CHAPITRE 4 : L'ENTRÉE EN MATIÈRE

Write by delali

Eééééh maman ! Pourquoi tu la traites comme ça ? C’est quand même la fille de ta sœur non ?

Eéééééh pardon Ria ! dit-elle en agitant la main devant sa fille : Je dis pardon hein ! Je t’ai toujours dit de ne pas trainer avec cette vieille fille. La fille de ma sœur ! la fille de ma sœur ! Et puis quoi encore ? C’est pour cela que je la laisserai t’entrainer dans ses bêtises ?

Mais maman, en quoi est ce que me trouver du travail est une bêtise ?

Pardon ! Te trouver du travail où ? Là-bas en Espagne ? Pour que tu deviennes une prostituée internationale comme elle ? Après s’être promenée dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sans pouvoir se trouver quelqu’un, elle veut t’entraîner aussi ?

Marianne écarquille les yeux, elle ne comprend vraiment pas la réaction de sa mère, d’ailleurs elle n’a jamais été d’accord sur le fait qu’elle et Mélina s’entendent bien et se fréquentent. Marianne écoute toujours sa mère continuer dans son argumentaire.

Et puis tu veux laisser Samir à qui ?

Mais lui et moi on peut s’installer là-bas.

Quitte là-bas. Tu es trop bête ! Où est ce que tu as vu un homme suivre une femme ? C’est la femme qui suit son mari.


Marianne fait la moue, elle n’apprécie pas du tout le point de vue de sa mère quant aux rôles de la femme et de l’homme dans le couple. Elle se dit que sa mère devrait laisser ses pensées obsolètes sur la vie de couple et accepter que le monde évolue au fur et à mesure que les temps changent.

Maman, si Samir m’aime, il voudra mon bien être. Alors, il ne verra pas d’inconvénient à ce que j’ai un bon travail.

C’est pas de ta faute ! C’est feuilleton de blanc qui vous a trop gâté. Pardon Ria ne me parle plus de cette fille, je ne veux pas avoir de crise cardiaque jeune tu m’entends ?

Mais maman, cherche au moins à connaitre les détai…

Ria ma fille, s’il te plait, j’attends des bonnes nouvelles. Annonce-moi par exemple que tu es enceinte, je serai la plus heureuse des mamans.

Maman !

Quoi ?

Samir et moi ne sommes pas encore mariés ?

Et où est le problème ? Il y a déjà plus d’un an qu’on a scellé vos fiançailles ici, et depuis rien. Tu ne sais pas qu’il va se décourager ?

Décourager pourquoi maman ? On a encore du temps devant nous pour ça. Et puis le mariage, c’est dans quatre mois seulement, patiente toi, tu seras bientôt grande mère.

En tout cas, je serai derrière toi comme la police. Et écoute-moi très bien, pas un seul mot de cette histoire de Mélina à ton père.

C’est à ce moment que le téléphone de Marianne se met à sonner. Elle reconnait le numéro de son fiancé. Elle fait signe à sa mère de l’excuser, elle se lève et prend la direction de sa chambre.

Allo chéri ? commence-t-elle

Oui ma puce, comment tu vas ?

Très bien mon prince, et toi ?

Bien ma toute belle, maintenant que j’ai entendu ta voix, je me porte mieux.

Humm ! Flatteur va !

Mais non, tu es ma miss Africa à moi seul. Tu me manques déjà. Quand est ce qu’on se voit ?

On était ensemble seulement ce midi !

Je sais, mais je me langui déjà de toi.

Oh la la ! J’aimerais bien qu’on se revoie demain, mais je dois faire des choses avec Adeline, ce n’est donc pas très sûr, je serai épuisée par la suite.

Ok, ma puce. Prends ton temps.

Mais dès que j’ai un bout de temps je passerai.

Ok, mais n’oublie surtout pas de m’appeler avant de passer.

C’est compris chéri.

Dors bien ma toute belle.

