CHAPITRE 4: FIANCÉS

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 4 : FIANCÉS

**MARWANE MEZUI**

Blessing : Cette maison va me manquer.

Moi : (Souriant) Tu n’es pas encore partie que déjà tu deviens nostalgique ?

 Elle fait la moue.

Moi : (La tirant dans mes bras) Je te promets que les choses se passeront vite et tu reviendras dans ta maison.

Blessing : (Levant les yeux sur mon visage) Tu as dit 6 mois.

Moi : 6 mois promis juré.

Blessing : (Soupirant) D’accord.

Moi : Enfin ça c’est si tes parents ne me chassent pas.

Blessing : Ils ne le feront pas.

Moi : Ok.

Elle passe ses bras autour de ma taille et je lui caresse la tête.

Moi : (Taquin) Donc tu cherchais le foyer comme ça ?

 Elle a voulu me mordre à la poitrine mais j’ai retenu sa tête en riant. Une petite lutte s’est improvisée et j’ai réussi à me lever et sortir de la maison en courant avec elle derrière moi.

Moi : (Allant me cacher derrière le gardien) Moussa pardon sauve moi.

Blessing : (Essayant de me rattraper) Ne te mêle pas de ça Moïse.

Lui : (Riant) Non oh, quand on cherche les problèmes on supporte.

Moi : (Toujours derrière lui, riant) Mais tu es même de quel côté ?

Lui : (Riant) Du côté de madame.

Moi : Ah bon, tu es viré.

Il rit et quitte devant moi.

Moi : Mais comment tu quittes ?

Lui : (Riant) Mais je ne travaille plus non. Madame attrapez le.

Blessing saute sur moi et on tombe tous les deux par terre puis elle grimpe et me mordille toutes les parties sur lesquelles elle réussit à poser sa bouche. Le gardien et moi rions aux larmes.

Moi : (Capitulant) C’est bon, tu as gagné, pardon.

Blessing : (Arrêtant, satisfaite) Si tu recommences encore tu vas voir.

Elle se lève et me tend la main. Je la prends et me relève puis la tire et la soulève sur mon épaule comme un sac de riz, elle rit.

Moi : (Me dirigeant vers la maison, au gardien) Je reviens te chasser car tu ne me gardes pas.

Il rit et nous retournons dans la maison.

Blessing : (Riant)Fais moi descendre.

Moi : Mot de passe.

Blessing : Que ça saute !

Je la chatouille et elle se tord de rire.

Blessing : (N’en pouvant plus) Pardon bébé, arrête.

Moi : (Arrêtant, amusé) Tu vois quand tu veux.

Blessing : Regarde comment on s’est salis par ta faute ? Tu es un grand gamin.

Moi : (Souriant largement) J’assume ma gamine.

Elle me met un coup au ventre et fuit à l’étage, je la poursuis jusqu’à ce qu’elle arrive dans la chambre et ferme la porte de l’intérieur.

Moi : (Riant) Tu ne perds rien pour attendre. Petite peste.

Je l’entends rire à l’intérieur et elle me demande d’aller me rincer afin que l’on puisse partir. On doit se rendre dans mon appartement, les filles nous ont préparé une petite fête en l’honneur de Blessing qui rentre dans 3 jours. Au lieu d’un mois, elle en a finalement fait quasiment 2 et c’était intense. Incontestablement les 2 mois les plus merveilleux de ma vie. J’ai eu le temps de la faire rentrer dans mon monde et elle y a adhéré. J’ai hâte qu’elle revienne ici après le mariage et on se donne 6 mois pour le faire. Dans 3 jours j’irai avec elle au Ghana pour les fiançailles, nous en avons parlé avec Mommy qui a remonté l’information à sa famille. Johanna m’a rapporté qu’il y a eu des murmures parce qu’il n’y a pas longtemps qu’elle a rompu ses premières fiançailles mais Mommy a su plaider sa cause et fait en sorte que l’on me reçoive le week-end prochain. Les miens le savent et nous partirons d’ici avec Loyd, mon père et sa femme, les parents de ma mère, papa Lilian et sa femme nous rejoindront plus tard de même qu’Olivia et son mari qui ont pris le week-end. Les autres feront le déplacement en juin pour le mariage. Je vais dans la pièce à côté et j’entreprends de mettre de l’ordre sur moi avant de redescendre. Elle me rejoint plus tard et nous partons pour l’appartement.

