Chapitre 37 : L’appel du sang 

Quelque part entre les deux mondes………….

***Reine Binta Diallo 

Humm l’air frais ! Cela fait du bien de le ressentir…. Longtemps a duré ma captivité mais cela s’achève aujourd’hui, grâce à mon fils mes compagnons et moi nous nous sommes enfin échappés du purgatoire, cet endroit horrible et indigne d’une Reine telle que moi car oui reine je l’ai été et reine je le resterai jusqu’à mon dernier souffle

Oh mon cher trône, tu m’as tellement manqué et ce palais j’y ai gravé mes empreintes et là j’ai juré que plus jamais notre espèce ne restera tapis dans l’ombre ; l’heure est venue pour nous sorciers de régner sur terre et ce par n’importe quel moyen, il coulera à flot le sang (rires)

Ah elles sont là, eh bien les retrouvailles risquent d’êtres très chaleureuses mais bon je suis juste là pour les narguer car ces chipies m’ont abandonné à mon sort au purgatoire pour me punir de tous mes méfaits comme si avoir des ambitions était un crime

-Dieu du ciel ! Binta ! s’écria Catherine surprise de me voir

-Tu n’as pas le droit de t’asseoir su ce trône, me dit Arame furieuse

-Bien le bonjour mes chères dis-je sarcastique. Eh bien quel accueil chaleureux ! Je n’en attendais pas moins de vous (rires)

-Général ???

-Désolée ma Reine, je n’ai pas pu l’empêcher d’entrer dans le palais

-Oh la pauvre, elle ne fait pas le poids face à moi donc ne lui en voulez pas. Ne t’en fais pas Arame, je suis juste passée dire bonjour à mes vielles amies

-Qu’est-ce que tu fais sur ce trône Binta ? Et d’ailleurs, de quel droit tu te permets de venir troubler notre quiétude ?

-De quel droit dis-tu ? Ce trône j’y ai autant droit que vous, d’ailleurs vous me l’avez volé et vous m’avez tranquillement expédié en enfer. Je viens réclamer ce qui m’appartient de droit et vous n’avez pas intérêt à vous mettre en travers de mon chemin 

-Tu oublies qu’une seule personne ne peut y siéger ?

-Non rassure toi ma chère Catherine, je n’ai pas oublié mais vous conviendrez avec moi qu’il n’y a de place que pour un seul capitaine dans un navire 

-Ah je comprends mieux pourquoi tu t’es si vilement débarrassée de ta pauvre sœur  sans aucun scrupule

-Ma sœur était faible et sans aucune ambition, donc je me suis rendue service car elle n’aurait fait que me ralentir dans ma course 

-Sache que la loyauté n’est pas une faiblesse, bien au contraire c’est une force, une vertu

-La loyauté ! Bah voyons ! Je n’en ai que faire de votre fichue loyauté envers des esprits qui nous obligent à nous séparer des êtres qui nous sont chers, qui nous obligent à renoncer au goût exaltant de la vie. Alors sache à ton tour que cette loyauté vous perdra ta sœur et toi

-Toutes ces années de réclusion ne t’ont donc servies à rien à ce que je vois (soupirs) tu as vendu ton âme au diable Binta et tu cours tout droit à ta perte avec ton ignoble fils

-Oui j’ai vendu mon âme au diable et alors Arame ? Tu aurais dû me tuer quand tu en avais l’occasion maintenant c’est trop tard car je ne compte pas vous faire de cadeau croyez moi

-Tu nous a trahi et ton âme est maudite, te tuer n’aurait servi à rien à part faire sombrer nos âmes vers les ténèbres et tu n’auras pas cette satisfaction

-Nous n’avons pas peur de la mort Binta, nous sommes prêtes si telle est la volonté de Dieu mais je te préviens nous n’irons pas sans nous battre et s’il le faut nous t’emporterons avec nous 