Toi aussi mon prince, je t’aime.

Moi aussi.

Marianne raccroche le téléphone et se laisse tomber sur son lit. Elle est aux anges, surtout à cause de Samir, elle l’aime tellement. Elle a tout de suite su qu’il jouerait un rôle important dans sa vie lorsqu’elle l’a rencontré ce jour-là à la compagnie d’assurance. Elle s’en rappelle encore comme si c’était hier. Elle était déjà en retard pour le service, mais il fallait qu’elle fasse cette transaction d’assurance. Elle est entrée dans la direction général mais la longue file l’a tout de suite découragée, elle a fait une moue, puis à rebrousser chemin au bout de quelques minutes d’attente. Elle était sur le point d’enfourcher son engin à deux roues lorsqu’un jeune homme l’interpella, c’était Samir. Par son amabilité et sa galanterie, il a réussi à lui arracher un sourire d’abord, l’objet de son passage à la banque ensuite et il l’a aidée à accomplir son opération. Ils ont été très vite servis parce que Samir pesait assez lourd dans leur portefeuille d’affaire. C’est de cette rencontre qu’est partie leur belle histoire d’amour. Rien qu’au souvenir de cette rencontre, Marianne se met à sourire.

Qu’est ce qui fait sourire la princesse de la sorte ?

Marianne lève la tête et aperçoit sa sœur Adeline.

Ah Adeline, c’est toi ?

A qui d’autre t’attendais-tu ? Ton fiancé ? Sois encore patiente, pour le moment tu partages ta chambre qu’avec ta vielle et même petite sœur, dit-elle en l’enquiquinant.

Marianne attrape un oreiller qu’elle lui lance à la figure, lui disant en riant :

Vilaine fille !  

Adeline attrape l’oreiller au vol en éclatant de rire.

Kia ! Kia ! Kia ! Je t’ai bien eue hein !

Tu as terminé la cuisine ?

Oui enfin ! dit-elle en se laissant aussi tomber sur son lit. Maintenant je vais prendre une bonne douche.

Ok.

A propos, de quoi maman voulais te parler ?

Oh, c’est plutôt moi qui lui annonçais une nouvelle…

Marianne raconte alors dans les détails l’histoire à sa petite sœur. Celle-ci s’écrie :

Mais c’est chouette Ria !

Ah, mais ta maman n’est pas de cet avis petite sœur. Je ne sais même pas…

Elle n’a pas encore terminé sa phrase que son téléphone se remet à sonner. Elle regarde l’écran et voit le prénom de Mélina s’afficher. Elle dit à sa sœur :

Voilà, c’est Méli qui rappelle.

Je te laisse ooh ! Gère comme une grande fille, je m’en vais prendre ma douche.

Marianne décroche donc avec un ton qu’elle s’efforce de garder neutre.

Allo Méli ? 

Oui Ria, je ne te dérange pas j’espère ?

Non ! Non ! Je suis même étendue sur mon lit à ne rien faire.

Très drôle ! Je t’envie tout de même. Moi je m’apprête encore à ressortir de la maison.

Hum ! C’est que ça sent bon ! Un rendez-vous choco dans les parages ?

Laisse ma petite, je t’affaire plus tard. Alors raconte, tu as pu télécharger les documents que je t’ai envoyé ?

Oui, je suis même rentrée avec.

Alors ?

Oui, cela m’intéresse beaucoup. Tu crois que c’est gagné d’avance ?

Rien n’est à 100% sûr dans la vie ma chérie, qui ne risque rien n’a rien dit-on. Mais j’ai un élément dans la boîte qui peut appuyer ton dossier. Mais faudrait que tu fasses le nécessaire en m’envoyant les documents remplis et tout.

… Je vois. … l’offre sera encore disponible combien de temps ?

Détectant de l’hésitation dans la réponse de sa cousine, Mélina lui demande :

Tu n’es pas encore vraiment décidée, c’est ça ?

