CHAPITRE 39: LA TRÊVE.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 39: LA TRÊVE ***
**LINDA NDOMBI**
Je suis en route pour le restaurant mais quand je regarde par mon rétroviseur, j'aperçois la voiture de Benjamin à deux voitures derrière la mienne. Je souris et prends mon téléphone. Je compose le numéro de Jennifer avant de le connecter à la voiture, elle me répond au bout de la première tonalité.
<<Jennifer : Allô ?>>
<<Moi: J'ai besoin de ton aide, c'est urgent.>>
<<Jennifer : Dis moi.>>
<<Moi: J'ai besoin que tu ailles rapidement dans l'hôtel en face, que tu prennes une chambre et que tu dises que tu attends quelqu'un. Quand c'est fait, bipe moi.>>
<<Jennifer : Qu'est-ce qui se passe ?>>
<<Moi: Je te promets de tout t'expliquer sur place mais attends moi dans la chambre d'hôtel. Rassure toi aussi que nous puissions sortir par l'arrière sans être vu de qui que ce soit.>>
<<Jennifer : Je vais faire comme tu dis même si je suis perdue.>>
<<Moi: Tu as cinq minutes chérie vas y.>>
<<Jennifer : Hum. Tu as intérêt à me donner tous les détails après ça.>>
<<Moi: Promis juré.>>
<<Jennifer : Ok, j'y vais.>>
Clic.
Je continue mon chemin et juste au moment où je gare je reçois son message avec le numéro de la chambre et les informations qu'il faut. Je descends un sourire aux lèvres et regarde au loin la voiture de Benjamin s'approcher. Je m'assure d'être bien dans sa ligne de mire avant de rentrer dans l'hôtel d'une démarche sûre. Je donne les informations reçues par Jen et la réceptionniste me les confirme en m'annonçant que j'étais effectivement attendue. Elle m'indique l'étage et je vais m'engouffrer dans l'ascenseur qui se ferme sur cet imbécile de NGUEMA qui va vers la réceptionniste. Comme je sais qu'il ne recevra rien comme information me concernant, je jubile à la torture qu'il se fera dans son esprit en m'imaginant dans les bras d'un autre homme. Il n'a pas dit que j'étais une femme de petite vertue ? Il va comprendre sa vie. Je sors de l'ascenseur et je me dirige vers la chambre indiquée, je cogne et Jen m'ouvre la porte un regard interrogateur.
Moi: Je vais faire mieux que t'expliquer, je vais te montrer. Allons.
Jennifer : Allez où ?
Moi: Mais au restaurant, on doit manger non?
Jennifer : Tu es bipolaire ou comment ? Je suis au restaurant en train de t'attendre et tu m'appelles pour me dire que je nous prenne rapidement une chambre d'hôtel maintenant que c'est fait tu me dis qu'on aille au restaurant. Je ne comprends plus rien.
Moi: (Souriante) Allons et tu comprendras.
Jennifer : Hum.
Elle est partie prendre ses affaires et nous sommes sorties par la porte arrière, nous avons fait le tour et sommes allées nous asseoir dans le restaurant sur une table avec une belle vue sur l'entrée de l'hôtel.
Jennifer : Tu m'expliques maintenant.
Moi: (Un large sourire sur les lèvres) J'ai mieux, regarde.
Jennifer : Regarder quoi?
Moi: L'entrée de l'hôtel.
Jennifer : (Tournant la tête en boudant) Il y a quoi à voir là-bas et tu ( S'interrompant en écarquillant les yeux) Attends c'est NGUEMA que je vois sortir les mains sur la tête là-bas.
Moi: (Élargissant mon sourire) Lui-même.
Jennifer : Mais il fait quoi là ? (Butant sur le scénario) Ne me dis pas que tu lui as fait croire que tu y as rejoint un homme.
Moi: (Souriante) Bien-sûr que si.
Jennifer : (Éclatant de rire) Ah Lili, ma parole, tu n'es pas simple. Non la fille de H, tu es hautement dangereuse. Il y a de tourmenter l'enfant des gens comme ça ?
Moi: (Souriante) Oh, il le mérite amplement. Tu n'as pas idée de ce que ce sorcier est capable de faire. Je suis en droite ligne de ses actions. Et il n'a pas encore fini d'être torturé.
Jennifer : (Riant) C'est un père de famille, qui plus est celui de tes enfants.
