Chapitre 4- Voyage

Write by samyel


Enfin dans l'avion! Les formalités de police se sont vite déroulées.


 Grâce à la générosité de mon père, j'avais un billet en première classe et le traitement de faveur qui en résulte.


Je regarde autour de moi. L'avion est déjà plein. Il vient de Paris. Il y'a 3 passagers en première classe avec moi; J'ai un voisin. 


Un jeune homme d'affaires sans doute; il est plongé dans la lecture de magazines économiques. 


Je lui dit bonjour avant de m'asseoir. Il me sourit. Gosh! C’est un sourire à damner un saint. En tout cas.... 

Il me répond en dhundari, la langue autochtone de tout Jaipuri qui se respecte.


Ça me fait plaisir que quelqu'un reconnaisse ses origines(et les miennes) . La plupart des gens auraient repondu en Anglais ou en Hindi.


Je lui retourne le sourire et la salutation en m'inclinant.


Une fois installée, j'écris rapidement un message à Izza pour la rassurer. Elle est à l'hôpital en ce moment et ne peut pas utiliser son téléphone.

Éthique professionnelle, oblige!


Le vol durera 8h30!


Je compte bien en profiter pour me reposer après la journée marathon que j'ai eu. 

En parlant de journée marathon, je repense au paquet remis par Andrew. 

Je me demande bien ce qu'il contient.

Je l'ouvrirai plus tard. Ne sachant pas à quoi m'attendre et n'étant pas seule ...


Une fois dans les airs, je mets mes écouteurs et écoute du jazz; mon genre musical préféré.


Mon voisin quant à lui, est toujours plongé dans sa lecture.  J'apprécie son calme.


Les yeux mi- clos, mes pensées voguent vers Jaipur et vers mon père. Pourquoi tenait t -il tant à me voir? Je suis inquiète, je l'avoue. Qu'avait il de si important à me dire? Était-il atteint d'une maladie incurable?


Je suis d'un naturel positif. Dans la vie, il faut toujours voir le bon côté des choses,éviter de s'inquiéter et s'il ya problème , trouver des solutions.


Je chasse vite mon inquiétude en pensant au bohneur de me retrouver dans ma ville: la ville rose.

J'ai hâte.


Épuisée, je m'endors.


Quelques heures plus tard, j'entends mon voisin me parler.


Lui: Debout , belle au bois dormant!

On est bientôt arrivé. Vous n'avez rien mangé!


Je suis surprise et intriguée par sa sollicitude.


Après un brin de toilette et avoir relevé mon siège , j'ouvre le paravent qui nous sépare pour le remercier.


Il sourit et continue sa lecture. Je me rends compte qu'il a troqué ses journaux pour un livre. Et pas n'importe lequel. Mon père en est l'auteur.


Je  souris à mon tour. Et je m'attaque au repas apporté par l'hôtesse.


Tout est délicieux.


Il me regarde amusé.


Lui: Çà fait plaisir de voir une femme manger avec appétit. 


Moi: Quand c'est bon. Il ne faut pas faire la fine bouche.


Lui: J'aime bien cette philosophie.


Je ne dis rien. Je suis réservée. Parler aux inconnus...ce n'est vraiment pas mon fort.


Il continue sa lecture.


Plus que 30minutes avant l'atterrissage.


Je n'ai pas envie de regarder un film que je ne terminerai pas.  Je m'apprête à remettre mes écouteurs quand je sens le regard de mon voisin peser sur moi.


Nos regards se croisent et Il ferme son livre. 


Il est vraiment sexy mais c'est pas mon genre.


En plus, je suis prise.


Lui:  Qu'est ce que vous écoutez comme musique?

Moi:  Petit papa noël!

Lui: (amusé) serieux!?

Moi: je vous fais marcher. J'écoute Aretha Franklin.

Lui : Intéressant!

Vous avez très bon goût!

Moi: (énigmatique) Vous aussi, en matière de livres.

Lui:  (Interrogateur)Oui?! Vous l'avez lu?

Moi: Oui.

Je souris sans rien ajouter. 


Pendant qu'on parlait, l'avion avait atterri en douceur.


Nous avons débarqué sans un mot. Il était derrière moi. Les formalités terminées, je me suis retournée vers lui.


Moi: Bien de choses à vous, Monsieur. Aurevoir.


Lui: Je m'appelle Sajiv. J'ai été ravi d'avoir partagé ce vol avec vous.


Moi: Que la vivacité soit toujours avec vous!


(Son nom signifie Vif!)


Pendant qu'il  riait aux éclats , je me suis éclipsée sans rien ajouter. Je l'ai entendu m'appeler mais je ne voulais pas donner suite à notre rencontre. J'avais déjà beaucoup d'amis avec lesquels je ne parvenais plus à garder contact.


De plus, une rencontre fortuite... et si c'était un éventreur. Aussi canon soit-il, non  merci.


J'aperçois ma mère qui me fait de grands signes.

Que c'est bon d'être à la maison!



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