre est toujours bien portante. Carlos est toujours à sa charge et ne mène aucune activité. Ce dernier est marié et a six enfants que sa mère nourrit. Isabella se contente de sortie avec les hommes influent du pays pour se faire de l'argent. Jamal m'a aussi rapporté qu’elle se fait passer pour un agent d’entretien dans son entreprise. Tout porte à croire qu'elle trame quelque chose contre Miracle mais Jamal m'a dit de le laisser gérer son cas. Comme j’ai confiance en lui, je le laisse faire. Prisca elle autre a fuit de la maison un an après le départ de Miracle. Elle serait apparemment à Cotonou ici mais on n'a pas encore des informations précises sur elle.
Je rend grâce à Dieu pour ce que j'ai et celle que je suis devenu aujourd’hui malgré ce que j'ai subi dans le passé. Si j'ai appris une leçon avec ma propre histoire, ma vie, c'est qu'il faut être honnête dans la vie. Ne jamais cherché le mal, ni souhaité ou participé à la mort ou à la destruction d’une vie humaine. Être humble et reconnaîssant envers Dieu pour tout. Être en communion avec Dieu en permanence. Ces valeurs de la vie, je les inculques à mes enfants chaque jour que Dieu nous permet de voir.
**** Jamal HAMZA ****
Ça fait deux semaines que votre copine essaie de communiquer avec moi mais je ne lui donne pas l'occasion. Elle m'appelle aussi mais je ne prends aucun de ses appels. À chaque fois qu'elle demande à me voir au boulot, je trouve un moyen pour l'envoyer vers le DGA. Je sais qu'elle est embêtée par ses collègues par rapport à notre soit disante histoire d'amour mais je refuse d’intervenir. Elle a la bouche non ? Elle n’a qu’à gérer ça elle-même.
Judicaël a repris service en tant que son chauffeur et garde du corps depuis la nuit de l’incident. Par lui je prends de ses nouvelles à son insu. C'est suffisant pour le moment. Il faut que je la punisse un peu. Je veux qu'elle ressente ce qu'on ressent quand on se fait rejeter par quelqu'un qui nous fait de l'effet. Je sais qu'elle est désolé de ne pas m'avoir cru quand je lui ai parlé de ce qui se tramait contre elles mais je ne lui donne pas l’occasion de s'excuser.
Je viens d’être réveillée par mon alarme. Aujourd’hui c'est Samedi et tous les samedis à 6h je vais à la salle de gym qui se trouve juste en dessous de ma chambre. Je me lève avec toute la peine du monde. Le visage de Miracle me vient à l'esprit et mon troisième pied se met au garde à vous. Je ne le calcule même pas et vais me préparer pour me muscler à la salle de gym. Je fini et sors de la salle de gym deux heures plus tard et vais rejoindre Martin au dehors qui est entrain de donner des consignes à certains nouveau recrus de la sécurité. Il les congédies quand j'arrive à leurs niveau. Au même moment j'entends le vrombissement d’une voiture qui rentre dans l'allée. Je me demande qui les agents de sécurité ont osé laisser passer m'importuner ce beau matin sans demander mon avis quand je reconnais la voiture de fonction de Miracle. Qu’est-ce que celle la vient faire par ici à 8h du matin ?
Moi : (m’adressant à Martin) pourquoi tu ne m’avais pas prévenu qu'elle venait ? Tu n’étais pas au courant ?
Martin : si. Judicaël m'a informé qu'elle a insisté à sortir seule. J’ai donc appelé les autres qui la suivent à distance à son insu et ces derniers m’ont informer qu'elle a pris la direction de la résidence. C'est moi qui ai prévenu les agents de sécurité de la laisser passer si elle venait. Je croyais qu'il était temps que vous parliez.
Moi : parler ? De quoi ? De quoi tu te mêles amigo ?
Marin : tu ne trouves pas que tu l'as assez puni ? Vous êtes amoureux l'un de l'autre alors pourquoi jouer à la Jacques où es-tu ? Elle vient vers nous.
Moi : je ne suis pas là.
Martin : Jamal !
Moi : Martin je ne suis pas là va faire ton job.
Il va rencontrer Miracle à quelques pas de moi.
Miracle : bonjour.
Martin : bonjour. Que puis-je faire pour vous ?
Miracle : je suis venu voir Jamal euh Monsieur JAMAL.
Martin : il n'est pas présent.
Miracle : pardon ? Ce n'est pas lui qui est debout là ?
Martin : non.
Miracle : c’est son sosie qui est debout là peut-être ?
Je me retourne et leurs fait face. Elle veut s’approcher mais Martin lui barre le chemin.
Martin : madame je vous prie de partir. Dès qu'il sera disponible à vous recevoir je vous tiendrez informer.
Miracle : c'est une blague ? (S'adressant à moi) Jamal pourquoi tu fais ça ? Tu m'ignores depuis plus d'une semaine. Tu vas rester fâché après moi pendant combien de temps ? Accorde moi juste quelques minutes s'il te plaît. Je veux te parler. Je suis désolée.
Je la plante là et me dirige vers les escaliers. Direction ma salle de bain.
Miracle : (s'adressant à Martin) arrêtez de me barrer le chemin. Il est entrain de partir je dois lui parler. Mais poussez-vous. Poussez-vous ou je vous cogne.
Je ris à l’entente de sa dernière phrase. Toi tu ne peux même pas soulever une bassine d'eau toute seule et c’est toi qui veut cogner un bulldozer comme Martin. Femme a bouche quoi. Même moi je ne fais pas le poids devant lui malgré son âge.