Moi: Quand ce père de famille saura que je suis la mère de ses enfants et qu'il me respectera pour ce que je suis, on pourra discuter. Pour l'instant on avance dans un dialogue de sourds et muets. (Regardant mon téléphone qui sonnait et le déposant devant Jennifer.) Regarde.
Jennifer : (Riant) Le pauvre, il va nous faire une crise.
Nous étions en train de regarder le téléphone sonner et lui même qui tournait en rond une main sur la tête et le téléphone à l'oreille. Il m'a appelé 5 fois avant de me faire des messages.
-Benjamin : Linda stp décroche ton téléphone.
-Benjamin : Dieu du ciel, Linda ne fait pas ça pardon.
-Benjamin : Linda sort de cet hôtel. Tu ne peux pas me dire que tu vas laisser cet idiot te faire l'amour ?
-Benjamin : Tu ne peux pas avoir oublié ce qui s'est passé entre nous à Meyang, Linda je ne suis pas fou, nous étions connectés. Tu t'es abandonnée dans mes bras. Tu ne peux pas avoir oublié ça.
Après ça, il a encore appelé à 10 reprises sans que je ne prenne , puis il a renvoyé d'autres messages.
-Benjamin: Linda, je m'excuse. Je m'excuse de t'avoir manqué de respect et de t'avoir parlé comme je l'ai fait jusqu'à présent, je te promets de ne plus jamais le refaire. Pour l'amour de Dieu, ne le laisse pas te toucher. Je vais devenir fou.
-Benjamin : Linda réponds moi…
-Benjamin : Linda….
Tout son cinéma a duré près d'une heure et demie pendant lesquelles nous avions eu le temps de commander et manger avant qu'il ne grimpe dans sa voiture l'air dépité sans que cela ne me fasse quoi que ce soit. Jennifer qui lisait les messages en même temps que moi s'est mise à me fixer en silence.
Jennifer : (Une pointe de tristesse dans la voix) Tu paies la facture Maxime.
Moi : (La regardant) Pourquoi tu m'appelles comme ça ?
Jennifer : Parce que c'est ce que tu es présentement. Jamais Linda n'aurais été insensible face à ses messages.
Moi: Et c'est une mauvaise chose ?
Jennifer : Tu connais la réponse.
Je l'ai regardée sans répondre.
Jennifer : Linda a déjà du mal à laisser entrer les gens dans sa vie et nous avons beaucoup travaillé ces dernières années pour en arriver là, si Maxime reprend le contrôle nous retournerons à la case départ. Je veux bien que tu remettes Benjamin à sa place mais je refuse de fréquenter la mini version de H car tu sais très bien ce que tu fais.
Moi: Je n'ai pas l'intention d'être Maxime avec tout le monde.
Jennifer : Pourtant tu es assise avec moi en étant Maxime. Ton regard est froid et ton sourire pas franc. Combien de temps penses tu qu'il lui faudra pour engloutir Linda?
Moi : Je ne lui laisserai pas faire.
Elle m'a regardé et une larme a coulé de ses yeux avant qu'elle ne se lève et demande à aller aux toilettes. Je l'ai regardée faire sans réagir et une lutte a commencé à l'intérieur de moi. Normalement, je ne peux pas rester insensible en voyant Jen triste ou en pleurs pourtant sur le coup je n'arrive pas à réagir, ni même me lever pour la suivre car je ne comprends pas pourquoi elle est triste jusqu'à pleurer et j'en viens à penser que ce sont des bêtises. Seulement , une partie en moi me dit qu'elle a raison et comprend son inquiétude. Du coup, je ne sais pas quoi faire. Si je laisse Linda prendre le dessus, avec Benjamin dans les parages, je ne vais pas m'en sortir. Mais si je laisse Maxime, il se peut que je devienne tellement insensible et que je repousse tous le monde. Que dois-je faire maintenant ? Continuer à me laisser malmener par Benjamin ou prendre le risque de devenir insensible ?
Pendant que je cogite, j'appelle en même temps le serveur pour demander notre facture que je règle avant le retour de Jennifer. Je regarde encore dehors et je constate que sa voiture n'est plus là, signe qu'il est finalement parti. Jennifer est revenue s'asseoir.
Jennifer : Tu as réglé la facture ?
Moi: Oui.
Jennifer : On peut donc s'en aller ou on attend le départ de Benjamin ?