-Hahaaaa je compte bien en finir avec vous mais la mort serait une bien trop grande faveur, vous m’avez piégé et enfermé dans une boucle infernale criai-je ; j’ai vécu encore et encore le jour le plus malheureux de ma vie, le jour où j’ai dû me séparer de mon fils et de mon amant, dis-je triste d’évoquer ces souvenirs douloureux

-J’avoue que c’était cruel mais telle est la punition que les anciens avaient prévu pour toi à défaut de la mort pour ta haine viscérale envers l’humanité et ta soif malsaine de pouvoir 

-Navrée de vous décevoir mais vous n’avez fait qu’attiser ma haine envers cette humanité en laquelle vous avez foi et ma soif de pouvoir (rires) elle ne s’étanchera qu’avec le sang de ces maudits mortels. Ma vengeance sera très douloureuse et ce sont vos chères petites filles qui en payeront les frais 

-……………

-Oh non rassurez-vous dis-je en percevant leur crainte. Vos petites princesses chéries ne mourront pas car je vais m’employer à leur faire adhérer à ma cause hahaaa ahaahahaaa. Vous plierez les genoux devant moi où vous rejoindrez vos chers anciens, j’en fais le serment dis-je en levant les mains au ciel pour plonger la pièce dans un nuage sombre avant de disparaitre 

Je vais leur régler leur compte à ces maudites femmes mais le moment n’est pas encore venu, d’abord je veux qu’elles assistent à la déchéance de l’humanité (rires). Ah j’ai hâte de pouvoir serrer mon fils dans mes bras, mes compagnons doivent déjà l’avoir rejoint 

Dakar-Almadies…………………

***Cheick Ahmed Sylla

Cela fait des jours que Chantal m’appelle sans cesse pour me demander de lui accorder un moment et j’avoue que je trouve cela intriguant. J’ai ignoré ses appels à plusieurs reprises mais elle a dit avoir quelque chose d’important à me dire, malgré tout je lui dois bien cela car avec elle j’ai passé de bons moments et elle me vouait un amour que malheureusement je n’ai jamais pu lui rendre. Hum si Fatou me voyait je suis sûre qu’elle m’étranglerait (rires) mais bon je n’ai rien à me reprocher puisque Chantal fait partie de mon passé   

J’avais un mauvais pressentiment à propos de cette rencontre et connaissant Chantal ça risque d’être un mauvais plan alors je lui ai donné rendez-vous dans un restaurant, elle n’osera rien tenter dans un lieu public

-Tu es venu dit-elle en souriant, toujours aussi ponctuel à ce que je vois 

-Bonjour Chantal dis-je en lui faisant la bise. Comment vas-tu ?

-Je vais très bien et toi ?

-Ça va je rends grâce à Dieu. Alors qu’est-ce qui t’emmène au Sénégal ?

-L’amour dit-elle joyeuse

-Eh bien, je suis content pour toi dis-je soulagé

-Et tu ne veux pas savoir qui est l’heureux élu ?

-Pas vraiment… L’essentiel est que tu sois heureuse et tu rayonnes de bonheur alors cela me suffit amplement

-Ah merci, je m’impatientais dit-elle au serveur qui déposait deux plats fumants à notre table

-Bon appétit Monsieur, Madame nous souhaita ce dernier avant de s’éclipser

-Je me suis permis de commander pour toi, j’espère que ça ne te dérange pas ?

-Du tout… Et si tu me disais maintenant pourquoi tu as tant insisté pour me voir

-Patience Docteur, finissons d’abord de déjeuner tu veux bien ?

-Ok….

Elle a dévoré son plat avec appétit, ce qui n’est pas dans son habitude vu qu’elle est une grande adepte de la taille fine (rires) mais bon elle a dû changer avec le temps

-Cheick si j’ai tenu à te rencontrer c’est pour te faire part d’une chose très importante

-Je t’écoute, tu as toute mon attention dis-je avec appréhension 

-Je suis enceinte ! 

-Toutes mes félicitations, mais tu n’as pas fait tout ce chemin rien que pour m’en informer si ?