Ooh s’il te plait Méli, ne le prend pas mal. Mais il y a encore beaucoup de choses ici que je n’ai pas encore mises au point. Et puis je ne sais pas quoi dire à mon employeur pour partir.

Vous êtes liés par un contrat ?

Ou… oui. 

Ok, pas de soucis ma chérie. Si tu changes d’avis d’ici là, tu sais comment me joindre.

Merci vraiment Méli, tu es un amour de grande sœur !

Tu viens de le dire, la grande sœur doit penser à sa petite sœur. Je te laisse ma chérie, bien de chose à maman et papa de ma part.

C’est noté, je ne manquerai pas. Bisous

Bises.

Sur ces mots, Marianne raccroche. Son regard rencontre celui de sa sœur Adeline qui vient de sortir de sa douche.

Alors ? lui demande-t-elle.

J’ai dû lui mentir Adé.

Désolée ! Comme j’aurais aimé être plus grande et partir à ta place !

Humm, je crois que même ça, maman ne voudra pas. Pour le moment bats-toi pour obtenir ton bac.

Je fais tout pour en tout cas.

Au fait Adé, demain, il faudra être à l’heure hein, parce que j’ai d’autres courses à faire avec Stella aussi.

Non hein grande sœur, tu ne vas pas me laisser pour cette fille-là hein !

Arrête de faire l’enfant Adé, Stella t’as fait quoi même ?

En tout cas moi je t’aurais prévenu ooh, cette fille-là, je ne la sens pas.

On ne peut pas se faire aimer par tous dans la vie. Même moi, je suis sûr qu’il doit avoir des gens qui ne m’aiment pas aussi.

Ok ! Moi je vais manger, parler de celle-là m’a creusé le ventre.

Ok, vas-y, je vous rejoins.

Lorsque sa sœur sort de la chambre, Marianne sort de son sac à main les documents qu’elle a téléchargés. Elle les reconsidère encore une fois et les range dans le tiroir de sa table de chevet.

***

Un quart d’heure plus tard à La Línea

Mélina est fin prête pour sortir de son appartement. Elle a mis une robe bleue qui crayonne à merveille ses courbes gracieusement offertes à elle par le créateur. Elle finit à peine de se mettre une pression de parfum qu’elle reçoit un message WhatsApp. Très vite, elle prend le téléphone et le déverrouille. C’est Marcus, elle le lit.

« Alors ma princesse est prête ? »

Elle sourit, et répond : 

« Oui, je suis sur le point de sortir déjà »

« Ok. Fais-moi signe dès tu prends la route, je t’attends au restau. »

« Quoi ? Tu y es déjà ? »

« Oui, je t’attends ma toute belle. »

« Ok. » A tout simplement répondu Mélina.

A la fin de sa conversation, elle pose le téléphone sur sa coiffeuse. Elle se regarde dans le miroir et se met à réfléchir tout haut.

Il manque un peu de galanterie quand même. Il ne pouvait pas venir me chercher. En plus hein, Monsieur n’est que WhatsApp apparemment….   

Mélina pousse un soupir, et reprend :

Bon ! Après tout, ce n’est pas bien grave, l’essentiel est qu’il soit responsable et connaisse la valeur d’une femme. Et puis je suis aussi une femme capable après tout hein.

Suite à ses réflexions, elle fait appel à un taxi ville, et agrippe son sac à main afin de se rendre à son rendez-vous. Au bout d’un quart d’heure seulement de trajet, elle atteint le lieu de rendez-vous. En descendant du taxi, Mélina se rend compte qu’il s’agit d’un fastfood, elle marque d’abord un arrêt, frappée de surprise. Puis elle réfléchit encore tout haut :

Il manque vraiment de galanterie, il ne peut même pas m’inviter dans un vrai restau pour la première fois !

Elle se redit aussitôt comme si elle était en même temps la propre auto-censure de sa conscience :

Mélina arrête d’être aussi exigeante. A la longue, aucun homme ne pourra te supporter.