Moi: Benjamin est parti.
Jennifer : Donc on peut s'en aller.
Moi: Oui.
Elle a voulu se lever mais je l'ai retenue par le bras.
Moi: Attends Jen, arrête d'arborer cette mine triste stp. Je te promets de ne pas laisser Maxime me contrôler, je ferai un effort.
Jennifer : Tu sais que je m'inquiète pour toi Lili. Je n'ai pas envie de te revoir agir comme un robot complètement dépourvu de toute émotion.
Moi: Ça n'arrivera pas .
Jennifer : D'accord.
Moi: Mais fais moi un petit sourire avant de sortir.
Elle m'a fait une grimace.
Moi: J'ai dit un sourire pas cette grimace qui t'en laidit.
Jennifer : (Souriant vraiment) N'importe quoi. Je peux être laide moi? Ça va d'abord passer par où ?
Je lui ai souris et nous nous sommes levées toutes les deux pour partir de là. Une fois dehors, nous nous sommes fait un câlin avant de nous séparer pour regagner chacune son bureau. Durant le reste de la journée, je n'ai pas arrêté de penser à ce qu'elle m'a dit. Et j'ai essayé d'arrêter de penser comme Maxime et de redevenir simplement Linda. J'étais en train de faire la transition jusqu'à ce que je rentre à la maison autour de 18h. Les enfants étaient tous seuls au salon et sont venus me sauter dessus. J'ai senti une petite résistance en moi qui a voulu les rejeter mais je me suis faite violence et je les ai gardés dans mes bras.
Moi: Où est votre papa ?
Eux: Dans son bureau ?
Darnell : Papa ne va pas bien.
Moi: Pourquoi tu dis ça mon chéri ?
Darnell : Il est bizarre depuis qu'il est venu nous chercher à l'école et puis il est directement allé dans son bureau en nous laissant ici. Il a dit qu'il ne veut voir personne.
Moi: Je vois. Laissez-moi aller déposer mes affaires à la chambre et j'irai voir ce qui se passe avec papa d'accord ?
Eux: D'accord maman.
Je suis montée déposer mes affaires avant de redescendre. Je suis passée à la cuisine pour sortir les choses du repas de ce soir. J'ai pris quelques fruits que j'ai donné aux enfants en attendant de préparer le repas tout en les conduisant dans leur salle d'étude qui est assez éloignée du bureau de Benjamin. Je leur ai dit de commencer avec les devoirs et que j'allais venir pour vérifier. Je suis ensuite allée cogner à la porte du bureau de Benjamin sans obtenir de réponses, j'ai alors tourné la poignée et j'ai ouvert la porte avant de rentrer et de refermer derrière moi. La pièce était plongée dans le noir.
Moi: (Mettant la lumière) Béni ?
Il était assis par terre en train de boire une bouteille de vin, sa veste était non loin de lui, posée par terre, ses yeux rouges avec des traces de larmes séchées sur ses joues. Nous nous sommes regardés dans les yeux pendant un moment en silence avant que je ne prenne la parole.
Moi: Béni que
Benjamin : (M'interrompant) Sors d'ici.
Moi: Je veux juste te dire que
Benjamin : (Balançant la bouteille contre le mur en hurlant) Sors d'ici bordelle de merde Linda.
Je ne m'y attendais tellement pas que cela m'a fait sursauter. La bouteille s'est brisée en mille morceaux.
Benjamin : (Ses larmes ont repris à couler) Si tu ne sors pas tout de suite de cette pièce Linda je te jure que je te ferai du mal, je te tu-erai de mes propres mains alors sors immédiatement de mon bureau.
Moi: Je ne
Il a bondi du sol et est venu me soulever avant de me plaquer contre le mur avec violence. Il a soulevé son poing fermé et l'a dirigé vers moi, j'ai levé mes mains pour cacher mon visage les yeux fermés complètement effrayée. J'ai été surprise de constater que cela ne m'atteingne pas mais atterrisse sur le mur derrière moi. Vu le bruit que cela a fait, il a dû se casser les doigts ou se déboiter le poignet. C'est la deuxième fois que je le vois dans cet état, la première fois c'était à Franceville lorsqu'il avait surpris Ali Jr qui tentait de me violer. Il avait usé de la même violence même si j'ai l'impression que pour aujourd'hui est plus que pour la dernière fois, si je ne fais rien, il pourrait effectivement nous faire du mal à tout les deux. Je n'avais pas prévu cette réaction de sa part.