Blessing : Loyd est censé monter quand ?

Moi : Cette nuit, il est dans le bus.

Blessing : Ok. Tu crois qu’il viendra au repas chez Rebecca ?

Moi : (Soupirant) Je l’ignore. Ces 2 là franchement, je ne sais plus quoi faire d’eux. Je compte sur Mommy pour essayer de tirer les oreilles à Loyd pendant ce séjour car à mon niveau je crois que j’ai épuisé toutes mes cartes. Lucrèce aussi tient mordicus avec l’idée qu’elle ne veut plus lui parler, c’est épuisant.

On discute encore pendant quelques minutes puis on arrive à la maison que l’on trouve bien silencieuse et dans le noir.

Blessing : Pourquoi elles ont arrêté les lumières ?

Moi : (Haussant les épaules) Je l’ignore. (Ouvrant la porte) Peut-être que

La lumière s’est rallumée.

Plusieurs personnes : (En chœur) Surprise !

 Nous avons écarquillé les yeux de surprise car dans la pièce se tenait tous ceux que l’on suit. Quand Stephie disait que le soir il y aura un petit repas pour Blessing, je ne m’attendais pas à ce qu’ils se mobilisent tous ainsi. La pièce était décorée et il y avait une banderole '’Bon retour maman, tu vas nous manquer '’, il y avait aussi un gâteau, la nourriture, des boissons et un bouquet de fleurs qu’ils lui ont donné. Blessing émue est allée leur faire des câlins pour les remercier.

Blessing : (Essuyant ses larmes en reniflant) Merci à tous, ça me va droit au cœur.

Ils nous ont fait asseoir et nous ont servi à boire et à manger. Nous l’avons tous fait dans la bonne humeur. Ils ont mis la musique, on a dansé et ri jusqu’à 23h. En rentrant à Rougier, ils m’ont remis une petite enveloppe en disant que c’est leur participation pour les fiançailles, j’ai été touché (…)

Nous sommes à l’aéroport et attendons d’embarquer quand je reconnais un visage familier, j’interpelle Loyd.

Moi : Ça ce n’est pas Janaï ?

Loyd : Où ?

Marwane : Là devant nous.

Il regarde.

Loyd : Si c’est elle. (L’appelant) Janaï ?

 Elle s’est retournée et quand elle nous a vus, elle a paru surprise avant de se reprendre et fermer son visage.

Loyd : Tu viens de rentrer au pays ?

Janaï : Oui. Je reviens des États-Unis.

Loyd : Ah d’accord. (Regardant les enfants) Ce sont tes enfants ?

Janaï : Oui. J’aurais aimé discuter avec vous mais je suis pressée.

Elle a poussé les enfants et ils nous ont dépassés.

Moi : C’est moi seule ou bien ses enfants ressemblent à ton collègue qui se transforme en serpent là ?

Lucrèce : Moi aussi j’ai remarqué. Surtout le plus grand, on dirait Alex.

Moi : (Regardant Loyd) Ils se sont mis ensemble ?

Loyd : je n’en sais rien.

Moi : J’espère vraiment qu’elle n’a pas commis cette erreur.

Mon père et Maguette nous ont rejoint puis nous n'avons pas tardé à embarquer (…)

 Johanna : (Sautant sur Loyd et moi) Mes petits frères sont revenus.

Dyon : (Amusé) Mais gêne toi un peu.

Johanna : Laisse moi tranquille.

Loyd : (Souriant) Tu m’as manqué aussi.

Johanna : Toi là je sais que tu mens. Si ce n’est pas à cause de Marwane, tu ne serais même plus revenu. D’ailleurs, tu n’es même plus mon frère, c’est Marwane seul qui l’est.

Nous nous sommes mis à rire et elle a lâché son bras pour le mien uniquement avant de se ressaisir et saluer tout le monde. Nous avons ensuite récupéré tous nos bagages et sommes allés grimper dans le 4×4 double cabine de Dyon. Les femmes et papa sont montées à l’intérieur, Loyd et moi à l’arrière avec les bagages. Ils nous ont d’abord conduits dans une des propriétés de Dyon où ma famille et moi allons séjourner pour déposer nos affaires avant que nous n'allions chez Mommy qui avait apprêté un repas de bienvenue. Après avoir salué les parents, elle nous a pris Loyd et moi dans ses bras en étant heureuse de nous voir.

