Chapitre 4 : souvenirs souvenirs
Write by Dalyanabil
Chapitre 4 : souvenirs souvenirs
Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ma toute petite
enfance. Je suis née à Koupat une petite localité de NOUN situé dans l’ouest
Cameroun. Ma sœur, mon frères et moi avons été élevés par ma mère on voyait
rarement notre père mais c’était toujours un pur bonheur de l’avoir. Ma mère
cette femme « lion » (oui lion au masculin juste pour souligne sa
valeur) nous a comble avec tellement d’amour et d’attention que jusqu’a mes 8
ans je n’ai pas vraiment ressentir l’absence de papa. Tout à commencer après
les grandes vacances, j’allais au CE1 et j’allais avoir 8 ans, mon frère KARIM
et moi avions passe nos vacances chez notre grand-mère (la mère de maman) et
allions rentrer à Douala ou ont vivaient avec maman. Ma petite sœur KHADIATOU
(Khadi pour nous) était reste avec maman. Une fois à la maison j’ai constaté
que l’ambiance était différente, ma mère était différente, comme si elle
portait le monde sur ses épaules, elle a toujours été joyeuse, prompte à rire,
jouer avec nous. Le sentiment que rien n’allait, que tout avait changé mais
pour le pire ne me quittais. Ma mère était de plus en plus absente, elle était
tout le temps colérique, toujours à s’énerver pour un rien, elle ne riait plus,
et le soir je l’entendais pleurer. Elle était en détresse et moi je ne savais
rien faire pour la soulagé, mon seul espoir était que mon père serait bientôt
là, ça faisait trop longtemps qu’on ne l’avais vu, il ne faisait jamais plus de
6 mois sans venir nous voir ou nous parler au téléphone et pendant ce temps
Maman nous donnait de ses nouvelles, nous ramenait des habits ou friandises que
il nous avait envoyés ou qu’elle avait achetés avec de l’argent remis à notre
intention par lui bref il était présent comme il pouvait et à la rentrée
scolaire j’avais droit à mon coup de fil de sa part pour me souhaite bonne
rentée (oui j’étais une fille à papa) mais là ça faisait 8 mois que j’avais pas
entendu parle de lui, ni par MAMAN, ni par aucun membre de la famille et à
chaque fois que ma petite sœur ou mon frère demandait après lui maman devenait
triste et que répondait « je ne sais pas c’est compliqué » et les
jours suivant elle était d’une humeur massacrante et pleurait encore plus le
soir quand elle nous croyait tous endormi.
La rentrée scolaire est vite arrivée toujours pas de
nouvelles de papa. J’ai découvert ce qui avait tenu ma mère si loin de la
maison. Elle allait faire du commerce plus précisément « la ligne de Cotonou ».
Cette ligne consiste à aller acheter les pagnes, Boubous, Ngandouras,
chaussures, sandales, sacs, bijoux… Bref du prêt-à-porter Africain pour hommes
et femmes en dans les pays d’Afrique de l’ouest (Benin, Togo, Nigeria ETC…),
elle avait eu un réseau et avait réussi grâce aux différentes réunions à avoir
assez d’argent et avait passé les semaines précèdent la rentrée a préparer son
premier voyage maintenant elle devait trouver une boutique au marché. Un mois
après la rentrée maman avait était fin prête ma tante qui vit à New-Bell avec
son mari allait venir rester avec nous pendant le séjour de maman au Benin.
Et Al hamdoulillah tout se passa bien et très vite, s’installa
une sorte routine à la maison, Maman était tout le temps absente. Quand elle
n’était pas en voyage pour se ravitailler pour sa boutique, elle était à sa
boutique donc chaque jour de 6h00 à 20h00 mon frère et moi ne la voyions
presque jamais. Sauf quand ont passaient à la boutique pour prendre les clés de
la maison les jours ou elle était sorti plus tard que nous de la maison. Ma
tante (la grande sœur de maman qui vit à Foumban) est venue chercher KHADI pour
qu’elle aille vivre avec elle quelque temps histoire de soulager un peu maman
et qu’elle n’est pas à trop s’inquiéter quand elle voyage. Je me souviens d’une
scène en particulier qui a manqué un tournant décisif dans mes rapports avec ma
mère. Elle nous avait demandé de rentre directement à la maison et de pas passe
chercher les clés car elle serait en ville en train de tacler, attaquer (= de
montre sa marchandises à de potentielles clientes et clients en faisant du porte
à porte), elle les as laisse a la voisine la maman de PAPI (chez nous quand une
femme a des enfants on l’appelé la maman de tel et généralement c’est soit le
cadet soit l’aine et quand il n’y a que un garçon dans la famille c’est la
maman suivi du nom du garçon comme c’est le cas ici). La maman de PAPI m’as
remis les clés, j’ai ouvert aide mon frère à se changer j’ai fait pareil et
direction la cuisine et là surprise il n’y a avais pas à manger il y’avait la
sauce mais pas de complément et ce n’est pas le genre de maman elle prévoyait
toujours quelque chose à manger pour nous, je me suis dit que elle n’allait
surement pas tarder mais 3h00 plus tard elle n’était pas toujours, elle
semblait avoir oublié. Mon petit s’est endormi. Moi je suis allez tenir compagnie
a la maman de PAPI ont vivaient dans une concession avec deux autre famille les
sanitaires et la cuisine extérieur au feu de bois était communes, notre maison
était la dernière de la concession avec deux chambres salon et une cuisine
situe au bout de la véranda à l’extérieur et la grande cuisine commune divise
avec des tôles en trois parties était juste en face. Elle faisait du KOKI et
m’en ai donné un peu, je suis allez le garde en attendant que mon frère se réveille,
j’avais faim mais hors de question que je mange sans lui. Comme son feu de bois
était encore allume je lui ai demandé si je pouvais faire du couscous dessus et
si elle m’aiderait elle m’a dit que oui. J’avais passé ces dernières mois avec
elle, chaque fois que je rentrais des cours je squattais sa cuisine et j’observais
tout ce qu’elle faisait et posait plein de question pourquoi tel condiment et
pas un autre pourquoi maintenant et pas avant, donc théoriquement je savais
faire du couscous. J’ai couru dans notre cuisine et je suis ressorti avec une
petite marmite de quoi en faire pour deux j’ai mis de la boue (cendre + eau)
dessus pour rendre son nettoyage plus facile après et de l’eau dedans je l’ai
couverte et je l’ai posé au feu et j’ai suivi ses instructions petit à petit et
j’ai fait du couscous maïs et c’était bon elle a été très impressionne du résultat.
Si seulement j’avais ce que cette marmite de couscous réussi
allait signifie pour moi, peut être que je ne l’aurais pas fait mais quand les
choses doivent arrives elles finissent toujours par arriver peut importer ce
qu’ont fait pour les éviter.
Je jette un coup d’œil à la montre il est 4h00 du matin
déjà je dois dormir sinon demain je vais être dans les vapes, avec la journée
qui m’attend ce n’est pas vraiment le moment.