Moi : Béni, je ne l'ai pas fait, je te jure sur ma vie que je n'ai couché avec personne.
Il a enlevé la main qui saisissait mon épaule et me maintenait contre le mur avant de me regarder dans les yeux.
Benjamin : Tu es une menteuse. Je t'ai vu, je t'ai suivi, je t'ai vu rentrer dans cet endroit, j'y suis resté pendant plus d'une heure.
Il parlait ainsi pourtant dans son regard, il y avait cette pointe d'espoir qui voulait se faire rassurer pour grandir dans le sens qu'il voulait à savoir que je ne l'avais pas fait avec quelqu'un d'autre et je le lui ai redit.
Moi: Je le sais, je t'ai vu. Je t'ai vu me suivre. Je t'ai vu rentrer et ressortir de l'hôtel. Je t'ai vu prendre ton téléphone pour m'appeler, je t'ai vu tourné en rond devant ta voiture. Je te voyais parce que je ne faisais rien. Je n'ai rien fait, je n'ai pas couché avec quelqu'un d'autre.
Benjamin : Jure le moi.
Moi: Je te le jure, tu peux vérifier par toi-même.
Benjamin : Personne ne t'a touché ?
Moi: Personne ne m'a touché.
Nous sommes restés en train de nous regarder dans les yeux. Il était en train de chercher la véracité de mes propos dans mon regard. Au bout d'un moment, il m'a attiré à lui avec sa main gauche avant d'écraser ses lèvres sur les miennes. Une partie de moi voulait résister et le repousser mais une fois de plus je me suis faite violence pour laisser Linda prendre le dessus. Au bout d'un moment, il a mis fin au baiser tout en étant proche de moi.
Benjamin : (Front contre front) Tu as failli me rendre fou cette journée, ne me refais plus jamais ça stp.
Moi: Si tu me promets de ne plus jamais me manquer de respect, je ne le ferai plus.
Benjamin : Je te le promets.
Moi: Alors je ne le ferai plus.
Nous sommes restés comme ça avant que nous ne nous embrassions à nouveau. Il s'est arrêté après pour humer mon odeur au niveau de mon cou avant de me prendre dans ses bras et me serrer contre lui.
Benjamin : (Au bout d'un moment) Merci.
Moi: Pourquoi ?
Benjamin : De ne pas l'avoir fait.
Je suis restée silencieuse. Je sais que j'avais dit que je ne devais plus être Linda avec lui mais c'est Jennifer qui a raison. J'ai fait à peine 24h dans la peau de Maxime que déjà j'avais du mal même avec Jennifer et les enfants , je n'ai pas envie de redevenir Maxime définitivement et redevenir une femme froide et distante qui ne ressent rien pour qui que ce soit. Je vais une fois de plus lui accorder le bénéfice du doute et voir ce que ça va donner.
Moi: Ta main.
Il s'est légèrement détaché de moi et a essayé de la bouger mais c'était pénible et douloureux.
Moi : Il faut que nous allions à l'hôpital pour voir ce qu'ils peuvent faire.
Benjamin : Tu vas m'y conduire ?
Moi: Je n'ai pas de choix. Et il faudra également penser à enlever les tessons de bouteilles.
Benjamin : D'accord.
Moi: Je vais prendre le balaie et la pelle.
Je me suis exécutée et suis partie à la cuisine pour prendre les choses et venir nettoyer le bureau. Quand c'est fait, nous sortons tous les deux et je l'emmène d'abord à la cuisine. Je prends des glaçons que je mets dans un torchon propre avant d'y mettre sa main. Quand c'est bon, je monte récupérer mon sac dans lequel je mets aussi des papiers et cartes. Je m'en vais prendre les enfants dans leur salle et nous partons tous à l'hôpital. Sur le chemin, ils n'arrêtent pas de questionner leur père sur ce qui s'est passé et surtout pourquoi il était fâché. Il a répondu évasivement pour les rassurer. Nous sommes arrivés et on s'est occupé de lui. Dieu merci il y a seulement eu un déboitement du poignet, les doigts sont seulement endoloris. On lui a fait un pansement et lui a prescrit des médicaments à prendre matin et soir jusqu'à la disparition de la douleur. Nous avons payé et sommes partis. J'ai fait un escale en pharmacie pour prendre les médicaments avant de rentrer à la maison. Je me suis assurée que Raphaël et lui prennent les médicaments avant que je n'aille m'occuper du repas et que lui aille aider les enfants avec leurs devoirs qu'ils avaient dû abandonner pour aller à l'hôpital. Au bout d'une heure et demie, nous sommes passés dîner. Comme c'est la main droite de Benjamin qui a pris un coup et qu'il est droitier, il n'a pas pu se nourrir tout seul, j'ai dû le faire pour lui sous les rires de Raphaël.