Mommy : Mon cœur est dans l’allégresse quand mes fils reviennent à la maison.

Elle nous a fait à tous les deux des baisers sur le front avant de nous entraîner sur le canapé où elle s’est assise entre nous. Nous avons tous les deux déposé nos têtes sur ses épaules et elle s’est mise à caresser nos visages.

Mommy : Je suis si contente de vous revoir en pleine forme et en santé.

Nous : Nous aussi Mommy.

Mommy : Comment allez vous ?

Loyd : Nous allons bien Mommy même si Marwane nous fatigue.

Moi : Ce n’est même pas vrai Mommy. C’est Loyd qui passe tout son temps à faire les conneries. Je suis même venu ici aussi pour le trahir.

Tous les autres ont éclaté de rire.

Loyd : Mais c’est ça ton travail, est-ce que tu sais faire autre chose même ?

Marc : (Riant) J’avais presqu’oublié que vous 2 là vous n’arrêtiez jamais de vous chamailler.

Dyon : (Aux miens) C’est toujours ainsi même au Gabon ?

Maguette rit pendant que mon père acquiesce à la fois dépassé et amusé.

Papa : Nous ne savons plus quoi faire d’eux. Ils sont comme chien et chat.

Moi : C’est moi le chien vite dit.

Cela a provoqué une autre grande vague de rire avant que nous ne prenions des nouvelles sur tout le monde et que nous partagions le repas dans la joie et la bonne humeur. Mommy a également profité à nous briefer sur le programme puis nous nous sommes séparés en laissant Blessing chez elle.

Maguette : (Une fois chez nous) Vous avez une véritable famille ici.

Moi : (Souriant) C’est vrai. Si jamais le Gabon nous dérange, on prend nos clics et nos clacs pour venir nous installer ici. N’est-ce pas chat ?

Loyd : (Me tapant un pouf) Tu appelles qui chat ?

Moi : (Bondissant sur mes jambes) Là c’est toi qui a commencé non chat ?

J’ai ramassé mon pouf pour lui rendre. Papa s’est levé pour se rendre dans sa chambre pendant que Maguette riait aux larmes de nos jeux.

Maguette : (Essuyant ses larmes) Vous êtes incorrigibles, ce n’est pas possible.

Nous : (En chœur) C’est chien/ chat qui a commencé.

Puis on s’est poursuivi dans la maison pendant plusieurs minutes en nous lançant les poufs. C’est l’appel que j’ai reçu de Blessing qui a mis fin à cela. Elle m’a demandé si nous étions bien arrivés et dit que je lui manquais déjà. Je l’ai taquinée puis nous avons pris le programme du lendemain où elle m’a informé qu’elle sera à la maison pour prendre soin de mes parents. Aussi qu’elle voulait venir avec moi pour récupérer mes grands parents à l’aéroport. Nous avons parlé de tout ça avant de prier et mettre fin à l’appel (…)

Evangelina : (Prenant Blessing dans ses bras, heureuse) Ma petite Dulché, je suis si contente de te revoir en vrai.

Blessing : (Souriante) Moi aussi Evangelina.

Elle se sont lâchés et Blessing a fait un câlin à Roberto, j’en ai fait de même.

Blessing : Vous avez fait un bon voyage ?

Eux : Oui. C’était un peu long mais ça s’est bien passé.

Blessing : J’en suis ravie.

Nous avons pris leurs bagages et sommes allés en voiture rejoindre les autres à la maison. J’ai fait les présentations entre Maguette et mes grands parents. Ils connaissent déjà Loyd car ils ont parlé à plusieurs reprises avec lui par vidéo. Blessing s’est occupée de nous jusqu’au soir avant de rentrer chez Mommy. Le lendemain, Loyd et moi sommes allés récupérer papa Lilian, Maman Myrna, Olivia et son mari à l’aéroport et le jour d’après, nous sommes tous allés chez Mommy rencontrer la famille de Blessing. Après quelques petits rituels liés aux traditions, ils ont introduit la chose en nous demandant qui nous étions et la raison de notre présence. C’est le pasteur Lilian avec l’autorisation de mes parents, qui a pris la parole et a conduit la cérémonie en ma faveur. Il nous a présentés, donné les raisons pour lesquelles nous étions là en déposant ce qu’il fallait. Les oncles de Blessing lui ont fait appel pour avoir son avis et elle a accepté en accomplissant le rituel. Ils ont alors accepté les présents apportés par nous avons de nous dire qu’ils nous acceptaient. Nous leur avons dit que nous reviendrons dans 6 mois pour le mariage et ils nous ont remis la liste de la dot. Le pasteur de Mommy qui était également présent a prié pour bénir la cérémonie puis nous avons pu faire la fête.