-Bah si, le bébé que je porte est de toi dit-elle avec un sourire plaqué sur le visage

-Pardon ? Dis-je en faillant m’étouffer avec la gorgée d’eau que j’avais dans la bouche 

-Oui mon chéri, c’est cet heureux évènement que je tenais à t’annoncer. Quoi ? Tu ne pensais tout de même pas que j’ai quitté le Canada juste pour venir te faire part de mon idylle avec un autre homme ?

-Mais tu disais avoir trouvé l’amour, dis-je choqué par sa révélation 

-Oui j’ai trouvé l’amour ou plutôt je l’ai retrouvé. Je t’aime Cheick, je t’ai toujours aimé et la vie me redonne la chance de récupérer ton amour 

-Mon cœur n’est plus à prendre Chantal, je suis un homme marié à présent. D’ailleurs comment est-ce possible que tu portes mon enfant ?

-Je le sais mais moi je t’offre ce que ta femme ne t’a toujours pas donné et puis tu es musulman donc cela te donne le droit d’en épouser une autre. Pour répondre à ta question, j’ai pu tomber enceinte grâce aux prouesses de la médecine ; je me suis faite inséminée tes spermatozoïdes que j’avais soigneusement conservés après notre dernier rapport 

-Oh bon Dieu ! 

-Tu pourras toujours faire un test de paternité à la naissance du bébé car je compte bien mettre au monde mon enfant ici et je suis sûre que tes parents se feront une joie de m’accueillir à bras ouverts 

-Tu perds ton temps Chantal car je ne crois pas un mot de ce que tu débites et je t’interdis de mêler ma femme à ta folie

Elle s’est levée me laissant découvrir son gros ventre puis elle a contourné la table pour s’approcher de moi et elle a mis ma main sur son ventre. Le contact de ma main à travers le tissu m’a fait l’effet d’une douche froide comme quoi l’appel du sang est irrévocable. Mon Dieu ! Elle porte vraiment mon enfant, que vais-je dire à Fatou ?

-Ecoutes moi bien Chantal, je ne vais pas te permettre de briser mon couple ni de t’immiscer dans ma vie alors tu ferais mieux de rester loin mais très loin de moi et de ma famille

-Sinon quoi Cheick ? Tu oserais renier ton propre sang juste pour l’amour d’une femme ? Je te croyais plus noble que cela 

-Si cet enfant est bien de moi le test nous le prouvera à sa naissance et j’assumerai la paternité mais d’ici là je te conseille vivement de retourner d’où tu viens

-Mais Cheick je…..

-Non Chantal, c’en est assez ! Si tu penses que je vais quitter ma femme ou te prendre pour seconde épouse juste parce que tu as eu la mauvaise idée de tomber enceinte tu te trompes lourdement sur ma personne. Et si jamais tu oses mettre un pied chez moi pour mettre qui que ce soit au courant de ta situation je te promets que tu ne me reconnaitras pas lui dis-je furieux

-Eh bien on verra, je n’ai pas fait tout ce chemin pour rentrer bredouille. Je vais me faire un plaisir de raconter à ta chère épouse comment tu l’as trompé avec moi et lui dire également que durant ton récent voyage au Canada tu étais avec moi. Tu veux parier ?

Choqué par ses propos, je l’ai juste laissé planté là pour me précipiter vers la sortie. M’éloigner de cette satanée femme était la seule chose qui me venait à l’esprit. Si jamais elle raconte cette fausse histoire à Fatou, je ne donne pas cher de ma peau, ni de mon mariage d’ailleurs….

***Serigne Khadim Fall

Assis à l’autre bout de la pièce, je vois Sylla sortir du restaurant à toute vitesse comme s’il avait le diable à ses trousses. Je l’ai observé tout à l’heure avec cette femme, d’ailleurs tous les clients ont assisté à la scène hum je ne sais pas dans quelle galère il s’est fourré mais bon il vaut mieux que je le rattrape

-Sylla ! Sylla !

-Euh… Fall qu’est-ce que tu fais là ?

