Chapitre 39

Write by Maya my'a


Le médecin fit intervenir un personnel médical immédiatement.


Nous ne comprenions rien. David se retrouvait aussi sur le lit de l'hôpital. Les brancardiers le conduisirent dans salle inconnue.


Dans le couloir, nous assistons à la scène, comme un groupe de jeune câblé sur une démonstration de Grey's Anatomy.


Au bout de cinq minutes sans informations concrètes, Monique s'était assise par terre sans réaction. Elle ne pleurait pas ; elle ne riait pas; elle ne bougeait pas. Tante Priscilla de son côté, se tenait immobile, debout en face de la porte où avait été emmené David. Tout le personnel de passage près d'elle la bousculait. Elle ne réagissait pas. Quant à moi, j'essayais de comprendre ce qui se passait. Je questionnais chaque infirmière qui passait devant moi.


-David a quel problème ?

-Pourquoi est-il emmené en réanimation ?

- Où est le médecin qui nous a reçus ?


Personne ne répondait...


-Eh infirmière ! À quel jeu jouez-vous ?

-Bonjour docteur le patient admis dans l'une de vos salles est mon petit frère !


Je ne savais plus en quelle langue m'exprimer pour me faire entendre.


- Que lui arrive-t-il ?

-Il se prénomme David !

-Docteur ! Je suis sérieuse... Vos allers et retours dans cette pièce me font penser au pire.

-Infirmière, ce petit gros est mon petit frère, criais-je sur elle en la retenant par le bras.


-Mademoiselle, veuillez patienter... Longeait-elle le couloir avec de grands pas.



Leurs indifférences à mes questions m'inquiétaient de plus en plus.


-Infirmière, vous n'êtes pas en train d'exécuter un plan de l'ogre... euh de George, j'espère ?


(silence)


-Les gens de cet hôpital sont incompétents... Mon fils est admis ici, depuis deux heures, mais je n'ai toujours aucune information. Rendez-moi mon fils, hurlait Monique.


Dans tous les sens, je courais en espérant avoir une information. Et lorsque je décidai de faire une pause, c'est Monique que je voyais se faire transférer aux urgences. Cette fois, je prenais place en salle d'attente, pour méditer sur les éventuellements se produisant sous mon nez. J'étais essoufflée, épuisée; J'admirais tante Priscilla, courir vers la sortie avec tous les effets de Monique.


Je n'eus plus de force pour lui demander quel sort leur avaient été lancé. Je m’abstenais, en silence, de penser que j'avais perdu ma mère et mon frère.


Cependant, vers de deux heures du matin, tante Priscilla me sortait d'un profond sommeil.


- Lève-toi, Jessica !


-J'ai rêvé que Monique était aux urgences, et Da...


-Non ! Tu ne rêves pas...


-David est toujours réanimation.


-Hein? En réanimation ? Hum ! Qu'est-ce qui s'est passé ?


-Je n'ai aucune idée. Mais le médecin dit qu'il a une détresse respiratoire aiguë. Enfin, je pense ! Je ne sais pas si j'ai bien compris.


- Ah ! Tante Priscilla. Soupirant longuement ! Et le monstre ?


-Aucune nouvelle !


Nous étions de retour à l'hôtel se reposer un moment. J'étais perdue dans mes pensées. Pourquoi Monique vivait-elle tant de difficultés ? Qu'avait-elle fait à ce monde ?


Au hall de l'hôtel, j'attendais Pitter pour lui annoncer la terrible nouvelle. La nuit semblait très longue. À trois heures moins, le sommeil était aux antipodes de mes paupières. Mes yeux étaient encore très blancs. Parcontre Tante Priscilla somnolait assise aux marches d'escalier, à l'entrée de l'hôtel. Elle était fatiguée ! Je la comprenais parfaitement.


Entre temps, Pitter, déjà informé de la situation, vint prestement à notre rencontre.

Contrairement à moi, il se montrait très optimiste.


-Monique sortira de l'hôpital très vite ! Je dirais même demain soir.


Tante Priscilla sursautait, sortant du sommeil.


-Hum ! Je ne sais pas ce qui se passe, répondit tante Priscilla...


-Je vous suggère de nous rendre maintenant à l'hôpital. Ils ont peut-être les nouvelles de David. Je meurs d'inquiétude. Mon Dieu ! Je n'aurais pas dû parler ainsi à Monique. Ma brave mère ! Si quelque chose lui arrive, je ne le supporterai jamais...


-C'est pourquoi nous devons être forts, et la soutenir. J'ai une réunion avec le conseil d'administration, tout à l'heure. Je monte me reposer. À 6 heures, pour vous rendre à l'hôpital, mon chauffeur vous y conduira, dit monsieur Pitter. Maintenant, je vous Suggère de monter vous reposer.


-Tu as raison Pitter! Tu sais, ma prière à Dieu est que, Monique, David, et même George se rétablissent. Se tournant vers moi:  je prie que Monique te voit devenir une vraie femme ! Qu'elle voit David partir à l'école... Souhaitait, tante Priscilla.


-Et l'ogre ?


-Qui est l'ogre ? Demanda Pitter.


-L'ancien Mari de Monique, répondit tante Priscilla.


-L'ancien Mari ? Ils ne sont...


Le regard de tante Priscilla m'intimait de ne pas dire un mot.


-Ah, George ! Je vois. Bien... Priscilla ! Cette enveloppe servira à solder l'hôpital et les ordonnances. Tard, dans la soirée, je vous rejoindrai, dit Pitter en se levant.


-Les visites se terminent à dix-neuf heures, lui prévint tante Priscilla.


-Dans ce cas, je vous appelle tout à l'heure.


-Monsieur Pitter! M'avançais-je, vers lui: merci beaucoup.


-C'est rien ! Monique le mérite. À propos, après l'hôpital, dites au chauffeur de vous laisser chez moi. Il detient les clés des portes.


-Euh... Clés des portes... Ouuu... Oui... Oui, oui monsieur Pitter.


Tante Priscilla ne semblait pas être surprise. Je me demandais depuis combien de temps Monique connaissait ce monsieur.


(...)


À l'aube du matin, en chemin, j'en profitais pour discuter avec tante Priscilla.


-Ils se connaissent depuis combien de temps ?


-Qui ? De quoi parles-tu ?


-Maman ! Depuis combien de temps Monique et Pitter se fréquentent ?


-Jessica ! La curiosité n'est pas forcément une bonne qualité.


-Je te rappelle que Monique est une femme légalement mariée, tata.


- Et ?


-Ben ! Ce n'est pas bien de jouer ainsi.


- À quel jeu, joue-t-elle ?


- Elle cocufie son époux.


- De quel époux parles-tu ? Elle ne cocufie personne. Et puis cesse de te mêler des histoires d'adultes...

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