Ne pas la laisser m'approcher actuellement est dans son intérêt croyez-moi. Avec cette robe blanche qu'elle a porté qui met en valeur ses seins et ses hanches sur lesquels j'ai fantasmé toute la nuit, je risque de la sauté à 95%. Je me connais c’est pourquoi j’ai agi ainsi. Le jour où je prendrai possession de son corps je veux qu'elle soit totalement consentante. Pas comme ça ni dans ces conditions. Avec mon état actuel je ne suis pas sûr de me contrôler. Pour l'instant c'est prendre une bonne douche qui urge. Je me demande même si elle ne me provoque pas. Elle sait que ses courbes me rendent dingue pourtant voilà le genre de tenu qu'elle a choisi porter pour venir chez moi. Si ce n'est pas qu'elle me cherche c’est quoi ?
Ça fait une semaine environ que j'ai refusé de parler à Miracle depuis le jours où elle est venue chez moi à la résidence. Je viens de la rencontrer dans le hall et elle a fait comme si j’étais transparent. Je vois que madame est très fâchée. Je pense qu'il est tant que je ramène la balle à terre. Lui parler aussi me manque. Sa voix, son sourire me manquent.
Pour pouvoir la voir, je l'ai envoyé rencontrer un opérateur économique pour la signature d'un contrat qui va nous rapporter des millions en deux jours seulement. Il y a un concurrent de taille qui veut aussi le marché mais je compte sur Miracle pour me décrocher ce contrat. Le DGA n'est pas d’accord que Miracle parte parce que selon lui elle n'a pas la compétence qu'il faut pour mais moi j’ai confiance en elle. Je risque gros mais j'ai confiance. Il faut que celle qui va porter mon nom soit capable de gérer le business familial. Je dois avoir confiance en elle sur tous les plans. Pour que je la défends devant mon père il faut que moi-même je la teste sur plusieurs plans. Je sais qu’elle est intelligente et a un bon niveau mais le monde du business est tout autre chose. C’est un monde impitoyable ou seule les requins survivent. Il faut que je la forme en l'envoyant dans l’arène pour voir comment elle va se débrouiller.
Future Madame HAMZA est revenue avec le contrat signé. Je suis fière de ma future dame mais ne le lui montre pas. Elle nous fait le compte rendu et veux s'en aller quand je lui ai demandé d’attendre. J'attends que les autres collègues sortent avant de lui faire la conversation.
Moi : félicitation pour le contrat. Tu as fait du bon boulot.
Miracle : (visage neutre) merci Monsieur.
Moi : ça va ?
Miracle : oui.
Moi : (voulant la faire parler) tu étais venu m'absenter le samedi sur-passé ?
Elle me regarde avec une tête qui dit, tu te fous de moi ? Ou c’est une blague ?
Miracle : (se reprenant) oui mais là c’est bon.
Moi : qu'est-ce qui est bon ?
Miracle : je voulais juste dire que ce pourquoi je voulais vous voir n’a plus d'importance.
Moi : je veux savoir.
Miracle : ce n'est plus la peine. Dit-elle en prenant la porte. (Je la laisse essayer d'ouvrir la porte pour sortir. Quand elle constate qu'elle est verrouillé, elle se retourne vers moi) c’est fermé.
Moi : la porte est fermée parce qu’on a pas encore fini de causer. Tu peux arrêter de jouer à la têtue pour une fois ? Je n’ai pas assez de temps. Parle moi Miracle.
Miracle : (respirant un coup) je voulais vous présentez mes excuses par rapport à la fausse opinion que j'ai eu de vous la veille de l'incident chez nous. Je vous remercie sincèrement d’être venu à notre secours malgré tout ce que je vous avais jetée à la figure. C'est tout ce que je voulais dire.
Moi : je t’en pris. Je m'excuse aussi d’avoir été grossier dans mes propos ce jour là.
Miracle : vous n’aviez pas besoin de vous excusez. Je vais demander à partir.
Moi : et maman ? Elle va bien ?
Miracle : oui. Tout le monde se porte bien. Merci de prendre de leurs nouvelles.
Moi : mais je t'en prie.
Elle se lève et se dirige vers la porte et constate que je ne l’ai pas encore déverrouillé. À pas lents, je m'avance vers elle et vais me placer à 5 centimètres d’elle. Je la sens troublé et sa respiration haletante.
Miracle : qu’est-ce que tu fais Jamal ?
Pour toute réponse, je capture ses lèvres qui m'ont tant manqué. On se perd dans le baisé torride. Je promène ma mains sur ses courbes qui me font tant rêver sans laisser ses lèvres. Je me détache d'elle quelque minutes plus tard tout doucement en la fixant.
Moi : (soufflant à son oreille) je suis désolée d’avoir flanché encore une fois devant ton corps qui me rend dingue. Tu es la femme d’un autre. Je suis désolée.
Miracle : (essayant de reprendre son souffle) non je je ne suis en couple avec personne.
Moi : j'ai vu Bruno et toi vous embrasser hier nuit.
Miracle : non c’est lui qui.
Moi : (l’interrompant) tu n'as pas des comptes a me rendre sur ta vie. Tu as été claire avec moi. Tu es amoureux d'un autre donc pas de chance avec moi. Ai-je menti ?
Miracle : non mais.
Moi : bonne suite de journée Miracle.
Je déverrouille la porte et elle sort après quelques secondes d’hésitation. Je veux qu’elle vienne à moi d'elle-même. Je sais que c’est Bruno qui lui a volé un baisé hier. Je ne veux plus faire le premier pas vers elle. Si elle est vraiment amoureuse de moi, qu'elle vienne a moi d’elle-même. Je veux être sûr qu'elle veut de moi autant que je veux d’elle. Vue sa timidité j'espère que l’attente ne sera pas longue.
#nikê #chro
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Agréable journée et bonne semaine de travail à tous ????????????????