Elle prend quelques minutes pour se refaire une contenance, et entre dans le fastfood. Son entrée dans le lieu fait retourner les regards vers elle. Non seulement elle avait une silhouette sculptée sous forme de guitare basse, mais elle était aussi chichement parue. Pour couronner le tout, elle marchait fièrement comme pour dire ‘’oui, maintenant je m’affirme’’. Dès que Marcus la voit, il se met debout et se met à sourire. Elle atteint son niveau et il lui dit : 

Tu es superbe Méli !

Merci, répond-t-elle avec un sourire.

Je peux déjà t’appeler ‘’Méli’’ ?

Bien sûr !

Ok. Mais assois-toi, dit-il en lui tirant une chaise.

Merci.

Ils s’asseyent tous deux et commencent à se dévorer du regard. Marcus demande : 

Je commençais à désespérer, lorsque je ne voyais pas ton signe via WhatsApp.

Ah ! Sorry, j’ai complètement oublié. Comme je savais que je ne te poserai pas de lapin.

Ok. Tu es vraiment … divine ce soir.

Merci.

A cet instant la serveuse s’avance pour prendre leur commande. Marcus lui demande de prendre celle de Mélina en premier. Par le biais de la serveuse, celle-ci se rend compte qu’elle n’a pas vraiment le choix quant à ce qui est disponible. Elle se contente donc d’un hamburger et un jus de fruit. Il prend aussi pareil. Une fois qu’ils sont servis, Mélina lui demande en jetant un regard autour d’elle.

Tu es un habitué du coin ?

Euh… pas vraiment hein, juste une fois en passant.

Ah ok.

Alors, raconte, qui est la belle et sulfureuse Méli ?

Elle sourit en réaction à ses compliments avant de se mettre à parler :

Tu sais déjà presque tout…

Non, pas tout. Tu m’as dit que tu travailles à Royal DrawArt, n’est-ce pas ?

Oui, c’est bien cela.

Dis-moi, c’est toi la célèbre Dona qui fait tant rêver ?

Oh ! Je …. Elle n’est pas si célèbre que cela.

C’est donc toi ! Je m’en doutais bien. Dona ne pouvait être qu’une belle créature comme toi. Je suis un admirateur fin de tes illustrations. Je rêvais de te rencontrer un jour. 

Waouh !

Je suis sérieux. Je suis carrément tombé amoureux de toi.

Eh ben ça, alors ! Tu es sérieux là ? Sans même me connaître ?

Je te connais plus que tu ne le penses. A travers tes illustrations, j’ai découvert ta personnalité… J’ai ressenti à travers elles ta douceur, dit-il en posant sa main sur celle de la jeune femme. J’ai aussi ressenti ton romantisme, ta joie de vivre, mais aussi tes craintes.

Mélina n’y trouve presque rien à redire, tant elle se retrouve à travers ce qu’il dit. Elle ne supporte plus son regard et baisse le sien. Il continue :

Dis-moi tu serais prête à t’engager dans une relation sérieuse avec moi.

Oh ! Dit-elle prise de court.

S’il te plait dis oui !

Pas… pas si vite.

Tu as déjà quelqu’un c’est ça ?

Là n’est pas… vraiment la question. On vient à peine de se connaitre et je ne connais pas grand-chose de toi.

Ok. Demande-moi tout ce que tu veux. Je te dirais tout.

C’est d’accord.

La soirée est partie ainsi sur une longue série d’échanges entre les deux compagnons. Mélina a donc su qu’il s’appelle Marcus DOSSOU, est béninois d’origine. Il est un homme d’affaire à son propre compte, et il voyage assez. Il est âgé de 39 ans et est célibataire. Ceci étant, il a déjà deux enfants au pays. Mélina avait l’impression qu’ils se connaissaient depuis longtemps tant le courant passait à merveille. A travers leur échange, elle s’est rendue compte qu’elle livre une partie d’elle dans ses travaux. A la fin de leur diner, Marcus fait appel à un taxi. Au moment où Mélina s’y engouffrait, elle constate qu’il fait de même. Notant son regard interrogateur, Marcus lui répond :

Tu ne pensais quand même pas que je laisserai une créature de rêve pareille rentrer toute seule ! Je te raccompagne.

