Chapitre 37

Sarah Johnson

J’ai mal. J'ai affreusement mal. Sophie,  ma Sophie, celle que j’ai pris pour ma sœur. Celle à qui j’ai toujours tout concédé.

Qu'elle se soit faite passée pour moi je peux comprendre, car je sais que sa curiosité n’a pas de limite. Elle a sans doute voulu voir à quoi il ressemble. Mais pourquoi ne pas lui avoir dit que ce n’était pas elle flamme ? Comment a-t-elle pu me faire passer pour la méchante ? Moi la chasser de sa maison ? La maison que m'a léguée sœur Nadège. Cette maison où elle et moi avons passés des moments de convivialité et de confidence. Moi Sarah, qui lui a ouvert mon cœur et les portes de la maison, moi je me serais approprié sa boutique. Je ne comprends pas.

A quel moment m’a-t-elle envié ? A quel moment a-t-elle pensé à me poignarder ainsi ?

Je pleure de déception. Je pleure de solitude car définitive je n’ai personne. Je suis seule au monde et je n'ai personne sur qui m’appuyer. En qui puis-je avoir confiance ?

-Kenneth… Kenneth, je suis seule au monde. Pourquoi toute cette souffrance ? Pourquoi le monde entier semble t'il s'acharner sur moi ? J'ai perdu mes parents pour je ne sais quelle raison, j'ai été abandonnée par mon oncle ma seule famille, sœur Nadège qui était tout pour moi m'a quitté et, et Sophie celle là même que j’ai soutenu, aimé eh bien, elle n’a jugé utile que de me poignarder se la pire des manières

- calme-toi. Je suis là...

-toi ? Toi Kenneth ? Tu fais juste ton bonheur. Je suis un contrat de plus dans ta vie

-Sarah…

-non ne dis rien, laisse moi seule. Va-t’en aussi. Ceux qui en ont après moi eh bien qu'ils viennent le chercher. Je trouverai sans doute la paix auprès de mes parents et de sœur Nadège. Va t'en je dis. Sors de chez moi.

 

Je sais qu’il n'est pour rien, mais c'est plus fort que moi. Je veux juste avoir la paix. Je suis dégoûtée de recevoir toujours des coups. Je vais m'enfermer dans ma chambre. J’ai envie de tout casser.

 

Romain Derick

J'ai hâte de rentrer chez moi et de siroter un verre de cognac, un millésimé « Big Brother ». C'est le tout dernier plaisir que je me suis offert. Une petite folie achetée aux enchères.

J’étais à une rue de chez moi, lorsque je reçois un appel de Kenneth. Il doit bien être pas loin de 22 heures. J’espère que ma nièce est saine et sauve. Je devrai très vite.

 

-Kenneth ? Un problème ?

 

Il m’explique que Sarah serait dans une crise de colère et qu'elle l’aurait viré. De ce qu’il m'a raconté, elle est complètement remontée. Il parle d'un ras le bol et qu’elle serait prête à rejoindre ses parents décédés.

Je n’ai d'autre choix que de me révéler à elle. Je me rends chez moi et récupère du paquet.

Lorsque que mon chauffeur se gare devant la villa, je descends très vite et m’introduis à l’intérieur.

-Kenneth, où est-elle ?

-dans sa chambre. Suivez-moi.

Je donne deux petits coups.

-Kenneth sors de chez moi

-Sarah c'est moi Romain, ouvre s’il te plaît

Elle ouvre la porte et me lance.

-La cavalerie est arrivée ! Je ne veux rien entendre. Je ne veux pas de ta pitié ou plutôt de votre pitié. Vous êtes mon patron un point c’est tout.

-Sarah accorde moi quelques minutes s'il te plaît. J’ai à te parler après tu pourras si tu le désires me mettre à la porte de ta maison.

Elle me cède le passage et va s'asseoir sur son lit.

Je lui tends une enveloppe d’abord.

--tiens lis ceci avant.