-Je déjeunais avec des partenaires. Tu m’as l’air chamboulé, c’est cette femme n’est-ce pas ?

-Euh…euh… ce n’est rien, j’ai juste eu une dure journée

-Voyons Sylla, nous sommes amis pas vrai ? J’ai assisté à votre petite scène tout à l’heure tout comme les autres clients du restaurant alors dis-moi ce qui se passe

Une photo est tombée de sa main et je me suis baissé pour la ramasser, quel ne fut mon étonnement de remarquer que c’était une image d’échographie

-Ah Fall (soupirs) je suis dans un sacré pétrin mon frère

-J’imagine bien. Tu peux laisser ta voiture ici, mes bureaux sont juste à côté nous y serons à l’aise et surtout à l’abri des oreilles indiscrètes

-Avec elle dans les parages, je préfère garer ma voiture dans le parking de ton immeuble si ça te ne dérange pas. Folle comme elle est, elle serait capable de se faufiler dans le coffre

…………………………

-Quoi ? M’écriai-je

-Elle est enceinte je te dis et d’après cette photo d’échographie, elle est presque à terme 

-Waouh !

-Tu l’as dit (soupirs) 

-Elle avait l’air bien décidée et dès que tu es sorti du restaurant elle a pris son téléphone pour appeler une personne à laquelle elle disait qu’elle allait te pourrir la vie

-Et elle en est capable. Son amour irrationnel l’a fait complètement déliré, elle a menacé de dire à Fatou que je sais pour le bébé depuis le début et que j’étais à son chevet durant mon séjour à Montréal tu imagines ?

-Aie Aie je n’aimerai vraiment pas être à ta place mon frère. Si tu veux mon avis, il vaudrait mieux que tu en parle à ta femme car si cette Chantal le fait en premier, je peux t’assurer que malgré tout l’amour et toute la confiance qu’elle te porte, elle risque de croire en son histoire

-Je le sais…. Mais comment dire à mon épouse qu’une autre femme porte mon enfant et de surcroit mon premier enfant ?

-Et tu es bien sûr que c’est le tien ?

-Malheureusement oui, je l’ai senti dès que j’ai touché son ventre

-Elle t’a bien eu sur ce coup-là, mais tu devrais faire confiance en ta femme et lui avouer ce qui se passe, au pire des cas, tu pourras toujours lui permettre de lire dans te pensées pour savoir si tu lui mens ou pas

-Tu les connais nos femmes, elles sont indomptables

-Ah ça ! Bon courage mon frère, il t’en faudra

-Hum !

-Que comptes-tu faire une fois qu’elle aura accouché ?

-Franchement je n’en sais rien, mais je compte bien poursuivre Chantal et la clinique dans laquelle elle s’est faite inséminée car tout cela s’est fait sans mon consentement 

-J’aurai fait pareil à ta place. Non mais c’est carrément de la folie, elle devrait être internée dans un asile psychiatrique, décidément il y a vraiment des femmes qui n’ont aucune dignité 

-A qui le dis-tu ? Bon je vais te laisser travailler et rentrer à la maison  avant que cette folle ne prenne les devants. Merci de m’avoir écouté mon ami, à charge de revanche 

-Oh t’inquiète les amis sont fait pour ça. J’espère que Fatou te soutiendra et surtout que Marie ne t’étranglera pas dans ton sommeil

-Ah celle là (rires) elle risque de me couper les parties intimes rien que pour une seule larme de sa sœur

-Hahaaaaa

 C’est en riant aux éclats que nous nous sommes séparés, ah au moins il semblait plus détendu, il y a vraiment des femmes qui sont sans vergogne ! Ils ne méritent vraiment pas ce coup bas Fatou et lui, leur mariage fait à peine ses premiers pas, qu’un tel problème surgit, j’espère qu’ils réussiront à surmonter cette épreuve