Moi : (Tenant la main de Blessing) Étape 1, validé. On attend le reste.

Blessing : (Souriante) Je suis si contente et j’ai hâte pour la suite.

Moi : (Lui faisant un bisou sur le front) Moi aussi et ne t’inquiète pas, nous aurons à peine eu le temps de fermer nos yeux que nous y serons. Rien ne pourra empêcher ce fait.

Blessing : (Posant sa tête sur ma poitrine) Amen !

Moi : Allons danser. (Souriant) Je vais te battre dans vos propres rites.

Blessing : (Riant) Jamais.

Nous sommes allés sur la piste et aussitôt nous nous sommes engagés que nous avons automatiquement attirés les regards. Blessing ne connait pas danser et donc je l’ai bien battue sous les rires de nos familles qui n’ont à hésiter à se joindre à nous. La fête a duré jusqu’à tard dans la nuit avant que nous n’allions nous coucher. Malgré cela, nous nous sommes quand même rendu à l’église pour le culte. Trevor, l’ex fiancé de Blessing est venu nous saluer et nous féliciter à la fin du culte car il a appris nos fiançailles comme tout le monde, nous l’avons remercié puis nous nous sommes isolés tous les deux dans un coin.

Moi : Je suis sincèrement désolé pour ce qui s’est passé entre toi et Blessing, nous n’avions jamais eu l’intention de te faire du mal.

Trevor : Je le sais. Je ne vais pas mentir en disant que cela ne m’a pas atteint mais je rends grâce à Dieu pour le moindre mal. J’ai vu Blessing rentrer à l’église ce matin avec toi et j’ai vu l’éclat dans ses yeux et sur son visage, chose que je n’avais jamais vu avant alors je sais que c’est la volonté de Dieu. J’espère que tu la rendras heureuse comme elle a l’air de l’être en ce moment.

Moi : Merci. Et je prie que tu trouves celle qui est faite pour toi.

Trevor : Amen !

On s’est fait une accolade puis chacun a rejoint son groupe. Nous avons dit au revoir et nous sommes partis convenablement nous reposer. En soirée, nous avons été invités par Mommy pour un repas chez elle où nous avons passé un bon moment à écouter des histoires de la rencontre de Mommy avec papa Lilian. À un moment, j’ai eu l’opportunité de me retrouver toute seule avec elle et je lui ai parlé de Loyd.

Moi : Essaye de lui parler encore Mommy car ton fils là je ne sais pas. On rit là mais si on ne fait pas attention il peut vieillir tout seul comme ça. Je vais bientôt me marier, je n’aurais plus beaucoup de temps à lui consacrer.

Mommy : (Souriante) Je vais essayer même si Loyd n’est vraiment pas facile.

Moi : D’accord.

Je me suis allongé et j’ai posé ma tête sur ses cuisses.

Mommy : (Amusé) Mais qu’est-ce que tu fais ?

Moi : (Souriant) Je récupère déjà toutes mes bénédictions avant qu’on dise que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme.

Elle rit et se met à me caresser la tête comme au bon vieux temps.

Mommy : Je suis très fière de l’homme que tu es devenu et j’attends avec grande expectative, celui que tu deviendras davantage. J’espère que Dieu me donnera longue vie pour voir la gloire qu’il manifestera au yeux du monde par ton canal.

Je lui ai souri.

Moi : Tout ça c’est grâce à toi et je sais que tu vivras très vieille jusqu’à ce que nous te portions sur notre dos pour te déplacer.

Mommy : (Souriant) Ah non, je ne veux pas de ça.

Moi : (Riant) Si-si, tu seras là jusqu’à au moins 120 ans et on va te porter partout.

Elle rit. Loyd est rentré dans la salle où nous étions avec les filles.

Loyd : Il ment encore sur quoi ici celui là ?

Moi : Pardon, moi je ne parle pas aux gens qui ne sont pas fiancés, on n’est plus au même niveau.

Les filles ont éclaté de rire pendant qu’il me regardait de travers. Oui, la vie c’est les grades et j’ai dépassé pour lui là….

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