Raphaël : (Riant) On fait manger papa comme un bébé.
Benjamin : Toi-même on te fait aussi ça non?
Raphaël : Oui mais moi je suis un bébé alors que toi tu es un vieux.
Benjamin : Je suis son premier bébé, demande à ta mère.
Raphaël : C'est vrai maman ? Papa c'est ton premier bébé ?
Moi: (Regardant le concerné) Oui, c'est mon premier bébé .
Benjamin : (Souriant) Voilà.
Les enfants : Et puis tu es content ?
Benjamin : Vous êtes bien contents quand elle s'occupe de vous non? Pourquoi je ne le serai pas ? Je suis très content. Je vais me déboiter les poignets chaque semaine pour qu'elle s'occupe de moi.
Nous avons tous éclaté de rire. À la fin du repas j'ai débarrassé avec les enfants qui m'ont également aidé à faire la vaisselle puis nous sommes revenus au salon. Je me suis assise à côté de Benjamin.
Moi: Tu as des nouvelles des parents ?
Benjamin : Oui, ils sont partis autour de 14h et ils sont bien arrivés.
Moi: Ils reviennent quand ?
Benjamin : Jeudi, pour le spectacle d'école de Daphnée. Ils prendront le départ pour chez eux le 26.
Moi : D'accord
Nous sommes restés encore à discuter entre nous avant que j'aille donner leurs bains aux enfants et leur porter leurs pyjamas. Benjamin s'est joint à moi pour les faire coucher. Quand ce fut le cas, je suis redescendue prendre la veste et la cravate qu'il avait balancé par terre dans son bureau et je suis venue les ranger.
Moi: Tu veux déjà prendre ta douche ?
Benjamin : Oui.
Moi: Tu vas t'en sortir tout seul sans mouiller ton bandage?
Benjamin : Je ne sais pas.
Moi: Je vais me joindre à toi, nous le ferons ensemble une bonne fois et je pourrai t'aider.
Benjamin : D'accord.
Je l'ai aidé à se déshabiller et j'en ai fait de même. Nous sommes passés à la douche tous les deux pour nous laver. Il n'a pas arrêté de me caresser le corps pendant que nous y étions.
Moi: (Souriante) Béni, nous sommes là pour nous laver donc arrête de me distraire.
Benjamin : (Se plaçant derrière moi en me faisant des bisous dans le cou tout en me caressant le sein de sa main valide) Je devrais te punir pour ce que tu m'as fait aujourd'hui, je suis presque devenu fou en t'imaginant dans les bras de quelqu'un d'autre . Je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit et cette journée j'ai été incapable d'honorer à mes engagements par ta faute.
Moi: Je suis désolée.
Benjamin : (Pressant un peu plus mon sein gauche) Accorde moi quelques jours, le temps que ma main puisse guérir et je te punirai correctement pour tout le tort que tu m'as causé.
Moi : (Souriant) D'accord.
Nous avons continué à prendre notre douche avant de sortir de là tous les deux. Nous nous sommes essuyés, avons frotté les pommades du soir. Il a enfilé un caleçon propre et moi simplement le bas de ma tenue de nuit. Nous sommes ensuite venus nous coucher sur le lit où il m'a embrassé pendant un moment avant de s'arrêter et de me fixer dans les yeux.
Benjamin : Il faudra que nous ayons une discussion tous les deux demain.
Moi: Je suis d'accord.
Benjamin : Bonne nuit bébé.
Moi: Toi aussi Béni.
Il m'a tiré et fait coucher sur sa poitrine avant d'arrêter les lumières.
Benjamin : Linda ?
Moi: Hum?
Benjamin : You are mine, never forget that again. no one will touch you except me. (Tu es mienne, ne l'oublie plus jamais. Plus personne ne te touchera à part moi. )
Moi: D'accord…