***Abdoul Wahab Dramé

-Ce qui dort éternellement n’est pas mort

Et avec le  temps, même le trépas peut mourir……

Telle la mère que tu es révèle toi à moi

Oh sang de mon sang ! Je fais appel à toi

Par le souffle de Licornia ainsi que par les quatre éléments, je fais appel à toi oh chair de ma chair 

-Oh fils ! Mon digne fils ! Le sang de mon sang ! Le fruit de mes entrailles

-Ta présence m’honore chère mère, Criai-je en la voyant apparaitre devant moi

Ah mon dur labeur a enfin payé ! Enfin je revois ma mère après tant d’années de séparation 

-Approches fils, viens auprès de ta maman dit-elle en m’invitant à me réfugier dans ses bras

-C’est si bon de pouvoir te sentir à nouveau Mère

-Eh oui je suis là mon garçon, en chair et en os dit-elle en souriant. Crois-moi elles payeront pour le mal qu’elles nous ont fait je t’en fais le serment 

-…………..

-Où sont mes compagnons ?

-Dans la pièce d’à côté, ils se livrent à une sorte de rituel un peu trop sanglant à mon goût 

-Sois un peu indulgent fils, ça n’a pas été de tout repos je t’assure. Cet endroit était pire que l’enfer, nous y avons vécu peines et tourments cela jour pour jour pendant des années alors laisse les savourer la liberté je t’en prie. En plus le sang versé de quelques petits humains n’est que justice

-Crois-moi je comprends et je suis désolé que tu aies eu à subir cela mais le festin que je leur ai préparé ne leur a pas suffi et s’en prendre à d’autres ne ferait qu’attirer plus l’attention sur nous 

-Je sais, je sais (soupirs). Je vais leur parler dit-elle en se dirigeant vers la pièce où se trouvaient ses amis 

-Nous t’attendions sœur Binta, viens donc te joindre à nous dit l’une des vieilles sorcières présentes dans la pièce

-Ravie de voir que vous vous plaisez dans votre nouvelle vie mes amis. Vous avez dû faire la connaissance de mon fils je suppose

-Oui en effet

-Je vous présente notre sauveur, mon digne fils le Prince Abdoul

-Gloire à toi Prince Abdoul ! Dirent-ils en chœur 

Pour toute réponse, j’ai hoché la tête en leur souriant

-Puis-je avoir votre attention un instant  s’il vous plait ? Dit-elle en tapant des mains

Ils se sont tous retournés vers elle comme des automates pour l’écouter de façon religieuse. Ah je sens qu’on va avoir du mal à gérer tout ce beau monde…..

-Longue est la route que nous avons emprunté au nom de la dévotion mais plus longue encore est celle du retour vers la terre mère de nos aïeux 

Longtemps ces terres nous ont appartenu mais il y a d’abord eu l’homme blanc qui s’est permis de nous asservir ensuite nos propres pairs qui ont voulu nous asservir en nous privant de nos droits les plus légitimes ; les anciens se nomment-ils tchipppppp ! Qui sont-ils pour nous empêcher de vivre au grand jour ? Qui sont-ils pour nous demander nous la race pure et forte de vivre cacher dans l’ombre au détriment de ces simples petits mortels ?

Eh bien mes chers frères et sœurs, l’heure est venue pour nous de rétablir l’ordre dans les rangs ! L’heure est venue de rétablir cet équilibre qui a été bafoué par nos pairs ! L’heure est venue pour nous de faire la fierté de notre espèce !

Il fut une époque où nous vivions à l’air libre, poursuit-elle. Une époque où la sorcellerie fleurissait, une époque où nous étions heureux, où les gens nous respectaient, où personne n’osaient médire sur nous autres sorciers

Cette belle époque doit renaitre et s’il faut que ce soit par le sang, eh bien le sang coulera à flot 

 Nous sommes à nouveau libres et ensemble nous allons faire sombrer le monde dans les ténèbres et le chaos ! Dit-elle avec ferveur 

-Ourahh ! Ourahhh ! Ourahhh !

Enjoy !!!!!!!!

Zaharaye