C’est d’accord, répond-t-elle en souriant.

Arrivée à destination, ils descendent tous les deux. Marcus demande au taxi de l’attendre, puis il raccompagne Mélina jusque devant sa porte :

Bon, mademoiselle est à bon port ! dit-il.

Merci ! répond-t-elle en souriant.

 Après cela, ils commencent à se regarder d’une telle intensité que Mélina baisse les yeux. Puis Marcus lève la main vers le visage de la jeune femme et lui demande : 

Je peux ?

Elle comprend qu’il désire lui toucher le visage. En guise de réponse, elle ne fait que hocher la tête. En un geste plein de délicatesse, il lui caresse la joue et lui dit : 

Merci.

Merci ? … Mais pourquoi ?

Il avance son visage vers le sien, et recherche ses lèvres. Il les effleure d’abord, elle ne bouge pas d’un pouce. Puis il continue sa quête, là, elle pose sa main sur son torse, elle ressent par la même occasion ses muscles tendus sous ses doigts. Marcus comprend son geste, il stoppe son élan, elle lui dit en souriant timidement :

Pas si vite. Je n’embrasse pas le premier soir. 

Il recule d’un pas, et lui sourit en retour.

Ce n’est pas grave ma belle. Je comprends.

Il lui pose quand même un baiser sur la joue et prend congé. Mélina entre et ferme la porte derrière elle. Elle s’y adosse et se sourit à elle-même avant de se dire :

On dirait que j’ai trop vite jugé mon prince charmant.


***


Le jour suivant à Abomey- Calavi

C’est seulement le lendemain du décès de son père, mais Kenji a l’impression que cela fait déjà une éternité. Il se sent vide et las. Il a hâte d’en finir avec tout le cérémoniel qui accompagne cet évènement douloureux. Etant le seul garçon de son père, il sera impliqué dans tout le processus pour la cérémonie d’inhumation. Ses sœurs, leur mère et lui sont tous réunis dans la demeure de leur défunt père. Ils attendent leurs oncles pour tenir la réunion qu’ils ont, eux même, convoqué. Ils attendent en particulier l’oncle Fabien, qui est sorti pour on ne sait quoi depuis des heures. Une autre heure passe, il n’est toujours pas là. La sœur ainée de Kenji, Simone, se lève et dit :

Mais on a d’autres chose à faire, pourquoi attendre pour une réunion qui ne commence pas ?

Après avoir dit cela, elle se dirige vers la sortie. Avant que sa main ne touche la poignée de la porte, celle-ci s’ouvre pour laisser passer l’oncle Fabien. Celui-ci dit en la regardant :

Qu’est-ce que tu racontes ici ?

Oncle, ça fait des heures qu’on vous attend ici. Nous sommes de grandes personnes aussi et on a des choses à faire.

Ah bon ! Donc tu attendais que ton père meure pour me manquer de respect ?

Han ! Mon oncle comment je ne t’ai pas respecté ?

Tais-toi là-bas et retourne t’asseoir, lui intime-t-il.

Elle s’exécute en faisant la moue. Fabien à son tour prend aussi place, et étant le plus âgé des frères, commence à annoncer les couleurs.

Bon, nous allons enterrer dignement votre père. Voilà ce que nous allons faire. Prenons un mois pour bien préparer ses obsèques. Kenji fera les courses pour le cercueil, le cimetière, la morgue, les locations de bâches et … Il se chargera aussi de prendre les autorisations chez le chef quartier pour qu’on puisse faire « agô* » (*dénomination donnée à une cérémonie de réjouissance en langue vernaculaire), …


À TOUT PRIX !! - Tom...